Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (78e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 77e partie : Après les révélations de Karima, Brahim est parti sans rien dire. Sarah a décidé d’aller le retrouver.
Elle le trouve au salon, effondré dans un fauteuil, les yeux mi-clos. Elle s’approche et prend place auprès de lui.
— papa…
Brahim ne réagit pas. Elle lui prend la main.
— papa…
Il ne réagit pas non plus. Elle lui caresse la main.
— papa, tu ne peux savoir combien nous t’aimons…
Sa main frémit.
— nous t’aimons, Riadh, maman et moi…
Brahim secoue la tête.
— toi et Riadh, oui, mais pas elle !
Sarah le regarde, effrayée : il ne dit même pas son nom !
— tu te trompes, papa !
— elle m’a menti !
— on l’a poussée à le faire !
— après vingt ans de vie commune, elle aurait dû tout me dire…
Ceux qui l’ont forcée à mentir ne sont plus là depuis longtemps !
— elle avait peur de dire la vérité !
— c’est une tricheuse, je ne veux plus la voir !
Sarah éclate en larmes.
— papa, elle n’a plus que nous au monde, toi, Riadh et moi… Si tu te sépares d’elle, elle est perdue !
Brahim hoche la tête.
— n’aie crainte, je ne la renverrai pas, mais entre elle et moi, c’est fini !
— tu n’as pas le droit !
— un autre l’aurait répudiée !
— mais elle t’aime, tu l’aimes !
— elle a tout gâché par ses mensonges !
Sarah s’agenouille devant lui, elle lui embrasse les pieds.
— pardonne-lui, papa !
Brahim la relève.
— voyons, Sarah…
— papa, nous étions si heureux, nous quatre… Dieu a infligé cette terrible maladie à Riadh, mais il a aussi prévu un remède…
— je sais…
— alors, tu ne devrais pas le remercier d’avoir fait ce garçon qui va sauver ton fils ?
— je le remercie !
— sans cette faute de maman, il n’y aurait pas eu Toufik et Riadh aurait été condamné !
— ça aussi, je le sais !
— alors pourquoi refuses-tu de pardonner ?
— cela m’a fait trop mal ! Mais pour le moment, je ne dirai rien, je pense à Riadh ! (à suivre…)
K. Y.
29 janvier 2010
Histoire