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5.Une ville, une histoire – Si l’Algérie m’était contée

12 février 2010

Non classé

Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (5e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 4e partie :L’œuf de serpent que les belles-sœurs de Zahra lui ont fait avaler a éclos. Ses frères croient qu’elle est enceinte.

— Mais comment la punir ?
Tous savent comment on punit l’honneur d’une famille bafouée, mais personne n’ose tuer Zahra.
— C’est notre sœur, la défend l’un d’eux, elle s’est toujours dévouée pour nous, nous ne pouvons la tuer !
— Et notre honneur ? disent les autres
— Moi, je ne lèverai pas la main sur elle !
— Moi, non plus !
On se consulte.
— Personne ne lèvera la main sur elle… Nous allons l’abandonner dans la forêt, les bêtes se chargeront de la dévorer !
On choisit donc cette solution. Le lendemain les frères demandent à leur sœur de les accompagner dans la forêt.
— Nous allons couper du bois pour l’hiver !
Elle leur prépare un repas et les suit. Dans la forêt, pendant qu’elle coupe du bois, ses frères creusent un trou profond puis le recouvrent de mottes de terre et d’herbes.
— Assez, disent les frères, nous allons rentrer !
Ils chargent le bois sur leur mulet et poussent leur sœur vers l’avant. La jeune femme, sans méfiance, marche sur le trou : les mottes s’affaissent et elle tombe.
— Mes frères, supplie-t-elle, tirez-moi de là !
— Tu nous as trahis ! Tu resteras là !
Comme ils ont pitié d’elle, ils lui jettent de la nourriture et une outre d’eau. Et ils rentrent. La malheureuse Zahra tente de sortir du trou, mais il est si profond qu’elle n’y parvient pas.
Elle se met à pleurer.
«C’est encore un coup de mes belles-sœurs, mais cette fois-ci, elles ont réussi, je vais mourir dans ce trou !»
Le temps passe. Zahra commence à épuiser la nourriture et l’eau que ses frères lui ont laissées. Le trou, lui, a commencé à se refermer, l’herbe s’étant mise à pousser à la surface.
«Bientôt, se dit la malheureuse, le trou se refermera entièrement et je serai enterrée vivante !»
Or, ce jour-là, un homme qui chassait vient à passer par là. Il met pied à terre et laisse son cheval brouter.
Or, dans le trou, Zahra a entendu le bruit des mâchoires de l’animal.
«Qui est là ?» demande-t-elle.
Le cheval répond par un hennissement. La jeune femme comprend qu’il y a là un cavalier. Elle se met à crier.
«Au secours ! Sauvez-moi !»
Le cavalier entend les cris. Il cherche partout mais n’aperçoit personne. Il cherche et comme les cris reprennent, il remarque que ça vient du sol. Il s’approche.
— Qui est là ? Est-ce un djinn ou un être humain ?
— Je suis un être humain, on m’a enfermée dans ce trou ! (à suivre…)

K. N.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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