par Ghris Djillali
Notre continent a produit depuis des décennies de grands joueurs de football.
De grandes équipes.
Des superstars qui ont fait et continuent à faire la joie des grands clubs étrangers. Salif keita «la panthère noire» du Mali, Rachid Mekhloufi de l’Algérie, Eusobio du Mozambique, «légende de Benfica» comparé en son temps à Pélé, Ben Barek du Maroc, Roger Milla, Belloumi, Ahmad Hassan de l’Egypte et des dizaines d’autres. Notre image footballistique est excellente, malgré notre mauvaise image de gestionnaires incapables et de peuples peu travailleurs. Notre compétition CAF 2010 vient de s’achever. Que faut – il retenir ? D’abord félicitons les équipes qui nous ont fourni un joli spectacle un mois durant, et félicitons les finalistes. Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est qu’aujourd’hui nous vivons dans un petit monde.
Aujourd’hui, rien ne se cache. Tout se voit, tout s’entend et tout s’analyse.
Il n’y a qu’à lire le réseau international d’information pour voir ce que pensent les autres de nous. Nous sommes qualifiés de tous les noms. Corrompus, incapables, mauvais gestionnaires, Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui les moyens d’analyse sont plus performants. Parce que toutes les données sont disponibles. Parce que les gens sont plus intelligents. Ce n’est pas parce qu’on ne nous aime pas. C’est parce que les vérités ne peuvent être cachées pour longtemps. La CAF ne fonctionne pas correctement. C’est parce que l’intelligence humaine, bien raffinée avec l’expérience, est malheureusement de nos jours utilisée à des fins égoïstes et malpropres.
C’est parce qu’un dé truqué nécessite une longue observation et beaucoup d’attention pour être détecté. Les citoyens africains ne veulent pas être la risée des autres. Dans une compétition de sprint, un dixième de seconde d’avance fait une grande différence. Même pas ça. Il suffit de fermer les yeux sur un départ avant le coup de pistolet, et la course est faussée.
Lorsque des équipes de foot se rencontrent c’est pour jouer honnêtement. Tricher n’est pas jouer.
Pour ne citer que quelques exemples parmi des dizaines. Un but sûr, sans aucune tache, contre le Rouanda en Algérie, lors des éliminatoires de la CAN et coupe du monde a été refusé par l’arbitre, soit disant parce que l’arbitre et ses juges ne l’ont pas vu. Tout le monde l’a vu sauf ces messieurs. Et comme par hasard, c’était à l’avantage de l’egypte car le goal average était en jeu. On suppose que c’était une erreur de jugement. Oublions.
Le troisième but contre le Cameroun en Angola n’était pas valable. Le ballon n’ayant pas traversé la ligne du but. Tout le monde l’a vu sauf messieurs les arbitres. Avec ce but, on a complètement démoralisé les camerounais, et ils n’avaient aucune chance de revenir. Et comme par hasard c’était une nième fois à l’avantage des égyptiens.
Pour le penalty, déjà douteux, contre l’Algérie, le tireur qui doit garder sa course d’élan avant de frapper le ballon et ne pas marquer un temps d’arrêt pour voir de quel côté part le gardien, ne l’a pas fait. C’était à refaire. L’arbitre n’a rien remarqué. Et comme par hasard, pour la nième plus une fois, c’était à l’avantage des égyptiens.
Il s’agit là d’exemples très simples. Les spécialistes du foot ont des dizaines de remarques de ce genre, souvent au profit de la même équipe. Ces hasards qui arrivent toujours du même coté, il faut être un grand stupide pour croire qu’il s’agit réellement du hasard. Ceux qui nous regardent, les fins observateurs, savent très bien qu’il s’agit là d’un grand travail de dessous. Cette comédie nous porte préjudice à tous. Il est grand temps de bien se pencher sur cette question. Un travail de fond est nécessaire.
Voilà ce qu’on appelle tricher intelligemment. Le biaisement. Cette finesse et cet art de bien préparer les combines. Cette intelligence nous est très indispensable pour faire sortir notre continent de cette malheureuse situation de sous développé par excellence.
Nous n’avons rien de personnel contre nos frères gestionnaires de la CAF. Ce que nous déplorons c’est la malhonnêteté et les coups bas bien préparés.
4 février 2010
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