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10.Derrière le mensonge

5 février 2010

Histoire

Ainsi va la vie
Derrière le mensonge (10e partie)
Par K. Yerbi

Résumé de la 9e partie : Les souvenirs taraudent Lila. En dépit de toutes les facilités qui lui étaient offertes, Tahar n’a cessé de repousser son mariage avec elle.

Les difficultés ne cessaient de s’accumuler, mais elle était toujours aveuglée par l’amour. C’est qu’elle l’aimait vraiment et elle ne pensait qu’à une chose : faire sa vie avec lui.
Ses parents ont tenté de lui ouvrir les yeux.
«c’est un homme sans scrupules, tu devrais renoncer à lui !»
Mais elle l’a défendu, elle a même menacé de quitter la maison, si on la séparait de lui.
A cause de lui, elle s’est brouillée avec ses deux frères qui ne voulaient pas du tout d’un beau-frère escroc (ils disaient même qu’il trempait dans un trafic de drogue), mais elle leur a résisté. Elle a résisté à tout le monde, pourvu qu’on ne la sépare pas de son bien-aimé !
Tahar profitait de chacune de ses faiblesses. Il est allé jusqu’à la séduire. Elle a beaucoup pleuré sur son honneur perdu, mais il l’a rassurée.
«Ne sommes-nous pas fiancés ? N’allons-nous pas nous marier ?»
Mais le mariage tardait… Sa mère s’étant rendu compte qu’elle avait cédé à ses avances, lui a fait des reproches et elle a exigé qu’il l’épouse.
«s’il ne le fait pas, je vais tout dire à ton père et à tes frères !»
Lila a rapporté ces propos à Tahar, qui a piqué une colère.
— ta mère n’a pas à me dicter ma conduite !
Elle s’est mise à pleurer.
— je croyais que tu m’aimais…
— bien sûr que je t’aime, mais je t’épouserai quand je le voudrai !
Il n’était plus question d’attendre l’automne et le «frère émigré» qui doit rentrer au pays.
Maintenant il faut attendre sa décision.
Les parents insistent. Le père exige.
— tu dois l’épouser !
Tahar finit par avancer une date. Mais quelques jours après, il se dérobe.
— il faut attendre encore un peu.
C’est alors qu’une connaissance de zohra l’informe qu’elle a vu Tahar avec une autre femme. Elle lui dit aussi qu’il a la réputation d’un coureur de jupons et qu’il escroque les filles qu’il fréquente.
Lila n’arrive pas à trouver le sommeil…
Elle se rappelle sa colère ce jour-là.
«ton amie est une menteuse ! Elle veut me séparer de Tahar !
— elle m’a présenté des filles qu’il a fréquentées !
— et tu l’as crue ?
— oui… tu dois renoncer à lui !
— je ne renoncerai jamais à lui… je l’aime !»
Elle le croyait innocent… Surtout, elle l’aimait.
«Nous devrons nous marier !»
A chaque fois qu’elle lui posait la question, il répondait.
— bientôt…
Mais il ne se décidait pas ! (à suivre…)

K. Y.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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10 Réponses à “10.Derrière le mensonge”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (11e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 10e partie n On a averti Lila que Tahar, auquel elle est fiancée, est un coureur de jupons et un escroc. Mais aveuglée par l’amour, elle a refusé d’entendre raison.

    Elle a fini par s’endormir. Mais après les souvenirs, ce sont les rêves qui la tourmentent. Elle finit par se réveiller.
    Elle regarde l’heure. Il est cinq heures.
    Elle peut encore dormir une heure ou une heure et demie, mais elle a déjà perdu sommeil.
    Et l’image de Tahar l’assaille de nouveau.
    «Tu dois m’épouser !»
    Et comme il continue à lui donner des réponses évasives, le père est allé le voir et a posé ses conditions.
    «nous ne pouvons plus attendre. Cette histoire n’a que trop duré : ou tu l’épouses ou tu la laisses tranquille.»
    Il n’a pas revu Lila pendant quelques jours. La jeune femme s’est inquiétée, mais sa mère l’a rassurée :
    «cela va le secouer, il va enfin accepter !»
    Mais c’est une lettre de Tahar qui lui est parvenue, quelque temps après…
    Elle ferme les yeux. Cette lettre…
    Elle essaye de chasser toutes ces images de ses pensées, mais elles reviennent plus fortes.
    Cette lettre, elle l’a gardée. Elle hésite, puis elle se lève, une torche électrique à la main. Elle va au salon et tire un vieux dictionnaire, placé dans un coin.
    Elle l’ouvre et retire une feuille jaunie. Elle la déplie.
    «ma chère Lila…»
    Ces mots, elle les a lus cent fois. Elle croyait Tahar sincère quand il les lui disait, mais depuis, elle s’est rendu compte de toute son hypocrisie.
    «tes parents veulent me forcer à t’épouser, mais je ne peux pas. En réalité, je n’ai pas l’intention de me marier à cause des responsabilités que cela implique. Ma situation est devenue insupportable, c’est pourquoi, j’ai décidé de me séparer de toi ! Prends ta route et je prendrai la mienne !»
    Sa main s’est mise à trembler. Elle replie la lettre et la met en place. Elle éteint sa torche et reste dans le noir.
    Ce jour-là, elle avait pleuré, elle avait même pensé à se donner la mort. mais, heureusement, sa mère était là pour la réconforter. Son père a mal accusé le coup. Il a fait une dépression et, depuis, sa santé n’a cessé de se dégrader. Quand il est mort, deux années après, Lila n’a cessé de répéter : «c’est ma faute !»
    C’est depuis ce jour-là qu’elle a commencé à haïr les hommes et à les fuir. Elle a habité avec sa mère dans le logement social que son père lui avait procuré. Cet épisode sombre de sa vie, elle croyait l’avoir chassé de sa mémoire, mais le voilà qui ressurgit, avec violence.
    Il lui appartient de refermer la parenthèse, mais une nouvelle passion vient de s’emparer d’elle : la vengeance. (à suivre…)

    K. Y.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (12e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 11e partie n Il appartient à Lila de refermer la parenthèse, mais une nouvelle passion vient de s’emparer d’elle : la vengeance.

    Ce jour-là, Lila s’est rendu au service du personnel de l’administration centrale. Elle prétexte des recherches sur les contentieux juridiques pour feuilleter les dossiers du personnel. Et le dossier qui l’intéresse le plus, c’est celui de Tahar.
    Elle le trouve et se met à le feuilleter fiévreusement.
    C’est bien lui. Son nom, sa date de naissance…
    «l’escroc», murmure Lila. Il est président-directeur général d’une société, il a plusieurs diplômes…
    «des diplômes ? Mais il n’a qu’une licence…»
    Il est marié et a deux enfants.
    «ainsi, il a trouvé une femme… Il a des
    enfants !»
    Sa vie, à elle, il l’a brisée. Jamais elle n’aura de foyer, jamais elle n’aura d’enfants… Il l’a détruite.
    Elle se rappelle l’homme qu’elle a connu et celui qu’il est devenu. Ce petit escroc, qui l’a dépouillée et déshonorée, est aujourd’hui un gentleman, courtois et élégant.
    «salaud !»
    Elle crispe les poings. Son désir de vengeance se fait de plus en plus fort. Elle retourne dans son service. Son amie Fadhéla s’étonne de sa pâleur.
    — tu as l’air fatigué !
    — j’ai mal à la tête !
    — tu devrais rentrer chez toi.
    Elle rentre. Sa mère, qui ne l’a pas vue de la journée, la trouve bizarre.
    — que s’est-il passé ?
    — j’ai retrouvé son dossier !
    — de quel dossier parles-tu ?
    — Celui de cet escroc…
    Zohra pousse un soupir.
    — tu continues à t’intéresser à lui ?
    — oui… j’ai voulu savoir ce qu’il est devenu !
    — tu sais déjà qu’il est P-DG !
    — j’ai appris aussi qu’il est bardé de diplômes !
    — je croyais qu’il n’avait pas poussé très loin !
    — je le croyais aussi… il est marié !
    Zohra s’exclame.
    — il a trouvé une femme à escroquer !
    — apparemment, c’est un ménage harmonieux… il a deux enfants !
    Zohra n’en croit pas ses oreilles.
    — il assume la responsabilité d’avoir des enfants ?
    — il semble également riche puisqu’il réside dans une villa !
    Zohra secoue la tête.
    — il a dû user de procédés malhonnêtes ! (à suivre…)

    K. Y.

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  3. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (13e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 12e partie n Lila s’est renseignée sur son ancien fiancé : il est P-DG d’une grande société, il est bardé de diplômes, il est marié et a deux enfants.

    Elle a mis des lentilles de contact colorées, de telle sorte que ses yeux changent de couleur. Elle n’en dit rien à sa mère pour voir si elle allait le remarquer.
    Elles prennent le petit déjeuner ensemble. Zohra la regarde.
    — dis-moi, tu as changé de coiffure ?
    — oui, mais depuis quelques jours.
    — mais…
    Lila la regarde, en souriant.
    — c’est tout ce que tu as remarqué ?
    — ton rouge à lèvres…
    — qu’est-ce qu’il a mon rouge à lèvres ?
    — il est plus brillant !
    Lila rit.
    — vraiment, tu n’es pas physionomiste !
    Zohra la regarde plus longuement, puis s’écrie.
    — tes yeux !
    — oui, mes yeux… Qu’ont-ils ?
    — Ils ont changé de couleur !
    — ah, tu l’as remarqué…
    — mais ça te change complètement, tu as les yeux plus noirs… Comment as-tu fait ?
    — j’ai changé leur couleur !
    — mais comment ?
    Lila éclate de rire.
    — J’ai tout simplement mis des lentilles de couleur !
    — mais pourquoi ? je préfère la couleur de tes yeux… Le marron, ça t’allait mieux… Quelqu’un qui ne t’a pas vue depuis un moment ne te reconnaîtrait plus !
    — justement, je ne veux pas qu’on me reconnaisse. Zohra comprend.
    — ah, je vois, tu vas revoir cet escroc… Mais je croyais que le symposium avait fermé ses portes…
    — oui, il ne viendra pas chez nous, mais c’est moi qui irai chez lui !
    Cette fois, Zohra ne comprend pas.
    — tu vas aller chez lui ?
    — je veux dire dans son entreprise…
    — mais pour quoi faire ?
    — il m’a offert, la dernière fois que je l’ai vu, un poste !
    — quoi ! tu vas quitter ton travail ?
    — pourquoi pas s’il m’offre un salaire intéressant ?
    — mais tu vas travailler pour celui qui t’a trahie !
    — ce sera pour moi l’occasion de l’approcher…
    — tu veux le reconquérir ?
    — pourquoi pas ? Il ne se souvient plus de moi, mais j’ai l’impression que je lui plais (à suivre…)

    K. Y.

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  4. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (14e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 13e partie n Lila veut aller travailler chez son ancien fiancé qu’elle a rencontré lors d’un symposium. Elle se transforme physiquement pour qu’il ne la reconnaisse pas.

    Elle se présente à l’entreprise et demande à voir le directeur. On lui demande si elle a un rendez-vous.
    — je n’en ai pas !
    — désolé, il faut prendre rendez-vous !
    — monsieur le directeur me reçoit sans rendez-vous !
    Le planton semble impressionné par son assurance.
    — donnez-moi votre nom, je vais voir s’il peut vous recevoir !
    — dites-lui seulement que c’est la conseillère juridique de l’administration centrale !
    Ce n’est pas un nom, mais le planton fait la commission. Il revient un moment après, en souriant.
    — le directeur vous attend !
    — tout de suite ?
    — oui, tout de suite.
    Il la conduit jusqu’à l’ascenseur et lui indique le bureau du directeur. Devant la porte, elle hésite un moment. Elle pourrait tout arrêter et retourner sur ses pas, mais le désir de se venger est trop fort. Elle frappe doucement.
    — entrez !
    Elle entre. Le directeur, occupé à écrire, lève la tête.
    — ah, c’est vous !
    Il se lève aussitôt et lui serre la main avec effusion.
    — vous êtes venue…
    — vous m’aviez parlé d’un poste…
    — quoi, vous voulez nous rejoindre ?
    — si vous me faites une offre intéressante…
    — bien sûr que oui !
    Il prend une chaise.
    — asseyez-vous !
    Il s’assoit à son bureau, prend le téléphone et commande des cafés. Puis il regarde Lila, toujours en souriant.
    — il me semble vous connaître…
    — nous nous sommes rencontrés au symposium…
    — je veux dire avant… Peut-être, avons-nous fait nos études ensemble ?
    — non, non…
    — si vous me dites votre nom…
    Elle ne va pas lui dire son nom.
    — Zohra R.
    C’est le nom de sa mère qui lui est venu à l’esprit.
    — non, je n’ai pas connu une Zohra, dit Tahar. Une aussi jolie fille, je m’en serai souvenu !
    Elle sourit.
    — alors, je peux espérer un poste ?
    — bien sûr (à suivre…)

    K. Y.

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  5. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (15e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 14e partie n Lila va voir son ancien fiancé, devenu directeur d’une société. Il ne la reconnaît pas et lui propose un poste.

    Dès qu’elle la voit, sa mère l’interroge.
    — Alors ?
    — Alors quoi ?
    — Ton entrevue avec l’escroc !
    C’est ainsi qu’elle appelle Tahar, l’ancien fiancé de sa fille.
    — Je l’ai vu !
    — Tu lui as demandé un poste.
    — Oui !
    — Et alors ?
    — Il a bien sûr accepté ! Comme je te l’ai dit, il aime les jolies femmes !
    — C’est vrai que tu t’es bien arrangée !
    — Il n’a cessé de me dévorer des yeux !
    — Le forban !
    — Mais il a failli me reconnaître !
    — Quoi, il se souvient encore de toi !
    — Il a dit que je lui évoquais quelqu’un. Il m’a demandé mon nom !
    — Et tu le lui as donné ?
    — J’ai donné le tien !
    — Quoi ! mon nom à moi ?
    — Oui, j’étais embarrassée…
    — Il pourrait découvrir la vérité !
    — Je ne lui laisserai pas le temps ! Et puis, je ne démissionnerai pas de mon poste…
    — Comment vas-tu
    faire ?
    — Je vais prendre un congé… j’ai un mois de récupération… Un mois, ça me suffira pour me venger !
    Zohra réfléchit.
    — Cet homme est une crapule. S’il te recrute, ce n’est certainement pas pour tes compétences !
    — Tu crois que je ne m’en suis pas rendu compte ?
    — Il va chercher à te séduire…
    — Il ne pourra pas… Mais la séduction pour moi sera une arme !
    Zohra n’est pas rassurée.
    — Tu ne lui céderas pas ?
    — Jamais !
    — Il va t’offrir de l’argent, un poste de rêve…
    — Jamais, jamais ! Je le hais trop pour cela !
    — Que vas-tu faire ?
    — Lui tendre des pièges !
    Elle ferme les yeux.
    — Je veux détruire sa vie comme il a détruit la mienne ! (à suivre…)

    K. N.

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  6. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (16e partie)
    Par K. Noubi

    Résumé de la 15e partie n Tahar a offert un emploi à Lila. Elle fait semblant d’accepter, mais elle a décidé de ne pas démissionner de son poste et de ne prendre qu’un congé.

    Dès qu’on lui accorde son congé, elle va retrouver Tahar.
    — alors, tu nous rejoins ?
    Il l’a tutoyée. Il s’en rend compte et sourit.
    — je t’ai tutoyée… ça ne te dérange pas ?
    Bien sûr que cela la dérange et même que ça la met hors d’elle, mais elle fait semblant de sourire.
    — non, bien sûr !
    — ici, on forme une famille…
    — je veux bien faire partie de cette famille !
    — parfait… alors tu acceptes que je t’invite à déjeuner ?
    Déjà ? Il va vite en besogne !
    — vous invitez aussi d’autres personnes ?
    — non, non, nous deux seulement !
    Il la regarde droit dans les yeux. Elle le hait tellement et pour qu’il ne lise pas son hostilité, elle baisse la tête.
    — ça te dérange ?
    Comme elle ne répond pas, il lui prend doucement le menton.
    — tu ne veux pas répondre ?
    Si, si…
    — si, si quoi ?
    — j’accepte !
    Il sourit.
    — je suis très content !
    — qu’est-ce que je dois faire ?
    Il la regarde.
    — je ne comprends pas…
    — mon travail…
    Il rit.
    — quoi, tu veux travailler ? Nous avons un conseiller juridique…
    — mais vous m’avez promis ce poste…
    — bien sûr, mais tu ne vas pas commencer tout de suite… Nous avons le temps…
    — mais j’ai besoin de travailler !
    — ne t’inquiète pas… pour moi, c’est comme si tu avais déjà commencé… Ton salaire va fonctionner le plus normalement du monde.
    Il réfléchit.
    — tiens, j’ai besoin d’une secrétaire…
    — mais vous en avez une…
    — arrête de me dire «vous»… eh bien, j’ai besoin d’une autre secrétaire. Celle que j’ai est très laide et acariâtre !
    Il éclate de rire. (à suivre…)

    K. N.

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  7. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (17e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 16e partie n Tahar fait comprendre à Lila qu’il ne la recrute pas pour travailler, mais pour lui tenir compagnie…

    Il choisit, bien sûr, un restaurant huppé.
    Le patron et les garçons semblent le connaître. En tout cas, ils s’empressent de le servir. Une fois installé, il dit fièrement à Lila.
    — ici, on me connaît !
    — vous venez souvent ici !
    — arrête de me dire «vous» !
    — excusez-moi… excuse-moi !
    Il sourit.
    — voilà qui est bien ! Oui, je viens souvent ici !
    — avec votre… avec ta femme !
    Il rit.
    — non, non…
    Il la regarde.
    — je viens plutôt avec des amies…
    Comme elle regarde avec étonnement, il s’explique.
    — ma femme n’est pas du genre à fréquenter les restaurants.
    Elle s’insurge.
    — mais pourquoi ?
    — parce que c’est une femme traditionnelle…
    — ah bon…
    — oui… C’est déjà beau que je la supporte à la maison.
    Pourtant, elle avait l’impression que son ménage était heureux.
    — nous ne sommes pas là pour parler de ma femme !
    Mais Lila voudrait en savoir plus.
    — je croyais qu’elle travaillait !
    — elle ne travaille pas !
    — elle est instruite au moins ?
    — le brevet…
    — quoi, toi, un directeur…
    — Et oui, ma femme n’est pas instruite, mais elle a des parents riches et influents !
    Lila comprend. Elle sourit.
    — ah, je comprends !
    — tu dois surtout comprendre que je ne suis pas heureux avec ma femme !
    Elle fait semblant de le plaindre.
    — mon pauvre ami !
    — tu me comprends alors ! Si tu veux, nous pouvons être amis !
    — je veux bien… quand dois-je prendre mes fonctions ?
    — ce n’est pas pressé, j’ai du travail à te confier !
    — des dossiers ?
    — oui… mais tu me tiendras surtout compagnie !
    Il la regarde.
    — tu as de si beaux yeux ! (à suivre…)

    K. Y.

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  8. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (18e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 17e partie n Lila déjeune avec Tahar, son ancien fiancé qui ne l’a toujours pas reconnue. Il lui avoue qu’il n’est pas heureux avec sa femme.

    Elle rentre en retard à la maison.
    — J’ai déjeuné avec lui, dit-elle à sa mère.
    — Il ne t’a pas fait travailler ?
    — En fait, il n’a pas de travail à me confier !
    — Je ne comprends pas… et le poste qu’il t’a promis ?
    Lila rit.
    — C’est juste pour la forme !
    — Et comment pense-t-il te payer ?
    — Il a promis de me verser un salaire !
    — Tu le crois ?
    — Oui… parce qu’il me désire !
    — Il te l’a dit ?
    — Il me l’a sous-entendu ! Il m’a dit qu’il cherchait une amie !
    Zohra est scandalisée
    — Mais il est marié !
    — Il m’a avoué qu’il n’est pas heureux avec sa femme !
    Zohra n’en croit pas ses oreilles.
    — Mais il vient juste de faire ta connaissance, et il te fait ce genre d’aveu ?
    — Pour lui, c’est une déclaration : c’est pour montrer ce qu’il attend de moi !
    Zohra grimace.
    — Je n’aime pas ça !
    — Tu as peur de quoi ?
    — Qu’il te séduise ?
    Lila éclate de rire.
    — ça ne risque pas d’arriver !
    — C’est encore un bel homme !
    — Et alors ?
    — Et puis, tu l’as aimé !
    — ça, c’est du passé : je ne pense qu’à une chose : le perdre !
    — Il finira par découvrir qui tu es et il te renverra !
    — Mais avant cela, je le ferai tomber ! Je veux qu’il perdre tout : son travail, sa famille, son honneur !
    — Tu y vas un peu fort !
    Lila est aigrie.
    — Tu sais le mal qu’il m’a fait. Il a brisé ma vie !
    — Ta vengeance risque d’être démesurée !
    — Il mérite plus que ça. J’ai compris une chose : il n’a aucun égard pour personne, y compris sa propre femme. Tout ce qui l’intéresse, c’est sa petite personne !
    — Fais gaffe, cela risque de se retourner contre toi !
    — Ne t’en fais pas, j’arrêterai quand j’aurai atteint mon objectif. (à suivre…)

    K. Y.

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  9. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (19e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 18e partie n Lila a bien planifié sa vengeance. Elle veut briser la vie professionnelle et familiale de celui qui l’a trahie.

    Plus les jours passent, plus Tahar devient entreprenant. Presque tous les jours, il l’invite au restaurant. Il multiplie aussi les cadeaux.
    Ce jour-là, Tahar est appelé à une réunion, elle reste donc seule au bureau. Tahar lui a confié un dossier, mais elle fouille dans ses affaires. Elle tombe sur son calepin.
    «tiens, tiens…»
    Elle trouve tous les numéros de téléphone et les adresses qu’elle veut : ceux de ses supérieurs, de ses amis, de sa famille. Elle prend tout sur son carnet.
    Quand il revient, Tahar ne se rend compte de rien.
    — on déjeune ensemble ?
    — si tu veux !
    Après le repas, Tahar lui dit.
    — au fait, je ne te l’ai pas dit, mais je possède un appartement en ville…
    —tu y vis avec ta famille ?
    Il rit.
    — non, non, avec ma famille, je vis dans une villa !
    Elle feint l’admiration.
    — tu vis dans une villa !
    — oui, elle appartient à ma femme !
    – A ta femme ?
    — oui, c’est un don de son père…
    — son père est aussi riche que ça ?
    — oui, c’est un homme important…
    Lila hésite, puis lâche.
    — Alors, tu as épousé ta femme pour son argent ?
    — bien sûr, ce n’est pas pour ses beaux yeux !
    Il lui prend la main.
    — mais toi, tu as de beaux yeux !
    Elle minaude.
    — c’est vrai ?
    — oui, oui… si je t’avais rencontrée, il y a quelques années, j’aurais demandé ta main !
    — c’est vrai ?
    — oui !
    Elle minaude encore.
    — tu peux le faire !
    — il soupire.
    — hélas, c’est impossible ! Je suis marié !
    — tu peux divorcer !
    — je te dis que c’est impossible. Je dois tout à ma femme et à ses parents.
    — ils t’ont aidé à obtenir ce poste !
    — ce poste et tout le reste ! (à suivre…)

    K. Y.

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  10. Artisans de l'ombre Dit :

    Ainsi va la vie
    Derrière le mensonge (20e partie)
    Par K. Yerbi

    Résumé de la 19e partie n Plus les jours passent, plus Tahar devient entreprenant. Il lui avoue qu’il doit sa situation à son beau-père, un homme riche et influent.

    Je comprends que tu ne veuilles pas te séparer de ta femme, dit Lila.
    — Si je divorce je vais tout perdre  !
    La jeune femme se tait.
    — ça t’étonne ? Je dois te paraître cynique…
    — Non, non… je comprends !
    — Toi, tu es différente.
    Elle manque de s’émouvoir et d’avoir pitié d’un homme qu’elle a aimé autrefois. Mais elle se rappelle ce qu’il lui a fait, et elle s’endurcit.
    — en quoi suis-je différente ?
    Il sourit.
    — tu es si jolie !
    — ta femme est-elle aussi laide que tu veux me le faire croire ?
    — pas laide, mais désagréable !
    — c’est ta femme !
    — je ne l’ai jamais aimée !
    — alors pourquoi l’as-tu épousée,
    — je t’ai déjà expliqué !
    — c’est vrai, c’est pour l’argent… Mais un homme aussi beau que toi, tu as dû avoir des aventures avant de rencontrer ta femme ?
    — non, non, je m’occupais de mes études !
    Menteur, pense Lila. Elle fait mine de l’admirer.
    — tu es bardé de diplômes !
    — En effet…
    Mais il veut changer aussitôt de sujet.
    — je t’ai parlé tout à l’heure d‘un appartement…
    — tu l’as en plus de la villa !
    — oui…
    Elle fait semblant de plaisanter.
    — je vois que tu es riche… Tu t’es payé un appartement !
    — je l’ai eu à l’œil !
    — a l’œil ?
    — oui, je l’ai pris sur le quota réservé aux cadres de la société… De toute façon, je suis également un cadre !
    — c’est vrai !
    — alors, cet appartement me permet de recevoir mes amies !
    Lila comprend.
    — si tu veux, on va y faire un tour… histoire de le découvrir…
    Elle hésite.
    — c’est juste pour te le montrer ! (à suivre…)

    K. Y.

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