Ainsi va la vie
La fille de l’étrangère (16e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 15e partie : Au cours d’un dîner qu’il offre à sa famille, Nadir doit annoncer son mariage. Comme il ne le fait pas, sa mère s’en charge.
C’est d’abord la surprise générale, puis l’oncle Zoubir applaudit.
— Bravo !
Il agite un index vers Nadir.
— Tu ne me l’as pas dit, tout à l’heure !
Nadir sourit.
— Je voulais vous faire une surprise !
— Félicitations, dit l’oncle Kaci !
— Félicitations et longue vie !
Tout le monde les félicite. Djazia et sa fille, elles, ne disent rien. Elles sont trop émues pour parler.
Les sœurs de Nadir, Nadia et Yacina les observent.
— Regarde-les, chuchote Nadia, à sa sœur.
— Souad est rouge !
— Elle doit croire que c’est elle qu’il va épouser !
— Elle va vers une grande désillusion !
L’oncle Zoubir s’adresse à Nadir.
— Quelle est l’heureuse élue ? demande-t-il
Nadir baisse les yeux et sourit.
— Tu ne veux rien dire ?
Le jeune homme continue à sourire.
— Alors, c’est à Zoulikha de tout nous révéler !
Saliha, la femme de Kaci, intervient.
— Laisse-nous deviner…
Djazia et Souad dressent la tête.
— C’est une femme qu’on connaît ?
— Cherche, cherche, dit Zoulikha
— Je donne ma langue au chat !
Kaci plaisante
— Moi je ne donne pas ma langue au chat ! Allez, Nadir, dis-nous de qui il s’agit !
— Eh bien, c’est une femme…
On éclate de rire.
— ça, on l’avait deviné !
— Eh bien, dis-nous de qui il s’agit !
Djazia et Souad tendent l’oreille.
— C’est une émigrée… Une fille d’origine algérienne, de bonne famille !
Djazia pousse un cri.
— Tu n’es pas sérieux !
Tout le monde la regarde.
— Pourquoi donc, ma tante ? demande Nadir
— Tu es tombé dans le piège d’une Européenne !
— Mais ma tante, elle est d’origine algérienne !
— Qu’importe, c’est une étrangère ! (à suivre…)
K. Y.
19 février 2010
Histoire