Cabinda ou Omdurman bis
A Cabinda, l’adversaire est un des géants de l’Afrique et un mondialiste, mais sur le terrain, il n’a rien du poids de l’Egypte.
Si cela n’est que théorique, sur le carré vert chaque match a ses spécificités et ses caractéristiques, et toute ressemblance ou comparaison peut paraître subjective. Si nous rencontrons la Côte d’Ivoire, c’est d’abord faute d’avoir quelque peu raté l’entame, et de ne pas avoir osé lors du dernier match contre l’Angola. Donc, même si les poulains de Saâdane reviennent de loin, l’on peut dire que jusque-là, ils n’ont pas montré cette fougue et la rage de vaincre qu’on leur connaît. Certains milieux parlent même d’une qualification arrangée… Rien de cela bien sûr, même si autant les Anglais que les Verts n’ont pas montré grand chose dans une rencontre assimilée aussi à un non match. Qu’importe, en football, il n’est pas interdit de gérer un acquis, quand bien même celui-ci était empreint de témérité. Cabinda : la quiétude algérienne Avant de parler de la rencontre, notons d’abord que les Fennecs ne sont nullement marqués par leur transfert de Luanda vers Cabinda. Un haut lieu d’insécurité qui a été le théâtre de l’attaque de l’équipe togolaise à la veille de l’ouverture des joutes. Les joueurs sont quiets et leurs déclarations prouvent, on ne peut mieux, qu’ils baignent dans la confiance et la sécurité. Après avoir vécu l’Egypte, on ne craint désormais plus rien, déclarera Halliche. Sur un autre plan, les autorités angolaises rassurent que les lieux sont sécurisés et que l’Algérie n’a rien à craindre. Second grand facteur, les deux dernières sorties ont fait oublié le spectre de l’entame. La victoire malienne et la qualification contre l’Angola grâce au nul, a revigoré le groupe. C’est avec la sérénité, la confiance et un moral d’acier qu’ils se déplacent à Cabinda pour affronter la Côté d’Ivoire. Un adversaire redoutable mais prenable. Tous les moyens seront mis à la disposition des joueurs pour réussir ce cap, autant qu’ils l’ont fait à Omdurman. Nous serons autant forts que rusés à Cabinda Si la Côte d’Ivoire est forte… Que sommes-nous alors ? C’est la question qui taraude les esprits. Aujourd’hui, alors que notre sport roi qui était à son summum, il y a si peu, est en train de se réhabiliter avec les Yebda, Halliche, Antar… les Drogba et consorts ne pèsent pas plus que nos capés. Aussi, et sur papier, c’est la Côte d’Ivoire qui est donnée favorite dans un match qui risque de s’étaler et de tenir en haleine. Mais en jouant à notre jeu, c’est-à-dire aux passes courtes, pénétrations par les ailes, on pourra brouiller ces Ivoiriens. Quant à Drogba, il y a lieu de le ceinturer et le mobiliser afin qu’il ne produise pas le grand jeu qu’on lui connaît. Cela est le rôle de la charnière défensive. Une équipe guerrière pour une qualification Même si Antar est annoncé rentrant autant que Megheni qui sera lui aussi d’attaque, il manquera toujours Saïfi, Bezzaz… Mais qu’importe dès lors où Bouazza, qui n’a pas montré de grandes choses face à l’Angola, a révélé qu’il était un bon attaquant qui a gagné en confiance. Yebda par contre, s’est révélé être un maestro et s’avère être le moteur du milieu et un bon distillateur de balles en attaque. C’est aussi un bon dispositif d’attaque qu’il faut pour étouffer ces Ivoiriens qu’il faudrait prendre d’entrée. Ne pas leur laisser, aussi, la possibilité de franchir le haut central et être très vigilant en défense. Un match à tension, où il faut rester concentré, déterminé et osé. L’adversaire est encore une fois prenable. M. O.
La Nouvelle République
23-01-2010
23 janvier 2010
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