Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (69e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 68e partie : Karima regrette déjà d’avoir caché la vérité sur son fils naturel à son mari et à son fils. Elle ne sait comment faire.
Le lendemain, Sarah se rend à l’université. Elle a décidé de se rendre à l’hôpital pour voir si Toufik a fait les tests. Elle pouvait appeler son ami, mais elle est toujours fâché contre lui. Surprise, elle l’aperçoit.
Il vient vers elle.
— bonjour, dit-il.
Elle le regarde avec ironie.
— tiens, tu as repris les cours ?
— oui, dit-il, je me sens mieux !
— quoi ! Tu étais malade ?
— oui…
Toujours avec une certaine ironie, elle dit : « tu ne m’as pas semblé malade, hier… Tu n’étais pas au lit…»
— c’était de la déprime…
— ah, bon… bien sûr, je ne te demande pas ce qui t’a déprimé…
Il se tait. Sarah brûle de lui demander s’il a fait les examens, s’il est compatible avec Riadh, mais elle ne veut pas lui montrer son angoisse.
— alors, tu as repris tes cours ?
— oui… je suis en retard, je dois me débrouiller pour me mettre à jour…
— C’est vrai, les examens, c’est pour bientôt…
— je dois mettre les bouchées doubles !
Ils gardent le silence un moment.
— eh bien, dit Sarah, je dois aller dans mon groupe…
— moi aussi, dit-il…
Mais l’un et l’autre ne se décident pas à se quitter.
— tu me pardonnes pour l’autre jour ?
— oui, j’ai compris ton angoisse…
— je n’aurais pas dû agir de la sorte…
Sarah commence à s’impatienter. Mais pourquoi ne dit-il pas s’il a fait les tests ou pas, s’il est compatible avec Riadh ou pas ? Peut-être qu’il attend qu’elle lui parle…
— il faut dire que toute cette histoire m’a bouleversée !
— je t’ai dit que je te comprenais…
— moi aussi je comprends ta colère… Après tout, il y va de la vie de ton frère !
— je ferai tout pour le sauver… Et tu sais que tu es sa planche de salut !
— et si je n’étais pas compatible avec lui ?
Elle pâlit. Veut-il lui dire qu’il n’est pas
compatible ?
— alors, dit-elle, il faudra chercher ailleurs… Mais je n’aurais pas lâché… jusqu’au bout…
Ils se taisent un moment, puis il reprend.
— j’ai fait les examens…
Elle s’arrête et le regarde. Que va-t-il lui annoncer.
— je suis compatible, dit-il.
Elle ne se retient plus. Elle lui saute au cou, l’embrasse, pleure et lui dit.
— je dois rentrer… je t’appellerai (à suivre…)
K. Y.
29 janvier 2010
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