par El-Guellil
Ils appellent ça jouets. Des répliques d’armes de guerre qui encouragent, qui propagent la violence et qui, par leur utilisation, peuvent blesser les autres. Il n’y a qu’à «chouffer» autour de vous. Des pistolets ou couteaux en plastique employés par des enfants pour feindre un combat. Des sioufa en bakélite et des enfants qui miment el-guirra de toutes sortes. Des bambins qui simulent des bagarres, influencés soit par la télé, soit par les bandes dessinées. Devant les yeux souriants de parents heureux de dire «jouez à la bataille, mais surtout ne vous faites pas mal !». Conseil ! Conseil qui encourage à la reproduction de la violence dans leur vie quotidienne en jouant.
Les enfants ne peuvent pas mesurer les conséquences de leurs actes et ceci peut conduire à des accidents pouvant aller jusqu’à la mort, lorsqu’ils trouvent une vraie arme et qu’ils l’utilisent sans se rendre compte des conséquences. Des exemples, il y en a, il y en a eu et il y en aura.
Quand ce n’est pas le jouet, ce sont les jeux vidéo. Les parents sont heureux de voir leur progéniture collée à un écran, absorbée par des jeux qui simulent la guerre via l’utilisation de pistolets laser et autres artifices. D’un côté, on peut penser que ces jeux peuvent être des activités de groupe passionnantes ; mais d’un autre côté, ils simulent des faits qui sont « vrais » et vécus par beaucoup de personnes dans le monde et qui ont comme conséquence des handicaps, la mort et la perte de toute vie dite « normale ».
«Ya khouya, je préfère lui acheter un ordinateur et l’occuper à la maison que de le voir fréquenter mène ouala». Mais qui contrôle le comportement de cet enfant à l’extérieur, au seuil de son école ? L’initiation à la violence commence par le jeu, avant que le JE ne s’exprime par la violence.
17 février 2010
Contributions