par El-Guellil
Je perds le Nord. Le Sud et le reste, s’il en reste.Désorienté. Rani talèf, dit le jeune complètement paumé. Il s’égare. On le pousse à la faute. Il n’est pourtant pas fautif. Juste le coupable idéal. Coupable sans preuve du contraire. Ses parents tentent de le raisonner face à ces gens qui marchent à reculons, comme ils savent si bien le faire. Le jeune devient donc une marionnette, mais qui n’en fait pas qu’à sa tête. Qui écoute son coeur. Battre et se débattre. Sans armes mais à âme égale.
Il regarde impuissant ceux qui se cachent dans leurs habits -trop grands ou taillés sur mesure – d’officiels. Ce défilé d’hypocrites qui affichent les plus faux sourires et faux-semblants, qui invitent à entrez dans la danse ; faire leur devoir de jeune ! Et ces diplômes universitaires qui se transforment en mouchoirs pour pleurer ? Et le travail, est-ce un droit et un devoir ? Et le logement, est-ce un droit ? Et les loisirs, est-ce un droit ? Manger ? Même les chiens mangent. Partir ? Non rester !
Il s’accroche le jeune kima la dernière bulle d’un soda trop maintes fois secoué. Il s’accroche comme la dernière goutte de pluie qui refuse de s’écraser contre les parois d’une fenêtre embuée. Il s’accroche oui, il résiste, il tient bon comme on dit. Seulement, ses mains trop menues ne tiendront pas. Lâcher prise, il ne peut pas. Parce que son esprit n’a que trop bien assimilé ce qui est en train de se passer. Alors là, il peut devenir dangereux ou difficile à gérer, c’est selon le choix des armes qu’il a choisies pour répondre à l’adversité, pour se faire entendre. Ils sont nombreux des tas… des ordures, dites-vous ?
Attention messieurs, dès que le code de la route laisse une liberté, c’est le chacun pour soi. Pourvu qu’on arrive quels que soient les dégâts. Et des dégâts, on n’en a que trop vus grâce à la démocrassie.
3 février 2010
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