Ainsi va la vie
La fille de l’étrangère (10e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 9e partie : Nadir met Malika devant ses responsabilités : si elle l’aime, elle doit appuyer fortement sa demande en mariage devant ses parents.
Elle ne l’appelle pas pendant trois jours. Nadir, inquiet de ce silence, s’apprête à lui téléphoner quand elle le contacte.
— Malika, tu vas bien ? j’allais t’appeler !
— On peut se voir demain ?
— Bien sûr !
Il remarque que le ton de sa voix est grave.
— Il se passe quelque chose ?
— Oui… mais je me donne encore un peu de temps… Mais demain, tout sera clair…
— Je ne comprends pas !
— Demain, tu comprendras !
Et elle raccroche. Nadir est perplexe. Que veut-elle dire ? Peut-être qu’elle a réglé le problème avec ses parents, peut-être qu’elle va lui annoncer la rupture.
C’est donc avec impatience, qu’il se présente au rendez-vous.
— Malika…
— Je sais, mon coup de fil a dû t’inquiéter !
— Oui, et je le suis toujours !
— Je t’avais dit, il me fallait encore un peu de temps…
Nadir la regarde, toujours inquiet.
— C’est à propos de ma demande ?
— Oui… j’en ai parlé avec mes parents.
— Je suppose qu’ils ont refusé !
— Oui… Tu sais, ils te trouvent très gentil…
— Mais ils ne veulent pas se séparer de toi !
— Oui… et je leur ai rappelé les paroles que tu m’as dites !
Nadir ne comprend pas.
— Tu as oublié ? Tu m’as dit que mes parents ne m’aiment pas, qu’ils m’étouffent de leur amour exclusif et qu’ils ne pensent pas à mon bonheur !
— Tu leur as dit que tu m’aimais ?
— Oui…
— Et qu’ont-ils répondu ?
— Rien…
— Ils campaient sur leurs positions ?
— Oui…
— Et toi ?
— J’ai décidé de répondre favorablement à ta demande !
— Sans l’accord de tes parents ?
— Oui… mais j’ai encore fait une tentative.
— Ils ont, bien sûr, refusé !
— Non, ils ont accepté !
Nadir saisit la main de la jeune femme et la tient serrée dans la sienne, un long moment.
Il est si ému qu’il ne trouve rien à dire. (à suivre…)
K. Y.
12 février 2010
Histoire