Au coin de la cheminée
La fiancée du soleil (1re partie)
Il était une fois un roi qui n’avait qu’un fils. Le jeune prince était grand amateur de chasse et de longues chevauchées dans la forêt. Chaque fois qu’il sortait, les habitants devaient se garer, car son cheval fougueux traversait en trombe les rues de la ville, sans souci des passants ou des obstacles.
Un jour que justement, il poussait sa monture à fond de train, impatient d’être déjà dans la forêt, il heurta une vieille femme qui ne s’était pas assez vite retirée de la route et il faillit l’écraser.
— Ôte-toi de mon chemin, vieille sorcière, dit-il en cravachant son cheval.
La femme se releva et de loin lui cria :
— Tu as failli m’écraser parce que tu es le fils du roi. Que serait-ce si tu avais épousé la fiancée du soleil ?
Le prince aussitôt fit rebrousser chemin à son cheval, rentra au palais et, prétextant qu’il était malade, s’alita. On appela à son chevet les médecins les plus réputés du royaume. Ils l’auscultèrent longuement et ne purent trouver ni la cause ni le remède de sa maladie. Comme le prince continuait de languir, ils lui proposèrent d’appeler des praticiens des pays étrangers.
— Inutile ! dit le prince. Ils ne sont pas plus habiles que vous.
— Nous avons épuisé toutes les ressources de la science.
— C’est que la science n’y peut rien… Non ! Un seul être au monde peut me guérir.
— Qui ? s’écria la mère.
— La sorcière de la ville.
Le roi fit mander la vieille femme immédiatement. Dès qu’elle fut devant lui, le prince lui avoua qu’il n’avait rien, mais la somma de lui dire en quel endroit du monde habitait Fiancée du Soleil, car il ne trouverait le repos que quand il serait parvenu jusqu’à elle.
— Fiancée du Soleil, dit la sorcière, est maintenant la femme du roi des Noirs.
— Qu’importe, dit le prince, j’y vais.
— Son mari la garde jalousement.
— Où ?
— Au pays de Hautmont.
— Et où se trouve Hautmont ?
— Par là, dit la sorcière, et elle tendit le bras vers un point de l’horizon.
— A quelle distance ?
— Avec ton cheval et tes chameaux, il te faudra un mois.
Le prince aussitôt se déclara guéri. II demanda au roi son père l’autorisation de partir pour un long voyage, chargea sur plusieurs chameaux des sacs pleins de pièces d’or et d’argent et, monté sur son cheval, prit la direction que la vieille femme lui avait indiquée.
Au bout de quelques jours il quitta le royaume de son père et entra dans un pays qu’il ne connaissait pas. Il n’y avait pas beaucoup marché, quand, de l’autre côté du chemin, il vit venir un homme enchaîné que des cavaliers poussaient devant eux :
— Où menez-vous cet homme ? demanda-t-il.
— Au supplice, dit le chef des gardes.
— Pour quel crime ?
— Il a déjà tué et dévalisé plusieurs fois et, parce que chaque fois il promettait de ne plus recommencer, la justice du roi lui a, jusqu’ici, toujours pardonné. Mais il vient de récidiver et le juge, cette fois, l’a condamné à mort.
Le fils du roi pensa qu’un homme aussi décidé pourrait lui être d’un grand secours dans la quête périlleuse qu’il avait entreprise et qui, probablement, ne faisait que commencer. (à suivre…)
Contes berbères de Kabylie Mouloud Mammeri
19 février 2010 à 18 06 14 02142
Boissons énergisantes
Sont-elles dangereuses ?
l A l’approche des examens, notamment le bac, des lycéens parfois approuvés et même encouragés par leurs parents, s’adonnent à la consommation de boissons énergisantes.
Quelles conséquences ont ces dernières sur la santé ?
Tous les élèves et étudiants veulent réussir aux examens et décrocher les meilleures notes. Certains «dévorent» leurs cours et passent des nuits blanches en ingurgitant des tasses de café ou de thé, d’autres, pour se donner plus de souffle, de tonus et de force, consomment certaines boissons énergisantes ou des traitements susceptibles de renforcer leur mémoire et leur éviter les oublis.
Certains parents, par souci de voir leurs enfants réussir, ne voient pas d’un mauvais œil la consommation de ces produits. Mais se soucient-ils de leurs éventuels impacts sur leur santé ? Sans doute pas ! puisque, de toute façon, aucune étude fiable n’a démontré que ces boissons sont dangereuses, croient-ils, du moins.
De nombreux jeunes, notamment des adolescents, se retrouvent accros de ces boissons et il leur est impossible de s’en priver. Red Bull, Black dog, White Buffalo… sont quelques labels particulièrement prisés. Et les jeunes n’en consomment pas qu’en période d’examens. Il s’agit, pour certains, de se sentir bien, pas seulement dans leur «peau», mais surtout dans le groupe, le clan ou la clique. C’est, en fait, une nouvelle mode. «Ce n’est pas en consommant une boisson énergisante qu’on obtient le bac», avertit un médecin pour qui la réussite est «le fruit d’un labeur de toute une année scolaire avec une nutrition équilibrée et saine». Les jeunes, selon le Dr Oulmane, président de l’association Primage, sont loin de se douter qu’ils encourent des dangers. L’Etat algérien, selon le médecin, doit attirer l’attention des parents et des adolescents sur certains aspects de ces produits et clarifier certains points sur leur composition et les possibles risques qu’ils pourraient engendrer.
Il suggère de faire parallèlement à cela, une promotion pour une alimentation naturelle, saine, équilibrée et diversifiée en fonction de ce qui existe sur le marché algérien et des bourses des citoyens. «Protégeons les jeunes dont les organismes sont en pleine formation», lance-t-il.
Pour ceux qui révisent, il conseille tout simplement un bon sommeil. Certains jeunes qui ont goûté à ce type de produit, apportent leur témoignage. Âgé de 20 ans, Khaled révèle qu’il consommait des boissons énergisantes pour se sentir «plus fort». Mais, depuis quelque temps, il n’en prend plus car elles coûtent cher. Sarah, 19 ans, étudiante à Blida, témoigne : «J’ai refait 2 fois le bac. La 1re année, j’ai consommé une boisson énergisante pour rester éveillée et réviser toute la nuit.
Malgré cela, je n’ai pas eu mon bac car je n’arrivais pas à me concentrer pendant la journée où je dormais. Lors de l’épreuve de sport, une amie a pris une canette de boisson énergisante et elle s’est évanouie lors de l’épreuve de demi-fond car elle avait fourni beaucoup d’efforts. Mais lorsque j’ai repassé le bac, ma mère m’a interdit d’en consommer. Elle m’obligeait à prendre des fruits, des jus pressés, du miel et des repas équilibrés car j’avais perdu plusieurs kilos. Je n’en ai plus pris et je conseille toujours à mes amis de s’éloigner de ce type de boissons.»
S.L.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup