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Election d’une femme à la présidence 64% des Algériens y sont opposés !

12 février 2010

Non classé

Election d’une femme à la présidence
64% des Algériens y sont opposés !
Par Assia Boucetta

Election d’une femme à la présidence 64% des Algériens y sont opposés ! r5yzc5

Les temps ont changé et la société aussi. De 2000 à 2008, les comportements sociaux se sont entièrement métamorphosés à la faveur de l’évolution de la situation socio-économique et des enjeux politiques.
Si certains changements sont visibles d’autres restent discrets et peu notables. Ainsi, le droit des femmes à être éligibles s’avère une illusion sans plus. Une approche confirmée par les résultats d’une enquête du Ciddef publiés en décembre dernier. L’objectif de l’étude est d’apprécier le degré d’adhésion des Algériens aux valeurs égalitaires entre les femmes et les hommes. Les résultats obtenus font état d’une régression terrible.

A. B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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8 Réponses à “Election d’une femme à la présidence 64% des Algériens y sont opposés !”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Une régression inattendue

    Constat n Les droits durement acquis par les femmes ne sont aujourd’hui que formels face au recul que connaît la société algérienne, selon le Ciddef.

    Si les textes officiels lui reconnaissent tous ses droits de citoyenne, dans la réalité, la participation de la femme à la vie politique reste presque insignifiante. Son accès aux fonctions électives demeure très difficile et les postes de prise de décision restent essentiellement la chasse gardée des hommes.
    L’analyse faite par le Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef) permet de vérifier le fossé qui existe entre les textes et une société frappée par une crise multidimensionnelle.
    Les pesanteurs socioculturelles et le discours rétrograde sont aujourd’hui toujours dominants. Les opinions se réclamant de la religion ou de la coutume ou des deux en même temps, ont largement favorisé l’exclusion de la femme de cet espace. L’enquête réalisée par le Ciddef en 2000, portant sur ce même sujet, avait fait ressortir une évolution des mentalités assez remarquable.
    On pouvait donc s’attendre à ce que l’opinion des Algériens, huit ans plus tard, soit en faveur d’une présence féminine plus soutenue dans la sphère politique. Une lecture qui est aussitôt démentie avec la publication des résultats de l’enquête de 2008. Alors qu’en 2000, 70% des Algériens, soit 60% des hommes et 81% des femmes se disaient disposés à élire une femme à un poste de maire, en 2008, cette proportion a baissé à 53%. 70% se disaient aussi disposés à élire une femme à un poste de député en 2000 et ils ne sont plus que 53%, 8 ans plus tard. Enfin, 55% des Algériens étaient prêts à élire une femme comme présidente de la République en 2000 contre 36% seulement en 2008.
    Des chiffres qui décourageraient, sans doute, plus d’une militante qui était pourtant bien prête à sortir des rôles traditionnels imposés à la femme au lendemain du pluralisme politique et associatif.
    La question de la représentation des femmes dans les institutions politiques est donc posée dans une société agitée par de profondes transformations devant le désengagement de l’Etat.
    La responsabilité de ce dernier est, à cet effet, avérée et il est plus que jamais interpellé. Le pouvoir «dispose de solutions viables et de politiques alternatives pouvant être rapidement choisies, arrêtées et appliquées pour rendre le principe d’égalité entre l’homme et la femme, effectif», affirme le Ciddef. La dynamique d’émancipation engagée par les autorités a été, essentiellement, basée sur l’instruction massive des filles. Un projet qui a prouvé ses limites en l’absence de mesures d’accompagnement à même de favoriser l’exercice effectif des droits de citoyenneté par les femmes.

    A.B.

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  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Les pour et les contre

    Pour mesurer le degré d’adhésion des citoyens à la participation politique des femmes, les enquêteurs du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef) ont procédé à la constitution de trois groupes. Le premier regroupe : toutes les personnes ayant répondu «oui» aux trois questions portant sur leur disponibilité à voter pour les femmes candidates aux postes de maire, député et présidente.
    Le deuxième regroupe : les personnes ayant répondu «non» à ces mêmes questions. Le groupe médian, quant à lui, est celui dont les personnes interrogées ont accepté d’élire une femme à tel poste, mais pas à tel autre. «Le traitement des résultats montre une forte similitude entre les attitudes des deux populations, adolescentes et adultes, aussi bien au niveau global que par sexe», conclut le Ciddef. De plus, «ces deux populations, au niveau global, se répartissent presque également sur les trois attitudes : environ un tiers», ajoute le Centre. Selon les enquêteurs, le nombre d’Algériens qui seraient prêts à élire une femme aux trois postes évoqués est le même que celui des Algériens qui s’y opposeraient totalement, quel que soit le poste. C’est également le même nombre d’Algériens à observer la neutralité sur la question. Une disposition affichée aussi bien chez les adolescents que chez les adultes.
    Ce sont toujours les femmes et filles qui tirent vers le haut les attitudes de l’ensemble contrairement aux hommes qui demeurent plus réfractaires. Ainsi, «48% de filles adolescentes sont dans le pôle des plus favorables à l’élection d’une femme aux postes sus-cités, contre 21% de leurs camarades garçons. Idem chez les adultes : 46% contre 23%», peut-on lire dans le document en question. Ils sont, par ailleurs, 34% d’adolescents (filles et garçons) à être entièrement favorables à l’élection d’une femme à tous les postes : maire, député, présidente. On retrouve le même pourcentage chez la population adulte. 28% des adolescents interrogés ont affirmé, néanmoins, être favorables à l’élection d’une femme au moins à un poste, mais pas à tous, contre 26% chez les adultes. Les personnes opposées à l’élection d’une femme quel que soit le poste sont 38% chez les adolescents et 39% chez les adultes.

    A.B.

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Le poids des traditions

    Obstacles n Les contraintes qui entravent l’accès de la femme à la vie politique sont multiples.

    À l’instar des autres pays du Maghreb, l’Algérie ploie sous le poids des traditions auxquelles adhère une grande partie de la classe politique bouleversant, ainsi, les données du problème sur les plans théorique et pratique. C’est en ces termes que le Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef) a tenté d’expliquer l’évolution du rôle de la femme maghrébine dans le champ politique.
    Le Centre met en avant notamment le facteur religieux comme raison explicative suivie de certaines résistances d’ordre sociétal. Pour le premier point, il s’agit d’une idéologie qui refuse de poser la question de la femme dans le cadre du modèle occidental d’émancipation de celle-ci, considéré comme contraire aux normes islamiques traditionnelles. «Ces normes exigent de la femme son maintien dans la sphère privée», selon le Ciddef.
    L’Algérie connaît aujourd’hui, remarque le Ciddef, une faible progression de l’accès des femmes aux fonctions politiques, voire une régression. Les raisons évoquées à ce sujet font référence au conflit assidu entre tradition et modernité. Un aspect qui vient affirmer, une fois de plus, que les rapports sociologiques et les normes culturelles ont une conséquence sur la participation politique des femmes.
    En effet, «dans les sociétés maghrébines contemporaines, la place des femmes dans la société et dans les mentalités reste toujours anachronique», précise le travail du Ciddef qui fait référence notamment à la division traditionnelle des rôles, qui persiste. «La présence et la visibilité des femmes dans l’espace politique sont peu tolérées», une réalité qu’on ne peut occulter. La participation de la femme à la vie politique est largement conditionnée par le statut de celle-ci dans la cellule familiale.
    Une condition qui n’est nullement en faveur de l’émancipation de la femme dans le champ politique. A ces innombrables obstacles vient se greffer l’opinion publique féminine qui cautionne d’une manière ou d’une autre, l’opinion globale. Il semble, en effet, que «les femmes acceptent leur statut, et tendent même à se conformer aux attitudes des groupes les plus opposés à leur participation à la vie politique», fait remarquer l’enquête. Elles sont peu nombreuses à manifester de l’intérêt à «faire de la politique».
    Pis encore, «elles admettent en grande partie le système de justification inventé par les hommes pour rationaliser leur exclusion», déplore le Ciddef. Pour cet organisme, le discours officiel est l’autre facteur qui vient compliquer une situation déjà régressive. Et pour cause, celui-ci ne reconnaît pas la question de la représentation politique des femmes comme une question essentielle.
    Les revendications politiques des femmes sont, selon le Ciddef, ramenées à un simple problème technique que l’on s’efforce de traiter avec le temps. A ces difficultés, s’ajoute la question des mécanismes réglementaires qui, outre la déficience des cadres institutionnels et juridiques, demeurent fragmentés ou peu appliqués.

    A. B.

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Le système des quotas, la solution ?

    Alternative n Selon les spécialistes, le système des quotas peut aider les femmes à surmonter les principaux obstacles qui empêchent leur représentation.

    Intervenant au sujet de la promotion des droits politiques des femmes, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a estimé que seul ce système est à même de renforcer la représentation féminine sur la scène politique. «Ce système doit être favorisé dans la mesure où c’est le plus efficace», explique-t-il.
    Les partis politiques seront, à cet effet, dans l’obligation de consacrer un certain nombre de places à la gent féminine, selon lui.
    Il s’agit, pour M. Ksentini, «d’inculquer cette culture au sein de la classe politique et de l’intégrer dans les mœurs politiques». Dans son étude comparative sur la représentation des femmes dans les institutions politiques au Maghreb en 2006, le Ciddef a prôné le système des quotas comme une technique réparatrice nécessaire, voire inéluctable, bien qu’elle ne soit pas à elle seule opérante.
    Le Centre préconise, à ce titre, que les pouvoirs publics «construisent dans la loi, sinon de façon idéale dans la Constitution, les mesures nécessaires à l’égard des partis politiques». Il faut dire que les femmes sont sous-représentées aussi bien dans les institutions politiques, nationales ou locales, élues ou décisionnelles, que dans les partis politiques. Outre le fait qu’elles sont peu mises en avant sur leurs listes électorales, voire absentes, ces derniers ont rarement manifesté une position claire sur cette question. Selon l’analyse du Ciddef, seuls 2 partis politiques se sont prononcés en faveur de ce système à savoir le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement pour la société et la paix (MSP). «La régression est plus que significative, vu qu’elle apparaît au niveau des partis politiques majoritaires au Parlement», a ajouté le Centre.
    Pour mieux illustrer cette régression, le Ciddef rappelle que le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front de libération nationale (FLN) avaient présenté de nombreuses femmes sur leurs listes et obtenu la moitié des sièges lors des élections législatives. «Le Secrétaire général du FLN avait, alors, ouvertement exprimé sa déception, en promettant qu’à l’avenir, la femme serait représentée dans une proportion de 20 à 30% sur chaque liste», selon ce même organisme. Mais ce qui reste surprenant et incompréhensible pour le Ciddef, c’est la position du Parti des travailleurs (PT) dirigé par une femme qui s’est prononcé, également, contre le système des quotas.
    Pourtant ce système a un avantage dans le sens où il permet aux femmes d’être représentées au Parlement, mais aussi dans les structures dirigeantes des partis politiques. «C’est un mécanisme permettant de faire figurer des femmes, selon une certaine proportion, dans les diverses institutions de l’Etat, que ce soit sur des listes de candidature aux fonctions électives ou dans les fonctions gouvernementales», explique le Centre.

    A. B.

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    8 femmes sur 10 sont voilées
    Le hidjab entre conviction mode et contrainte
    Par Assia Boucetta

    Véritable phénomène de société, le hidjab est devenu la tenue dominante des femmes en Algérie. A chacune ses raisons. Si certaines ont opté pour cette forme vestimentaire par conviction, d’autres l’ont fait par force ou simplement pour adhérer à la tendance. Au cours de l’année 2008, le Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef) a réalisé une étude intitulée «Appui à une meilleure connaissance des droits des femmes et des enfants en Algérie». Cette étude est basée sur deux sondages, l’un auprès des adultes et l’autre auprès des adolescentes entre 14 et 17 ans. Les résultats font état de 8 femmes sur 10 et 6 adolescentes sur 10 à porter le hidjab plus ou moins strictement…

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Plus ou moins strictement

    Situation n Loin du voile traditionnel de nos mères et grands-mères, la tendance est, aujourd’hui, au hidjab venant tout droit des pays du Golfe.

    «Si l’on restreignait la population adulte féminine aux seules femmes de 18 à 49 ans, celle portant le hidjab est identique à celle rencontrée au sein de toute la population féminine de 18 ans et plus», indique le Ciddef. Soit, en moyenne, 8 femmes sur 10. Chez les adolescentes, la prédominance du hidjab est légèrement inférieure : 6 femmes sur 10 le portent. En revanche, plus on avance en âge, plus le nombre des femmes portant le hidjab, augmente. «Il y a plus d’adolescentes de 14 à 17 ans qui le portent dans ses formes plus ou moins strictes que d’adolescentes qui ne le portent pas», estime l’enquête. Nombreuses sont celles, observe le Ciddef, qui ne respectent pas les consignes strictes du port du hidjab. Ce qui est très visible, d’ailleurs, dans le choix des couleurs de moins en moins sombres et le peu d’intérêt accordé à la dissimulation des rondeurs du corps.
    La forme la plus répandue chez les femmes comme chez les adolescentes est celle qui consiste à se couvrir seulement la tête avec un foulard et de porter une tenue moderne à savoir une jupe longue, un jean, un pantalon, un tailleur, une robe…, indique cet organisme. À vrai dire, les nouvelles «reconverties» au hidjab ne semblent pas encore prêtes à laisser tomber toutes leurs garde-robes. Les enquêteurs soulignent, dans ce contexte, que seules les femmes plus ou moins âgées optent généralement pour le «hidjab multazim» (stricte). Cette forme de voile qui se manifeste par le port d’une sorte de djellaba couvrant tout le corps avec un foulard, ne fait pas l’unanimité chez la nouvelle génération. L’adoption de cette nouvelle apparence au détriment du voile traditionnel maghrébin est, en tout cas, justifié par le fait que ce dernier est «jugé moins pudique que la nouvelle tenue adoptée». Le «Tchador», cette variante de hidjab plus austère, continue, pour sa part, à compter peu d’adeptes. Elles ne sont que 1% de la population adolescente et 2% de celle des adultes à être concernées. Par ailleurs, le port du hidjab reste très distinct d’une région à une autre du pays. C’est le fait le plus marquant révélé par cette enquête. En effet, il s’est avéré qu’il y a moins de filles adolescentes et femmes en hidjab dans la région centre, Alger et Kabylie que dans les autres régions du pays. Chiffres à l’appui, le Ciddef a constaté que pas moins de 65% des femmes qui ne portent pas du tout le voile se trouvent en Kabylie. Le reste, soit environ le tiers, se répartit surtout sur Alger et, dans une moindre mesure, sur la région Nord et Centre. L’enquête a révélé aussi que le fait de ne pas porter de voile n’est pas nettement plus fréquent au sein de la jeunesse : 18% des femmes adultes de moins de 29 ans ne sont pas voilées dans ces régions. Le taux chez la tranche d’âge de 29-40 ans est estimé à 16% contre 15% pour les plus de 40 ans.

    A.B.

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Qu’en pensent les Algériens ?

    Avis n Ils sont 4 adolescents sur 10 et 3 adultes sur 10 à défendre une situation de diversité et de différence qu’une situation d’uniformité dans le choix de la tenue vestimentaire.

    Le maintien de la situation actuelle où il existe plus de femmes qui portent le hidjab que de femmes sans hidjab, semble satisfaire et les adolescents et les adultes, estiment les promoteurs de l’enquête du Ciddef. Contrairement aux apparences, les adolescents, sont en se référant à ce travail, à peine plus tolérants que les adultes. 6 adolescents sur 10 et 7 adultes sur 10 aimeraient voir toutes les femmes voilées. La tranche de ceux et celles qui souhaitent qu’aucune femme ne le soit est, comme on peut le deviner, insignifiante. Ils sont moins de 5% de la population des jeunes et des adultes autant de personnes de sexe féminin que de sexe masculin à avoir émis ce vœu.
    Inutile de rappeler, dans ce sillage, que les femmes sont moins fanatiques que leurs homologues masculins. Toutefois, la moitié d’entre elles défend le voile et désire le généraliser à l’ensemble de la société, soit 5 adolescentes sur 10 et 6 femmes sur 10, contre 6 adolescents sur 10 et 7 hommes sur 10. «L’écart de sexe est bien là, mais moins important qu’attendu», relève l’étude de recherche.
    Celle-ci a, pour la première fois, mis en évidence les perceptions distinctes et bien réelles qui existent dans notre société. A ce titre, les différences entre les régions sur la question de la tenue des femmes se sont avérées très importantes. Ces divergences viennent prouver, une fois de plus, que «la vision tolérante constatée au niveau de toute la population, dans une proportion de trois personnes sur dix, selon qu’elle soit adolescente ou adulte, tient aux opinions et attitudes de la région Centre et plus particulièrement d’Alger et de la Kabylie», affirme le Ciddef. Comme argument, le Centre avance ces pourcentages plus qu’édifiants. Deux tiers des Algérois et la moitié des Kabyles sont tolérants par rapport à cette question que ce soit au sein des adultes ou des adolescents. Ainsi, l’opinion qui exprime le désir de voir toutes les femmes porter le hidjab, est partagée dans ces régions par très peu de personnes, apprend-on des résultats de ce travail d’investigation.
    «Près de 16% des adolescents de la région d’Alger et 14% de ceux de la Kabylie souhaiteraient voir les femmes porter le «hidjab», autant chez les adultes kabyles (14%) mais bien moins chez les adultes algérois (3%)». L’opinion favorable au port du voile est, cependant, largement majoritaire dans les autres régions du pays.

    A.B.

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  8. Artisans de l'ombre Dit :

    A chacune ses raisons

    Motivations n Plusieurs explications sont avancées par les femmes et les adolescentes quant à leur choix de porter le hidjab.

    Elles sont nombreuses à avoir affirmé, autant chez les adultes que chez les adolescentes, que le fait de porter le hidjab leur permet de se faire moins remarquer et par conséquent moins importuner. Pour les femmes voilées, le «hidjab» est une sorte de passe-partout. «Il leur permet de circuler plus librement et c’est la raison la plus fréquemment citée tant par les adolescentes que par les femmes adultes», appuie l’étude du Ciddef.
    Il y a aussi le souci de rentrer dans ce qui est devenu progressivement la «norme», le «modèle» : parce que tout le monde le porte, ici, dans le quartier, la cité, le village… Ce motif a été relevé aussi bien chez les adolescentes que chez les adultes une fois de plus. La troisième raison est, elle, étroitement liée à l’obligation familiale. Celle-ci est, contrairement aux précédentes raisons, plus importante chez les adolescentes que chez les adultes.
    Vient en quatrième position l’influence des chaînes de télévision satellitaires du Golfe dans l’expansion des adeptes du hidjab. Deux adolescentes sur dix avaient avancé cet argument. En outre, un tiers des femmes et 24% des adolescentes ont avancé une autre ou d’autres raisons que celles citées précédemment, révèle l’enquête. La nature pudique de la tenue et la tradition sont parmi les raisons mises en avant par les personnes interrogées. Il n’empêche que l’écrasante majorité avoue avoir opté pour cette forme vestimentaire par obligation religieuse et par peur de Dieu. Le Ciddef a signalé de façon marginale diverses autres causes.
    Elles sont liées notamment au terrorisme, à la pression du milieu familial et de l’entourage pour faire accepter la poursuite des études et enfin la pression de certains enseignants qui, à un moment donné, ont obligé ou convaincu certaines étudiantes à le porter. Il faudrait peut-être ajouter à tous ces arguments le fait que le hidjab constitue pour certaines femmes un véritable «cache-misère».
    Il est utile de rappeler enfin, que 75% des femmes ont affirmé qu’elles sortaient non voilées avant le port du hidjab, alors que 19% ont affirmé qu’elle portaient un voile traditionnel avant cette «reconversion» et 4% ont soutenu qu’elles portaient une tenue traditionnelle, mais sans voile.

    A. B.

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