par El-Guellil
Comme un mégot embrasant toute forêt, les braises des insatisfactions refoulées de son enfance enflamment en continuité sa vie d’adulte. Ses désirs-rêves infantiles déçus et refoulés, traînent continuellement en ses entrailles une démentielle rancoeur qui, en permanence et à son insu, oriente sa vie. Et son comportement avec ceux qu’il pense commander.
Et puis, constamment tenaillés par d’«ulcérants» vécus infantiles, d’impuissances refoulées et, donc, ne vivant exclusivement que pour et par l’exercice du pouvoir, qu’il pense avoir, il appartient à la traînée de revanchards mégalos pour qui ce genre de propos ne mérite même pas un haussement d’épaules, et pour cause !
- «Ici, c’est moi qui fais le mauvais et le mauvais temps».
-«Ici c’est moi la maqla.» Oubliant qu’une maqla c’est du matériel jetable et remplaçable.
Il fait partie de la meute des insurgés du sevrage, c’est-à-dire cette multitude d’éternels nourrissons au ventre sempiternellement vide, qu’on tente de bourrer par «l’achaterie maladive», et aux dents prodigieusement longues qui, faute d’engloutir le sein comblant, dévorent le monde sans se poser la moindre question.
Même quand il parvient, quelque peu, à contenir la sauvagerie de ses rancoeurs infantiles et que s’offre à lui l’opportunité de concrétiser ses rêves de revanche au sein de la collectivité, il «s’énergise» dans l’art du mensonge enrubanné, de la tricherie costumée, de l’hypocrisie cultivée, (jusqu’à multiplier les prières), de la vengeance esthétisée, de la revanche maquillée, de la cruauté distinguée. Cette personne n’est personne, et personne ne peut aimer une chose qui se comporte comme personne.
Heureusement que la vie est ponctuée par la mort. Et que les dégraissages ne font pas dans le lavage des Noms.
30 janvier 2010
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