Le Carrefour D’algérie
date();Vendredi 29 Janvier 2010
SOUG ENN’SSA
Par M. Mahdia
OK pour la politesse,non pour la confiance
« … J’ai passé les deux derniers jours à regarder les télévisions égyptiennes. Je ne l’ai pas fait depuis longtemps. Depuis novembre de l’année dernière en vérité. Et pourtant j’en étais fanatique. Comme toutes les femmes algériennes, j’ai grandi avec les acteurs et les actrices égyptiennes. Je les ai connus enfants prodiges,
puis jeunes terribles et vieux charmants et charismatiques. J’en connaissais les prénoms, les noms, les films, les titres et les yeux. Je n’avais donc pas regardé les télés égyptiennes ainsi, deux jours de suite, depuis ma jeunesse. Et si je l’ai fait cette semaine, c’était pour savoir s’ils se sont repentis ou s’ils allaient continuer à nous insulter comme des lâches de leurs balcons. Pour cette fois-ci, j’ai été donc vigilante, mais il ne s’est rien passé. Ou presque. Oum Dourmane leur avait enlevé leurs dents jaunes. Il ne leur reste que l’humilité, la prudence et la peur. Même s’ils gagnent aujourd’hui, ils ont déjà perdu leur nez. Dans leurs satellites, ils ont préféré jouer la fraternité, la Oukhouwa et parler de sport et pas de guerre de civilisation. A peine quelques vagues allusions. Même leur ministre des affaires étrangères a préféré appeler le notre pour parler avec politesse de la Oukhouwa. Faut-il faire confiance? A moitié. On les connaît maintenant. Ils parlent déjà, en sourdine d’envoyer des commandos en Angola. Des soldats alors que nous, nous n’avons envoyé que nos enfants de quartiers. Il faut donc garder un pied sur terre et l’autre sur le ballon. Cela ne se voit pas dans leur télé, mais dans leurs visages, on peut déjà lire ce qu’ils nous promettent en silence».
29 janvier 2010
Contributions