Le monde de l’étrange
L’art de guérir (VIII)
Par M. A. Haddadou
Des chercheurs ont même préconisé le recours à l’acupuncture dans les cas de stérilité, notamment quand il s’agit d’une fécondation in vitro. Si l’acupuncture permet un soulagement de la douleur et une amélioration dans certaines affections,
son efficacité clinique a été contestée. En fait, il serait intéressant de faire des comparaisons entre des séances d’implantation d’aiguilles sur les méridiens de l’acupuncture et celle d’une implantation hors des méridiens. Des expériences de ce genre ont été tentées, mais leurs résultats ont été contradictoires. Il va de soi que la manipulation des aiguilles requiert une grande prudence, car comme dans toute intervention chirurgicale, il y a des risques. Des praticiens mal formés peuvent opérer sur des points inadaptés ou sensibles, mais le plus gros risque est l’utilisation d’aiguilles non stérilisées, qui peuvent transmettre, d’un patient à l’autre, des infections. A côté de l’acupuncture traditionnelle, on pratique également l’électro-acupuncture. Les aiguilles sont branchées sur des générateurs spécialement conçus, ce qui permet de renforcer l’action physique. Les avantages de cette technique sont supérieurs à ceux de l’acupuncture traditionnelle ; une grande facilité, notamment pour les longues périodes. On utilise les mêmes points que l’acupuncture chinoise, on reproduit les effets et l’excitation manuelle, les paramètres électriques sont choisis de façon à obtenir des fréquences basses (2 à 4 cycles par seconde) et par une intensité assez élevée. Cette technique est surtout utilisée lors des interventions chirurgicales, on y recourt aussi pour combattre la douleur.
M. A. H.
20 février 2010
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