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24.Derrière le mensonge

10 février 2010

Histoire

Ainsi va la vie
Derrière le mensonge (24e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 23e partie ; Tahar est mis sur la sellette par sa femme. Mais heureusement pour lui, elle ne sait pas encore qu’il est sorti avec une femme.

Le lendemain, c’est une Lila radieuse qui se présente. Sa vue le réjouit.
— comme tu es belle !
Mais il se rappelle la scène de la veille.
— tu sais, j’ai eu des problèmes avec ma femme.
Lila fait semblant de s’étonner.
— des problèmes ? Quel genre de problèmes ?
— on lui a dit que j’étais allé au restaurant !
Lila fronce les sourcils.
— qui «on» ?
— justement, je ne sais pas !
— elle ne te l’a pas dit ?
— elle a reçu un coup de fil anonyme !
Lila feint encore l’étonnement.
— mais qui a pu l’avertir ?
— je ne sais pas, elle n’a pas voulu me le dire !
— elle ne t’a pas dit si c’était une voix de femme ou d’homme.
— elle n’a rien dit.
— c’est le comble, et elle t’accuse comme ça ! Tu aurais dû nier !
— je n’y ai pas pensé !
— il fallait nier, et si elle s’était obstinée, tu lui aurais demandé de produire son témoin !
— elle ne veut pas divulguer sa source !
— justement, tu aurais anéanti sa preuve !
— je n’y ai pas pensé !
Il hoche la tête.
— de toute façon, je n’étais pas en mesure de lui tenir tête !
— et pourquoi ?
— parce qu’elle est forte !
— alors, tu as reconnu ta faute ?
— oui !
— et tu t’en es excusé ?
— je n’avais pas le choix !
— mon pauvre ami !
Elle le regarde avec pitié.
— elle te tient ! Tu ne pourras plus bouger, elle va te surveiller et exiger de toi des explications pour chacun de tes gestes ! Et tu vas supporter ça !
Tahar la regarde.
— je ne supporterai plus ses caprices !
— tu as peur qu’elle te dénonce à son père !
Il donne un coup sur la table.
— je ne la supporterai plus !
Lila sourit. Elle commence à ébranler le ménage de son ancien fiancé ! (à suivre…)

K. Y.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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7 Réponses à “24.Derrière le mensonge”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (26e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 25e partie n Lila a jeté le trouble dans le foyer de Tahar, mais elle veut pousser sa vengeance plus loin, le faire souffrir comme il l’a fait avec elle, autrefois.

    Les jours suivants, Tahar presse Lila d’aller avec lui dans son appartement.
    — tu as promis de venir avec moi !
    — je t’ai dit que je devais réfléchir !
    Il fait la moue.
    — tu n’as pas encore réfléchi ?
    — il me faut un peu de temps !
    Comme il insiste, elle s’emporte.
    — mais tu es un homme marié !
    — et alors ? Les hommes mariés n’ont-ils pas le droit de se distraire ?
    Elle tique en entendant cette phrase.
    — tu veux dire que je suis pour toi une distraction ?
    — non, non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire !
    Elle le regarde avec mépris.
    — tu ne penses qu’à me posséder, comme un animal !
    — je t’assure que ce n’est pas cela.
    — c’est quoi alors cette insistance pour que j’aille dans ton appartement ?
    Il bredouille.
    — je suis sûre que je ne suis pas la première femme à aller dans cette appartement !
    — tu te trompes !
    Elle secoue la tête.
    — si tu ne me dis pas la vérité, je n’irai pas avec toi !
    Il hésite.
    — avoue…
    Il baisse les yeux.
    — j’y ai conduit deux ou trois femmes…
    — mais tu as donc l’habitude de tromper ta femme !
    Il ricane.
    — comme tous les hommes !
    — tu crois que tous les hommes font ce que tu fais ?
    — on le dit !
    Elle est dégoûtée, mais elle fait semblant de ne pas s’offusquer. Il tend la main vers elle. Elle recule.
    — alors, si une autre femme te plaît, tu me laisseras tomber !
    — non, non !
    — qu’est-ce qui me le garantit ?
    — Avec toi, c’est différent !
    Ah bon ? et pourquoi donc ?
    — toi, je t’aime ! (à suivre…)

    K. Y.

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  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    La fille du charbonnier (8e partie)

    Résumé de la 7e partie n Après avoir entendu le plaignant, le roi lui demande d’où lui était venue l’astuce par laquelle il a réussi à le convaincre…

    La vérité, dont il se doutait déjà, illumina l’esprit du roi : seule sa femme pouvait inventer un moyen aussi ingénieux. Il fit rendre à l’étranger à la fois sa monture et l’amende qu’il avait payée puis, renvoyant tous les plaignants au lendemain, rentra dans son palais. Sa femme l’y attendait, impatiente de savoir quelle suite il aurait donnée à l’affaire.
    — Eh bien, dit le roi, j’ai fait rendre à l’étranger son poulain.
    — Vous êtes un juste roi, dit la reine, vous avez donné à l’affaire une suite digne de votre équité.
    — C’en est la suite, mais ce n’en est pas la fin, dit le roi.
    La reine, qui connaissait le caractère tyrannique et vindicatif de son mari, conçut d’abord une vive inquiétude. Puis elle crut comprendre ce que son mari voulait dire :
    — Pour l’homme à la mule, dit-elle, pardonnez-lui : peut-être était-il lui-même pressé par le besoin.
    — Ce n’est point de lui qu’il s’agit, dit le roi.
    L’anxiété de la reine devint plus vive :
    — Et de qui d’autre ?
    — De vous
    — De moi ?
    — Vous me semblez avoir la mémoire bien courte.
    — Je ne vois pas en quoi, dit la reine.
    — Avez-vous oublié ?
    — Quoi ? demanda la reine.
    — Le premier soir que vous êtes entrée dans ce palais.
    — Jamais ! dit la reine. Je le vois encore comme s’il était d’hier.
    — En ce cas, dit le roi, peut-être vous rappelez-vous l’avertissement que je vous donnai ce soir-là ?
    Un froid de glace se glissa dans le cœur de la reine : son époux avait donc découvert la vérité. Il était inutile d’essayer de la lui cacher.
    — Rappelez-vous, dit le roi, ce que je vous ai dit la première fois que votre parole prendra barre sur la mienne… Ce jour est arrivé. Aussi, faites en sorte que demain, quand je me lèverai, je ne vous voie nulle part dans ce palais. Allez où vous voudrez. Prenez ce que vous avez de plus précieux. Enfermez-le dans les malles et partez. La reine était désespérée. Elle essaya de fléchir la colère du roi mais… en vain !
    —  Sire, dit-elle à la fin, puisque je connais la disgrâce de vous avoir déplu, puis-je vous demander de m’accorder une faveur dernière ?
    — Pourvu que ce ne soit pas celle de rester, dit le roi.
    — Non, mais, Sire, faites-moi la grâce de venir dîner en mes appartements, seul avec moi, ce soir, pour la dernière fois.
    Le roi y consentit et la reine aussitôt s’affaira avec ses servantes pour préparer le dernier repas qu’elle eût à prendre au palais avec lui. Le soir venu ils s’installèrent. Les plats commencèrent à défiler devant eux, plus riches, plus raffinés les uns que les autres. Les boissons étaient nombreuses et fraîches, le service fait uniquement par les servantes de la reine dans ses appartements privés. Au bout de quelque temps le roi sentit sa tête s’appesantir ; il avait peine à garder les yeux ouverts. La reine, les servantes, les mets sur la table, tout lui paraissait baigner dans une brume de plus en plus épaisse. Le moindre mouvement lui pesait et bientôt il tomba sur la table, assoupi. (à suivre…)

    Contes berbères de Kabylie Mouloud Mammeri

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    Toute la fortune de l’Angleterre (6e partie)

    Résumé de la 5e partie n «L’Emerald» arrive au Canada sans aucune perte, mais Craig se demande si les marins auront encore la force de décharger toutes les caisses…

    L’interminable manœuvre se déroule dans un petit matin frisquet malgré la saison. Les caisses passent de main en main et sont entreposées dans un hangar où elles vont rester jusqu’à l’arrivée de la seconde partie de la cargaison, convoyée par le croiseur «Bonaventure».
    Et tout se passe bien, jusqu’à la catastrophe !
    L’une des dernières, la 2 172e exactement – Alexander Craig, qui ne les quitte pas des yeux, les compte une à une – est sur le point d’être débarquée lorsque le matelot trébuche sur la passerelle et lâche son fardeau, qui se fracasse sur le quai avec un bruit sinistre. Alexander et Flynt se précipitent et ne peuvent que constater l’irréparable : les planches disloquées laissent voir quatre magnifiques barres d’or, qui luisent au soleil levant. Et ils ne sont pas les seuls : tout l’équipage du croiseur a découvert le spectacle et, de saisissement, a arrêté le déchargement.
    Alexander Craig est catastrophé, non seulement en raison de l’événement lui-même, mais parce qu’il ne sait absolument pas quelle décision prendre. Heureusement, le commandant Flynt lui vient en aide
    — Je vais faire le nécessaire.
    — Mais quoi ?
    — J’ai reçu des instructions en pareil cas. Je dois appareiller tout de suite après le déchargement et mon équipage sera consigné pour toute la durée de la guerre. Dans les ports où nous ravitaillerons, personne n’aura le droit d’en descendre. De plus, j’ai ordre de détruire ma radio.
    Peu après, Alexander Craig et le commandant Flynt se séparent non sans quelque émotion, se souhaitant mutuellement bonne chance. «L’Emerald», d’ailleurs, n’en manquera pas et terminera la guerre sans incident. Les familles des marins, qui étaient sans nouvelles d’eux depuis cinq ans, les croyaient morts depuis longtemps.
    La silhouette à la fois massive et élégante du croiseur s’éloigne des quais d’Halifax et Alexander Craig est en train de compter et recompter son trésor lorsque deux personnages vêtus avec distinction viennent le trouver. Le premier d’entre eux le salue.
    — Monsieur Craig ? Je me présente : David Mansur, sous-gouverneur de la Banque du Canada. Et voici Georges Bellerose, directeur de la compagnie de chemin de fer Canadian Express. Nous avons reçu ordre de vous prêter assistance et de garder le secret le plus absolu.
    Alexander Craig contemple ses vis-à-vis : des civils et des hauts fonctionnaires comme lui. Ils ont l’air tout étonné. Ils ne s’attendaient sans doute pas à ce que le responsable de la mission de la plus haute importance et ultraconfidentielle pour laquelle ils ont été convoqués soit quelqu’un qui leur ressemble.
    Mais leur étonnement n’est rien à côté de ce qu’ils ressentent lorsque leur interlocuteur leur dévoile le secret. Il leur désigne la montagne que forment les caisses entassées dans le hangar. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (27e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 26e partie n Tahar insiste pour que Lila aille avec lui dans son appartement. Il finit par avouer à la jeune femme qu’il l’aime.

    Elle le regarde, étonnée.
    — Répète ce que tu as dit ?
    — Je t’aime !
    Elle a un sourire narquois.
    — Tu dis cela à toutes les femmes que tu veux attirer dans ton appartement.
    Il ne répond pas.
    — Avoue ! gronde Lila
    — Oui, il m’arrive de le dire !
    — Alors, tu vois, je ne suis pas la première !
    Il proteste.
    — Avec les autres, je n’étais pas sincère !
    — Tiens donc, et avec moi, tu l’es ?
    — Oui !
    Il la regarde avec des yeux de chien battu.
    — Je te jure que c’est la vérité !
    Il la supplie.
    — Je le jure sur ce que j’ai de plus sacré !
    Lila sourit.
    — Sur la tête de ta femme ?
    — Non, sur la tête de mes enfants !
    Lila feint de se scandaliser.
    — Quoi, tu n’aimes pas ta femme ?
    — Non !
    — Oh, le gros vilain !
    — Je t’ai déjà dit que je l’avais épousée pour sa fortune !
    — Mais elle, elle t’aime ?
    — Je ne sais pas !
    — Quoi, tu ne sais pas si ta femme t’aime ?
    — Nous vivons ensemble, nous nous respectons !
    — Tu m’as dit qu’elle t’avait fait une scène, or si tu lui étais indifférent, elle n’aurait pas éprouvé de la jalousie !
    Il hausse les épaules.
    — C’est une femme dominatrice !
    Il veut encore la toucher.
    — S’il te plaît !
    Elle recule.
    — Tu m’aimes vraiment ?
    — Oui, passionnément !
    Elle le regarde dans les yeux.
    — C’est vrai ce que tu dis ? alors, épouse-moi ! (à suivre…)

    K. Y.

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Au coin de la cheminée
    La fille du charbonnier (9e partie et fin)

    Résumé de la 8e partie n Le roi, comprenant que c’est sa femme qui a suggéré au plaignant sa défense, lui rapelle sa promesse et la somme de quitter le royaume pour la punir…

    Les servantes ne montrèrent aucun étonnement, car la reine les avait toutes mises dans son secret et elles avaient elles-mêmes versé le puissant narcotique dans les boissons qui devaient être servies au roi.
    La reine aussitôt leur fit enfermer son époux dans un coffre, qu’elle avait préparé à cet effet, et dont elle prit soin de garder la clef. Elle fit mettre ses autres effets dans de grandes malles, qu’on chargea à dos de chevaux et de mulets, et la caravane sortit dès l’aube, par la grande porte du palais, vers la maison que la reine avait fait acheter dans la ville. En y arrivant, les serviteurs déchargèrent tout le mobilier et la reine fit transporter dans sa chambre le précieux coffre.
    Elle prit sa clef, ouvrit, leva le couvercle. Le roi, sentant l’air du dehors, commença à bouger : puis, peu à peu il arriva à ouvrir péniblement les yeux qui se refermaient presque aussitôt. Cependant, l’effet du narcotique arrivait à sa fin et bientôt le roi put se secouer dans le coffre, étirer ses membres engourdis et ouvrir entièrement les yeux. Il regarda autour de lui :
    — Où suis-je ? dit-il.
    — Chez moi, dit la reine en allant vers lui et l’aidant à sortir du coffre.
    — Ce ne sont point là vos appartements, dit-il.
    — Non, dit la reine, car vous m’avez chassée de votre palais.
    — Mais pourquoi suis-je avec vous ? s’inquiéta le roi.
    — Sire, dit la reine, êtes-vous en état de vous rappeler ce que vous m’avez dit hier ?
    — Naturellement.
    — En ce cas, rappelez-vous. Vous m’avez enjoint de quitter le palais, mais vous m’avez permis d’emporter avec moi, en sortant, ce que j’avais de plus cher, n’est-il pas vrai ?
    — En effet, dit le roi.
    — Mais ce que j’avais au palais de plus cher c’était vous.
    Le roi ne put s’empêcher de penser qu’une fois de plus sa femme avait montré une intelligence peu ordinaire. Il fut en même temps très touché de cette marque d’amour qu’elle lui donnait ainsi.
    Il donna l’ordre de recharger sur les bêtes le mobilier et les objets précieux que la reine avait pris et de tout remporter au palais.
    — Sire, dit la reine, si vous le permettez, nous allons tout garder dans cette maison, car tout ce que j’ai emporté c’était pour votre service. Ainsi, quand vous serez fatigué des lourdes charges qui pèsent sur vous, vous pourrez venir ici les y oublier et, si vous le désirez, j’aurai grand plaisir à y venir aussi avec vous.
    Le roi et la reine, suivis d’un long cortège de serviteurs et de bêtes non chargées, revinrent au palais. Ils y passèrent désormais des jours heureux, jusqu’à ce qu’il plût à Dieu de mettre une fin à leur vie. Machaho.

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Histoires vraies
    Toute la fortune de l’Angleterre (7e partie)

    Résumé de la 6e partie n Alexander Craig rencontre les deux fonctionnaires canadiens qui vont l’aider à trouver une cachette pour les richesses de son royaume…

    Gentlemen, il y a là cent quarante tonnes d’or en barres et quelques millions de livres sterling en actions. Il faut m’aider à les entreposer dans un seul endroit et à les transporter en toute sécurité. J’ajoute que ce n’est qu’une petite partie du total.
    — Une petite partie !
    — Oui. J’attends incessamment un chargement plus important qui doit arriver sur le croiseur «Bonaventure».
    Nous commencerons l’acheminement dès qu’il sera là. Mais il nous faut décider du lieu.
    Les deux hommes se concertent et se mettent rapidement d’accord.
    — A notre avis, il n’y a qu’un seul endroit dans tout le Canada : les caves de la compagnie d’assurances Sun Life à Montréal. Seulement, c’est un organisme privé et il faudra réquisitionner. Seul le Premier ministre Mackenzie King peut le faire.
    — Eh bien, nous le mettrons dans la confidence.
    Les jours suivants, les trois hommes attendent l’arrivée du croiseur «Bonaventure». Un moment, ils craignent qu’il ne se soit perdu corps et biens, mais le 4 juillet ils voient sa haute silhouette se profiler dans le port d’Halifax. Il est de taille plus imposante encore que «l’Emerald», et Alexander Craig ne va pas tarder à s’apercevoir que le reste est à l’avenant. Le commandant vient se présenter à lui :
    — Monsieur, on m’a dit que c’était à vous que je devais remettre mon chargement.
    — C’est exact. En quoi consiste-t-il ?
    — J’en ignore le contenu, mais il y a un peu plus de dix mille caisses, exactement 10 027.
    Alexander Craig en reste les bras ballants. Quand tout est débarqué et qu’il fait ses comptes, il constate que six cents tonnes d’or viennent s’ajouter aux cent quarante qui y étaient déjà, plus des titres et des valeurs dans la même proportion. L’ensemble doit se chiffrer au bas mot à 700 millions de livres sterling de l’époque, soit 30 milliards d’euros ou 20 000 milliards d’anciens francs. C’est peut-être la plus grande fortune qui ait voyagé au cours de toute l’histoire !
    Malheureusement, entre-temps, il s’est produit le même incident qu’avec «l’Emerald» : vers la fin du déchargement, une caisse est tombée et s’est éventrée, dévoilant son contenu à tout l’équipage, ce qui entraîne la même conséquence. Le «Bonaventure» prend immédiatement la mer, avec interdiction à tous les marins de descendre du navire avant la fin de la guerre. Il n’aura, hélas, pas la même chance que son prédécesseur il sera coulé quelques mois plus tard par un sous-marin.
    Quant au trésor entassé sur les quais d’Halifax, le moment est venu de gagner la cachette qui sera la sienne pendant la durée de la guerre. Le transport, préparé par Georges Bellerose, directeur de la compagnie de chemin de fer Canadian Express, s’effectue sur un convoi spécial gardé par la police montée, à qui on a dit que les caisses étiquetées «Poisson» contenaient du matériel de guerre ultrasecret. Alexander Craig voyage dans un autre wagon, ne cessant de trembler pendant ce parcours interminable, car il n’y a pas moins de mille quatre cents kilomètres entre Halifax et Montréal. (à suivre…)

    D’après Pierre Bellemare

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Irak : Ur, berceau d’Abraham, bientôt rouvert au public

    l Le prestigieux site archéologique d’Ur, où naquit Abraham, sera restauré et rouvert au public après sa remise aux Irakiens le 13 mai par les forces américaines, a annoncé, hier, mercredi, le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités. «La date du transfert par les forces américaines du site archéologique d’Ur, dans la province de Zi Qar, aura lieu le 13 mai. À cette occasion, nous organiserons une cérémonie puis nous réhabiliterons le lieu et l’ouvrirons aux visiteurs», a-t-il déclaré. Situé sur un ancien cours de l’Euphrate, Ur est une des plus vieilles villes de Mésopotamie qui a commencé à être peuplée au 6e millénaire avant J.-C. Ce fut une importante cité entre 4800 et 4500 avant notre ère, connue comme Ur de Chaldée. Ce lieu historique possède la ziggurat (temple) la mieux préservée et un cimetière royal. Le site, qui jouxte la base aérienne américaine de Talil, près de Nassiriyah, à 350 km au sud de Bagdad, a été fermé depuis l’invasion de l’Irak conduite par les Etats-Unis en 2003. L’armée américaine avait rendu aux Irakiens le site de Babylone, plus au nord, le 1er décembre 2006, mais les archéologues avaient critiqué les dégâts irréparables laissés par les soldats. Par ailleurs, le ministère a indiqué que les équipes de chercheurs avaient mis au jour en 2007 et 2008 quatre mille pièces archéologiques de différentes périodes.

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