Le Carrefour D’algérie
date();Lundi 1 Février 2010
PoL&MIC
Par B.Nadir
L’Afrique, les Arabes et leur «propre» démocratie!
Le football, cette seconde religion, fait naître l’espoir et aussi un cache-misère. Ce football est souvent une source de remise en cause en soi et en ses convictions. Le football en Afrique et dans le monde arabe est aussi plus politique que sportif. Dès lors, les institutions de football et sportives ne deviennent qu’une appendice des pouvoirs politiques et imprégnées par la culture politique du pays ou de la région. En effet, en une semaine, l’Algérie, l’Afrique et le monde arabe ont vécu à l’heure du football,
comme arrière-plan, la polémique algéro-égyptienne où une partie calme le jeu et l’autre jette l’huile sur le feu. Une lourde défaite, doublée de « doutes » sur la sincérité de l’arbitre, a tout remis sur place comme haine, frustration et surtout rancune. Les Algériens accusent les Egyptiens d’un travail malsain dans les coulisses alors que les Egyptiens saluent l’arbitre qui a su se dresser contre l’agressivité des Verts. Ces analyses dépassent le cadre purement sportif. Alors que l’arbitre de la rencontre est sous les feux de la rampe et critiqué même par l’instance africaine, la CAF vient de suspendre le Togo, victime d’une agression terroriste, pour deux éditions africaines alors que Hayatou avait assuré à la délégation togolaise qu’il respecterait leur choix en cas de défection. Et voilà que le président de la Confédération africaine sanctionne une sélection et un pays qui a subi les affres du terrorisme et qui n’a pas fait de scandale. Un autre pays aurait même suggéré de faire intervenir son armée pour venger ses morts en Angola. Un autre pays aurait accusé l’Angola de tous les maux et pousser les autres participants à se retirer. Mais comme il s’agit d’un pays sans problème, Hayatou le sanctionne. Le pire, c’est le secrétaire général de la CAF, l’Egyptien Fahmi, qui annonce cette décision au nom de Hayatou. Une telle décision devrait être réfléchie et prise par le conseil et non par un groupe de personnes. Et c’est à ce moment où l’on commence à parler de démocratisation de ses instances. On refuse et on remet en cause cette présidence « illimitée »à une personne. Et il est impossible de faire basculer la tendance de l’unicité dans de telles instances tant cette culture perdure. C’est comme le cas pour la Ligue arabe où les Arabes ne parviennent ni à la déloger du Caire, ni à imposer une présidence tournante
1 février 2010
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