Un représentant crève un pneu en rase campagne. Il ouvre son coffre cherche son cric… en vain.Pas de cric. Comme il est sur une petite route de campagne, en plein mois de juillet il se dit que personne ne va passer par là pour le secourir.
Il décide de se rendre au village le plus proche, dont il voit le haut du clocher au loin, pour emprunter un cric. Le chemin est long, il fait chaud, et en route, il se dit: « Est-ce qu’il vont seulement avoir un cric à me prêter ? »
Il avance encore, et, tout transpirant, se dit :
« Et je connais les gens du coin, ils n’aiment pas les étrangers ! »
Il marche encore, et se dit :
»Ils ne me connaissent pas, vont-ils seulement vouloir me le prêter,ce cric ? »Et il continue ainsi, s’imaginant les scénarios les plus désagréables, étant pris à parti par les villageois qui trouvent louche qu’il veuille emprunter un cric, proposant de l’acheter, personne ne voulant lui en vendre un, etc. etc.
Il s’approche du village, de plus en plus énervé intérieurement, se met sur la place du village, et hurle :
« Eh bien, puisque c’est comme ça, votre cric, vous pouvez vous le garder !!! »
Combien de fois nous imaginons-nous ainsi des objections qui ne seront jamais levées, des craintes sans fondement, et combien de fois, n’osons-nous pas demander par peur d’être rejeté ? « Beaucoup de gens croient qu’ils pensent alors qu’ils remettent seulement en ordre leurs préjugés. » William James
22 janvier 2010
Histoire