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Pline l’Ancien (23-79) Un éminent savant latin (I)

10 février 2010

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Pline l’Ancien (23-79)
Un éminent savant latin (I)

Cet ouvrage remarquable qu’il avait appelé Naturalis historia, comptant trente-sept volumes, est le seul ouvrage de Pline l’Ancien qui soit parvenu jusqu’à la postérité. Ce document a longtemps été la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Pline a compilé le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l’astronomie, l’anthropologie,

la psychologie ou la métallurgie. Naissance et formation Pline l’Ancien naquit en 23 après J.-C. à Côme (Novum Comum) dans le nord de l’Italie et décéda, en 79, à Stabies (Stabia), près de Pompéi (sud-est de l’Italie), lors de l’éruption du volcan le Vésuve. Il adopta son neveu, qui prit le nom de Caius Plinius Caecilius Secundus, Pline le Jeune, en 79 après J.-C. Pline l’Ancien naquit sous le consulat d’Asinius Pollion et de Caïus Antistius Vetus en 23 de l’ère chrétienne. Il y a de l’incertitude sur le lieu de sa naissance: Vérone selon les uns et Côme (Novocomum), selon d’autres. Ce qui fait croire que Pline est de Vérone est que des manuscrits portent, en effet, Plinius Veronensis, et que Pline lui-même, dans sa préface, appelle d’un mot militaire Catulle son pays. On remarque qu’Eusèbe de Césarée, dans sa Chronique, joint au nom de Pline l’épithète de Novocomensis, mais Eusèbe et les écrivains postérieurs ont longtemps confondu Pline l’auteur de l’Histoire naturelle et Pline le Jeune, son neveu, l’auteur des Lettres et du Panégyrique de Trajan. L’argument le plus considérable en faveur de Côme, ce sont les inscriptions que l’on a trouvées dans cette ville, inscriptions où le nom de Pline revient souvent : elles ne sont pas, il est vrai, relatives à notre Pline, mais du moins elles montrent qu’à Côme ce nom était commun. En définitive, ce point ne paraît pas susceptible d’une solution complète. Pline l’Ancien était membre de la classe sociale des chevaliers romains (eques) par sa mère, fille du sénateur Gaius Caecilius de Novum Comum. Avant 35, son père l’emmena à Rome, où il confia son éducation à un de ses amis, le poète et général Publius Pomponius Secundus. Pline y acquit le goût d’apprendre, qu’il conserva toute sa vie. Deux siècles après la mort des frètes Gracques, le jeune homme put admirer certains de leurs manuscrits autographes, dans la bibliothèque de son précepteur. Il leur consacra plus tard une biographie. Pline mentionna les grammairiens et rhétoriciens Remmius Palaemon et Arellius Fuscus dans sa Naturalis historia, et fut sans doute leur élève. A Rome, il étudia la botanique au topiaire d’Antonius Castor et vit les anciens «arbre lotus» sur les terrains qui avaient appartenu auparavant à Crassus. Il put, également, contempler la vaste structure édifiée par Caligula et assista probablement au triomphe de Claude Ier sur la Bretagne, en l’an 44. Sous l’influence de Sénèque, il devint un étudiant passionné de philosophie et de rhétorique et commença à exercer la fonction d’avocat. Carrière militaire Pline l’Ancien servit sous les ordres de Gnaeus Domitius Corbulo en Germanie, en 47, participant à la conquête romaine des Chauques, tribu germanique du littoral nord-ouest et à la construction du canal entre les deux fleuves, le Rhin et la Meuse. En tant que jeune commandant d’un corps de cavalerie (praefectus alae), il écrivit, dans ses quartiers d’hiver, un essai intéressant sur l’art de lancer le javelot à cheval. En Gaule et en Espagne, il apprit la signification d’un certain nombre de mots celtiques. Il nota les sites associés à l’invasion romaine en Germanie, et les lieux des victoires de Drusus. Son rêve était de raconter l’histoire de toutes les guerres entre Romains et Germains. Il accompagna Pomponius, ami de son père, en expédition contre les Chattes (50) et visita la Germanie pour une troisième fois, en tant que compagnon du futur empereur Titus Flavius. Ses recherches scientifiques Sous Néron, il vivait principalement à Rome. Il mentionne la carte d’Arménie et les abords de la mer Caspienne qui fut cédée à Rome par le personnel de Corbulo en 59. Il assiste aussi à la construction de la Domus Aurea de Néron après le grand incendie de 64. Entre-temps, il complète les vingt livres de son Histoire des guerres germaniques, seul ouvrage de référence cité dans les six premiers livres des Annales de Tacite. Cet ouvrage est probablement l’une des principales sources de renseignements sur la Germanie jusqu’aux écrits de Tacite. Pline l’Ancien consacra beaucoup de son temps à des sujets relativement plus sûrs, comme la grammaire et la rhétorique. Studiosus, un travail détaillé sur la rhétorique est suivi de huit autres livres. Au service de l’État romain Sous le règne de son ami, l’empereur Vespasien, il retourne au service de l’État comme procurateur en Gaule narbonnaise (70) et en Hispanie romaine (73). Il visite aussi la Gaule belgique (74). Durant son séjour en Espagne, il se familiarise avec l’agriculture et les mines du pays, en plus de visiter l’Afrique. A son retour en Italie, il accepte une charge auprès de Vespasien, qui le consulte aux aurores avant de vaquer à ses occupations officielles. A la fin de son mandat, il consacre l’essentiel de son temps à ses études qui le passionnait. Pline complète une Histoire de son temps en 31 livres, traitant du règne de Néron jusqu’à celui de Vespasien, qu’il veut ne laisser paraître qu’après sa mort. Cette œuvre, citée par Tacite, influence les deux historiens Suétone et Plutarque. Il termine presque son grand ouvrage Naturalis historia, une encyclopédie dans laquelle Pline collecte une grande partie du savoir de son époque, travail planifié sous la direction de Neron. Les informations qu’il collecte à cette fin remplissent pas moins de 160 volumes en l’an 73, lorsque Larcius Licinus, le légat préteur d’Hispania Tarraconensis, essaie vainement de les acheter en échange d’une très grosse somme. Pline l’Ancien dédie son œuvre à Titus Flavius dans l’année 77. Le Vésuve en colère Le 24 août de l’année 79, lors de l’éruption du volcan le Vésuve, qui ensevelit Pompéi et Herculanum, il se trouvait à Misène. Voulant observer le phénomène au plus près et désirant porter secours à quelques-uns de ses amis en difficulté sur les plages de la baie de Naples, il partit avec ses galères, traversant la baie jusqu’à Stabies (aujourd’hui Castellammare di Stabia) où il meurt, probablement étouffé, à 56 ans. L’éruption a été décrite par son neveu Pline le Jeune dont le nom est retenu en volcanologie ancienne : «éruption plinienne». Le récit de ses dernières heures est relaté dans une intéressante lettre que Pline le Jeune adresse, 27 ans après les faits, à Tacite. Il envoie aussi, à un autre correspondant, un exposé sur les écrits et le mode de vie de son oncle : «Il commençait à travailler bien avant l’aube… Il ne lisait rien sans en faire de résumé ; il disait même qu’il n’existait aucun livre, si mauvais soit-il, qui ne contienne quelque valeur. Au pays, seule l’heure du bain l’exemptait d’étudier. En voyage, lorsqu’il était déchargé d’autres obligations, il se consacrait uniquement à l’étude. En bref, il considérait comme perdu le temps qui n’était pas consacré à l’étude.» Le seul fruit de son inlassable labeur qui parvint à la postérité est sa monumentale œuvre Naturalis Historia. Cette dernière fut utilisée comme référence pendant de nombreux siècles par d’innombrables élèves, ce qui prouve la valeur incontestable de cet ouvrage de l’auteur latin. (A suivre) R. H.


10-02-2010

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “Pline l’Ancien (23-79) Un éminent savant latin (I)”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Pline l’Ancien (23-79)
    Un éminent savant latin (II)

    Le neveu de l’éminent savant romain, appelé Pline le Jeune (61-114) était un brillant orateur. Il est l’auteur, notamment, d’un Panégyrique de Trajan et de Lettres qui sont un brillant témoignage de la société italienne de son époque. Par ailleurs, il cite dans l’une de ses lettres toutes les œuvres de son illustre prédécesseur et oncle. œuvres principales Ainsi, donc, Pline le Jeune écrivait à propos de son parent : «Je suis très heureux que la lecture des livres de mon oncle vous passionne au point de vouloir les posséder tous et d’en réclamer la liste complète. Je remplirai le rôle de catalogue et même je vous indiquerai l’ordre de leur composition, car cette connaissance ne déplaît pas non plus aux curieux de lettres. L’Art de lancer le javelot à cheval : il l’a composé avec autant de talent que de soin, lorsqu’il était aux armées comme commandant d’une aile de cavalerie. La Vie de Pomponius Secundus : il en était particulièrement aimé ; il écrivit cet ouvrage comme pour s’acquitter d’une dette envers la mémoire de son ami. Les Guerres de Germanie : il y a raconté toutes les guerres que nous avons soutenues contre les Germains. Il les commença pendant son service en Germanie ; un songe lui en donna l’idée. Pendant son sommeil il vit debout devant lui le fantôme de Drusus Néron, qui, après avoir soumis une grande partie de la Germanie, y mourut ; il lui recommandait de veiller sur sa mémoire et le priait de le sauver d’un injurieux oubli. L’Homme de lettres très étendue : il y prend l’orateur au berceau et le conduit à sa perfection. Les Difficultés de la grammaire : il l’écrivit pendant les dernières années du règne de Néron, quand tous les genres d’études un peu libres et un peu sérieuses eurent été rendues périlleuses par la servitude. L’Histoire naturelle : ouvrage étendu, savant, presque aussi varié que la nature elle-même.» Des ouvrages de Pline un seul est arrivé jusqu’à nous, son Histoire naturelle. Ce n’est pas, à proprement parler, dans le langage moderne on entendrait par un titre semblable. Voici, d’ailleurs, le plan de ce livre : l’auteur commence par exposer des notions sur le monde, la Terre, le Soleil, les planètes, et les propriétés remarquables des éléments. De là, il passe à la description géographique des parties de la Terre connues des anciens. Après la géographie vient ce que nous appellerions l’histoire naturelle, à savoir, l’histoire des animaux terrestres, des poissons, des insectes et des oiseaux. La partie botanique qui suit est très considérable, d’autant plus que Pline introduit beaucoup de renseignements sur les arts, tels que la fabrication du vin et de l’huile, la culture des céréales, et différentes applications industrielles. La partie botanique terminée, il revient sur les animaux pour énumérer les remèdes qu’ils fournissent ; enfin, il passe aux substances minérales, et là (ce qui est l’une des parties les plus intéressantes de son livre), il fait à la fois l’histoire des procédés d’extraction de ces substances, et celle de la peinture et de la sculpture chez les anciens. On voit, à vrai dire, que l’ouvrage de Pline l’Ancien est une sorte d’encyclopédie. Les intérêts principaux de Pline l’Ancien Plusieurs thèmes et sujets ont accaparé l’attention et l’énergie de Pline l’Ancien. l La philosophie Comme beaucoup de gens cultivés du début de l’Empire romain, Pline l’Ancien est un adepte du stoïcisme. Il est lié avec son plus noble représentant, Publius Clodius Thrasea Paetus et subit aussi l’influence de Sénèque. Ce stoïcien, qui s’adonne à l’étude de la nature et dont la morale lui enseigne d’être agréable avec les autres, cherche sans cesse dans son œuvre littéraire à être bénéfique et à instruire ses contemporains. Il est aussi influencé par l’épicurisme, l’académisme et la renaissante école pythagoricienne. Mais sa vision de la nature reste essentiellement stoïcienne. Selon lui, c’est la faiblesse de l’humanité qui enferme la déité sous des formes humaines entachées de fautes et de vices. La divinité est réelle : c’est l’âme du monde éternel, dispensant sa bienfaisance tant sur terre que sur le soleil et les étoiles. L’existence de la divine Providence est incertaine mais la croyance en son existence et à la punition des méfaits est salutaire. Il est mauvais de s’enquérir du futur et de violenter la nature en ayant recours aux arts de la magie mais l’importance des prodiges et des présages n’est pas rejetée. La vision que Pline l’Ancien a de la vie est sombre : il voit la race humaine plongée dans la ruine et la misère. Contre le luxe et la corruption morale, il se livre à des déclamations si fréquentes (comme celles de Sénèque) qu’elles finissent par lasser le lecteur. Sa rhétorique fleurit pratiquement contre des inventions utiles (comme l’art de la navigation) dans l’attente du bon sens et du goût. Avec l’esprit de fierté nationale du Romain, il combine l’admiration des vertus qui ont mené la République romaine à sa grandeur. Il n’élude pas les faits historiques défavorables à Rome et même s’il honore les membres éminents des maisons romaines distinguées, il est libre de l’indue partialité de Tite-Live pour l’aristocratie. Les classes agricoles et les vieux seigneurs de la classe équestre (Cincinnatus, Curius Dentatus, Serranus et Caton l’Ancien) sont, pour lui, les piliers de l’Etat et il se lamente amèrement du déclin de l’agriculture en Italie («latifundia perdidere Italiam»). De même, pour l’histoire des débuts de Rome, il préfère suivre les auteurs préaugustéens ; cependant, il voit le pouvoir impérial comme indispensable au gouvernement de l’Empire romain. (A suivre) R. H.

    11-02-2010

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