Le Carrefour D’algérie
date();Lundi 1 Février 2010
SOUG ENN’SSA
Par M. Mahdia
La vraie ceinture…noire
La ceinture. Pas celle qui frappe, ni celle qui serre le pantalon des hommes et des femmes aujourd’hui, mais la vraie «ceinture» d’autrefois. EL H’zam. Le mot est intraduisible en français, tant il est chargé d’histoires, de traditions, de tabous et de sous entendu. El H’zam a été chanté par des poètes et des joueurs de flûtes, il a été suggéré dans des discussions, il peut remplacer le clin d’œil et sert à séparer la jeune fille de la femme mure et mariée.
C’était à l’époque où les femmes portaient des robes et les hommes des serouals arabes, une tenue qui n’existe presque plus, dévoré par le jean ou le voilé importé. EL H’zam était donné à la femme les premiers jours de son mariage, pour lui signifier une limite, un changement de statut, une nouvelle vie et un sens du sacré et du devoir de fidélité au sens le plus absolu du terme. Une femme qui laisse tomber son H’zam est une femme de mauvaises mœurs. Une femme dont le H’zam est délié, se dit d’une femme à la limite de la frontière des bonnes manières et de la H’chouma. Une femme qui n’a pas encore son H’zam est une femme encore jeune fille à marier. Et c’est pour cette raison que le meilleur cadeau en or que certains offraient à leurs femmes était la ceinture en or, le bijou le plus cher dans la panoplie de la femme heureuse. C’était donc autrefois, à l’époque où le h’zam était très serré, pas comme aujourd’hui où certains hommes tiennent avec des bretelles et certaines femmes mettent le H’zam autour de la cheville de leurs maris et pas autour de leurs propres robes.
1 février 2010
Contributions