Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (25e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 24e partie : Karima veut garder Sarah, mais pour pouvoir rester dans la famille, elle doit épouser le frère de son défunt mari.
Elle finit par accepter. Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais elle a compris que c’est le seul moyen de garder Sarah. Elle s’était attachée au bébé, enfant du premier lit de son mari. Elle a toujours aimé les enfants, mais cette fille est venue prendre la place de son propre enfant, qu’elle a dû abandonner.
Le mariage est célébré dans la plus stricte intimité. Il n’y eut aucun invité. Les beaux-parents sont retournés chez eux et Brahim est venu habiter dans la maison.
Le jeune homme ressemble beaucoup à son frère : il est très posé et généreux. Il sait que Karima a beaucoup souffert et il fait tout pour la ménager. Il aime beaucoup Sarah, ce qui n’est pas pour déplaire à Karima.
— Tu aimes beaucoup les enfants, lui dit-elle.
— Oui, dit-il.
— Tu aimerais en avoir ?
— Ah oui !
— Et Sarah restera toujours comme notre fille ?
— Elle est notre fille !
Karima ne tarde pas à tomber enceinte, au grand bonheur de Brahim et de toute la famille. Sa mère est particulièrement heureuse.
— Eh bien, voilà !
tu pourras remplacer le garçon que tu as abandonné !
Le visage de la jeune femme s’attriste.
— On ne remplace pas un enfant par un autre !
— Je sais, mais pour toi, ce sera une revanche sur la vie. Tu pourras même l’appeler Amin !
Karima secoue la tête.
— Non !
— Je croyais que tu aimais ce nom !
— Je l’adore !
— Alors, pourquoi ne veux-tu pas appeler ainsi ton fils ?
— Parce que j’ai déjà un fils qui s’appelle comme ça !
— Mais ce garçon, tu ne le connais pas, il a sans doute reçu un autre prénom !
— Mais pour moi, c’est toujours Amin !
— C’est du passé, tout cela… Il faut penser à autre chose !
Mais Karima continuera toujours à penser au fils qu’elle a abandonné…
Sa grossesse est difficile et, à plusieurs reprises, elle a failli perdre le bébé.
L’accouchement est encore plus difficile. Elle met au monde un garçon, mais on lui fait comprendre qu’il lui sera difficile d’avoir d’autres enfants. En tout cas, elle devra attendre longtemps avant d’avoir une autre grossesse.
— Il faudra attendre, lui dit Brahim.
— J’attendrai, dit-elle.
— Et si on ne pouvait plus avoir d’autres enfants ?
— Nous avons deux enfants, Sarah et Riadh… ça ne te suffit pas ? (à suivre…)
K. Y.
28 janvier 2010 à 22 10 23 01231
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (26e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 25e partie : Karima épouse Brahim, le frère de son défunt mari. De l’union naît un premier enfant, un garçon, mais la jeune femme risque de ne plus avoir d’enfants.Suite…
Seize années ont passé. En dépit de toutes ses tentatives et de soins intensifs, Karima n’a plus eu d’enfants. La jeune femme a apporté toute son affection à Sarah, la fille de son premier mari et à son propre fils. Elle aime également Brahim, qui a toujours été bon et compréhensif avec elle.
Sarah, qui vient d’avoir son baccalauréat, s’est inscrite à la faculté de médecine. Riadh prépare son bac et, comme sa sœur, il voudrait aussi faire des études de médecine. Les deux enfants savent qu’ils ne sont pas frères utérins, mais ils s’aiment. Karima a toujours donné l’exemple en considérant Sarah comme sa propre fille.
Ce jour-là, Sarah a étalé ses cahiers sur son bureau, mais au lieu de travailler, elle fixe la fenêtre, rêveuse. Elle n’entend pas Karima, qui lui apporte un verre de jus.
— Sarah !
La jeune fille sursaute.
— maman ?
— tu étais absente !
— non, non, je réfléchissais !
Elle remarque le verre de jus d’orange.
— tu as pensé à moi !
Karima tire une chaise et fixe la jeune fille.
— Sarah, il se passe quelque chose…
La jeune fille rougit.
— non, non…
— Ce n’est pas la première fois que je te vois pensive !
— je réfléchis… je fais travailler mes méninges… Les examens approchent !
— ce ne sont pas seulement les examens qui te préoccupent !
— non, non…
Elle détourne la tête.
— pourquoi tu rougis ?
— je ne rougis pas !
— tu es même très gênée !
— tu te trompes.
Brusquement, elle pleure.
— maman !
Karima se lève et va la prendre dans ses bras.
— ma petite, qu’est-ce qui te fait pleurer ?
— oh, maman, si tu savais !
— tu dois me dire tout !
Sarah se met aussitôt à rire.
— j’aime mieux ça… mais tu ris, tu pleures… C’est à la fois l’orage et le soleil ! Tu ne veux pas me dire ce que tu as ?
— je te dirai tout ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 22 10 37 01371
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (27e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 26e partie n Sarah est triste. Karima, sa belle-mère – mais qui la considère comme sa propre fille – lui demande ce qu’elle a.
tu veux tout savoir ? dit la jeune fille.
— oui, tout ! Je ne veux pas te voir triste !
— maman…
Elle hésite, Karima insiste.
— dis-moi tout !
— c’est… un garçon !
Karima sourit.
— un garçon ! Tu es amoureuse d’un garçon !
Sarah rougit.
— nous avons fait connaissance…
— et vous vous fréquentez…
— oui…
— Et tu l’aimes ?
Comme elle ne répond pas, Karima insiste.
— allez, dis-moi tout !
Sarah baisse les yeux.
— oui…
— Et lui ? Que dit-il de toi ?
— il dit la même chose…
— voilà qui est parfait ! Deux tourtereaux… Comme, c’est charmant ! Dis-moi, c’est un beau garçon ?
— oh oui !
Mais brusquement Karima se rappelle quelque chose. Elle change aussitôt de ton.
— tu connais les limites qu’il ne faut pas dépasser, n’est-ce pas ?
Sarah la regarde, étonnée.
— de quoi veux-tu parler ?
— de ce qu’il ne convient pas de faire avec un garçon… Beaucoup de filles, emportées par la passion, se laissent séduire…
Sarah tourne un visage empourpré vers sa belle-mère.
— oh, maman… Tu ne penses pas à ça…
— si, ma fille ! Beaucoup de filles ont été séduites et abandonnées… Je ne voudrais pas que cela t’arrive !
Elle pense à ce qui lui est arrivé et elle est à deux doigts de tout révéler à Sarah, mais elle se retient.
— les hommes sont parfois si méchants…
— pas Toufik !
Karima se déride.
— il s’appelle Toufik ?
— oui…
— c’est un joli prénom… Mais de grâce ne le laisse pas te séduire ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 22 10 48 01481
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (28e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 27e partie n Sarah avoue à sa belle-mère, Karima, qu’elle est amoureuse. Celle-ci, se rappelant son expérience, la met en garde contre les garçons.
Les deux jeunes gens se rencontrent à l’arrêt du bus universitaire. Ils se font la bise et prennent place l’un à côté de l’autre.
— Alors, ça va ? demande Toufik
— Oui, dit Sarah
La jeune fille se tait un moment, puis dit.
— J’ai parlé à maman…
— De quoi ? demande le jeune homme.
— De nous deux…
Toufik la regarde.
— Tu as parlé de moi ?
— Oui, dit-elle, maman se doutait de quelque chose…
— Elle a fouillé dans tes affaires ?
— Non, non, mais elle a du flair !
Elle rit.
— Quand quelque chose ne va pas, elle le sent immédiatement !
— Mais entre nous, tout va bien, n’est-ce pas ?
Sarah le regarde.
— Oui !.
— Et tu as tout dit à ta mère ?
— Oui…
— Tout ?
Il attend qu’elle dise quelque chose. Sarah sourit.
— Oui, je lui ai dit que je t’aime !
Il lui serre la main fortement.
— Moi aussi je t’aime, et je te le redis encore aujourd’hui !
Elle pose la tête contre son épaule.
— Il faudra que ta mère nous autorise à sortir ensemble…
— Je ne sais pas si elle le voudra !
— Pourquoi ? A la faculté, nous n’avons pas tellement le temps de nous voir !
— Maman est compréhensible, mais je ne sais pas si elle voudra !
Toufik fait semblant de se fâcher.
— Comment veux-tu que nous nous connaissions ? Si nous voulons nous marier plus tard, nous devons nous fréquenter !
— Tu penses vraiment au mariage ?
— Bien sûr que je veux t’épouser… Je n’épouserai pas d’autres filles que toi ! A moins, bien sûr, que tu ne veuilles pas de moi !
Comme elle ne répond pas, il lui prend doucement le visage et l’oblige à le regarder.
— N’est-ce pas que tu veux m’épouser ?
— Oui, dit-elle dans un souffle.
Ils restent blottis l’un contre l’autre, heureux d’être ensemble, de s’aimer. (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 06 01061
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (30e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 29e partie n Karima autorise Sarah à sortir avec Toufik. Mais une fois de plus, elle l’incite à la prudence.
Quelques jours après, Riadh rentre de l’école. Le jeune garçon est si fatigué qu’il se jette sur un canapé.
— Que se passe-t-il ? demande sa mère.
— je suis fatigué !
— tu as dû courir…
— non, non…
Sarah, qui travaillait au salon, a tout entendu. Elle accourt.
— Riadh, qu’as-tu petit frère ?
Riadh sourit.
— ne t’inquiète pas, Sarah !
— tu dois couver une angine.
Elle s’approche de lui.
— allez, ouvre la bouche !
— mais je n’ai pas mal à la gorge !
— je veux vérifier !
Elle vérifie.
— ta gorge est nette !
— tu vois, je te l’ai dit !
Karima est inquiète.
— mais comment expliquer cette fatigue ?
— il est surmené, dit Sarah.
— et pourtant le bac est encore loin !
— je vais te préparer un jus d’orange ! dit Sarah.
Tandis qu’elle va dans la cuisine, Karima demande à Riadh d’aller dans sa chambre.
— tu y seras mieux.
Il se lève, mais il est aussitôt pris d’un vertige.
— maman, je vais tomber !
Karima le rattrape.
— mon Dieu, s’exclame-t-elle.
Et elle appelle.
— Sarah ! Sarah !
Sarah accourt. Elle s’affole en voyant son frère dans les bras de sa mère, pâle comme un linge.
— Riadh !
— aide-moi à l’emmener dans son lit !
A deux, elles e portent dans sa chambre.
— j’appelle ton père, dit Karima.
— c’est de la fatigue… Attendons un peu, ça va lui passer !
Riadh sourit tristement.
— ne vous inquiétez pas, je vais déjà mieux ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 13 01131
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (31e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 30e partie n Revenant de l’école, Riadh, s’est senti brusquement fatigué. On pense qu’il se dépense beaucoup à l’école.
Brahim, le père, se veut rassurant.
— tu te dépenses trop, dit-il à Riadh, tu ne te donnes pas de répit.
Karima s’emporte.
— ce bac, je ne veux pas qu’il te coûte la santé !
— il l’aura, dit Sarah, mais il doit se préserver !
Elle lui prend la main.
— petit frère, tu dois te ménager !
Riadh est confus.
— je me ménage !
— et cette fatigue, alors ?
— je ne sais pas…
— tu dois couver une grippe ! dit Brahim. Demain, je t’emmène voir le médecin.
— je ne peux pas manquer demain, dit Riadh, j’ai deux heures de maths !
— ta santé passe avant tout, dit Karima.
— je t’aiderai, dit Sarah.
Riadh sourit.
— tu te souviens du programme de maths ?
— pour toi, je ferai un effort !
— je préfère aller en cours !
— si tu vas mieux…
— j’irai mieux !
On le laisse se reposer. Au salon, Karima est très inquiète.
— c’est un garçon qui a toujours été solide… je crains qu’il n’ait quelque chose de grave !
— allons, dit Brahim, c’est une grippe… ou un gros rhume…
— il vaut mieux qu’il consulte un médecin, dit Sarah.
— demain…
— s’il va mieux, dit Sarah, il faut le laisser aller en classe, lundi après midi, je le conduirai moi-même.
Dans la nuit, Karima se lève et va dans la chambre du jeune garçon. Elle n’allume pas pour le réveiller, mais elle le touche au front et pousse un petit cri. Il est inondé de sueur.
— Riadh !
Il se réveille.
— maman…
Elle allume la veilleuse.
— mon Dieu !
Il est très pâle et il semble très las.
— mon petit, qu’as-tu ?
— je suis très fatigué !
— je vais réveiller papa et Sarah…
— je ne sais pas ce que j’ai… je suis très las ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 30 01301
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (32e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 31e partie n L’état de santé de Riadh empire dans la nuit. Il sue abondamment et il est de plus en plus fatigué. Sa mère s’affole.
Au matin, son père, Brahim, décide de l’emmener à l’hôpital. Sarah l’accompagne. On le reçoit aux urgences et le médecin qui l’ausculte, conclut à une grippe.
«Du repos et des fortifiants, et tout rentrera dans l’ordre !»
Riadh est obsédé par l’école.
— pas d’école pendant huit jours !
— et mon bac ? gémit Riadh.
— on fera venir des profs à la maison !
— je t’aiderai aussi, promet Sarah.
Il retourne à la maison et commence aussitôt le traitement. Riadh semble aller mieux. Le lendemain, sa mère le trouve debout.
— où vas-tu ?
— je vais faire ma toilette !
— tu vas mieux ?
— très bien !
Il va d’un pas ferme jusqu’à la salle de bains. Sarah accourt.
— Riadh, tu vas mieux ?
— oui !
Elle l’enlace et l’embrasse.
— Dieu soit loué !
— je retourne au lycée !
— pas question, dit Karima.
— mais je vais mieux !
— le médecin a dit huit jours !
— deux, ça suffit !
Mais sa mère tranche.
— non, tu dois te reposer… je ne veux pas que tu te fatigues de nouveau !
Sarah est plus douce.
— tu pourras te rattraper, petit frère. Tu prendras des cours !
— je commence à m’ennuyer !
— c’est pour ton bien, petit frère !
Riadh se montre raisonnable. Il gardera le lit pendant une semaine. Il obtient quand même l’autorisation de réviser ses cours.
Dès que Sarah rentre. Elle lui tient compagnie. Elle lui donne quelques leçons, puis elle le distrait. Elle écoute de la musique avec lui, elle lui fait la lecture. Karima est ravie.
— tu ferais une excellente baby-sitter !
Sarah rit.
— tu penses ?
— tu ne sors plus avec ton copain ?
— non, Riadh passe avant ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 44 01441
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (34e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 33e partie n Au moment où on s’y attend le moins, Riadh fait une rechute. Il vomit et se sent très las. Son père l’emmène chez un médecin.
Sarah téléphone à plusieurs reprises pour prendre des nouvelles. Toufik, à ses côtés, tente de la rassurer.
— Le médecin pense à une anémie !
— C’est le surmenage, dit Toufik.
— C’est pourtant un garçon solide !
— A force de tirer sur la corde…
— Tu as raison, il doit se ménager !
— En tout cas, tu peux l’emmener chez mon père. c’est un spécialiste en maladies infectieuses… Si tu veux, je le recommanderai !
— Nous verrons ce que le nouveau traitement va donner !
Puis elle soupire.
— J’ai peur…
— Mais de quoi ? dit Toufik.
— Cette grippe, cette anémie, ce n’est pas normal !
— Il est surmené…
— Non, non, Riadh est plus résistant que cela.
Après les cours, elle rentre immédiatement à la maison. Toufik aurait aimé prendre un pot avec elle, mais elle s’excuse.
— Comment va-t-il ?
— Il dort !
Elle va dans la chambre. Doucement, elle pose un baiser sur son front. Puis elle va rejoindre Karima.
— Qu’a dit le médecin ?
— Il a pensé à une anémie…
— On lui a fait une prise de sang ?
— Oui…
— Je peux voir les résultats ?
Karima va les chercher.
— Les voici…
Sarah les lit et pâlit. Elle n’est qu’en première année de médecine, mais elle sait déjà interpréter les analyses sanguines.
— Qu’y a-t-il ? demande Karima.
— Effectivement, il y a anémie… il y a diminution de globules rouges…
— C’est dangereux ?
Une fois de plus, Karima s’affole.
— Non, non…
— Tu parais inquiète !
— Avec un traitement, tout redeviendra normal… On lui a donné du fer ?
— Oui…
— Riadh doit manger aussi… des produits qui contiennent du fer ! (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 51 01511
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (35e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 34e partie n Le médecin qui examine Riadh, conclut à une anémie. Les analyses de sang du jeune homme révèlent une importante diminution des globules rouges.
Après le cours, Sarah est allée à la bibliothèque. Là, elle feuillette plusieurs documents à la fois. Toufik, qui la cherche, finit par la retrouver.
— Je me demandais où tu étais passée !
— Je me documente, dit-elle, sans lever le nez d’une encyclopédie médicale.
— Nous sommes encore loin des examens !
— Je m’informe sur le cas de mon frère.
Toufik tire une chaise.
— Tu t’intéresses à l’anémie ?
— Oui…
Toufik plaisante.
— Allons, tu sais ce qu’est l’anémie ? Tu ne te souviens pas du cours ?
— Si, bien sûr…
— Appauvrissement du sang en globules rouges !
— ça, je le sais !
— alors ?
— Alors, je m’intéresse à l’anémie en tant que symptôme !
— Mais symptôme de quoi ?
— De maladie…
Toufik jette un coup d’œil sur l’article de l’encyclopédie que lit Sarah.
— Quoi ! Leucémie !
Sarah relève la tête et le regarde.
— Je crains…
— Non, ce n’est pas ça !
Il est lui-même sous le coup de l’émotion. Il tente de la rassurer.
— Voyons, l’anémie n’est pas forcément un symptôme de leucémie !
— Mais c’est un facteur.
Elle tourne la page.
— Il y a d’autres symptômes…
Elle lit :
— Sensation générale de malaise, fièvre, perte d’appétit…
— On retrouve également cela dans d’autres maladies.
— Et les vomissements ? Les nausées ?
— Je lis aussi douleurs dans les os et les articulations…
— Riadh les ressent !
— Non, non, tu es perturbée, c’est tout !
— Mais comment savoir ?
— Il faut des analyses ! Ecoute, tu vas le conduire chez mon père…
— Oui… je vais en parler à maman !
— Mais ne l’inquiète pas, dis-lui que c’est pour une simple visite supplémentaire…
— Oui. (à suivre…)
K. Y.
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28 janvier 2010 à 23 11 56 01561
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (36e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 35e partie n Sarah, inquiète de l’état de santé de Riadh se documente. Elle craint que les symptômes qu’il présente, ne cachent une maladie grave.
Riadh semble aller mieux.
— tu as mangé ? demande Sarah.
— oui, dit-il.
Mais Karima intervient.
— très peu !
— tu dois manger !
— je n’ai plus d’appétit.
Elle voudrait vérifier des informations qu’elle a lues.
— je peux t’examiner ?
Riadh rit.
— mais tu n’es pas encore médecin !
— alors, on fera comme lorsqu’on était petit… Je joue au médecin et toi au patient !
— d’accord !
— je vais chercher mon stéthoscope…
Elle prend son appareil et ausculte son frère. Karima, qui assiste à la scène, demande.
— ça va ?
— oui…
Elle s’adresse à son frère.
— Tu enlèves ton tricot ?
Riadh obéit. Sarah regarde son dos, ses aisselles. Elle manque de pousser un cri : il a des ganglions… Un autre symptôme de la leucémie.
— qu’y a-t-il ? demande Karima.
Mais Sarah ne lui répond pas.
— tu as mal, ici ?
— oui…
Elle se rappelle encore autre chose.
— tu peux ouvrir la bouche ?
Riadh obéit.
— tu as remarqué que tu saignes des gencives…
— ça m’arrive depuis quelque temps… je me gargarise, et ça passe !
— tu aurais dû en parler !
Sarah arrête l’examen.
— c’est fini ? Déjà ?
Riadh veut plaisanter, mais la jeune fille n’en a nullement envie.
— tout va bien ? demande Riadh.
— oui… Il y a cette anémie à guérir.
— ça va passer…
— tu dois manger ! dit Karima.
— je vais faire un effort…
Sarah, elle, est soucieuse. (à suivre…)
K. Y.
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29 janvier 2010 à 0 12 01 01011
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (37e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 36e partie n Sarah est de plus en plus persuadée que Riadh souffre d’une leucémie. Mais elle ne dit rien à ses parents.
Elle ne sait comment faire pour emmener Riadh chez le père de Toufik : elle est persuadée que l’homme, un fameux médecin selon son fils, établira un diagnostic.
— Dis tout à mère !
— Si je lui parle d’un autre médecin, elle va s’inquiéter ! Elle s’affole très vite !
— Dis-lui que c’est pour une visite de routine… Dis-lui que tu ne fais pas confiance aux autres médecins !
— Elle s’inquiétera quand même !
— Tu ne peux faire autrement !
— Tu as raison.
En rentrant, Sarah prend sa mère à part.
— J’ai parlé de Riadh à Toufik…
— C’est ton ami, n’est-ce pas ?
— Oui…
— Son père est médecin…
— Ah oui ?
— Je croyais te l’avoir dit… bref, c’est un bon médecin !
— Si on avait su, on lui aurait emmené Riadh…
— Justement, je lui en ai parlé… Il veut le recevoir…
— Ah, oui ?
— Il est à l’hôpital… On peut y emmener Riadh le plus tôt possible !
— Il n’y a pas urgence !
La jeune fille hésite.
— Je crois que si…
Karima pâlit.
— Quoi ? je croyais que c’était bénin…
— C’est sans doute bénin… mais il faut confirmer !
Karima éclate en larme.
— Je crains le pire !
Sarah la serre dans ses bras. Elle a également envie de pleurer, mais elle se retient.
— N’aie pas peur…
— Mon cœur me dit qu’il couve quelque chose !
— Ne lui fait pas part de tes appréhensions…
— Non, non, je vais être forte !
Elle pleure contre l’épaule de la jeune fille. Sarah se retient.
— Je l’aime ! dit Karima.
— Et moi… c’est mon frère…
Karima se reprend.
— Tu soupçonnes quelque chose ?
— Non, c’est juste pour vérifier…
Karima se remet à pleurer.
— Mon Dieu, sauve mon petit ! (à suivre…)
K. Y.
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29 janvier 2010 à 0 12 07 01071
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (38e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 37e partie n Sarah a décidé d’emmener Riadh chez le père de Toufik qui est médecin. Elle arrive à persuader sa mère de la nécessité de cette visite.
C’est Brahim qui conduit Riadh à l’hôpital. Karima voulait les accompagner, mais Sarah lui a dit :
— reste, je n’ai pas cours, j’irai avec lui.
Le médecin, M. Djaâfar, les accueille avec chaleur.
— tu es la copine de Toufik ? demande-t-il à Sarah.
La jeune fille rougit.
— oui.
Mais Brahim n’est pas choqué par la question. Il s’adresse à Riadh.
— alors, de quoi tu souffres jeune homme ?
— on m’a dit que j’ai de l’anémie…
— ah bon ?
— nous allons t’examiner.
Il se retourne vers Brahim et Sarah.
— vous allez nous laisser seuls…
— je suis étudiante en médecine… je pourrais assister !
— c’est vrai, ce sera une leçon pour toi !
Sarah assiste donc à l’examen. Le médecin fait une prise de sang et demande des analyses immédiates.
— il est anémique, docteur ? demande Sarah.
— oui…
— le taux de globules rouges est très bas.
— vous avez remarqué les ganglions.
— oui, c’est pourquoi je vais demander un prélèvement de moelle osseuse !
Sarah est atterrée. Elle sait ce que cela signifie. Le médecin la regarde.
— tu as compris ?
— oui !
Après l’examen, le médecin demande à voir Sarah. La jeune fille se présente, toute tremblante.
— docteur, dit-elle.
— tu m’as compris, je pense. Ton frère souffre probablement d’une leucémie…
La jeune fille étouffe un sanglot.
— j’ai dit probablement… mais les symptômes nous conduisent vers ce diagnostic…
— je le savais…
Le médecin tente de la rassurer.
— c’est grave, mais beaucoup de leucémies guérissent… surtout chez les sujets jeunes !
Sarah pleure.
— comment le lui annoncer ? et comment l’annoncer à papa et à maman…
— ne dis encore rien… il faut d’abord le confirmer !
— et si c’est la leucémie ?
— nous la traiterons bien entendu ! (à suivre…)
K. Y.
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