Une ville, une histoire
Si l’Algérie m’était contée (8e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 7e partie : Les sept années de misère de Lagraâ Boukricha étant achevées, il reprend son aspect de roi. Il réalise l’épreuve qui lui a été imposée.
Tandis que les six prétendants prennent la direction du château, pour remettre au roi l’outre pleine de lait de lionne, le roi cache leurs six petits doigts dans un coffret, et reprend l’aspect de Lagraâ Boukricha, avec sa panse posée sur la tête et ses haillons.
Quand il arrive, il trouve les six prétendants remettant l’outre au roi.
— Majesté, nous avons couru les plus grands dangers, nous avons dû livrer combat à des lions et peiné pour traire une femelle, mais nous l’avons fait. Voilà l’outre pleine de lait de lionne, dans une outre fabriquée à partir de la peau de l’un de ses lionceaux, attachée avec des poils de lion !
Le roi acquiesce.
— Vous êtes des hommes valeureux !
Il se retourne vers Lagraâ Boukricha.
— Et toi ?
— Moi, majesté, j’ai cherché partout les lions, mais je n’ai rien trouvé !
Les prétendants éclatent de rire.
— Dis plutôt que tu t’es caché, par peur des lions !
On le hue, on le houspille.
— Tu n’es qu’un vaurien !
— Un personnage aussi répugnant ne peut prétendre épouser la fille d’un roi !
On veut le battre, le roi les arrête.
— Assez ! Je vais vous soumettre à une deuxième épreuve !
Les prétendants tendent l’oreille.
— Voilà, je voudrais que vous traversiez sept mers, que vous arriviez au pays de Mansour et que vous cueilliez des pommes dans le jardin de sa fille Alia… Chacun d’entre vous me ramènera une pomme !
Les prétendants sont atterrés. Comme traverser sept mers, atteindre le pays de Mansour et ramener des pommes de son jardin !
— C’est impossible !
— Majesté, tu veux notre perte !
Le roi a un sourire ironique.
— N’êtes-vous pas de valeureux chevaliers ?
— Nous le sommes, sire !
— Alors faites ce que je vous dis, sinon, je ne vous accorderai pas la main de mes filles !
Lagraâ Boukricha, lui, jubile.
— Voilà une épreuve facile !
Une fois hors du palais, les prétendants s’en prennent à lui.
— Comment peux-tu dire que l’épreuve imposée par le roi est facile ?
Ils le battent et le laissent évanoui. C’est alors que l’ange lui apparaît en rêve.
«quand tu te réveilleras, tu trouveras dans ta poche un anneau. Tourne-le et tous tes souhaits se réaliseront !»
Il se réveille. Il trouve dans sa poche l’anneau (à suivre…)
K. N.
12 février 2010
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