Le monde de l’étrange
L’art de guérir (VII)
Par M. A. Haddadou
De nos jours, l’acupuncture est principalement utilisée, en Chine, comme ailleurs, pour traiter certaines maladies comme l’asthme, les coliques néphrétiques, les contractions musculaires, les névrites et les douleurs rhumatismales.
Elle est également indiquée pour le traitement des troubles psychosomatiques et dans l’anesthésie chirurgicale. La technique, répandue dans plusieurs pays d’Asie, a été introduite en Europe au XVIIe siècle par le médecin hollandais, Willem Ten Rhyne, qui l’a apprise au cours d’un séjour au Japon. On attribue aussi son introduction à un autre médecin, Kaempfer. Mais l’acupuncture est demeurée très marginale. Un siècle, plus tard, on trouve sa description dans plusieurs ouvrages médicaux. Au début du XIXe siècle, Louis Berlioz, père du célèbre compositeur, a tenté de la pratiquer. Mais il faut attendre le XXe siècle pour que l’acupuncture se diffuse, grâce aux ouvrages du sinologue, George Soulié de Morant. Aujourd’hui, les ouvrages sur l’acupuncture se sont multipliés, ainsi que les cabinets. En 2004, l’American Academy of Medical Acupuncture a dressé la liste des pathologies dans lesquelles l’acupuncture peut intervenir, comme thérapie complémentaire aux traitements classiques : douleurs aiguës, anesthésie pour patients à haut risque ou allergiques aux produits classiques, les tendinites, l’anxiété, les troubles gastro-intestinaux comme les nausées, les vomissements, le côlon irritable, les migraines, la paresthésie, les spasmes musculaires, les tics, etc.
M. A. H.
20 février 2010
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