Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (9e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 8e partie : Le roi impose une autre épreuve difficile aux prétendants de ses filles. Cueillir des pommes du jardin de Alia Bent Mansour, qui se trouve au-delà des sept mers.
Lagraâ Boukricha reprend son aspect de roi. Il tourne l’anneau magique et formule son désir.
— Je désire me retrouver au pays de Mansour, qui se trouve au-delà des sept mers, dans les jardins de sa fille Alia.
Aussitôt, en un éclair, il se retrouve dans le pays de Mansour, dans les jardins de sa fille Alia. Il cueille six pommes, puis tourne de nouveau son anneau :
— Je voudrais retourner dans mon pays !
Il se retrouve aussitôt dans son pays. A peine est-il revenu, qu’il aperçoit un nuage de poussière. Ce sont les six prétendants qui rentrent. Une fois encore, ils ne reconnaissent pas, dans ce beau cavalier, monté sur un cheval magnifiquement harnaché, Lagraâ Boukricha.
— Où allez-vous de la sorte ? leur demande-t-il
— Nous rentrons au palais du roi !
— Hélas, le roi nous a demandé de réaliser un exploit, mais hélas, nous avons échoué !
— Quel est cet exploit vous a-t-on ordonné ?
— Le roi a demandé à chacun d’entre nous, de ramener une pomme du jardin de Alia, la fille de Mansour, dont le pays se trouve au-delà des sept mers !
Le roi sourit.
— Ces pommes, je les ai !
Aussitôt les six prétendants le supplient de lui remettre les pommes.
— Si on ne ramène pas ces pommes, le roi ne nous accordera pas la main de ses filles !
— Je veux bien, mais que me donnerez-vous en échange ?
— Tout ce que tu voudras !
— Tout, dites-vous ?
— Oui !
— Alors, que chacun d’entre vous coupe le lobe de son oreille et me le remette !
Les hommes s’étonnent.
— Pourquoi le lobe de nos oreilles ?
— C’est mon exigence !
— Nous acceptons !
Ils coupent le lobe de leur oreille et le lui remettent.
— Voici les pommes.
Ils prennent les pommes et la direction du palais. Le roi, range les lobes d’oreille dans son coffret, avec les petits doigts. Puis, il reprend l’aspect de Lagraâ Boukricha et, lui aussi, prend la route du palais.
Quand il arrive, il trouve les prétendants remettant les pommes au roi.
— Sire, nous avons affronté de graves dangers !
— Mais nous avons ramené les pommes !
On se moque de Lagraâ Boukricha.
— Lui, bien sûr, n’a rien ramené !
Le roi hoche la tête.
— Je vais vous imposer une dernière épreuve… Une course de chevaux. Nous verrons qui arrivera le premier ! (à suivre …)
K. N.
12 février 2010
Non classé