Finances, religion, politique, presse…
Les arnaqueurs jouent sur tous les fronts
Par Imaad Zoheir
Imposture : La plus spectaculaire des arnaques, celle qui fait l’ouverture des journaux télévisés, est, bien sûr, l’arnaque financière.
Parce qu’elle touche en général des petites bourses qui ont misé les économies de toute une vie sur un placement bancaire hasardeux. Elle n’est pas sans incidence économique et surtout politique aux dimensions parfois tragiques.
Un homme, un juif américain au nom de Madof, a monté une banque tout à fait particulière qui offrait des intérêts avantageux grâce à des investissements judicieusement ciblés à travers la planète. Tout le monde voulait en profiter surtout que Madof était connu sur la place de New York comme un banquier sérieux et honnête et un magicien de la Bourse. Son habileté était légendaire. Remarquable même.
Fort d’une réputation qu’il a mis 20 ans à asseoir et d’un réseau de relations exceptionnel dans le milieu des affaires, l’ingénieux financier imaginera un système en pyramide. A tel point qu’il fallait une recommandation écrite pour entrer dans le Saint des Saints et faire partie des heureux élus dont les dividendes tombaient chaque année de plus en plus importants.
En fait, c’est tout le gratin international de la finance qui avait déposé sa fortune entre les mains d’un homme jusque-là irréprochable. Il y avait des émirs du Golfe, des sociétés cotées en Bourse, des entreprises de renom et même des banques européennes alléchées par des bénéfices toujours aussi consistants. Mais avec la crise économique actuelle et la récession générale qu’elle a induite, de nombreuses banques ont baissé rideau. Quelques-unes, pour survivre, ont été rachetées et d’autres ont foncé droit dans le mur sans même déposer le bilan. Des épargnants américains frileux et prévoyants se sont alors précipités, entrant plus par prudence que par mimétisme vers les guichets Madof pour retirer leur argent.
Et c’est ainsi que la fameuse pyramide s’est effondrée après avoir été mise à nu par des inspecteurs américains du trésor. Résultat, 56 milliards de dollars arnaqués par le «prince» de la finance qui a joué et jonglé avec la fortune des autres autant qu’il l’a pu. Il va sans dire que de nombreux Américains sont restés sur la paille, quelques-uns ont même été ruinés.
Un français, un ancien cadre d’une grande banque parisienne qui s’était installé à son compte à New York, s’est suicidé. Et comme un train en cache toujours un autre, le scandale Madof a mis au jour, par ricochet, une autre arnaque financière mais de moindre importance et dont le cerveau n’est autre que le rutilant milliardaire Stanford. Selon les premières estimations, cette dernière arnaque s’élèverait à plus de 2 milliards de dollars. Qui sait ce que l’avenir réservera au trésor américain dans les prochains mois. C’est apparemment le commencement de la fin d’un système qui vient pourtant de montrer ses limites.
I.Z.
12 février 2010 à 18 06 28 02282
Les faussaires de la foi
Profanation n Même le sacré n’échappe pas à l’arnaque. C’est encore plus grave quand elle touche, disgracie ou altère les saintes écritures des trois livres révélés.
Et comme le sujet est extrêmement sensible, nous nous en tiendrons par impartialité aux événements qui ont marqué l’histoire et qui sont connus, archivés et répertoriés. C’est le cas, par exemple, de Moïse en compagnie des enfants d’Israël de la terre d’Egypte vers des cieux plus cléments. Alors que leur guide était au mont Sinaï depuis quarante jours pour ramener les Tables de la loi où étaient inscrits les dix commandements dictés par Dieu, des juifs n’ont rien trouvé de mieux pour occuper leur temps dans la plaine que de réaliser avec des bijoux fondus, un veau en or qu’ils commencèrent à adorer comme une divinité.
La première arnaque culturelle date, donc, de 5 000 ans et nous la devons à quelques égarés dont les descendants tronqueront la véritable Thora en ajoutant au texte divin des commentaires personnels qu’ils attribueront au Créateur. L’eglise catholique aura, elle aussi, ses arnaqueurs.
Au point qu’elle sera secouée dans ses fondements même par des schismes qui mettront son existence en danger. Les jésuites créeront leur propre courant doctoral et spirituel par réaction à cette église sclérosée, les calvinistes et les luthériens prendront leurs distances.
Une femme, par exemple, à l’époque médiévale, a réussi à s’imposer dans la hiérarchie de l’église en se faisant passer pour un homme jusqu’à occuper le siège de pape. Des évêques, sous la pression de Rome, ont vendu, à la même époque, à leurs paroissiens, des licences pour leur épargner les feux de l’enfer. Ces documents étaient censés leur garantir une place au purgatoire. Grâce à un mécanisme génialement monté derrière un mobilier, un prêtre italien au XIXe siècle, pouvait faire couler le sang du Christ en faisant croire à ses visiteurs qu’ils assistaient, en fait, à un miracle.
Le stratagème a été avorté par des officiers de l’empereur Napoléon lors de sa campagne d’Italie. Une autre arnaque – et pas la dernière – dont a été victime l’église : le saint sépulcre. Cette toile grossière était censée avoir enveloppé le corps de Jésus après son martyre. Il a fallu l’intervention d’une équipe scientifique américaine qui l’a analysé et passé au carbone 14 pour que l’on s’aperçoive enfin que ce morceau de tissu datait du XIIIe siècle et qu’il était donc un faux.
Mettant à profit l’immense engouement des musulmans pour tout ce qui vient des Lieux-Saints de l’islam, des Chrétiens ont vendu dans la nouvelle-ville d’Oran des bouteilles d’eau du robinet en les faisant passer pour de l’eau de Zemzem. Comme dit le vieil adage, il y a à boire et à manger dans ce genre de combines.
I. Z.
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
12 février 2010 à 18 06 30 02302
L’arnaque mondaine
l Même la jet-set a ses arnaqueurs. Il y a quelques années, un couple de Français moyen, sans fortune particulière, écrivit une lettre à Bokassa à la veille de son sacre comme empereur, pour lui dire toute leur déception de ne pas avoir été invité alors qu’il est d’une vieille famille d’aristocrates ruinée par la révolution. Et pour que sa quête soit plus crédible, il signe avec un nom d’emprunt qui sentait le lilas des rois de France. Une semaine après, il avait par le biais de l’ambassade leur carton d’invitation et au jour «J», il était aux premières loges en compagnie des dignitaires du régime pour assister au couronnement du maréchal. Ils remirent leur cadeau et reçurent en échange… des diamants.
I. Z.
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12 février 2010 à 18 06 30 02302
Le dossier du jour Edition du 28/4/2009
Canular et passe-passe
Mensonges n Même le secteur de la communication, la presse en particulier, a fait les frais de quelques arnaques dont certaines sont de notoriété mondiale.
En 1948, par exemple, un jeune présentateur radio encore inconnu, du nom de Orson Welles, faisait croire aux new-Yorkais que la guerre des mondes avait commencé. Sa voix était si persuasive au micro et ses intonations si graves et si justes qu’une bonne partie de la ville a plié bagage pour prendre le chemin de l’exode. Les embouteillages étaient tels que certains donnèrent lieu à des bagarres épiques.
Alertés par la dimension que prenait son canular, Welles s’excuse auprès de ses auditeurs de cette gigantesque farce qui a failli tourner à l’émeute. Bien plus près de nous, en 2008, des journalistes belges de la station de Bruxelles montèrent un faux journal télévisé dans lequel ils annoncèrent la scission officielle du pays en deux, une partie pour les Flamands qui devenaient indépendants et une partie pour les Wallons.
L’information de cette partition a tellement été prise au sérieux que le soir même des douaniers de la zone francophone se demandaient s’il fallait passer à la fouille les flamands de passage dans leur secteur. L’affaire fera évidemment grand bruit et le gouvernement d’union nationale sera interpellé par les deux chambres. Mais il y a pire en la matière, surtout quand des journalistes sans foi ni loi et donc sans aucune éthique, trompent leurs auditeurs en leur racontant n’importe quoi sur une réalité qu’ils n’ont jamais approchée. C’est le cas notamment de cet envoyé spécial d’une radio nationale française qui devait rendre compte des graves événements qui secouaient la Casbah et les quartiers chauds d’Alger dans les années 1950.
Tous ses envois étaient faits à partir de sa chambre à l’Aletti, face à la magnifique baie de la capitale, avec sûrement un verre de whisky à la main. Sans avoir vu ou assisté au moindre attentat, il relatera «en direct» une vague explosion quelque part dans les rues d’Alger, les escarmouches sanglantes et bien d’autres sottises encore, souvent le fruit de son imagination.
Ses mentors à Paris mettront du temps pour s’apercevoir que leur correspondant de guerre n’avait jamais bougé de sa place sinon pour aller acheter ses journaux – dans lesquels il puisait abondamment ses sujets – et ses cigarettes. Un autre journaliste, un Nigérian, mais tout aussi manipulateur que le précédent, sortira de l’anonymat du jour au lendemain grâce à ses reportages «sur le vif» sur la bataille de Beyrouth et la résistance héroïque du Hezbollah. L’audimat de Radio a grimpé si vite qu’on a voulu en savoir davantage sur ce brillant reporter.
Et à force de chercher, on le trouve… caché au fond d’un placard d’où il émettait… ce qu’il voyait sur les chaînes satellitaires.
Dans les années 1970, une annonce était publiée dans les quelques journaux qui existaient à l’époque afin de recruter pour le compte d’une agence internationale de presse basée à Bruxelles, des correspondants. Et pour donner à cette annonce toute sa fiabilité, il était demandé aux futurs candidats d’envoyer leur CV professionnel détaillé, deux photos et de déposer sur un certain compte la somme de 800 DA.
Certains recevront au bout de deux mois une carte de presse dûment cachetée. L’agence s’était évaporée dans la fumée d’une immense arnaque qui a dû faire bien des victimes et pas seulement dans le continent africain.
I. Z.
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12 février 2010 à 18 06 31 02312
Le dossier du jour Edition du 28/4/2009
Canular et passe-passe
Mensonges : Même le secteur de la communication, la presse en particulier, a fait les frais de quelques arnaques dont certaines sont de notoriété mondiale.
En 1948, par exemple, un jeune présentateur radio encore inconnu, du nom de Orson Welles, faisait croire aux new-Yorkais que la guerre des mondes avait commencé. Sa voix était si persuasive au micro et ses intonations si graves et si justes qu’une bonne partie de la ville a plié bagage pour prendre le chemin de l’exode. Les embouteillages étaient tels que certains donnèrent lieu à des bagarres épiques.
Alertés par la dimension que prenait son canular, Welles s’excuse auprès de ses auditeurs de cette gigantesque farce qui a failli tourner à l’émeute. Bien plus près de nous, en 2008, des journalistes belges de la station de Bruxelles montèrent un faux journal télévisé dans lequel ils annoncèrent la scission officielle du pays en deux, une partie pour les Flamands qui devenaient indépendants et une partie pour les Wallons.
L’information de cette partition a tellement été prise au sérieux que le soir même des douaniers de la zone francophone se demandaient s’il fallait passer à la fouille les flamands de passage dans leur secteur. L’affaire fera évidemment grand bruit et le gouvernement d’union nationale sera interpellé par les deux chambres. Mais il y a pire en la matière, surtout quand des journalistes sans foi ni loi et donc sans aucune éthique, trompent leurs auditeurs en leur racontant n’importe quoi sur une réalité qu’ils n’ont jamais approchée. C’est le cas notamment de cet envoyé spécial d’une radio nationale française qui devait rendre compte des graves événements qui secouaient la Casbah et les quartiers chauds d’Alger dans les années 1950.
Tous ses envois étaient faits à partir de sa chambre à l’Aletti, face à la magnifique baie de la capitale, avec sûrement un verre de whisky à la main. Sans avoir vu ou assisté au moindre attentat, il relatera «en direct» une vague explosion quelque part dans les rues d’Alger, les escarmouches sanglantes et bien d’autres sottises encore, souvent le fruit de son imagination.
Ses mentors à Paris mettront du temps pour s’apercevoir que leur correspondant de guerre n’avait jamais bougé de sa place sinon pour aller acheter ses journaux – dans lesquels il puisait abondamment ses sujets – et ses cigarettes. Un autre journaliste, un Nigérian, mais tout aussi manipulateur que le précédent, sortira de l’anonymat du jour au lendemain grâce à ses reportages «sur le vif» sur la bataille de Beyrouth et la résistance héroïque du Hezbollah. L’audimat de Radio a grimpé si vite qu’on a voulu en savoir davantage sur ce brillant reporter.
Et à force de chercher, on le trouve… caché au fond d’un placard d’où il émettait… ce qu’il voyait sur les chaînes satellitaires.
Dans les années 1970, une annonce était publiée dans les quelques journaux qui existaient à l’époque afin de recruter pour le compte d’une agence internationale de presse basée à Bruxelles, des correspondants. Et pour donner à cette annonce toute sa fiabilité, il était demandé aux futurs candidats d’envoyer leur CV professionnel détaillé, deux photos et de déposer sur un certain compte la somme de 800 DA.
Certains recevront au bout de deux mois une carte de presse dûment cachetée. L’agence s’était évaporée dans la fumée d’une immense arnaque qui a dû faire bien des victimes et pas seulement dans le continent africain.
I. Z.
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12 février 2010 à 18 06 31 02312
Droits de l’homme, dites-vous ?
Hypocrisie : C’est peut-être en politique où tous les coups sont admis et permis, que l’arnaque est la plus répandue.Suite…
Il y a quelques années, en Suisse, un vent de xénophobie provoquait une panique sans précédent chez les étrangers installés dans les cantons. Un député s’en prendra tout particulièrement aux Arabes maghrébins qu’il traitera de tous les noms.
Pendant des semaines, il accaparera les colonnes des journaux et les ondes de la radio pour verser son venin sur une communauté qu’il accusera de tous les maux. Jusqu’au jour où un journaliste plus futé que les autres, décidera de remonter discrètement le passé de cet homme aux allures brusquement fascistes.
Quelle n’a pas été sa surprise de découvrir que ce tribun anti-arabe à la parole facile, et au dehors irréprochable… était un Tunisien naturalisé qui a vite oublié ses origines. Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de ce «représentant du peuple», mais il a disparu sans crier gare. Même de la Chambre des députés.
Mais la meilleure nous vient d’Amnesty International, une ONG connue pour ses penchants politiques et surtout sa collusion avec les milieux d’intérêt américains et, pour être tout a fait franc, avec les milieux judéo-chrétiens. Elle vient tout récemment d’accuser Hamas de crime de guerre et de crime contre l’humanité pour avoir lancé sur Israël des roquettes artisanales qui ont touché des écoles vides et qui, de l’aveu même de Tel-Aviv, n’ont fait aucune victime. Comble de l’ironie : c’est le territoire de Gaza qui a été envahi par les colonies juives qui ont massacré 1 300 civils, blessé des milliers d’autres, détruit toutes les infrastructures du pays y compris une école de l’Unicef où s’étaient réfugiés une trentaine d’enfants et qui plus est, ont utilisé des armes au phosphore blanc, interdites d’emploi contre des populations désarmées… et c’est Hamas que l’on met au banc des accusés… Pour faire bonne mesure et éviter d’être soupçonné de partialité et de parti pris flagrant, Israël a été aussi condamné ; mais du bout des lèvres… Il y a pire dans le cynisme des Occidentaux : la cour pénale internationale vient d’envoyer un mandat d’amener contre le Président soudanais, Omar El-Béchir, au motif qu’il aurait laissé massacrer 300 000 personnes dans la province du Darfour.
En supposant que cela soit effectivement avéré, ce qui n’est pas le cas puisque des guerres tribales ont toujours ensanglanté cette région, pourquoi alors George Bush qui a envahi et détruit l’Irak à tort – il le reconnaît lui-même – n’a jamais été convoqué par aucun tribunal et coule des jours heureux dans son ranch ? Que cette ONG qui se prévaut d’être au-dessus de tout soupçon et qui veut faire croire qu’elle vole au secours des veuves et des orphelins à chaque fois que le devoir l’appelle, nous explique pourquoi George Bush n’est pas inquiété et qu’il ne le sera jamais, pourquoi Olmert qui a fait couler le sang des Libanais et des hommes du Hezbollah ne sera jamais poursuivi par la Cour internationale de justice pas plus que les patrons des lobbies qui leur envoient des armes de plus en plus sophistiquées.
I. Z.
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