par M. A.
Plus de deux mois après leur qualification historique au Mondial 2010, qualification qui intervient après vingt-quatre années de disette, l’équipe nationale algérienne retrouvera sur son chemin l’Egypte, avec comme enjeu une place en finale de la 27e édition de la CAN-2010 qui se déroule en Angola.
C’est une certitude: ces retrouvailles de ce jeudi à Benguela feront, avant le jour J, les choux gras de la presse en général, et ce en raison de la rivalité existant entre les deux équipes. Les Egyptiens, pour rappel, n’ont pas digéré leur élimination du Mondial 2010 un certain 18 novembre à Oum Dermane, une élimination qui leur est restée en travers de la gorge et qui a été suivie du reste d’une campagne de dénigrement et d’acharnement contre l’Algérie avec ces attaques virulentes et sans relâche des médias en général, presse écrite, radio et TV, où à un moment donné, on a même frôlé une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, et ce après le rappel et de l’ambassadeur d’Algérie au Caire et de celui d’Egypte à Alger. Malgré tous les appels au calme et des initiatives de réconciliation entre les présidents des deux fédérations de football, Mohamed Raouraoua et Ahmed Zaher, qui ont d’ailleurs échoué, la tension est certes tombée d’un cran au fil des jours. Mais ne dit-on pas qu’il faut se méfier du calme qui précède la tempête où les démons peuvent se réveiller, ce que nous ne souhaitons pas.
L’Egyptien Abou Rida, membre exécutif de la FIFA et membre influent de la Fédération égyptienne de football, et le président de la FAF ont montré l’exemple à suivre en s’échangeant des messages de félicitations après le passage aux demi-finales respectivement de l’Algérie et de l’Egypte.
Dans ce contexte, le sélectionneur national, Rabah Saâdane, leur a emboîté le pas en affirmant dans une déclaration à l’APS que dans ce genre de rencontres, le fair-play doit primer sur toute autre chose. «Quel que soit l’adversaire, il faut rester dans le cadre sportif. Le match face à la Côte d’Ivoire a été un exemple de sportivité et pour le développement de football en Afrique. Le sport doit rester aux sportifs. De toute façon, même les trois matches que nous avons joués contre l’Egypte, sur le terrain ça c’était très bien passé. Il faut arrêter, il faut aller au sport et c’est tout», dira-t-il.
Même l’ensemble de l’équipe nationale, qui a toutes les cartes en mains pour aller en finale, a compris le message en ne s’enflammant pas, comme l’aura souligné à l’APS Hameur Bouazza. «Il ne faut surtout pas trop s’emporter. Il va falloir se préparer sérieusement pour le prochain rendez-vous et bien se remettre en cause pour éviter toute mauvaise surprise». Il ajoutera : « Il faut garder le même état d’esprit pour bien entamer la demi-finale, et rendre heureux le peuple algérien et nous-mêmes». Sitôt connue l’affiche de la demi-finale Algérie-Egypte, la rue algérienne est partagée et les spéculations vont bon train entre supporters. Les plus modérés persistent et signent que seule la réalité du terrain tranchera et que le meilleur gagne. Dans le camp opposé, on insiste sur le fait que les Verts n’ont pas droit à l’erreur et doivent confirmer leur suprématie face à ce même adversaire. Et tout autre résultat que la victoire serait perçu comme une gifle après, disent-ils, tout ce qu’on a enduré après Oum Dermane. Même si la presse étrangère ne tarit pas d’éloges sur l’équipe nationale qu’elle donne pour favorite, entraîneurs et anciens internationaux algériens sont sur la même longueur d’onde en insistant sur le mot vigilance, qui doit guider la démarche des Verts ce jeudi à Benguela.
27 janvier 2010
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