Ainsi va la vie
La fille de l’étrangère (6e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 5e partie : Malika, dont Nadir s’est épris, est née à Paris d’une famille d’origine algérienne. Elle est belle, douce, mais elle est attachée à ses parents.
Dès le lendemain, il va l’attendre au collège où elle enseigne.
— coucou, c’est moi !
Elle se retourne et sourit.
— toi !
Ils s’embrassent. Il l’aurait bien enlacée, comme font les amoureux ici, mais il a peur de heurter sa sensibilité.
— Je ne pensais pas te trouver à la sortie du collège ? dit-elle.
— j’étais pressé de te revoir.
Elle sourit encore.
— on prend un pot ?
— volontiers, dit-elle.
Ils entrent dans un café.
— comment vont tes parents ? demande Malika.
— bien. Je leur ai parlé de toi !
— c’est vrai ?
— oui, ce sont mes sœurs qui ont réussi à me tirer les vers du nez !
Il rit.
— mes sœurs comme ma mère voudraient me voir marié !
Comme elle ne dit rien, il lui demande.
— et toi, qu’en penses-tu ? Tu es d’accord pour m’épouser ?
— oui…
Et d’ajouter aussitôt.
— sous réserve que mes parents acceptent !
— tu as vraiment besoin de leur accord ?
— c’est indispensable, maman n’y verrait aucun inconvénient… mais papa tient beaucoup aux coutumes !
Nadir plaisante.
— ce n’est pas un problème, nous ferons venir un imam, pour la cérémonie religieuse !
— ce n’est pas seulement ça, il faut que tu leur plaises !
Nadir rit.
— dans la tradition algérienne, c’est la fille qui doit plaire au garçon…
— Ne plaisante pas, je suis sérieuse.
Mes parents souhaiteraient que tu sois d’une bonne famille, d’une bonne moralité…
— je leur donnerai mes références…
— ils voudraient commencer par te voir…
Il sourit.
— Tu leur as donc parlé de moi !
— oui… Ils t’invitent à dîner ce soir avec nous !
Il s’effraie.
— mais je ne suis pas prêt…
— ils t’attendent ce soir ! (à suivre…)
K. Y.
12 février 2010
Histoire