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Le ministère de la Culture Une manne pour certains éditeurs

16 février 2010

LITTERATURE

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Culture : Le ministère de la Culture
Une manne pour certains éditeurs

Soutenir l’édition est en somme toute logique et sans elle, le paysage livresque ne pourrait pas s’en sortir. C’est même primordial et c’est à l’honneur du ministère de la Culture d’avoir mis en place ce mécanisme. Or, ce mécanisme, qui consiste à donner des prorogatives à une commission qui décide de l’édition de tel ou tel ouvrage, peut ne pas être fiable au regard de précautions qui ne sont pas prises et qui ne permettent pas une équité.


La confiance mise entièrement dans cette commission – cela et en somme logique – par le ministère de la Culture qui ne peut jouer au gendarme, a fait que certains points tout de même négatifs sont à ressortir. De prime abord, les éditeurs ayant des entrées dans ladite commission ont pu avoir l’accord pour l’édition de certains livres (romans, poésies et récits) dénudés de toute esthétique et qualité. Certains auteurs ont obtenu des accords tacites pour l’édition de leurs livres rien qu’en exhibant leurs carnets d’adresses. Ce problème aurait pu être réglé si une règle en somme toute simple est respectée, celle de l’anonymat des manuscrits soumis à cette commission, pas de nom de l’auteur ni celle de l’éditeur. Le deuxième constat est que le choix d’éditer un livre ne revient plus à l’éditeur qui propose des titres à la commission du ministère qui choisit pour lui une certaine forme de contrôle en réalité, car la commission donne son accord pour des livres qu’elle juge publiables – on a vu une poétesse qui n’a jamais édité, se faire publier en une seule fois sept recueils de poésie – alors que certains livres refusés par la commission ont de réelles qualités soit que leurs auteurs sont inconnus (de la commission), trop connus ou n’évoluant pas dans les mêmes sphères que les membres de la commission ou les fonctionnaires du ministère. C’est un paradoxe, certes. Le dernier constat est que les éditeurs soutenus ne font plus aucun effort pour éditer de réels talents, ni d’être un vecteur de promotion du livre. Il leur suffit de décrocher quelques titres subventionnés et le tour est joué. L’auteur devient otage dans cette histoire, car s’il n’arrive pas à décrocher le sésame du ministère, il peut ne jamais être publié et les éditeurs qui se sont sortis admirablement grâce au coup de pouce du ministère font des surenchères. Et même lorsque le livre est soutenu, l’auteur ne touche toujours que 10% (entre 30 000 et 50 000 DA sur l’ensemble du tirage des livres), donc 90% reviennent à l’éditeur. Un des éditeurs contacté estime que l’éditeur en vendant 500 exemplaires entre déjà dans ses frais. Et dans cette histoire de subvention par le ministère, il n’y a aucun risque pris par l’éditeur, vu que le livre est subventionné entièrement, la mise en page, la correction, la conception de la couverture, le flashage et l’édition sont pris en charge en plus des 1 200 ou 2 000 exemplaires achetés d’office par le ministère. Le ministère exige, certes, que l’éditeur signe un contrat avec l’auteur avant de bénéficier d’une quelconque aide, mais cela n’a pas empêché certains de ne pas payer leurs auteurs, à l’exemple cité par un auteur qui préfère garder l’anonymat d’une maison d’édition très cotée qui n’a toujours pas payé des auteurs ayant produit des livres dans le cadre du Panafricain, du fait que la maison d’édition n’a pas été payée par le ministère. Finalement, le constat pousse au débat pour assurer aux écrivains les moyens de vivre de leur travail, et à leurs créations le respect mérité. Les auteurs joints au téléphone estiment qu’un nouveau système des droits d’auteur est peut-être nécessaire et sont prêts à se rassembler pour en débattre. N’est-ce pas ce qui manque ici, un espace ou les auteurs se concertent et défendent leurs droits.
N. B.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/02/16/article.php?sid=95795&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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