La France a réussi la consécration du défaitisme en faisant douter de nos emblèmes
Les travaux de la conférence internationale sur le fondateur de la nation algérienne initiés par la Fondation Emir Abdelkader, s’ouvrent, aujourd’hui, au cercle militaire de Béni-Messous, sous le thème : « La symbolique de l’allégeance, significations et perspectives ». Les travaux dureront deux jours, et à l’occasion, Echorouk
a reçu le président de la fondation, Mohamed Boutaleb et le président du conseil scientifique, Salah Ibn el Koubi, et ouvert le dossier des erreurs de l’Histoire qui ont touché à la personne de l’Emir.
- Mohamed Boutaleb a innocenté l’état algérien de l’accusation de négligence des acquisitions de l’Emir, portée par sa petite-fille, la princesse Badéa Hossni, qui a également accusé le ministère des affaires étrangères de tergiverser à se réapproprier le palais ou l’utiliser comme centre culturel algérien à Damas. « Une délégation commune à trois ministères a rencontré la princesse Amel avant le rapatriement des cendres de l’Emir, selon ses dernières volontés. Le défunt président, Houari Boumediene s’est beaucoup impliqué dans cette affaire et Bouchama, qui était ambassadeur à Damas avait bloqué les biens d’Abdelkader en Syrie », a indiqué Boutaleb. Ibn el Koubi a déclaré qu’il refusait que l’amour porté à Abdelkader soit utilisé à d’autres fins et la situation à l’époque n’était pas celle d’aujourd’hui, surtout celle relative à la position de la Syrie vis-à-vis des palestiniens. Il déplore que les négociations fréquentes, n’aient jamais abouti.
- Boutaleb a assuré que l’étendard de l’Emir récupéré en France et qui se trouve au musée, est authentique, alors que Badéa nie que l’Emir ait un jour brandi un étendard, car pas d’étendard à l’abdication.
- Ibn el Koubi a révélé que c’est l’Emir qui a convaincu le khédive Saïd de l’importance du projet du canal de Suez. « Il est le premier à avoir entrevu la nécessité de construire un pont reliant l’orient et l’occident. Et c’est un honneur pour nous, qu’il fut présent à son inauguration. D’ailleurs, le khédive lui avait cédé 1000 hectares de terres arables en Égypte, sauf que les égyptiens ont refusé qu’il y séjourne », a précisé Ibn el Koubi.
- Boutaleb a insisté sur l’importance des archives du fondateur de l’état algérien, qui se trouvent en France. La fondation avait proposé d’autoriser des bourses d’études à l’étranger et Boutaleb a même écrit aux ministères concernés dans ce sens, dans le but de consulter les archives, surtout que 45 milles lettres de l’Emir ont disparu en Algérie.
- Ibn el Koubi affirme que la France est pour un retour des archives de l’Emir, ce qui est des prérogatives de l’état algérien et non de la Fondation qui n’a qu’un rôle de consultant. Il poursuit : « La France nous a nourris de défaitisme et a œuvré à ce que nous doutions de la pureté de nos emblèmes. Je suis triste, aujourd’hui d’assister aux joutes oratoires entre les moudjahidines. L’Emir, qui n’a pas quitté la selle de son destrier durant 17 ans, s’est transformé en perdant et la France, un ange l’ayant aidé à rallier Damas, dans les programmes. Qu’attendre des jeunes à qui on a inculqué, depuis l’enfance, ces idées négatives sans aucun rapport avec la vérité historique? ».
- Boutaleb a garanti que l’Emir ne s’est pas rendu, mais a été victime d’une machination lorsqu’il s’en est tenu à la décision du Conseil. Selon Boutaleb, Benbouzid a été saisi afin de changer le livre d’histoire de l’élève et en corriger les erreurs. C’est un gros projet. Donc la balle est dans le camp de l’éducation nationale.
- Boutaleb nie avoir eu connaissance des séances de travail au sujet du projet de film sur Abdelkader, dont la préparation est arrêtée. Il a déclaré que selon les propos de Waciny Laaredj, un film sur la fondation de l’état algérien dérangerait du monde en haut lieu.
- Par ailleurs, Boutaleb dément avoir connaissance de l’intention de producteurs syriens de réaliser un feuilleton sur l’Emir, information recueillie par Echorouk chez Badéa Hossni. Il commente : « Le cas échéant, j’espère qu’il sera réaliste, pas comme Lalla N’Soumer dont ils ont fait un mannequin de mode ».
2 février 2010
Colonisation