Nouveau commentaire sur l’article #12324 « Marcel MANDELKORN »
Auteur : mandelkorn (IP: 172.31.235.6 , 172.31.235.6)
E-mail : marcel.mandelkorn@equipement.gouv.fr
URL : http://societedesecrivains.com
Commentaire:
Le détachement de la Nation vis-à-vis de ceux qui la défendent confirmé par la suspension du SN « Militaire » et l’absence d’instruction civique et patriotique finit de creuser le fossé qui les sépare. La médecine psy militaire n’a pas fini de se découvrir de nouvelles questions!
Cela touche au Fondamental représenté par le (ou les) rôle(s) et finalité(s) réelle(s), expliquée(s), avouées ou inavouée(s), visibles ou invisibles de l’Armée. L’armée devient vraiment à l’image de la société dans laquelle elle évolue. Psychologisation à outrance, refus obstiné de l’idée même de vivre ensemble. En même temps, il y a toujours eu au sein des armées une proportion de déchet assez importante. Comme tous les psychiatres, mon médecin chef se gargarise d’un peu trop de mots pour expliquer une réalité, qui n’est pas sans fondement, mais légèrement exagérée. Elle joue bien sûr le rôle qu’elle a toujours joué, c’est -à-dire vouloir se rendre maître de l’esprit humain.
Quelle meilleure possibilité a-t-elle pour faire cela que dans une armée ? Stress, violence, rixes, alcoolisme, désœuvrements et voici nos pire ennemis mis au rang d’alliés. Et comme tous les alliés de ce style, ils deviennent très vite des obstacles à une vie paisible, en gros une forme d’adversité. Et voilà l’utilisation des antidépresseurs qui augmente car ils sont distribués aux soldats pour qu’ils ne craignent rien. C’est horrible n’est-ce pas ? C’est normal puisque c’est la psychiatrie ! Moi on m’a signalé une bouffée délirante aiguë, c’est une affection psychiatrique de la famille des psychoses.
Il s’agit d’un épisode psychotique aigu unique survenant brutalement chez un sujet sans antécédents psychiatriques ou neurologiques, chez les jeunes de moins de 30 ans en général. On distingue les états psychotiques brefs survenant sans causes apparentes et ceux survenant dans des contextes de stress psycho – sociaux ou environnementaux marqués. L’intensité des symptômes, ainsi que leur apparition plus ou moins brutale et l’absence d’antécédents médicaux fait classiquement évoquer dans la littérature médicale l’image « d’un coup de tonnerre dans un ciel serein ».
La survenue d’un tel épisode nécessite une hospitalisation d’urgence dans un service de psychiatrie. Celle-ci s’impose afin de démarrer rapidement des soins et dans un souci de protection du patient qui est alors très vulnérable. La guérison s’amorce lorsque le patient reprend progressivement conscience de la nature pathologique de son état. Après cet épisode dont la durée est généralement courte si un traitement adapté et un suivi ont été mis en place, le patient peut ne jamais rechuter ou présenter un nouvel épisode dans des circonstances similaires. Lorsque le diagnostic d’épisode psychotique bref est confirmé et à la différence de pathologies chroniques comme la schizophrénie, ces récurrences existent dans la moitié des cas. Le terme de Bouffé délirante aiguë est souvent employé à tort pour définir une phase aiguë délirante chez un patient schizophrène ou bipolaire, lors de prises de toxiques ou de pathologies associées. En réalité, le pronostic d’une bouffée délirante aiguë se répartit entre une rémission totale, sans séquelle, et durable, ou une évolution vers une maladie bipolaire ou une schizophrénie. La part relative entre les différentes formes évolutives reste difficile à évaluer précisément. Classiquement, on considère qu’un tiers sont des états psychotiques brefs, un tiers évoluent vers une schizophrénie, un tiers vers une maladie bipolaire. Dans ces deux derniers cas, a posteriori, on considère que le diagnostic de la bouffé délirante aiguë correspondait à un premier état psychotique aigu dans le cadre d’une pathologie chronique. C’est pour cela que la terminologie d’épisode psychotique bref a été introduit. En effet, celle-ci sépare clairement les épisodes psychotiques aigus ponctuels et ceux inclus dans une pathologie chronique, contrairement au concept de Bouffée délirante aiguë, plus ancien.
La question des critères diagnostiques permettant lors d’un premier épisode psychotique aigu d’orienter le diagnostic entre un état psychotique bref et un état psychotique aigu associé à une pathologie chronique reste assez controversé. A l’heure actuelle, il n’existe pas de réponse définitive et scientifiquement étayée à celle-ci. Il y a tout de même certains critères que l’on retrouve souvent:
Pour le diagnostic favorable : – début brutal des délires – un facteur déclenchant précis
Et pour le diagnostic défavorable : – délire pauvre – début progressif – pas de facteur déclenchant précis
Enfin, il est important de préciser que le traitement médicamenteux en cas d’épisode psychotique bref unique doit être suffisant, en terme de doses et de durée, pour éviter une rechute précoce. La prescription n’est pas si simple car si l’épisode est unique on peut avoir une évolution vers une dépression à cause des médicaments
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20 juillet 2010 à 14 02 10 07107
Je ne suis pas un non socialisé, ce qui vient au premier plan comme mode d’expression dans la relation avec ce qu’on m’a attribué en tant que troubles du comportement le 4ème jour après mon incorporation au sein du service militaire est un tissu de mensonges. Ces troubles qui manifestent quand ils existent vraiment une tentative de s’affirmer,
socialement inadéquate à l’armée, témoignent d’une souffrance psychique qui ne peut se dénommer ni même parfois se penser. Une verbalisation peut accompagner les troubles ou même prendre une place prépondérante mais sa valeur de communication est perturbée.
Les troubles du comportement impliquent des processus interactifs qui mettent en jeu la personne, l’environnement, les règles de fonctionnement de la société dans une époque et une Culture donnée. Ils entraînent des conséquences allant de la simple gêne au danger pour celui qui les présente et pour autrui. Parlons de la gêne..
Ils doivent parallèlement être décodés comme des manifestations des difficultés pour s’assurer de sa valeur et
de l’estime de soi même, avouer qu’à l’armée c’est légèrement déplacé.
Les représentations que l’entourage a de ces troubles modifient
profondément les modes de réaction à l’égard de ceux qui en sont porteurs et influencent le pronostic.
- Dans la première enfance : il n’y a pas eu de pleurs, de troubles du sommeil,de troubles
alimentaires. On ne peut donc pas prouver qu’ils s’agit d’épisodes psychotiques anciens
Ultérieurement : pas de difficulté à se séparer, d’opposition, d’agressivité,
De colères,
- Dans l’enfance :peu ou pas de mensonge, très peu de refus d’obéissance, de vol, d’instabilité
- A l’adolescence: pas d’opposition, de grandes revendications, de colère, de provocation,
d’agressivité, de fugue, d’ errance, de vol,
pas vraiment de repli sur soi pré-dates, de grosses difficultés de socialisation, de troubles du
comportement alimentaire, encore moins de tentative de suicide, de conduites à risque,
Pour se sentir exister chaque être humain doit être assuré d’une estime de lui- même suffisante. Cette estime de soi naît, se construit et se maintient dans le rapport à autrui, dans l’estime de l’autre Les modalités d’interactions précoces, la valeur donnée par l’entourage aux comportements et les modes de réponse qui en découlent ont un rôle essentiel dans la construction et le maintien de l’estime de soi.
Toute relation est porteuse d’un risque de perte d’amour et d’un danger d’attaque de l’estime de soi, dans la mesure où elle mobilise la question de la différence (représentée par la différence des places, des points de vue, des besoins, des désirs …).
Les comportements sont donc en relation avec des processus
conscients et volontaires mais aussi avec des processus
involontaires et inconscients (ce terme renvoie à l’inconscient
Freudien et au refoulement qui le constitue mais aussi à des
émotions qui n’ont jamais été mentalisées).
- Un attachement sécuritaires ne protège pas de la confrontation à une
angoisse d’abandon y compris par le parent (ce que l’on peut
traduire comme une perte de son estime), mais permet de disposer
d’outils de réappropriation de l’estime de l’autre sans perte de
l’estime de soi. Ce danger de confrontation n’est pas dans des
conditions d’attachement sécuritaires au premier plan mais peut apparaître
du fait des circonstances. Après un temps de réaction plus ou moins long, laissant dans l’intervalle le champ libre à l’expression des émotions éprouvées, y compris sous forme de troubles du comportement, l’enfant(adolescent) peut trouver dans ses expériences antérieures un sentiment de sécurité suffisant pour faire face seul, solliciter de l’aide ou accepter celle qui lui est proposée.
- Dans l’attachement insécuritaire, face à l’imprévisibilité du parent,
l’enfant est lui-même en difficulté pour prévoir et anticiper.
L’angoisse de séparation et les troubles du comportement qui
l’accompagnent peuvent être décodés comme une tentative de maintenir
avec ce parent un lien perçu comme essentiel à la construction et
au soutien de l’estime de soi. Lors de confrontations ultérieures à
une situation d’insécurité, les émotions génératrices d’angoisse
d’abandon et d’attaque de l’estime de soi seront facilement activées
et se traduiront entre autres par des troubles du comportement.
L’enfant (adolescent) pourra accepter ou solliciter de l’aide mais
le fera souvent de façon maladroite ou déconcertante.
– Dans l’attachement évitant les bases de l’estime de soi sont
gravement perturbées par la difficulté ou l’impossibilité à
accéder à l’estime de l’autre. Les relations ultérieures sont
marquées à priori non seulement par la méfiance et la crainte
d’être dominé mais par le désir de s’imposer à l’autre comme s’il
s’agissait de la seule façon de s’assurer de sa valeur, de sa
place et au-delà, de son existence même. L’enfant (puis
l’adolescent et l’adulte) aura tendance à décrypter toute relation
comme un rapport de force porteur d’un danger de disparition, et
s’organisera pour y faire face, tentant de prendre le pouvoir dés
que l’occasion se présente ou et en s’effaçant pour éviter la
confrontation d’où la fréquence et la gravité des troubles du
comportement.
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Une proposition d’aide sera perçue comme un danger de prise de
pouvoir et l’attention portée par un tiers sera suspectée de
dissimuler d’autres objectifs que ceux énoncés. L’enfant
(adolescent) pensant qu’il ne peut compter que sur lui-même refusera
toute aide ou tentera de s’en libérer au plus vite.
Le trouble du comportement pourra témoigner de la tentative d’éviter
le danger (inhibition, fugue…), d’affirmer son pouvoir sur un plus
faible (racket, viol…), de résister à ce qui est perçu comme une
agression (un interdit de faire étant reçu comme un interdit
d’exister, un regard comme une provocation).
L’enfant(adolescent) peut aussi s’attaquer lui-même faute d’une
estime adéquate (conduites à risque, tentative de suicide…) ou comme
s’il témoignait ainsi d’une tentative de s’assurer d’un pouvoir
(anorexie mentale…) Le comportement résiste là d’autant plus à un
abord rationnel qu’il ne résulte pas d’une mentalisation.
Le temps de l’adolescence est particulièrement propice à une
réactivation des émotions qui n’ont pu trouver une expression
adéquate au cours du développement. Il n’est donc pas surprenant que
les troubles du comportement puissent s’y exprimer avec une
fréquence certaine quel que soit par ailleurs le type d’attachement.
Ces troubles semblent pouvoir se résoudre d’autant mieux que
l’adolescent peut mobiliser un sentiment de sécurité et s’assurer de
sa propre estime dans l’estime de l’autre c’est-à-dire qu’il est
porteur d’un attachement sécure. En l’absence d’un sentiment de
sécurité de base suffisant, c’est à la construction de ce sentiment
dans les relations du présent que l’on devra s’atteler. Ce travail
de soin est particulièrement difficile du fait d’une référence comme
automatisée aux expériences relationnelles antérieures qui entraîne
une résistance à toute relation d’aide.
EVALUATION
Une évaluation doit être réalisée à plusieurs niveaux :
Evaluation des symptômes
Evaluation des interactions avec l’entourage
Evaluation de la valeur des troubles
Les symptômes : on appréciera leurs modalités d’expression, leurs
caractéristiques, leur multiplicité, leur durée, les manifestations
qui les accompagnent, leurs modalités de déclenchement et de
sédation, les conséquences qu’ils entraînent, leur évolution, leur
répétition, leur persistance.
L’enfant (adolescent) : un échange verbal peut être difficile avec
un adolescent qui a pris l’habitude de s’exprimer en priorité par
des comportements et il est important de s’appliquer à sortir d’un
rapport de forces et à ne pas reproduire l’agressivité qui a pu
s’établir avec son entourage. Il est essentiel de l’écouter parler
lui-même de ses troubles, mais aussi de lui, de ses intérêts, de ses
difficultés, de ses relations, de son histoire .Ceci permettra
d’évaluer son niveau développemental et la souffrance psychique
parfois difficile à percevoir.
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Les interactions avec l’entourage : on évaluera la façon dont
l’enfant et ses troubles sont considérés dans le milieu familial et
dans le milieu social, en particulier scolaire et les modes de
réaction des adultes face aux troubles. On essayera de se
représenter la valeur de l’enfant pour ses parents, la sécurité dont
ils sont porteurs pour lui, la liberté et les possibilités
d’initiatives qu’ils lui offrent en fonction de son age.
Les parents peuvent être dépassés et laisser faire, ils peuvent
aussi réagir de façon agressive, en miroir .Cette agressivité peut
être physique mais aussi psychologique, l’enfant n’est reconnu qu’à
travers ses méfaits ,son incompétence ,son absence de valeur ,son
défaut de considération ou de reconnaissance pour les parents.
Les parents peuvent présenter des attitudes successives
contradictoires témoignant de leur désarroi mais aussi facteur de
désarroi pour l’enfant. L’opposition des parents entre eux et leur
non respect réciproque peuvent priver l’enfant de repères sécures.
Des parents peuvent approuver les troubles du comportement de leur
enfant quand ils sont dirigés vers l’extérieur, se montrant dans ces
circonstances comme confondus avec lui.
D’autres peuvent disparaître, lorsque sous prétexte de ne pas
traumatiser l’enfant ils ne lui offrent pas de limites, le privant
ainsi de repères et subissant sa tyrannie, ou lorsque sous prétexte
d’autonomiser l’adolescent ils le laissent se débrouiller seul,
favorisant l’installation d’un vécu d’abandon dont seuls témoignent
les troubles du comportement.
La rencontre avec les parents permet d’évaluer les relations dans le
présent . Elle permet aussi de recueillir des éléments de l’histoire
familiale susceptibles d’éclairer les modalités de leur
construction.
La rencontre avec les différents adultes ,en particulier les
enseignants, qui sont en relation proche avec l’enfant (adolescent)
permet de découvrir leurs représentations de l’enfant et de ses
difficultés mais aussi les compétences qu’ils ont pu repérer, les
éléments de sécurité et d’estime sur lesquels on pourra
éventuellement s’appuyer.
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Les facteurs de bon pronostic
La possibilité pour l’enfant d’échanger avec un adulte sur
l’inadéquation du comportement ou sur sa dangerosité, la possibilité
d’autocritique, la possibilité de manifester son angoisse ou sa
dépression, la possibilité à se projeter au moins partiellement dans
l’avenir, l’existence d’intérêts stables, l’acceptation d’une aide,
sont des éléments favorables d’évolution dans la mesure où ils
montrent que la communication peut être établie, que l’échange peut
être perçu autrement qu’en rapport de forces, que l’estime de soi et
l’estime de l’autre n’apparaissent pas comme incompatibles .
Les facteurs de gravité
La non reconnaissance par l’enfant du caractère inadapté ou
dangereux du comportement, la surestimation de sa valeur et de ses
capacités, la négation de tout problème ou son renvoi sur autrui,
l’existence d’un sentiment de persécution (qui n’apparaît pas fondé
dans le présent), la difficulté ou l’impossibilité à se projeter
dans l’avenir, l’absence apparente d’angoisse, la difficulté à
communiquer avec les pairs, une mauvaise socialisation, sont des
éléments qui doivent attirer l’attention sur le danger encouru. Il
est important de considérer ceci comme des manifestations défensives
et de rechercher les éléments d’attachement insécure ou évitant que
l’on peut repérer dans l’histoire.
Les troubles du comportement peuvent appartenir à un tableau
psychiatrique systématisé : psychose, autisme, syndrome borderline,
déficience mentale, troubles anxieux ,troubles de l’adaptation,
névrose ou à un syndrome neurologique : épilepsie, confusion….
Ils devront alors être abordés dans cet ensemble.
PREVENTION
Elle repose essentiellement sur la qualité des interactions précoces
et sur l’adéquation des attitudes éducatives tenant compte de l’age
de l’enfant et de ses compétences.
Parler à l’enfant et avec lui, l’aider à enrichir son vocabulaire et
à acquérir de bonnes capacités d’expression verbale joue un rôle
majeur dans la maîtrise de l’agressivité .Il est important d’aider
les parents à échanger avec l’enfant, à jouer et à faire avec lui et
aussi à partager ce qui concerne son histoire (adoption, généalogie,
décès de proches…)sans pour autant le mettre dans une situation de
confident ou de copain. Le «parent copain » gêne la différenciation
des territoires et risque d’invalider la différence des générations.
Ceci est source d’insécurité et de difficulté d’individuation.
Les exigences doivent être adaptées aux capacités de l’enfant ou de
l’adolescent et aussi à son rythme pour éviter une dévalorisation et
l’attaque de son estime de lui-même (cette adaptation est dynamique,
procède par essai-erreur et le risque de dévalorisation est très lié
à l’atmosphère).Un enfant dont les tentatives précoces d’exploration
ont été bien soutenues et accompagnées est bien préparé à accepter
ces exigences
Les limites et les interdits sont indispensables au développement du
sentiment de sécurité mais leur fonction structurante dépend du
contexte. Les limites ne doivent pas empêcher les explorations et
les expériences compatibles avec la sécurité physique et
psychologique de l’enfant puis de l’adolescent.
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L’interdit renvoie au respect fondamental de chaque être et de son
territoire. Les interdits sont à porter essentiellement en fonction
du danger pour l’enfant ou pour autrui et non en fonction du seul
bon plaisir de l’adulte, en distinguant ce qui n’est pas
actuellement permis (utiliser les allumettes à 5ans ou conduire la
voiture familiale sur la route à 15) mais pourra le devenir, de ce
qui restera interdit (mépriser l’autre, mettre sa vie en danger). Il
faut insister sur la place à donner à la parole dans la négociation
des conflits sans pour autant se perdre dans des explications sans
fin qui sont rapidement perçues par l’enfant aussi bien que par
l’adolescent comme signe d’insécurité plus que de réassurance.
L’agressivité de l’adulte et les représailles physiques ou
psychologiques (menaces de perte d’amour, dévalorisation, mépris),
les attaques contre le corps (châtiment corporel) ne favorisent pas
la mentalisation, elles poussent à la dissimulation des émotions qui
lorsqu’elles ne peuvent plus s’exprimer par crainte d’être réprimées
le feront ultérieurement sous forme de troubles du comportement. La
sédation des difficultés que peuvent parfois entraîner ces attitudes
ne doit pas faire ignorer ou minimiser leur risque à terme. Prendre
le pouvoir sur un enfant comme le laisser prendre le pouvoir sur
l’adulte, conduit obligatoirement à des rapports de dépendance avec
les risques que nous venons d’évoquer.
On peut sans doute « mater » un enfant, on peut empêcher ses
émotions de s’exprimer mais cette marque biologique qu’est l’émotion
ne peut s’effacer dans un rapport de forces.Seul l’accès à un
sentiment suffisant de sécurité est susceptible de permettre à ces
émotions de se socialiser dans la relation ou de venir au jour sous
une forme mentalisée.
On n’aide pas un enfant qui mord en le mordant, c’est-à-dire en
l’agressant à son tour, mais en lui parlant et éventuellement en
l’isolant de façon temporaire dans un but de protection et non par
représailles. Dire un mensonge ne doit pas stigmatiser l’enfant
comme menteur, puiser dans le porte monnaie parental est
interdit ,il s’agit d’un vol mais son auteur ne doit pas être
considéré essentiellement comme un voleur. Il faudra essayer de
comprendre ce qui derrière ces comportements fait confusion pour
l’enfant et qui peut parfois être mobilisé de façon simple. Il
suffit souvent de rappeler la différence des places sans dramatiser
pour réintroduire de la sécurité dans le système relationnel.
A l’adolescence il est parfois difficile pour les adultes et en
particulier pour les parents de faire varier de façon adéquate la
distance relationnelle qui les relie à leurs enfants. Leur laisser
un espace de liberté suffisant sans les confronter à un sentiment
d’abandon (qui ne s’exprimera généralement que de façon décalée) est
aussi fondamental que de répondre de façon adaptée à la provocation
mais demande attention, persévérance et disponibilité.
TRAITEMENT
Le traitement a pour objectif de faire disparaître les troubles et
de permettre aux émotions et à la souffrance psychique de se
manifester sous des formes socialisées.
Favoriser la résolution des conflits en instaurant un sentiment de
sécurité (permettant de relier estime de soi et estime de l’autre)
et soutenir la reprise du lien social, sont les axes de travail sur
lesquels on s’appuiera pour réaliser ces objectifs.
Le traitement repose sur l’évaluation de l’enfant, de ses troubles,
des interactions avec l’entourage et des signes de gravité.
Le rôle du médecin de famille est essentiel dans la prévention et
dans la prise en charge des manifestations évaluées comme normales
pour l’age. La persistance ou la gravité des troubles doivent
entraîner une évaluation approfondie chez le spécialiste.
La construction d’une alliance de qualité avec les parents est
indispensable pour qu’ils puissent comprendre la souffrance de leur
enfant et se sentir capables de réagir de façon plus adéquate. Les
études actuelles montrent que la sécurité ou l’insécurité des
attachements se transmet en proportion très importante d’une
génération à l’autre .Il est donc essentiel que les parents dont les
enfants présentent des troubles du comportement ne se sentent ni rejetés ,ni accusés ,ni culpabilisés alors que des émotions de leur propre enfance sont éventuellement réactivées (sans qu’ils en aient toujours conscience) les entraînant à avoir des attitudes
inadaptées. C’est dans le cadre de cette alliance que des conseils pourront trouver leur efficacité.
La construction d’une alliance avec l’enfant est essentielle. Dans certains cas elle peut apparaître comme contradictoire avec l’alliance avec les parents du fait de l’importance du conflit.
Un traitement médicamenteux peut constituer un soutien
indispensable. Il peut aider à contenir l’agressivité, juguler
l’angoisse, traiter une dimension dépressive, maîtriser une
instabilité. Utilisé isolément il est le plus souvent insuffisant à permettre que se reconstitue le lien social, que se résolvent les conflits et que s’établisse (ou se rétablisse) un sentiment de sécurité satisfaisant. Un traitement spécifique aux troubles peut être indispensable (rééquilibration métabolique chez l’anorexique…).
La mise en place d’un soutien psychothérapique trouve en priorité son efficacité dans l’établissement d’un lien de confiance avec l’enfant (adolescent) et dans un travail qui vise à restaurer l’estime de soi dans le rapport à l’estime de l’autre. Ce travail aura d’autant plus de chances d’être efficace qu’il s’accompagnera dans la vie quotidienne d’une possibilité de valorisation des
compétences (qui implique une fermeté et une critique constructive et non une approbation sans nuances). Dans les situations d’attachement évitant il est souvent indispensable que de nouvellesrelations puissent s’établir avec plusieurs personnes et non avec un seul thérapeute.
Un abord cognitivo-comportemental peut être intéressant dans la
mesure où l’enfant (adolescent) souhaite profondément être libéré de ses troubles et adhère pleinement au traitement .Cet abord pourra d’ailleurs prendre place après l’accès à un sentiment de sécurité suffisant qu’il contribuera à renforcer.
Une hospitalisation peut être indispensable pour amener une sédation et permettre la réémergence d’un sentiment de sécurité non seulement pour l’enfant (adolescent) mais aussi pour les parents.
Un séjour en institut de rééducation peut constituer un cadre
nécessaire à la réintroduction progressive d’un sentiment de
sécurité dans la relation à travers un suivi plus personnalisé de la scolarité et de la vie quotidienne que celui offert habituellement.
Ceci implique que la contenance institutionnelle s’exerce en dehors de la violence tant physique que psychologique dont la tentation est grande même si les formes en sont d’autant plus insidieuses qu’elles ne sont généralement ni volontaires ni conscientes.
Les professionnels en relation avec ces enfants (adolescents)
doivent non seulement posséder une formation adéquate mais être
soutenus de façon régulière pour gérer provocation et séduction.
Faute de pouvoir reconstituer de façon satisfaisante leurs propres repères, ébranlés dans la mesure où ils s’intéressent à ces enfants (adolescents), les adultes sont en grand danger de reproduire les modalités de relations qu’ils avaient pour mission de transformer …
Ce n’est pas parce que les troubles du comportement sont
compréhensibles qu’ils sont acceptables mais c’est parce que ces troubles ne sont pas acceptables que ceux qui en sont porteurs
doivent être traités sans répéter les processus qui sont à leur
origine.
19 octobre 2011 à 15 03 27 102710
« Les médecins vous demande ».
C’est avec une intensité bizarre que cette expression m’est parvenue.
Un homme en civil, apparu. Je venais de terminer un match de rugby. Cet homme avait manifesté cette sollicitation à mon égard.
A cette époque, j’avais encore quelques mois pour être délivré des obligations militaires.
Mon univers, c’était un bâtiment militaire, une caserne et disons une certains morosité..
J’avais été affecté au sein du matériel militaire du territoire.
Je ne dépendais pas de cet homme.
Cette personne n’était pas non plus dans ma hiérarchie.
Il venait de m’inviter à me présenter devant des médecins !.
Quelques jours après, je fus appelé par l’Adjudant de ma compagnie.
Les conditions de fonctionnement de cette caserne avaient déjà fait l’objet de certaines critiques, notamment le gardien professionnel et civil que j’avais à plusieurs reprises entendu dire que c’était de mal en pis. Il y avait certaines observations pénibles à vivre. Une mauvaise ambiance, J’avais considéré que cela était sans importance, mais je ne remettais pas en cause le jugement de ce gardien.
Le Capitaine allait être muté, un Maréchal des logis chef devait le remplacer.
Un général devait inspecter, contrôler. Ce dernier devait veiller au grain, et dieu sait s’il y avait du grain à moudre, entendez, rendre notre relation plus utile, plus profitable à l’ambiance, notamment de façon plus aisée et plus collective.
J’avais acquis quelques connaissances en maniement d’armes, j’avais effectué plusieurs exercices militaires. Mon activité principale s’exerçait dans un bureau, c’était la comptabilité, le bureau d’approvisionnement, de rechange.
Je travaillais la journée, toujours avec des civils oeuvrant pour l’armée.
Mes taches essentielles furent d’abord de la mécanographie, de la comptabilité générale.
Puis, je fus affecté directement au bureau de gestion, et enfin à la comptabilité analytique (occupant le bureau d’un lieutenant-colonel) qui me chargea e, son absence de mettre en place la gestion analytique des bâtiments de rechange..
Lorsque l’adjudant de la caserne me fis venir, j’ai aussitôt répondu à sa demande.
Il me posa des questions bizarres. « Bonjour, on ne se présente pas » ? Je fis en sorte de me présenter comme je l’avais appris à l’instruction de la précédente caserne, (Je ne précisa pas à l’adjudant que j’avais eu une fracture de coude et donc plusieurs mois d’absence : Plâtre et rééducation) . –
Nouvelle question : « Êtes vous sourd ». Puis aussitôt- « Est-ce que vous avez déjà eu des problèmes d’oreilles ».
Je répondis qu’hormis une petite méningite, d’origine grippale, je ne souffrais pas de mes oreilles ?-
Puis vint « Vous allez aller consulter, vous ne me saluez pas !! ». J’acquiesçais et lui fit très vite un salut-. Et, j’entendis « vous m’avez fait un salut américain, il faut ouvrir complètement la main !!..
Pour finir, il dit « vous prendrez l’ambulance Croix-Rouge demain matin !! et j’entendis à mon départ de son bureau : « Je ne vous oublierais pas dans mes prières !!
Je compris ensuite que j’allais à l’infirmerie de JOIGNY ? Proche de Saint Florentin, j’étais dans une caserne dépendant de l’Institut Géographique des armées.. Je resta dans l’Yonne deux jours avant d’être dirigé sur l’hôpital de DIJON, service psychiatrie.
Depuis, l’interjection « les médecins vous demande », j’allais de surprises en surprises. ? Tout cela m’apparu irréfléchi,
Durant ma période active : Un instinct, une conduite militaire légère, des exercices, quelques déterminationS, OK, certes,, Mais pourquoi ce service fermé ?, pourquoi ces piqûres pour dormir ?.
Mes pensées n’avaient plus rien de commun, il y avait cette mise à part qu’on qualifia ensuite de période sanitaire puis de congés de convalescence. Ce que j’ai vécu à cette caserne , cette période militaire fut notifié par courrier juridique comme étant de la villégiature. Mais qu’avais-je de commun avec cette procédure juridique, intenté par un psychiatre en mon nom, ces concours de circonstances qui ont suivi l’action de ce civil qui avait déclaré « les médecins vous demande » et cet adjudant, qui s’était formé à la même idée, qui s’était empressé par son autorité à ce concept d’exclusion. Il y avait plus de Personnalité en uniforme, il y avait comme une exclusion mentale.
A l’hôpital de Dijon, Je fus mis en service ouvert (sans doute pour voir du monde)..
J’avais évidemment commencé à penser seul dans ma tête, à interpréter,
Je suis resté dans ce service quelques jours. En fait, j’ais téléphoné à mes parents, dès que je fus en service ouvert. J’avais quitté, depuis une dizaine de jours, mes parents qui étaient toujours en vacances. Je venais de passer avec eux, une période de congés qui avait duré vingt jours, notamment à GRANVILLE (BRETAGNE).Si j’avais présenté des troubles, ils s’en seraient aperçus. Je n’étais pas censé savoir, tout ce que je sais aujourd’hui, d’ailleurs, on pourrait bien me dire que ce qui a été décrit ensuite était sous secret médical, puis fut rendu non imputable, que mes appels se révélaient irrecevable, que par ailleurs aucune maladie découlait de tout ce qui avait été décrit à l’armée, bref, que je restais face à moi-même, incapable de tirer un réel bilan, une réelle synthèse de ce que l’on m’avait imposé. .
Il n’y a pas eu d’échanges avec le personnel soignant dans l’hôpital de Dijon, je veux parler du mode de confiance qui aurait pu s’installer entre l’équipe psychiatrique et moi-même. Tout était impersonnel, pas de dialogue, juste des actes médicaux et un dossier qui récapitulait des diagnostics et des commentaires.
J’avais été, piqué de façon inopinée, comme blessé moralement et à vif de ces piqûres que rien ne présageait puis j’ai dormis pendant plusieurs jours. C’était la première fois qu’on me faisait dormir de cette façon,..
Ces substances médicamenteuses, se révélèrent comme ne devant pas devoir s’arrêter, je me souviens qu’il y avait de l’ORAP et de l’ARTANE . J’ai tout de suite considéré que cela orienterait de façon définitive mes pensées.
Ensuite le dévolu, grandit. De retour au foyer, mes parents habituellement confiant en moi, finirent par se poser des questions qu’ils ne s’étaient jamais posés auparavant. Une inquiétude, que je ne partageais pas. L’autorité familiale changeait, ce fut l’occasion de consulter un psychiatre civil. , C’est ce psychiatre qui a porté plainte en mon nom.
Cette plainte fut jugé dans le cadre restreint d’un tribunal des pensions militaires (je dis restreint car il semblait acquis que c’est dans le civil que j’aurais éprouvé cette gêne dont on parle. Ce tribunal de compétence, ne m’octroya pas de pensions, cette gêne était inférieur au minimum indemnisable et de toute façon était considéré comme non-imputable au service. Comment aurait-je pu être indemnisé sur des taux si faibles, pour des troubles dévoilés par l’armée, qui ne révélaient pas d’handicaps. Tout fut classé sans suite, sans preuve, par des attendus juridiques plutôt interprétatifs qui me furent envoyés. Le tout basé sur un vocabulaire psychiatrique entraînant indécision et impuissance à agir. Et des attendus juridiques typiques.. Si restreint soit ce type de procédure qui ne tenait pas compte de cette dépendance psychique ou physique aux drogues démarrées à l’armée et poursuivit dans le civil, .et instruite au premier degré par le psychiatre civil que j’avais consulté. Il s’avéra sans effets, Je ne pu rien apporter de nouveau à ce dossier, et si réelles furent les diverses plaidoiries à mon égard, je ne pu tirer mon épingle du jeu. Ce auquel s’était livrée l’Armée était abrupt, un droit octroyé par l’État, d’hospitaliser sans réelles preuves, sans mon consentement et finalement sans un discernement objectif. Ce droit me semble subjectif, j’ai entendu plusieurs avocats, en évoquer l’abus, citant un internement plus qu’exagéré, des propos fallacieux de ma hiérarchie militaire, et une outrance de la part de sous-officiers.. Pendant cinq mois, j’ai donc été contraint de dormir sous somnifères, d’abord par piqûre en service fermée puis très vite en service ouvert avec d’autres et enfin à l’hôpital de Clamart. Dans les attendus, on évoqua « un craquage », si craquage, il y avait eu, j’aurais été le premier à m’en rendre compte, on évoqua une pression d’un bataillon sur l’autre.. Par ailleurs, je dispose largement d’arguments pouvant montrer que mon état psychique jouissait de toutes ses latitudes.
Je n’ai jamais été dans l’Incapacité psychique de maintenir une activité adaptée à mes besoins et aux conditions de vie.
Il ne devait y avoir à mon sens, aucunes nécessités légitimes d’ordre médicamenteux. Du fait que les mesures prises à mon égard furent si contraignantes, mon cas devait être supposé urgent, on aurait pu penser qu’il était impérieux de me soigner, comme un état qui s’est avéré limite entre le normal et le pathologique. mais franchement, non, il n’y avait rien de présent pour l’avenir, rien de nécessiteux, on évoqua, un genre d’anxiété voire de perplexité qu’on préfère modifier immédiatement en y accordant une importance plus grande que le réel, pour imposer une certaine prudence mère de sûreté, dans une idée de prévention mais je n’avais rien dans le registre névrotique de malade, et ce qu’on tenta d’évoquer ensuite dans mon passé n’aboutit pas, on ne trouva donc pas d’origine réelle à cette gêne, à ces dites afflictions.. Je ne m’étends pas sur l’instruction médicale qui accru mes difficultés à me faire valoir ensuite, certains parmi l’équipe médicale civile, l’État s’est s’efforcé d’aligner plusieurs diagnostics psychiatriques sans aucunes transversalités : psychose chronique ou personnalité pathologique. Il y a vis à vis de ces taux hyper évaluatifs, une sorte de mépris, d’inconscience à mon égard . C’est en ces termes, que l’État souhaita dire s’il pouvait y avoir aggravation.. Cela me laissa une impression de malaise, fondé sur un ensemble de sensations internes d’impuissance.
Un expert fut désigné pour dire oui ou non , il y avait eu aggravation.
Il analysa ce genre d’épiphénomène, etc.. parcouru ma vie pré-période lors d’un entretien avec lui.. Mon médecin traitant m’a adressé à un autre psychiatre pour plus de sûreté et au titre du parcours de soins coordonné, il y eut dès 1976 un protocole de soins ALD » qui fut élaboré par le médecin de la sécurité sociale, le médecin »traitant » et un psychiatre fonctionnant dans un centre médico-psychologique.. On me pria de toujours continuer les neuroleptiques. Durant cette période, mon comportement était nécessairement devenu pathologique, celui d’une personne restant couchée en permanence ou pour une durée anormalement prolongée.
Dans le cadre de la procédure, il y eut plusieurs personnalités psychiatriques qui était contre ce traitement, mais ces personnes du monde médical, vis à vis de mon entourage familial n’était pas les vrais décideurs, mes parents s’alarmaient beaucoup plus qu’on l’imagine ? Il ne me restait donc pour me défendre face à l’État attaqué sur ses deniers que la confiance dans les plaidoiries successives des avocats commis d’office . Si l’armée s’expliquait, par exemple distinguait la sécurité passive vis à vis de ma période sanitaire, très liée pour elle, il me semble au domaine de la prévention et de la sécurité active, j’aurais pu comprendre. Ces deux notions se complètent, chacune étant facteur d’une meilleure sécurité : la prévention, qui vise à diminuer le risque de survenance, et la protection (sécurité « active ») qui diminuera les conséquences si l’événement dommageable survient, pour moi ce fut un coup de ceinture, quelques insultes et une pression exagéré de la part d’engagés.
Je suis suivi depuis quelques années suivi dans un établissement médical , on a choisi un anti-psychotique plus facile à supporter mais qui a beaucoup d’effets secondaires : LE XYPREXA
J’étais incapable de me légitimer après un an et cinq mois de temps passé sous les drapeaux sans que rien ne filtre. L’attraction opérée autour de moi; par quelques personnes à suffit à me troubler, Une forme de séquestration de l’esprit puis du corps. Évidemment, je me suis inquiéter post-période. Je ne devais sous aucun prétexte, stopper mon traitement. Donc après mon temps d’armée, mes parents m’engagèrent vivement à consulter en psychiatrie. . Tout me semblait déformer dans ma tête. . Au départ de cette action sanitaire, j’ai déconsidéré les causes, je ne m’en occupais pas. Évidemment, je constatais que c’était un réel abus, particulièrement ce que j’avais vécu en caserne. Mais l’État n’en a pas tiré des conséquences comme il aurait du le faire, il n’a jamais consentit à voir les choses en face. Je n’ai donc rien pu revendiquer de ma part, ni mes critiques, ni mes explications n’ont été pris au sérieux. Un psychiatre civil exerçant à titre libéral, initia une plainte qu’il déposa en mon nom devant la Cour des pensions. Ce fut comme ci, j’attaquais l’Armée, l’État. J’avais le sentiment personnel que je n’avais aucun handicap d’ordre psychique, que cette procédure ne pouvait répondre à un taux suffisamment important pour prétendre à une pension mais je laissa faire ce psychiatre. Le Tribunal des Pensions militaires ne pouvait être saisit qu’en pure perte, mais il était le seul de compétent pour mon affaire, avec cette tutelle qui était la seule à pouvoir statuer et dont l’État a jugé l’inexistence de preuves. Le fait d’avoir été hospitalisé durant mon service militaire, contre mon gré certes mais sous les drapeaux que faire ?. L’action sanitaire m’avait sans doute dompté un peu plus, en tout cas, je ne percevais pas ce qui durant son armée, avait incité un personnel soignant déclaré que je venais de faire « une bouffée délirante ». Pour le compte je m’enquis de savoir ce que c’était qu’une bouffé délirante. Et j’appris beaucoup plus tard plein de choses. J’appris que c’était une apparition brutale et momentanée d’épisodes délirants chez une personne auparavant sans problème. Que cette atteinte est nommée « bouffée » car elle dure en général quelques semaines, et reste inférieur à 6 mois. .
Moi, j’avais plutôt toujours eu le sentiment vraiment particulier d’une action sanitaire bizarre, issue d’une prévention étrange et pour tout dire extravagante.
J’appris que ce trouble n’était pas perçu par la personne, qui est convaincue de vivre réellement les éléments de son délire : aurais-je adhéré complètement aux idées qu’on peut avoir dans ce cas, sans recul ni critique.
L’idée de ne même pas percevoir ce qui vous serait arrivé me laissa pantois, perplexe.
J »appris que la bouffée délirante pouvait se manifester de plusieurs façons : hallucinations, altérations du jugement, sensations d’intuition soudaines et absolues, interprétations insensées d’évènements vécus…
Que ce délire pouvait avoir de très nombreux thèmes ! Parmi les plus fréquents, on pouvait citer : impressions de possession, de persécution, sensation de grandeur, de puissance, mégalomanie, thèmes érotiques ou mystiques
Ce n’est pas mon interprétation qui comptait mais bien quelques diagnostics et commentaires médicaux qui s’organisaient de main de maître par l’équipe psychiatrique. . J’ai par voie de conséquence, continuer à rechercher. J’appris les observations cliniques par cœur. Mais pendant cette période, il n’y avait pas d’instabilité de l’humeur de ma part. J’appris seul, cette fois, que les personnes atteintes passent alors d’une sensation de joie intense, euphorique, à des phases de profonde dépression en quelques instants.
Je me disais, que l’humeur provenait plutôt et en l’occurrence des quelques engagés qui avaient trouvé normal que je consulte en l’absence de ce qui s’est réglé ensuite sans eux, en l’occurrence cette direction vers un service psychiatrique des Armées
Pas plus, je ne ressentais de symptômes physiques, j’avais par ailleurs été exempté durant ma période active de sport, j’avais associé l’idée que j’avais quand même été contacté pour jouer au rugby, et qu’au sortir du stade à la caserne donc, un homme m’avait dit « Les médecins vous demandent » : L’absences des règles d’usage, s’y elles avaient été expliqué aurait pu permettre de comprendre, d’avoir une pièce écrite, de la présenter, de la faire valoir en appel de jugement. J’étais troublé. En matière d’alimentation, nous mangions tous ensemble, il y avait un stress alimentaire, des conduites soudaines suite à quelques querelles et incartades, nous mangions dans le bruit. Mais je n’avais jamais eu d’insomnies…
J’avais appris que les personnes atteintes, même si elles n’ont pas conscience du trouble, sont très angoissées par ce qui leur arrive, et cette angoisse peut également être vécue de façon délirante. Ceci peut conduire à des passages à l’ actes. Mais vraiment, je ne rentrais pas dans le thème « bouffée délirante », évidemment qu’à aucun moment, il m’aurait effleuré l’esprit de me suicide ou d’agresser quelqu’un.
La seule chose que je lis et qui fut noté au sortir de ce premier hôpital, c’était que tout avait disparu, et même régressé immédiatement En général, le délire disparaît complètement en quelques semaines voire quelques mois. Environ la moitié de ces bouffées délirantes ne se renouvelle pas. Je me dis que l’interne de l’armée ne prenait aucun risque en écrivant ces conclusions motivant la sortie.
.Si ces termes psychiatriques, ce vocabulaire était noté de façon méticuleuse et de précise, je souhaitais le comprendre, l’expliquer, voir ce qui en découlerait. Je m’aperçu notamment que ces termes désignaient des problèmes précis et occasionnellement grave, à tel point que je me rendis vite compte qu’ils étaient vis à vis de moi encore trop imprécis pour me correspondre. Il s’agissait, dès ma requête post-durée militaire engagée, comprendre la lassitude de l’État, je fus notamment débouté, mais je fis appel dans un cadre plutôt restreint. En fait, puisque je n’avais aucune maladie en rapport et plus encore, puisque plein de diagnostics furent déjà considérés non –imputable, je ne m’attendais à rien de plus. Plus encore, appel après appel, alors que l’abus d’internement et propos fallacieux de mon adjudant furent jugé excessif, on plaida finalement qu’il fallait être gentil avec moi. Je n’aurais fais que défendre mon pays. Ceci étant dit, l’État du nommé un expert qui me parla une demi-heure, explorant ma petite enfance, ma sexualité, essaya de répondre à sa mission juridique après ce dialogue. Une biographie fut notifiée à deux médecins, l’un chirurgien approuva, évoquant longuement dans ces attendus médicaux, l’évocation neurologique (c’était sa spécialité), un délire à bas bruit, au son grave de type subaigu qu’on trouve au cerveau. Ce délire provoqué par la relation à autrui. Puis s’appuyant sur ce qu’il nomma le délit relationnel, il fit foi de l’obligation de se défouler, d’évacuer son trop plein, évoqua le contenant et le contenu et finit finalement sa synthèse dans l’idée selon laquelle on ne peut pas défouler ce qui est mauvais en nous (contenu- sensitivité-) que ce contenu s’évacue mal, et qu’il faut s’emplir d’un contenu toujours meilleur, en évacuant son trop plein. Ce qui fut porté en appel auprès du Tribunal régional, ce fut relativement cela, que voulez-vous qu’une structure juridique puisse inscrire aux débats dits contradictoires, et bien rien, ensuite, je faillis aller devant le Conseil d’État mais je ne pu jouir d’information administrative en matière de procédure légale, et dans les limites réglementaires. En fait, le bâtonnier n’avait pas désigner un avocat commis d’office en temps utile, je lui avais pourtant écrit pour lui demander qui accepterait me représenter devant le Conseil d’État; Or, j’aurais du lui notifier, sans doute devant avoué, que je recherchais un avocat qui avait le droit de plaider au Conseil d’État, donc qui fut agréé, j’appris qu’ils n’étaient pas nombreux dans ce cas. S’il ne l’avait pas fais, il aurait pu demander l’autorisation d’un avocat commis d’office, afin de plaider au conseil d’État, de même, j’aurais pu trouver moi-même mon avocat, mais ces renseignements me sont parvenus trop tard. Je restais en appel, simplement pour des contours gracieux, des alentours contentieux. Plus rien pour casser cette procédure qui de toutes façons requérait un réel handicap, que je n’avais pas. J’ai vraiment envie de dire qu’il est anormal de se l’être vu imputé de cette nature, des faits troublants, un concept réglementaire qui lors de ma dernière procédure devant le juge se raisonnait à l’identique. A près de trente de la première démarche, on tournait en rond. Sans parler du rôle juridique actuel, j’étais maintenant convaincu, qu’à l’époque des faits en 1974, je tournerais en rond pour longtemps, Ni moi, ni l’armée ne pouvait m’octroyer une pension. A la dernière audience, je vis que le Juge, nota quelques-uns uns de mes propos, il avait indiqué que je n’étais ni en curatelle ni en tutelle. Je lui ais dis que j’avais été conscient du doute juridique, mais que je n’avais jamais été désireux d’obtenir une pension. Et tandis que ma dernière avocate renchérit en quelques minutes sur mes propos, elle indiqua sur un air farouche : « mon client à des troubles d’ordre psychiatrique car il a été frappé durant sa période active (j’avais pris un coup de ceinturon à la barbe de ma hiérarchie), elle tenta d’attirer l’attention du juge comme de la personne présente au titre de la législation, ainsi que d’un autre représentant l’administration « mon client a été cinglé d’un coup en traître, il a été fouetté, donc il a des troubles psychiatriques. ». Évidemment, l’administration n’a rien prévu en ce sens,..Rendu vous compte du concept guerrier vu sous cet angle. Un exemple : J’étais comme dans un commissariat, mais c’était la justice. Imaginez quelqu’un qui parce qu’il a pris un coup de pied, une gifle, ou même un jet de bombe lacrymogène, que vous voyez porté plainte. Vous constaterez que la Police se fera prier pour prendre sa déposition.. L’administration de nos deniers est entièrement dominée par autre chose que l’, autorité militaire, l’autorité médicale, etc., cela est valable et dument constaté pour elle comme pour l’État, La législation, c’est tant pour cent de pertes, elle prévoit X pertes par an, le dit service psychiatrique des armées peut quant à lui dire qu’il a agit en matière de prévention comme tous services de l’État, et vous aurez beau dire que vous avez une autre conception du service de défense de l’État, que vous souhaitez aucun abs de droit, que vous remplissez vos devoirs de réserve, ETC.., il y a aura toujours une autorité compétente pour vous dira que ce que vous avez exécuté est très faible, je pense qu’on est loin d’avoir recherché mes causes.
Parce qu’en matière « de bouffée délirante » cause exacte n’est pas connue. Et qu’il ne s’agissait pas d’une maladie. On indique que cette maladie touche plus volontiers des personnalités plutôt immatures.
On ne manqua pas de réveiller que j’avais « des éléments d’immaturité »
J’ai aussi cherché des éléments qui auraient pu déclencher un délire, ce sont en général des chocs émotionnels forts : un échec particulier,
Le traitement s’exécuta en urgence sans type d’atteinte très claire, à l’armée et au delà.,
Les médicaments employés furent des neuroleptique. Ils agissent sur le cerveau et aident à faire disparaître le délire. Le traitement est diminué progressivement à la fin des signes de la maladie, mais il n’y eu pas de maladie déclarée
On a beaucoup argumenté sur les afflictions dont on commente aisément le risque de dépression ou de problèmes névrotiques, de fragilité des Personnalités. On a tenté d’aborder le risque psychotique voire schizophrénique, on est aussi rentré dans le registre névrotique. Moi, j’ai vu des infirmités qui n’en étaient pas, j’ai constaté qu’on attendait de moi, que j’apporte quelque chose de nouveau, j’ai dit qu’on m’avais imputé un épisode psychotique aigu, qu’on la qualifier d’assez ancien, j’ai dis qu’on du passer à la moulinette mes relations parentales, qu’on a recréé une autre enfance en phase avec une théorie sur la relation parfaite. Par exemple, si ma mère était perçu comme envahissante et si mon père jouissait d’une autorité mal marquée comme on me l’a notifié par écrit, était-ce bien les raisons présente à ma requête, serait-ce pour cela qu’on doit absolument être hospitalisé, qu’on évoque une prévention contre les thèmes psychotiques. Serait-ce pour cela que de façon directe, on diagnostique de l’anxiété, de l’angoisse, de la perplexité, de l’émotion et de la fatigue. L’aptitude à finalement exercer une armée est-elle conditionné par un État qui fort de son ancienne circulaire « Fontanet » vous met en demeure de faire les trois jours, puis vous incorporez dans les dispositions médicales, et d’ordre moral de cette manière Une hygiène mentale et une psychologie peut ainsi relever des troubles du comportement, des difficultés à se concentrer, alors que chacun et chacune frange de notre population sait ce qu’est la vie de caserne, quand il ne s’agit pas de la vie durant l’armée, c’est toujours la vie en général.. Tout est classé de cette façon, dans l’horizon qu’on constate en vu des lois et des dispositions médicales. Il faudra se battre pour gagner, faute de pouvoir remettre en cause l’attitude des juges, des conditions dans lesquelles s’exerce ce pouvoir judiciaire, d’un État qui peut parler de demandes répétitives, d’ailleurs s’il n’est pas tenu d’y répondre, s’il désigne un expert, s’il philosophe sur « le délit de relation » et sur le défoulement, il ne réexamine jamais les situations au regard de nos droits à la validité, au vrai profil psychologique, le profil pratique et non théorique, il ne remet jamais en doute son arsenal médicamenteux et juridiques, ni l’artifice de ce qu’il nomme « psychose »- « influence »- personnalité sensible, pathologique ».
L’État a souhaité mettre en avant une autorité judiciaire comme s’il lui prenait de contrôler vote identité. Un délit disons de faciès, au hasard, il frappe fort
Voilà je crois qu’il est temps de dire les choses avant qu’il ne soit trop tard. A moins qu’il soit déjà trop tard… Dans ces billets disons évoquant la fiction ce que j’ai vécu par « l’idée du non-consentement » et les précédents je pense qu’on peut aussi attribuer à un certain fanatisme, par ces idées sur la prévention. Cette dernière a bon dos, elle ne révèle rien. L’idée d’être mis à part, reste pour moi en fait l’œuvre d’un concours de circonstances, et en tout cas de causes vraiment absentes. . Ces faits qui défendront d’abord la Personnalité avant de défendre le concept disons psychiatrique, cette sensibilité pour finalement sécuriser.Je suis d’accord, oui il est décidément plus difficile de détruire une croyance qu’un atome : la « maladie mentale » qui est bien une fiction nécessaire au rituel de soin, pas une réalité. Mais partout, la psychiatrie ; c’est la catégorisation des comportements en « maladies mentales ». Sans compter sur ces causes fictions. l’absurdité et l’arbitraire., C’est donc aussi de la thérapie sous contrainte. Les « psy » n’e savent pas plus des ressorts du comportement humain que ne le savaient les médecins de Molière ! Plus encore, ils ne veulent pas de patients préoccupés. Ils ne veulent pas de patients intelligents. Drôle de société, un délit qui se doit d’être porté avec l’obligation de soin ambulatoire sans consentement, décidée parce qu’il s’agit d’un traitement qui ne peut s’interrompre de façon brutale. Avec l’idée éventuelle d’un problème de santé qui pourrait se déclarer ailleurs, en tous cas en tous lieux ou en tout moment, etc., et où la justice reste bien impuissante face à ce qui s’est créé.
Cela tend à devenir le signe d’une transgression tolérée et finalement « normale » propre à l’humain.. On parle aussi d’une gêne.
Mais aussi d’un trouble, d’une crise, d’une instabilité, d’un déséquilibre, d’une émotion, d’un dérangement, d’une déstabilisation
Salutations
MANDELKORN Marcel