76.Liens du sang, liens du cœur

Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (76e partie)
Par K. Yerbi

Résumé de la 75e partie : Après avoir hésité, Karima avoue à Brahim que celui qui va donner de sa moelle à Riadh et ainsi le sauver, est son fils !

Sarah ferme les yeux, puis les ouvre. Brahim sourit.
— Tu as raison, ce garçon sera pour nous aussi cher que notre fils !
Mais Karima secoue la tête.
— Non, tu n’as pas compris : le fils du docteur Djaâfar est mon fils ! Je suis sa mère… C’est moi qui l’ai mis au monde !
Brahim la regarde, stupéfait.
— Quoi !
Karima est lancée, elle ne veut plus se taire.
— Je t’ai caché cette vérité…
— Je ne comprends pas !
— J’ai eu Amine… enfin Toufik, alors que j’étais étudiante… je devais me marier avec… avec son père… mais il m’a abandonnée…
Elle se met à pleurer.
— Je l’ai mis au monde… et on m’a forcé à l’abandonner !
Brahim se tient la tête.
— Je ne comprends pas !
— Je l’ai abandonné… je ne voulais pas… Mais mes parents ont voulu que je l’abandonne…
Brahim la regarde.
— Pourquoi n’as-tu rien dit ?
— Mes parents…
— Tu n’as rien dit à feu mon frère ?
— Non…
— Et à moi, moi… Pourquoi n’as-tu rien
dit ?
— Je ne pouvais pas…
— Nous avons vécu près de vingt ans ensemble… Tu aurais pu me le dire !
— Je ne pouvais pas !
— Mais pourquoi ? pourquoi ?
— J’ai refoulé cette partie de ma vie !
Sarah intervient.
— A quoi bon se rappeler les mauvais souvenirs ?
Brahim secoue la tête.
— Non, il ne faut pas cacher la vérité…
Riadh, qui n’a rien dit, prend aussi la parole.
— Mais on doit se féliciter que maman ait mis ce garçon au monde, sans lui, je serais perdu ! Je n’avais aucune chance !
Sarah fait semblant de rire.
— Ah, oui, petit frère, sans lui, tu serais perdu !
— Papa, reprend Riadh, il faut se féliciter… moi, je suis heureux, j’ai un frère ! et un frère qui va me sauver la vie !
Brahim se lève.
— C’est incroyable !
Il quitte la pièce. (à suivre…)

K. Y.