Sports : RABAH SAÂDANE :
«On avait plusieurs adversaires à la fois»
Très affecté par l’ampleur de l’élimination en demi-finale de la CAN, le sélectionneur national a tenu, quand même, à assister à la conférence d’après-match afin de donner ses impressions à propos de cette rencontre perdue par son team.
Saâdane a très peu parlé, a évité de répondre à certaines questions mais semblait serein. Son équipe qui n’avait que très peu de chance de gagner l’Égypte «sous l’office d’un tel arbitrage», a gagné beaucoup de «bonnes choses» durant cette Coupe d’Afrique qui a finalement servi de préparation pour la prochaine phase finale du Mondial. «C’est une demi-finale qui s’annonçait difficile pour les deux équipes», dira d’emblée Saâdane qui a feinté une question d’un confrère angolais qui lui rappelait le contexte particulier de cette empoignade contre l’Égypte. «Je suis là pour parler du match et non pas de ce qui l’entoure », a-t-il simplement répondu. Avant de se lâcher une bonne fois pour toutes. «Vous me dites que mes joueurs étaient nerveux. Je vous réponds que ce serait anormal de ne pas réagir de la sorte. Lorsque vous voyez que l’arbitre cherchait, par tous les moyens, à éliminer notre meilleur défenseur (Halliche, Ndlr) pour offrir un penalty tirée de manière non réglementaire, je ne sais comment vous pouvez rester concentrés sur le match. La suite est une cascade d’erreurs. Avec dix joueurs, nous avons dominé à certains moments de la partie. Pas à neuf où il nous était difficile d’assurer nos gardes et d’aller chercher l’exploit. Non, aujourd’hui il était impossible que l’Algérie sorte victorieuse». Saâdane tentera, par la suite, d’expliquer les autres raisons de ce naufrage. «Nous avions à gérer plusieurs facteurs : la chaleur, l’humidité, les blessures et les déplacements. Contrairement aux Égyptiens qui sont sur place depuis le début de tournoi, nous avons fait trois déplacements et cela a joué en notre défaveur. Nous sommes arrivés dans cette ville sans savoir où sera-t-on hébergés et où s’entraîner ? Or, l’organisationnel est un élément très important pour la récupération. Je ne dis pas que c’est la raison principale de notre élimination, mais cet aspect a influé négativement». Quant à faire le bilan de ce tournoi africain qui intervient quatre mois avant le Mondial, Rabah Saâdane annonce qu’il va le faire «à tête reposée», avant de préciser : «Globalement, on a fait du bon boulot. Nous avons atteint notre objectif technique, à savoir disputer le maximum de match (6) et la qualification aux demi-finales est un bonus. Certes, nous aurions aimé terminer la compétition en apothéose, mais cela passe par d’autres critères que nous ne possédons malheureusement pas. Je pense que le bilan est très positif. Nous avons gagné en jeu collectif et en cohésion. Nos manques, tout le monde les connaît. On va faire la lecture qu’il faut pour bien préparer la Coupe du monde qui est une épreuve où les règles sont autres et les forces en présence plus intéressantes». Saâdane qui avait l’intime conviction d’accrocher un nouveau titre à son riche palmarès ne dit pas s’il compte apporter des changements d’ici la Coupe du monde. Encore moins, s’il était encore partant pour une autre aventure avec les Verts au-delà de juin prochain.
M. B.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/30/article.php?sid=94966&cid=5
9 février 2010 à 20 08 30 02302
Tres logique et tres réaliste et tres rationelles comme déclarations de notre coach national.