2.3.Si l’Algérie m’était contée -Le roi et ses 7 filles

Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (3e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 2e partie :
Le roi institue une épreuve aux hommes qui demandent la main de sa
fille : sauter du haut du toit du palais. Un prétendant s’écrase. Les
autres se retirent de la course.

Quelques
jours après, un ogre qui avait pris l’apparence d’un homme, s’introduit
dans la ville. Il entend parler de la fille du roi et surtout de
l’épreuve qu’il impose à qui veut demander sa main.
— quelle est donc cette épreuve ? demande-t-il.
On lui explique l’épreuve.
— des gens ont-ils tenté leur chance ? demande-t-il encore.
— oui, un fou : il s’est écrasé et a rendu l’âme aussitôt.
L’ogre se caresse le menton. On se moque de lui.
— tu sembles intéressé par l’épreuve ?
— pourquoi pas ? dit-il. On m’a assuré que la fille du roi est très jolie !
— mais malheureux, tu t’écraseras et tu mourras sur le coup !
Mais l’ogre, qui a aussi des pouvoirs de magicien, va trouver le roi et lui dit.
— sire, je demande la main de ta fille !
Le roi le regarde, étonné.
— j’ai l’impression que tu es étranger à la ville…
— oui, je suis de passage et on m’a vanté la beauté de ta fille !
Le roi hoche la tête.
— d’accord, mais connais-tu mon exigence ?
— oui, sauter du toit du palais !
Le roi a un sourire ironique.
— ça se voit que tu ne connais pas le toit du palais !
— qu’importe, dit l’ogre, je veux tenter ma chance !
— quelqu’un l’a tenté avant toi et il en est mort !
— je veux essayer !
Comme il commence à s’impatienter, le roi l’arrête de la main.
— D’accord, demain, je convoquerai la population et c’est devant elle que tu tenteras d’affronter l’épreuve.
Le
lendemain, alors que la population est réunie dans la cour du château,
l’ogre, qui a revêtu ses plus beaux habits, se présente.
— le pauvre, murmure-t-on, dans la foule, il va vers la mort !
Quelques personnes bien intentionnées tentent de le retenir.
— n’y va pas, tu vas te tuer !
Mais il leur répond :
— je vais remporter l’épreuve !
Le
roi le fait monter jusqu’au dernier étage du palais, puis, l’ogre
accède au toit. En bas, tout le monde a les yeux rivés sur l’homme qui
s’apprête à sauter.
Mais va-t-il sauter ? Va-t-il se rétracter à la dernière minute. Il saute !
— oh ! crie la foule.
Il s’écrase sur le sol, mais aussitôt se relève, triomphant. La foule hurle :
— bravo, bravo ! (à suivre…)

K. N.