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19.La fille de l’étrangère

19 février 2010

Histoire

Ainsi va la vie
La fille de l’étrangère (19e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 18e partie :La cousine Djazia est furieuse, elle se promet de tout faire pour que Nadir se détourne de l’émigrée et épouse sa fille.

Deux jours après, Zoulikha découvre, dans les couloirs, un kanoun ou brasero, brûlant et dégageant une très forte odeur.
— qu’est-ce que c’est que cela ? demande-t-elle.
Les femmes des oncles Kaci et Zoubir, sortent de leur chambre.
— je l’ai remarqué, dit Saliha.
— moi aussi, dit Ghania.
— ce n’est donc pas vous qui l’avez placé ?
Djazia sort.
— c’est moi, dit-elle.
Zoulikha est irritée.
— qu’est-ce que cela veut dire ?
— ce sont des fassoukh ! dit-elle.
Les fassoukh sont un mélange de produits naturels, censés chasser les mauvaises influences de la maison.
— mais pourquoi ces fassoukh ?
— c’est pour chasser le mauvais œil, dit la cousine, la maison est pleine de mauvaises influences !
Zoulikha prend le brasero.
— laisse-le brûler ! s’exclame Djazia.
Sa fille, Souad, qui est sortie, répète.
— laisse-le brûler, tante Zoulikha.
— ça empeste !
Elle emmène le brasero aux toilettes et verse le contenu dans le bidet. Djazia, qui l’a suivie, s’exclame.
— c’est un sacrilège !
— s’il te plaît, ne refais plus ce coup !
— mais je voulais faire œuvre utile !
— pas en empestant l’air !
Et Zoulikha se retourne vers elle, en la regardant méchamment.
— encore heureux que les hommes n’aient pas découvert ton brasero !
— mais c’est pour les protéger !
— ils interpréteraient ton geste comme un acte de sorcellerie !
Djazia est offusquée.
— c’est très fort !
— ne recommence pas !
La cousine court s’enfermer dans sa chambre. On l’entend se disputer avec sa fille.
— je t’avais dit qu’ils allaient mal interpréter ton geste ! crie Souad.
— c’est pour éloigner les mauvaises influences !
Zoulikha chuchote à ses deux belles-sœurs.
— c’est destiné à Nadir !
— qui sait ce qu’elle a brûlé dans son brasero ! (à suivre…)

K. Y.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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