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Pratique de la roqia Faux exorcistes et vrais charlatans

10 février 2010

Religion

Pratique de la roqia
Faux exorcistes et vrais charlatans
Par Samia.B

Pratique de la roqia Faux exorcistes et vrais charlatans dans Religion zol6z8

La roqia, ou exorcisme, est une pratique reconnue et codifiée par la religion musulmane. Mais ce ne sont pas tous les exorcistes, ou raqis, qui l’exercent suivant les enseignements de l’islam. Dans ce domaine précis, il n’est pas toujours facile de séparer le bon grain de l’ivraie. Ce qui fait que de nombreuses personnes tombent dans les filets des charlatans…

Les Algériens sont de plus en plus nombreux à croire à cette pratique, même s’ils préfèrent y avoir recours dans une totale discrétion. L’exorcisme est, donc, bien incrusté aujourd’hui dans les mœurs des Algériens et certains de ceux qui n’y croyaient pas emboîtent le pas à ceux qui sont déjà beaucoup plus imprégnés, et tentent leur chance en boudant carrément la médecine qui, pourtant, ne cesse de réaliser des avancées. La raison est simple.
D’abord, cela s’explique par l’attachement des Algériens à l’islam qui n’interdit nullement cette pratique. Le Prophète (QSSSL) lui-même pratiquait la roqia chaque nuit avant de dormir.
L’autre raison est due à la prolifération des maux sociaux surtout dans cette période d’après-terrorisme ainsi que par l’érosion du pouvoir d’achat. Il ne faut pas perdre de vue également que malgré l’évolution des mentalités et du mode de vie, il n’en demeure pas moins que la sorcellerie existe toujours dans notre société.
A croire ce que racontent les gens, tout le monde est soit coupable soit victime de la magie. Jadis, les familles algériennes ne se compliquaient pas trop l’existence, une séance ou deux chez le taleb du coin et tout rentrait dans l’ordre. Aujourd’hui, le déficit de confiance en soi et le manque de foi en Dieu fait que les gens recourent à n’importe quel charlatan en croyant ainsi régler leurs problèmes. C’est pourquoi, d’ailleurs, nombreux sont celles ou ceux qui se croient protégés, en portant un talisman, ou harz, bien que cela soit proscrit par notre religion. Ce qui ne manque pas de faire le bonheur des illuminés qui s’autoproclament guérisseurs et qui prétendent détenir des solutions miracles pour tous types de problèmes.
Mais heureusement, de nombreux citoyens commencent à comprendre que la pratique de la roqia n’est pas donnée à tout le monde. L’exorciste, ou le raqi, ne peut vraiment l’être qu’à condition d’avoir une moralité et un comportement exemplaires et conformes aux percepts du Saint Coran et à la sunna du Prophète (QSSSL). Le raqi véritable ne pratique la roqia que pour un seul objectif : être utile à son prochain et mériter la grâce de Dieu. C’est pourquoi le raqi n’accepte, en aucun cas, d’être payé pour avoir traité un malade. Donc tout acte pour lequel se fera payer la personne qui pratique la roqia est illicite du point de vue religieux et ne peut donc être considéré comme étant une roqia conforme aux préceptes de l’islam. Par ailleurs, il faut signaler que cette pratique, qui demeure non réglementée, ne se fait plus que dans des lieux sacrés (les mosquées…), mais elle est pratiquée aujourd’hui dans n’importe quels endroits (magasins, lieux de travail, à la maison…).

S.B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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3 Réponses à “Pratique de la roqia Faux exorcistes et vrais charlatans”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    «Une mode, un vice»

    Avis :L’imam de la mosquée El-Qods à Hydra (Alger) et président du bureau de l’activité des mosquées au ministère des Affaires religieuses, estime que la roqia est une médecine divine.Suite…

    Djelloul Kassoul explique que la roqia est une pratique reconnue par l’islam et qu’elle se pratiquait par des ulémas, des gens de culte et des gens honnêtes, droits, sages, justes et intègres. Son origine reste, donc, la religion. Pour étayer ces propos, M. Kassoul cite certains versets du coran adaptés à cette pratique et nécessaires pour guérir les victimes des djinns, de la sorcellerie, ou du mauvais œil, ajoutant que notre Prophète (Qsssl) a même pratiqué la roqia pour guérir une personne piquée par un scorpion «Malheureusement, dit-il, aujourd’hui, la roqia est devenue une mode, voire un vice utilisé à des fins purement commerciales. Je ne vous apprends rien en énumérant les nombreux effets néfastes qui découlent de ce phénomène», dit-il.
    La façon dont elle est pratiquée constitue un danger pour la santé sans oublier ses exécrables conséquences sur le plan social et économique. Il existe bien des faux raqis n’ayant aucun rapport ni avec la religion ni avec la morale… Combien de jeunes ont perdu leur poste de travail, de jeunes filles exploitées, de couples séparés, et de foyers totalement brisés ? Bien entendu, le recours aux faux raqis donne naissance à d’autres maladies psychologiques incurables et bien d’autres maladies qui peuvent surgir en conséquence de certaines pratiques comme la hidjama exercée par des non-connaisseurs.
    On raconte qu’un charlatan a complètement brûlé les pieds d’une victime naïve souffrant du nerf sciatique.
    «Je ne comprends pas comment un intellectuel tombe facilement dans le jeu des faux raqis», affirme notre interlocuteur. «Quelqu’un a été amené par son raqi à détruire entièrement sa maison pour se débarrasser de la sorcellerie placée dans la cuisine. La victime s’est rendu compte après coup que ce fou ne savait même pas lire la fatiha. C’est absurde ce qu’on entend ici et là, les gens ont perdu la tête», regrette-t-il. «Il faut appeler les choses par leur nom, ce sont des ignorants au sens propre du mot.
    Ce sont les sans-niveaux qui exercent le plus souvent la roqia. Ils n’ont rien a voir ni avec la religion ni avec le savoir, mais ils continuent à exercer cette pratique», ajoute l’imam.
    M. Kassoul saisit l’occasion pour appeler l’ensemble des citoyens à plus de vigilance pour éviter de tomber dans les filets de ces «usurpateurs». Il rappelle aussi que le ministère préparé régulièrement des programmes de sensibilisation au niveau des mosquées. Enfin, notre interlocuteur émet le vœu de voir les lieux où est pratiquée la roqia, contrôlés comme le sont les lieux de commerce, par exemple.

    S.B.

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  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Un métier à part entière…

    Réalité :Les faux exorcistes, qui font de cette pratique un moyen facile de gagner de l’argent, sont légion.Suite…

    Ce qu’il faut d’abord éviter, c’est de confondre entre l’acte de la roqia et la médecine traditionnelle. Le premier est une pratique religieuse qui ne peut pas être exercée par le premier venu. Quant à la médecine par les plantes, elle est le plus souvent un héritage familial. Aujourd’hui, les coûts des produits pharmaceutiques et l’inefficacité de certains médicaments à base chimique font que beaucoup de gens se tournent vers la médecine par les plantes qui s’avère, parfois, être efficace. Bien entendu, là aussi il faudrait que les gens fassent attention, car beaucoup de pseudo-guérisseurs sans scrupules prescrivent n’importe quelle plante pourvu que cela rapporte.
    Donc, le seul point commun qui les unit reste le fait qu’elles soient toutes les deux noyautées par les charlatans. La pratique de la roqia est devenue presque une profession à part entière, avec l’ouverture de bureaux d’accueil pour les clients, auxquels on distribue des cartes de visite et fixe des rendez-vous. Sans oublier, bien entendu, les tarifs fixés au préalable.
    Chacun à sa manière d’exercer ce métier. Interrogée sur le sujet, Fatiha de Bir-Mourad-Raïs raconte qu’elle n’approuve guère les pratiques d’un raqi établi à Aïn Naâdja. Il ne reçoit pas les gens un par un, dit-elle, mais il regroupe une dizaine de personnes dans une même salle et se met ensuite à réciter quelques versets du coran. Cela, bien entendu, moyennant quelques pièces de monnaie. Le comble c’est qu’il oblige indirectement ses clients d’acheter dans l’un de ses magasins sis à quelques mètres de son domicile une longue liste de produits, tels le miel, l’huile d’olive… Puis il les somme de le revisiter quant à l’usage de ces traitements. «Ça coûte les yeux de la tête, et le résultat n’est pas assuré», affirme la dame… les raisons qui poussent les gens à tenter cette pratique sont nombreuses. Razika, qui n’a pas eu d’enfants après 15 ans de mariage, affirme qu’elle est prête à tout, à utiliser n’importe quel moyen pour avoir le bonheur d’être mère. «Pourquoi pas si Dieu le veut», murmure-t-elle. «Et si la baraka de si Ahmed de Larbaâ porte ses fruits», ajoute-t-elle. Hadjira, qui n’a pas eu son bac, nous raconte désespérément qu’elle a été orientée par ses voisines vers un raqi de Bachdjarrah qui jouissait d’une bonne réputation. «Malheureusement, c’est un pervers sexuel. J’ai frappé à sa porte, un jeune a ouvert en me souriant et m’a invitée à m’asseoir sur un banc installé face à une espèce d’armoire… Je n’ai pas besoin de vous faire un schéma, vous pouvez imaginer la suite. J’étais victime d’un monstre n’ayant aucune notion de la morale et qui a terni l’image de l’islam», témoigne-t-elle.
    Hakim, qui a aussi échoué au bac, affirme qu’il a été ensorcelé par sa voisine : «J’ai vu un raqi, mais je me suis rendu compte qu’il faisait sa roqia dans le sens de prédire l’avenir.
    A la fin, il m’a exigé indirectement d’acheter un micro pour son fils…».
    Rbiha, quant à elle, raconte qu’elle a laissé entrer une femme inconnue qui se disait capable de chasser les démons, et les mauvais sorts et de purifier sa maison. Les choses ont mal tourné puisque, en l’espace d’une demi-heure, la femme a pu lui voler tous ses bijoux en or et a disparu.

    S. B.

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Une image ternie

    Rencontré au niveau du mausolée de Sidi Abdrrahmane Ettaâlabi, à Alger, un homme d’un âge certain et qui semble bien connaître les fondements de la Charia, explique que le Coran est le meilleur remède, à condition que cela soit fait avec foi et sans contrepartie. Pour Brahim, l’un des habitués de cet endroit, Suite…la roqia n’est pas un métier, «c’est un don pour récompenser les gens pieux et pour guérir les musulmans». Dans le même sens, Hadj Omar, un retraité, explique que la première personne qui a reçu la roqia, c’est le prophète de l’islam Mohammed (Qsssl), précisant que c’est lui qui l’a enseignée sans ne rien y changer. «Je vous assure que les vertus de la roqia ont sauvé beaucoup de gens là ou la médecine moderne a échoué.» Mais les charlatans ont fini par ternir l’image des vrais raqis. «Combien de jeunes filles ont été escroquées, exploitées, et même entraînées dans de sales affaires», s’interroge Amina. «L’argent, rien que l’argent. Tel est le souci majeur des raqis de nos jours», lance, pour sa part, un père de famille. «Tous les raqis de notre époque sont des corrompus. Il est rare de trouver quelqu’un qui le fait honnêtement. C’est quasiment impossible de trouver un raqi qui n’exige pas de l’argent d’une manière ou d’une autre», confirme une mère rencontrée devant la porte de l’école de son enfant…

    Rokia à distance : Le fait nouveau, selon M. Kassoul, est que la roqia, de nos jours, est pratiquée à distance, et ce, à travers des chaînes satellitaires. L’aberration c’est que les gens y recourent bien que ceci relève de l’insolite. «Gare à ce genre de roqia qui n’est pas fondée. Derrière tout cela, il y a l’argent qui, seul compte pour ces chaînes», avertit-il.

    S. B.

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