Sports : QUARTS DE FINALE : CÔTE D’IVOIRE 2 – ALGERIE 3 (ap)
Victoire !
De nos envoyés spéciaux en Angola,
Mohamed Bouchama,
Amine Andaloussi
et Sid Samir
Fiche technique Cabinda, Estadio Nacional Chiazi, temps clément, pelouse détrempée, affluence nombreuse, arbitrage de M. Eddy Maillet (Seychelles) assisté de MM. Menkouande Evarist (Cameroun) et Manuel Candido Inancio (Angola). 4e arbitre : Djaoupe Kokou (Togo).
Commissaire du match Oumar Sey (Gambie). Buts : S. Kalou (4’) et Keita (89’) Côte d’Ivoire, Matmour (40’), Bougherra (90’+1’), Bouazza (93’) Algérie. Avertissements : Bougherra (3’), Yahia (70’), Matmour(105’) Algérie, Yaya Touré (119’) Côte d’Ivoire. Côte d’Ivoire : Barry Copa, Demel, Kolo Touré, Yaya Touré, Bamba, Tiéné, Zokora puis Aruna Dindane (95’), Tiote puis Fae (72’), Gervinho, Drogba, Kalou puis Keita (82’). Entraîneur : Halilhodzic. Algérie : Chaouchi, Bougherra, Yahia puis Raho (85’), Halliche, Belhadj, Mansouri, Yebda, Meghni puis Bouazza (90’+1’), Ghezzal, Ziani puis Ghezzal (106’), Matmour. Entraîneur : Saâdane.
L’élimination de la sélection du pays organisateur, l’Angola, face aux Baby Blacks Stars du Ghana, a plané sur Cabinda, où se jouait le choc Côte d’Ivoire- Algérie. Les gradins partiellement dégarnis étaient cet élément qui donnait un autre visage à cette CAN. Une édition qui n’a pas encore partie sur de bonnes bases en dépit de la qualification des Palencas Negras à ces quarts de finale. Côte d’Ivoire-Algérie, l’affiche de cette seconde phase de la compétition a démarré sur une fausse prudence des deux parts. On joue la 3’ quand Bougherra reçoit un carton pour tacle par derrière sur Drogba. Sur l’action suivante, Yaya Touré sollicite un relais avec Kalou, lequel déjoue le hors-jeu et trompe Chaouchi. La défense panique, les mésententes se multiplient mais Drogba (7’) et Gervinho (8’) n’en profitent pas. La pelouse grasse gêne l’évolution de nos joueurs. Le cuir est fuyant et les transmissions défense-attaque font craindre le pire. Les Eléphants condamnent les Fennecs à se terrer. Le premier acte offensif des poulains de Saâdane intervient à la 19’ sous former d’un corner, tiré par Ziani, que Yahia n’arrive pas à redresser. Le jeu reprenait son calme et les actions se faisaient de plus en plus rares. Jusqu’à cette 32’ quand un centre de Belhadj est intercepté difficilement par Barry Coppa. Ce dernier sera de nouveau rappelé à l’ordre suite à une nouvelle alerte de Ghezzal qui obtient un énième corner. Il courbera l’échine à la 40’ suite à une longue chandelle de Yahia contrôlée à l’entrée des 18 yards par Matmour dont la frappe trouve le poteau droit des bois de Barry Coppa et finit sa course au fond. Les Verts sont dans le match et Ghezzal eut une autre opportunité de faire mouche, son tir décroisé ne sera pas repris par Matmour, en pointe (45+2’). Le duel des mondialistes devient celui des géants.
Les Verts dominent
La seconde mi-temps débute, mais pas vraiment sur les bases de sa devancière. Ce seront les Algériens qui attaqueront les premiers. Matmour aurait même pu réussir son doublé, le premier en sélection, s’il avait insisté, physiquement parlant, devant Bamba, le robuste libéro ivoirien qui dégagera en corner mal négocié par Meghni et Ziani (47’). Les débats voient dès lors des Algériens dominateurs, Matmour est un vrai poison pour l’arrière-garde ivoirienne qui assistait médusée aux vagues lancées par Meghni et Ziani en direction de Ghezzal et Matmour. Les joueurs de Halilhodzic avaient pourtant l’occasion de mettre un second but par le même Kalou qui évitera Yahia puis Halliche avant de chercher le coin gauche des bois de Chaouchi, en vain (57’). Le milieu algérien parvient à neutraliser les relanceurs adverses. Zokora et Yaya Touré sont aux abois, Drogba est «caché» par l’ombre de Bougherra. Ghezzal a un problème de timing. A chaque retrait, soit il anticipe, soit il est en retard. Comme l’a été Matmour, seul devant Barry Coppa (68’). Balle de match ? Le combat physique laisse des traces. Les dix dernières minutes de la partie sont un cauchemar pour les crampes. La percussion est moindre et les coups de rein rares. Celui de Gervinho, servi par Kader Keita qui venait de remplacer Kalou, a failli coûter cher. Le tir du lutin ivoirien ira dans les décors (82’). Celui, six minutes plus tard, de Keita ira échouer en pleine lucarne. La Côte d’Ivoire est en demi-finale ? «Non», décide Magic Bougherra qui reprend d’une tête magistrale un retrait au cordeau de Belhadj. L’Algérie reste debout et l’extra-time, sinon les tirs au but, désignera le champion du duel des mondialistes.
Bouazza rentre et marque
La prolongation, qui met à rude épreuve les neurones et risquée pour les cardiaques, débute sur un changement, côté vert. Meghni, fatigué, sort et laisse Bouazza terminer le travail. Aussitôt dit, aussitôt fait : l’attaquant de blackpool réceptionne un centre parfait de Ziani et met son crâne rasé ravageur, le portier ivoirien n’y a vu que du feu (95’). L’affaire est ensuite révolue à Chaouchi qui se mettra en valeur suite au tir surpuissant de Drogba (99’) puis le face-à-face devant Keita (100’). Le gardien algérien joue le money-time. Sa blessure au dos se réveille, mais l’enfant de Bordj Menaiel résiste à la douleur. Les souffrances algériennes se poursuivront. Ziani demande à être remplacé, ses adducteurs l’ont trahi. Abdoun le remplace pour un rôle qu’il découvre : animer le jeu d’attaque des Verts. A l’entame du second half de la prolongation, Ghezzal manque le KO par deux fois (106 et 107’). Abdoun en fera de même suite à un raid de Matmour, le tir du Nantais est dévié en corner suite auquel Yebda met une tête au-dessus (108’). La succession de ratages se poursuivra devant les bois de Barry Coppa. La Côte d’Ivoire est au bord de la rupture. Les Verts passent en demi-finale. Pour de bon. Il ira à Benguela pour un défi.
M. B.
RÉACTIONS
BOUGHERRA MADJID :
«Heureux d’avoir contribué à la victoire»
«Je suis heureux d’avoir marqué un but. Je suis très heureux d’avoir contribué à la victoire de mon équipe et j’aime mon pays tout comme mes coéquipiers. Notre rendement lors de ce match prouve que nous sommes presque prêts pour le Mondial.»
BELMADI DJAMEL (ancien international algérien) :
«L’Algérie respecte mais ne craint aucun adversaire»
ne craint aucun adversaire» «Je savais que cette équipe algérienne avait son mot à dire. Je croyais en ces joueurs qui ne craignent aucune équipe, quelles que soient sa valeur et sa composante mais plutôt respectent son adversaire. Maintenant que nous avons gagné, il faut que les joueurs se reposent pour aborder la suite de la compétition avec sérénité et confiance.»
ABDELKADER GHEZZAL à la radio française RMC :
«Ça valait le coup de prendre des coups»
«Comme je l’avais dit, la défaite du Malawi nous a fait du bien. On s’est remis en question. On a oublié notre qualification en Coupe du monde et on a compris qu’il fallait se remettre dans le bain. On a respecté la Côte d’Ivoire tout en jouant notre football. On a joué pour gagner et on est content d’avoir remonté deux fois le score pour l’emporter. La Côte d’Ivoire a une équipe monstrueuse sur le papier mais en Afrique, c’est le collectif qui fait la différence. Après la victoire contre le Mali, on a gagné en confiance. On n’a peut-être pas de grandes individualités mais on est une famille. On se bat tous sur la même ligne. L’Egypte ou le Cameroun sont deux grandes équipes africaines avec de grands collectifs. On fera de notre mieux.»
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/25/article.php?sid=94740&cid=5
25 janvier 2010 à 9 09 06 01061
vive l algerie bientot la coupe