La prophétie 14 bis
Retrouvé presque intact aux abords du lac mort de Sidi Bala, dans l’ouest du pays, ce rouleau de papyrus usé et estampillé Tonic Emballage daté de 10 033 ans, selon les premières estimations de Slimane Hachi. Il y est inscrit, à l’encre fine et bleue, dans un ancien berbère aujourd’hui disparu, la prophétie 14 bis qui annonce la dernière heure. D’après la prophétie de Sidi Bala, la fin du monde, en Algérie, surviendra un vendredi en début d’après-midi, au moment précis où les premiers chouay ouvrent. Quelques mois avant, des signes avant-coureurs de la fin des temps le pays aura montré. Parcourront le pays par secousses de petits séismes et des émeutes de gens jeunes.
Fera fondre les ânes une chaleur intense, ainsi que feront fondre les ardents rayons du soleil les vieux, les réserves de change et les stocks de mayonnaise. Corrompu tout le monde sera et les bébés vivants vendront le lait maternel pour quelques dollars. Fanatique la population sera un baril d’or placé à El Mourad, elle adorera. Après la disparition de Petit Le 3, un grand sergent, Djoudj le major, au pouvoir arrivera par le biais d’élections sur Facebook triomphera. L’Algérie et l’Egypte ne feront qu’une seule terre de sable où, munis de ses enfants, de pelles et de seaux, l’Américain jouera. Le pays dans le chaos, le vol et la rapine sombrera. Ne saura le ministre de l’huile noire, ne parlera le chef du grand clan et ne verra le vizir des justices. Le jour de l’heure, une grande explosion s’entendra et sur le pays tout entier déferlera, le village d’Abizar restera.
Sur le papyrus de Sidi Bala, par contre, il n’a pas été possible de retrouver la date exacte de la fin du monde telle que décrite par la prophétie 14 bis. Le jour de la fin du monde n’est pas daté, mais comme tous les projets sont en retard dans le pays, il est très possible que la fin du monde soit reportée indéfiniment. Comme un vulgaire métro.
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14 février 2010
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