Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (18e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 17e partie: Karima a l’intention de refuser la demande en mariage dont elle a été l’objet, mais sur insistance de sa mère, elle accepte de voir le prétendant.
Il lui a donné rendez-vous, en bas de son immeuble. Il a klaxonné et elle est descendue. Elle est impressionnée par le luxe de sa voiture et l’homme, souriant, qui lui ouvre la portière.
— tu es Karima ?
— oui.
— moi, c’est Salah. Tu montes.
Elle est si intimidée qu’elle n’arrive pas à le regarder. Elle s’imaginait un homme laid, mais c’est un charmant garçon qu’elle rencontre.
— si tu veux nous allons au parc…
Il n’a pas fini de parler qu’un babil sort de l’arrière.
— papa…
Elle se retourne, surprise.
— il y a un enfant ?
— oui, c’est ma fille !
— tu l’as mise sur le siège ? Elle va tomber !
Salah rit.
— ne t’inquiète pas, elle est bien attachée !
Karima se retourne. Une adorable petite fille lui sourit.
— elle est très jolie !
L’enfant, qui a compris qu’on parle d’elle, rit :
— mama, mama…
— elle t’appelle mama !
— elle a peut-être faim !
— non, elle veut bouger !
— elle marche ?
— elle a commencé…
— Oh, vivement que je la prenne dans mes bras !
Elle a parlé spontanément.
— je regrette…
— ne t’excuse pas, Sarah est aimée de tout le monde !
On arrive au parc. Karima sort l’enfant de son siège. Elle lui fait un gros baiser.
— mama… mama…
Karima oublie Salah : elle ne s’occupe plus que de la fillette.
— je vois que tu aimes les enfants, dit le jeune homme.
— oh, oui, je les adore…
— eh bien, si tu veux devenir la maman de Sarah.
Karima sursaute. Elle a oublié l’objet de la rencontre.
— tu ne dis rien ?
Karima bredouille…
— d’accord, prends le temps de réfléchir. Mais, tu peux dire que Sarah t’a déjà adoptée (à suivre…)
K. Y.
24 janvier 2010 à 14 02 02 01021
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (19e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 18e partie n Karima sort avec l’homme qui a demandé sa main. Sa fille – un charmant bébé – subjugue la jeune femme.
La rencontre a beaucoup impressionné Karima. Elle a surtout aimé Sarah et son babil. La jeune enfant n’a cessé de l’appeler maman.
Sa mère, Daouia, à qui elle raconte tout, y voit un signe du destin.
— cet enfant est un ange ! Elle t’appelle à devenir sa maman !
— je ne sais pas si je dois…
— bien sûr qu’il faut accepter !
La mère ajoute.
— tu pleurais la perte de ton bébé, eh bien, Dieu t’en donne un autre !
Karima soupire.
— je ne peux oublier mon fils
— tu l’oublieras avec cette petite, puis avec ceux que tu auras ! Alors, à quelle conclusion arrives-tu ?
— je ne sais pas !
— je dois rendre la réponse à la mère de Salah…
Karima ne répond pas.
— ce garçon a besoin d’une femme pour s’occuper de son enfant…
— bon..
— alors, c’est oui ?
— si ça te fait plaisir !
Daouia sourit.
— et comment cela ne me ferait-il pas plaisir ? C’est ton père qui va être content !
Karima accepte donc la demande. Quelques jours après, on demande sa main officiellement. La date du mariage est fixée. Salah donne une forte dot à Karima pour son trousseau. Elle habitera dans une villa et, comme prévu, elle ne travaillera pas.
Le mariage est célébré dans la discrétion. Il y a peu d’invités. Salah ne veut pas choquer ses ex- beaux-parents, qui sont toujours en relation avec lui.
Karima va directement vivre dans sa villa. Ses beaux-parents habitent dans une autre, avec leurs enfants, encore célibataires : un garçon et deux filles.
La jeune femme va porter tout son amour à la petite Sarah. En fait, elle ne s’est jamais consolée de la perte de son fils et elle donne à la fillette toute la tendresse dont elle a besoin.
Salah est très content.
— je t’avoue que je craignais de me marier, à cause de ma fille. Je ne voulais pas épouser une femme qui ne l’aime pas !
— elle est comme ma fille !
— j’en suis heureux !
Daouia et Slimane, les parents de Karima, respirent enfin. Leur fille a enfin trouvé l’homme qu’il lui fallait.
— ce n’est pas comme ce fourbe de Salim qui t’a abandonnée !
— ne me parle plus de lui !
— tu as raison, il ne vaut pas la peine qu’on l’évoque.
Salah est si plein d’attention pour Karima au point qu’elle a oublié sans peine Salim. Mais hélas, le destin va continuer à s’acharner sur elle. (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 14 02 10 01101
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (20e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 19e partie n Karima épouse Salah. Elle apprécie l’homme qui est plein d’attentions pour elle et aime beaucoup sa fille.
Ce jour-là, elle faisait manger la petite Sarah quand on sonne à la porte.
— c’est papa, dit la jeune femme.
Elle va ouvrir, mais elle recule. Ce n’est pas Salah, mais un policier.
— oui ? demande-t-elle.
— c’est le domicile de Salah H. ?
— oui, que se passe-t-il ?
— qui êtes-vous, s’il vous plaît ?
— je suis sa femme !
Le policier hésite. Karima envisage le pire.
— mon mari ?
— il a fait un accident…
Elle pousse un cri.
— il est à l’hôpital, dit le policier.
Dans la maison, Sarah s’est mise à pleurer.
— je m’excuse, dit-elle au policier. Le policier se retire. Elle ferme la porte et court vers Sarah. Elle la prend dans ses bras.
— ne pleure pas, mon cœur !
Une fois la petite calmée, elle la remet sur son siège et appelle les parents de Salah pour leur annoncer la nouvelle, puis ses parents.
— je dois me rendre à l’hôpital, dit-elle à sa mère, viens me garder Sarah.
Une fois sa mère arrivée, elle prend un taxi et se rend à l’hôpital. Elle y trouve ses beaux-parents.
— comment est-il ? demande-t-elle.
— très mal, lui répond en larmes la mère du jeune homme. On tente de l’opérer, mais il a perdu beaucoup de sang.
Elle va rester là, refusant de rentrer.
— quand il se réveillera, dit-elle, je veux qu’il me trouve à ses côtés !
Salah ne reprend connaissance que plusieurs heures après. Une infirmière vient chercher Karima.
— vous êtes sa femme ?
— oui !
— il vous réclame !
On lui donne une combinaison et on la fait entrer dans la salle de réanimation. Elle s’approche de son lit, en tremblant.
— Salah…
Il la regarde.
— Karima…
— ne fais pas trop d’effort…
— Je regrette ce qui s’est passé… je voulais te recommander Sarah… elle t’aime… ne l’abandonne surtout pas ! (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 14 02 21 01211
Ecriture de l’histoire de l’Algérie
Une nécessité urgente
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24 janvier 2010 à 14 02 24 01241
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (21e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 20e partie n Peu de temps après son mariage, le mari de Karima, Salah, est victime d’un accident de la circulation. Il est dans un état critique.
Le soir même, il meurt. Pour Karima, le coup est dur. Elle qui désespérait de fonder un foyer et qui croit avoir trouvé l’homme idéal, voilà qu’il meurt… Sans avertir, sans crier gare.
— Je suis maudite, dit-elle à sa mère… Le sort s’acharne sur moi !
— C’était écrit, dit tristement Daouia
— Non, je suis maudite…
Elle secoue la tête.
— D’abord cette faute que j’ai commise…
— Tu ne savais pas ce que tu faisais… Il t’avait promis le mariage !
— Il y a aussi ce garçon que j’ai abandonné !
— Tu ne pouvais pas faire autrement !
— Je l’ai privé de sa mère…
— C’était écrit, mektoub !
Karima s’insurge.
— Tu ne crois que c’est trop, ce sort qui s’acharne contre moi ?
— Ne blasphème pas !
La jeune femme éclate en larmes.
— Me voilà revenue à la case départ !
— Il faudra penser, maintenant à ton avenir !
— Quel avenir me reste-t-il ? Je te le répète, je suis maudite !
Mais Daouia doit trouver un arrangement. Les beaux-parents de Salah viendront habiter avec elle, le temps qu’elle passe la retraite de deuil.
— Après, dit Daouia, tu reviendras à la maison !
Comme l’exige la tradition, durant toute la retraite, Karima sort très peu. En tout cas, elle doit obligatoirement passer ses nuits dans la maison de son mari.
La villa, naguère animée, tombe dans le silence. Même la petite Sarah ne babille plus comme à son habitude. De temps à autre, elle lance :
— Papa !
Karima se met aussitôt à pleurer.
— Ma pauvre petite, tu ne le reverras plus, ton papa…
La mère de Salah est affligée.
— Pauvre enfant… Elle a perdu sa mère et voilà qu’elle perd son père. Elle n’a plus personne au monde !
— Vous êtes là, toi et son grand-père !
— Hélas, nous ne sommes pas éternels !
— Il y a ses tantes et son oncle !
— Ils vont se marier, ils auront leurs enfants !
Karima pleure. Elle a aussitôt l’image de Salah lui recommandant la petite.
— Je la prendrai avec moi !
— Ce n’est pas raisonnable, toi aussi, tu te marieras… Tu auras des enfants !
— J’ai fait une promesse à Salah ! (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 18 06 48 01481
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (22e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 21e partie n Après sa retraite de veuvage, Karima devra rentrer chez ses parents. Mais elle ne veut pas abandonner la petite Sarah.
Sa mère ne comprend pas sa décision.
— Quoi ? Tu veux ramener cette petite ?
— Oui, elle s’est attachée à moi !
— C’est un caprice !
Karima hoche la tête.
— Non, ce n’est pas un caprice !
— Mais tu compromets toutes tes chances de te remarier, de fonder un foyer !
— Je ne veux plus me marier !
— Tu es folle !
— Je veux élever cette petite !
— C’est insensé !
— Vous m’avez déjà obligée à abandonner mon fils, mais cette petite, je veux la garder !
— Mais elle n’est rien pour toi ! Elle n’est pas ta fille !
— C’était la fille de mon mari !
— Elle a ses grands parents, maternels et paternels !
— Ils sont vieux, elle a besoin d’une mère !
Daouia se met en colère.
Tu vas te sacrifier pour rien !
— J’ai promis à Salah.
Elle lui rapporte alors les derniers propos de Salah.
— Il veut te lier à cette petite !
— Il me faisait confiance. Et puis, j’aime cette petite !
Daouia lève les mains au ciel.
— Je n’ai plus rien à dire.
— Je travaillerai pour elle !
— Oh, pour cela, ses grands-parents financeront tout !
Les jours passent, la retraite de veuvage approche de sa fin. Les parents de Salah sont tristes.
— Que vas-tu faire ? lui demandent-ils.
— Je vais rentrer chez moi !
La mère soupire.
— Pauvre Sarah, elle sera orpheline pour la troisième fois !
— Je voudrais l’emmener avec moi !
La mère secoue la tête.
— Ce n’est pas raisonnable ! Tu es jeune, tu as toutes les chances de refaire ta vie !
— Je ne veux plus me remarier !
— Tu ne vas pas t’encombrer de cette fille !
C’est alors que le père de Salah intervient.
— Il y a peut-être une solution !
— Une solution ?
— Oui, mais je dois d’abord faire des consultations ! (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 18 06 56 01561
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (23e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 22 e partie n A la fin de sa retraite de veuvage, Karima s’apprête à retourner chez ses parents. Elle voudrait prendre avec elle la fille de Salah.
Quelques jours après, les parents de Salah invitent ceux de Karima. Celle-ci comprend qu’il sera question de son départ de la maison. Elle ne demandera rien, ni argent ni meubles, tout ce qu’elle veut, c’est Sarah.
Les deux familles se réunissent. Karima veut se retirer, mais son beau-père lui demande de rester.
— ça te concerne, en premier lieu !
— Je ne demande qu’une chose, dit-elle, qu’on ne m’enlève pas Sarah… J’ai fait une promesse à Salah… Et puis, j’aime cette petite !
— Nous allons parler de tout cela, dit le beau-père. Nous croyons avoir trouvé une solution au problème !
Karima regarde son beau-père. puis elle regarde son père. Slimane hoche la tête.
— Il n’y a pas de problème qui n’ait une solution !
Le beau-père reprend.
— Karima, tu es une fille brave… Nous savons combien la mort de notre fils t’a affectée. Pourtant tu n’as pas eu le temps de le connaître. Mais ce qui nous émeut le plus, c’est ta tendresse pour Sarah !
La belle-mère intervient.
— Elle aussi t’aime beaucoup… Elle ne cesse de te réclamer quand tu n’es pas là…
— Alors, supplie Karima, ne me l’enlevez pas !
Le beau-père sourit.
— Personne ne veut te l’enlever !
Karima relève la tête.
— Nous te proposons de devenir sa mère… pour de bon !
La jeune femme ne comprend pas.
— Que faudrait-il que je fasse !
— Que tu épouses Brahim !
La jeune femme écarquille les yeux.
— Brahim ?
— Oui, Brahim, notre fils !
— Quoi ! vous me demandez d’épouser mon beau-frère ? Le frère de Salah
Sa mère intervient.
— Il n’y a rien de mal à cela…
Sa belle-mère confirme.
— Cela se fait bien… C’est pour toi une raison de rester… et surtout de garder Sarah !
— Je voudrais seulement prendre Sarah !
— C’est encore mieux si tu restais dans la famille !
Karima veut parler. Daouia l’arrête.
— Laissez-lui le temps de réfléchir !
— La solution est toute trouvée, dit la belle-mère. Brahim, lui, est d’accord. (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 19 07 04 01041
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (24e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 23e partie n On propose à Karima, qui vient de perdre son mari, d’épouser son beau-frère. La proposition choque la jeune femme.
Un peu plus tard, elle se retrouve seule avec sa mère.
— Epouser le frère de Salah… mais c’est impensable !
— Pourquoi donc ? Tu ne l’épouses pas du vivant de ton époux !
— Mais c’est son frère !
Elle secoue la tête.
— Non, je ne pourrais pas !
— Alors, il faudra quitter la maison !
— On t’a dit que je devais quitter la maison ?
— Non, mais c’est ce qui te reste à faire. Tu n’as pas eu d’enfant avec Salah !
— Il y a Sarah…
Daouia hausse les épaules.
— Ce n’est pas ta fille !
— J’ai fait la promesse à Salah de m’occuper d’elle !
— Tu veux la prendre avec toi !
— oui !
— Et tu crois que sa famille voudra ?
— J’ai promis à Salah… et puis, cette petite, je l’aime !
— Je regrette, je ne crois pas que ses parents te la donneront !
— Ils n’ont pas le droit !
— C’est toi qui n’as pas le droit de la prendre.
Karima se met à pleurer.
— Tes beaux-parents, dit Daouia, t’ont tendu une perche, mais tu refuses de la saisir ! Il n’y a pas d’autres solutions !
— Je devrais partir et abandonner Sarah !
Elle pleure de plus belle.
— Dès que je m’habitue à un bébé, on vient me l’enlever !
— Cette fois-ci, c’est ta faute !
— Tu ne comprends pas que je suis gênée d’épouser mon beau-frère ?
— Je comprends, mais il n’y a rien de mal à ça…
— Je ne sais pas si je pourrais m’habituer…
Daouia sourit : cette réflexion de sa fille montre qu’elle ne s’oppose plus systématiquement à l’idée d’épouser son beau-frère.
— Bien sûr que tu t’habitueras…
— Sarah me fait de la peine !
— Ah, oui, elle souffrirait si tu l’abandonnais…
— Je ne peux pas la laisser…
— Alors, voilà une raison d’épouser ton beau-frère !
Karima hésite.
— Je ne sais pas…
— Tu dois accepter ! (à suivre…)
K. Y.
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24 janvier 2010 à 19 07 15 01151
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (25e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 24e partie n Karima veut garder Sarah, mais pour pouvoir rester dans la famille, elle doit épouser le frère de son défunt mari.
Elle finit par accepter. Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais elle a compris que c’est le seul moyen de garder Sarah. Elle s’était attachée au bébé, enfant du premier lit de son mari. Elle a toujours aimé les enfants, mais cette fille est venue prendre la place de son propre enfant, qu’elle a dû abandonner.
Le mariage est célébré dans la plus stricte intimité. Il n’y eut aucun invité. Les beaux-parents sont retournés chez eux et Brahim est venu habiter dans la maison.
Le jeune homme ressemble beaucoup à son frère : il est très posé et généreux. Il sait que Karima a beaucoup souffert et il fait tout pour la ménager. Il aime beaucoup Sarah, ce qui n’est pas pour déplaire à Karima.
— Tu aimes beaucoup les enfants, lui dit-elle.
— Oui, dit-il.
— Tu aimerais en avoir ?
— Ah oui !
— Et Sarah restera toujours comme notre fille ?
— Elle est notre fille !
Karima ne tarde pas à tomber enceinte, au grand bonheur de Brahim et de toute la famille. Sa mère est particulièrement heureuse.
— Eh bien, voilà !
tu pourras remplacer le garçon que tu as abandonné !
Le visage de la jeune femme s’attriste.
— On ne remplace pas un enfant par un autre !
— Je sais, mais pour toi, ce sera une revanche sur la vie. Tu pourras même l’appeler Amin !
Karima secoue la tête.
— Non !
— Je croyais que tu aimais ce nom !
— Je l’adore !
— Alors, pourquoi ne veux-tu pas appeler ainsi ton fils ?
— Parce que j’ai déjà un fils qui s’appelle comme ça !
— Mais ce garçon, tu ne le connais pas, il a sans doute reçu un autre prénom !
— Mais pour moi, c’est toujours Amin !
— C’est du passé, tout cela… Il faut penser à autre chose !
Mais Karima continuera toujours à penser au fils qu’elle a abandonné…
Sa grossesse est difficile et, à plusieurs reprises, elle a failli perdre le bébé.
L’accouchement est encore plus difficile. Elle met au monde un garçon, mais on lui fait comprendre qu’il lui sera difficile d’avoir d’autres enfants. En tout cas, elle devra attendre longtemps avant d’avoir une autre grossesse.
— Il faudra attendre, lui dit Brahim.
— J’attendrai, dit-elle.
— Et si on ne pouvait plus avoir d’autres enfants ?
— Nous avons deux enfants, Sarah et Riadh… ça ne te suffit pas ? (à suivre…)
K. Y.
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