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7.Une ville, une histoire – Si l’Algérie m’était contée

12 février 2010

Non classé

Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (7e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 6e partie : Le cavalier qui a tiré Zahra du trou où ses frères l’avaient jetée, la débarrasse du serpent qui a éclos dans son ventre.

Zahra est soulagée. L’homme lui demande ce qu’elle pense faire.
— J’aurais aimé retourner auprès de mes frères, mais hélas, ils croient que je les ai trahis. Ils ne voudraient plus de moi !
— Si tu ne vas pas chez tes frères, où penses-tu aller ?
Elle se met à pleurer.
— Je ne sais pas !
— Je vis seul, dit l’homme, je te propose de t’épouser.
Zahra accepte. L’homme lui a montré son courage et surtout sa bonté. Elle l’épouse donc et vit avec lui.
Les années passent. Le couple a trois enfants. Zahra est heureuse, mais elle a la nostalgie de ses frères. En dépit de ce qu’ils lui ont fait, elle les aime toujours et elle voudrait les voir.
Un jour d’hiver, alors qu’il pleut et que le vent souffle, un voyageur frappe à la porte de la maison.
— Qui est là ? demande l’homme.
— Je suis perdu, peut-on m’accorder, au nom de Dieu, l’hospitalité !
— Entre !
Le voyageur entre. Zahra reconnaît aussitôt son frère, le cadet, celui qu’elle préférait. Elle brûle de lui sauter au cou, mais elle se retient.
Elle lui prépare à manger puis elle demande à ses fils, pour la veillée, de l’inciter à leur raconter un conte.
Le repas fini, on se rassemble pour la veillée, autour de l’âtre.
«Maman, dit le fils cadet de Zahra, raconte-nous une histoire !»
Zahra soupire.
— Des histoires, j’en ai tellement vécu !
Les enfants insistent. L’hôte intervient.
— Allons, faites plaisir à ces enfants !
Zahra soupire de nouveau.
— Je vais vous raconter une histoire… C’est l’histoire de sept garçons qui avaient une sœur, ils l’adoraient et la protégeaient…
L’hôte tend l’oreille.
— Mais hélas, les épouses des frères la destestaient. Elles ont tout fait pour lui nuire mais les garçons continuaient à aimer leur sœur…
L’homme se dresse.
— Et puis, un jour, les belles-sœurs ont trouvé le moyen de la perdre : elles lui ont fait avaler un œuf de serpent et son ventre s’est mis à enfler…
L’homme est étranglé par l’émotion.
— Alors les frères ont emmené leur sœur et ils l’ont enterrée vivante !
L’homme reconnaît enfin sa sœur. Il se lève et se jette dans ses bras.
— Nous allons répudier nos femmes et te reprendre avec nous !
— Non, dit-elle, je suis heureuse avec mon époux et mes enfants. Plus tard, elle se réconcilie avec ses belles-sœurs et rend visite à ses frères. (à suivre…)

K. N.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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