[Bouillon de culture] Commentaire sur : « SCANDALE DE SONATRACH Voici pourquoi Chakib Khelil savait ! »
Jeudi 21 Janvier 2010 19h11mn 34s
De:
« ZINO »
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Nouveau commentaire sur l’article #10922 « SCANDALE DE SONATRACH Voici pourquoi Chakib Khelil savait ! »
Auteur : ZINO (IP: 41.201.72.11 , 41.201.72.11)
E-mail : ZINO.ZIN@hotmail.fr
Commentaire:
Non le scandale n’est pas tombé tout seul du ciel, il ya des algériens qui surveillaient discrètement le ministre et son groupe sur les dépassements, nous avons alerté plusieurs fois les autorités sans savoir que c’était le groupe lui-même.De toute façon nous rendons hommage à notre bien aimé l’expert Y.Mérabet qui par ses nombreux articles brulants est arrivé à soulever le couvercle de la marmite!
.Posté par Abramhs le 14/09/2009 01:21
Débat :
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La grogne du ministère de l’Energie et des mines
par Y. Mérabet *
«Vers 2020, l’Algérie aura sa première centrale nucléaire et nous aurons une centrale tous les cinq ans après», avait déclaré le ministre algérien de l’Energie et des mines, à la radio algérienne, le 24 février dernier 2009. Le 14 juillet 2009, il met fin au rêve algérien du nucléaire en déclarant : «l’énergie nucléaire n’est plus une priorité pour l’Algérie. La création d’un institut de l’engineering atomique à Ghardaïa ne signifie pas pour autant que l’Algérie a décidé de se doter d’une centrale nucléaire».
L’Algérie de tout le monde
L’Algérie a besoin plus que jamais de diversifier ses sources d’énergie pour faire face à l’après-pétrole, l’énergie nucléaire est la seule source énergétique qui pourrait remplacer le pétrole et le gaz, sa matière première est abondante dans notre pays, il suffirait seulement de la valoriser. Depuis de longues années, l’Algérie a beaucoup investi dans le nucléaire. L’ambition des dirigeants algériens de l’époque était de doter le pays d’un parc de centrales électronucléaires, qui remonte aux années 1970. Il était alors question de construire plusieurs centrales de 600 à 900 MW qui devaient assurer l’alimentation en énergie électrique et se substituer au gaz et au pétrole plus facilement exportables. Un effort considérable dans la formation du potentiel scientifique et technique a été déployé avec l’assistance de l’AIEA qui a financé, dans les années 1980, l’acquisition d’équipements et la formation de plusieurs centaines de chercheurs et techniciens dans ce domaine. Cette coopération s’est développée encore plus après la création en 1982 du Haut-Commissariat aux énergies nouvelles. Aujourd’hui, l’Algérie voit sa filière nucléaire détruite et son parc ne compte seulement que deux réacteurs de recherche et d’application, lui servant de pièce de musée scientifique, l’un d’une capacité insignifiante exposé à Draria pour les étudiants, l’autre, d’une ancienne technologie, périt dans les sables d’Aïn Oussera en attendant le retour des enfants prodigues du pays. Ces réacteurs furent programmés et construits sous le régime nationaliste fort, de l’avant-dernière décennie, d’autres gens se sont emparés du pouvoir et détruisirent tout ce que les autres ont fait de bien en l’occurrence le secteur de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Energie. Quelques élites nationales rescapées de la répression dirigée par l’équipe Chakib Khalil réussirent à convaincre le gouvernement algérien pour reprendre le dossier du nucléaire algérien, qui fut confié malheureusement là où il ne fallait pas et là où les secrets d’Etat se vendent (Le Quotidien d’Oran du 12/10/2005 « Notre énergie au futur» par Y. Mérabet de la AARI). En lisant les déclarations de nos responsables, on a le pressentiment que ces gens là n’ont rien à voir avec l’Algérie et qui ne sont pas concernés par son futur, écoutons ces phrases « La création d’un institut à Ghardaïa ne signifie pas pour autant que l’Algérie a décidé de se doter d’une centrale nucléaire», « La création d’une centrale nucléaire exige une analyse profonde avant la prise de décision politique, qui tient compte de ses avantages mais également de ses inconvénients tant sur le plan financier qu’environnemental». Quel est votre jugement ? Eh bien ! L’acquisition de moyens de dissuasion pour protéger notre souveraineté nationale vaut plus que sa peur, car c’est une continuité de la Révolution algérienne que nous devons tous assumer, c’est le rêve de tout Algérien de voir son pays puissant. L’Algérie est signataire du traité de non prolifération (TNP) le 30 mars 1996. En décembre de la même année, a été créé le Commissariat pour l’énergie atomique (Comena), principal instrument de la stratégie algérienne dans le domaine de l’énergie nucléaire. Une de ses missions est de promouvoir l’utilisation de cette énergie dans les secteurs de l’agriculture, l’hydraulique, l’industrie, la santé, l’aménagement du territoire ou les travaux publics. Le Comena a également pour mission d’assurer les conditions de stockage des déchets radioactifs et de veiller à leur gestion et contrôle. Deux accords de garantie ont été signés avec l’AIEA pour ces réacteurs, deux conventions sur la notification d’accident et sur l’assistance technique en cas d’accident et une convention sur la sûreté nucléaire. Depuis 2005, un décret fixe le cadre réglementaire de la gestion de ces déchets. Le Comena envisageait l’emploi de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité et ses responsables souhaitent utiliser l’énergie nucléaire dans le vaste programme de production d’eau dessalée lancée par Algerian Energy Company (AEC) sur le littoral algérien, tout cela s’est traduit par de cuisants échecs que nous fait subir ce ministre. Le développement du nucléaire en Algérie devrait faire partie d’un vaste programme mondial de reconversion de la source fossile en source fissile en grande partie, mais aussi pour l’industrie militaire et civil. Mais les autorités algériennes n’arrivent pas à franchir les barrières imposées par l’AIEA et les pays européens pour priver l’Algérie de l’acquisition de cette industrie très lucrative. Même si l’Algérie arrivera à construire ses propres centrales, elle ne pourra pas produire de l’électricité librement, car elle se heurtera à la monopolisation de la production et la commercialisation du combustible par les trois principales puissances nucléaires à savoir la France, les Etats-Unis et la Russie, mais cela ne devrait pas nous décourager, l’exemple de l’Iran est devant nos yeux. De fortes pressions jusqu’à la menace d’intervention militaire ont été exercées sur la République islamique d’Iran par les Etats-Unis, leurs alliés européens, les monarchies arabes, Israël et même la Russie pour le priver de fabriquer son propre combustible. L’Algérie, à la tête d’un Chakib Khalil, n’arrivera jamais là ou les Iraniens sont arrivés, c’est une question d’identitaire, de patriotisme et enfin d’hommes. Au manquement de tout ça, la question du nucléaire algérien doit se traiter dans le plus grand secret d’Etat, et non dans un Souk semblable à l’Immeuble Ahmed Gharmoul, lieu de la haute corruption où tout se vend sur nos têtes. Mon pays est déshabillé, il est nu.
L’avancée du Maroc et de la Tunisie dans le nucléaire civil
Plus discrètement, nos frères marocains avancent aussi à pas mesurés sur la voie du nucléaire. Avec une particularité de nature à intéresser les responsables tunisiens : le Maroc compte sur ses gisements de phosphate et celui du Sahara Occidental. En 2007, lors du voyage de Nicolas Sarkozy au Maroc, la présidente du Directoire d’Areva a signé avec le directeur général de l’Office chérifien des phosphates (OCP) une déclaration d’intention qui porte sur l’extraction de l’uranium de l’acide phosphatique marocain, signé lundi 22 octobre, et prévoit notamment de «lancer en commun une étude de faisabilité pour un site industriel de production d’uranium» à partir des phosphates. Selon l’AIEA, l’extraction de l’uranium contenu dans l’acide phosphorique, fabriqué à partir des minerais de phosphates marocains des gisements de phosphates du Maroc avoisineraient les 6 millions de tonnes. Areva et l’OCP prévoient notamment de lancer en commun une étude de faisabilité pour un site industriel de production d’uranium à partir d’acide phosphorique. RIA Novosti. La Russie à son tour s’intéresse au nucléaire marocain, elle compte construire une centrale nucléaire fonctionnant au phosphate par la société russe Atomstroyexport, selon les officiels marocains. Les experts et dirigeants de la compagnie russe ont choisi le site de Sidi Boulbra, où pourrait être construite la première centrale nucléaire marocaine qui produira 1.200 MW. Les Russes envisagent de construire un institut d’engineering atomique sur le site même. Des négociations sont notamment menées avec la Turquie, au niveau intergouvernemental et entre compagnies industrielles, pour la réalisation d’autres centrales. Atomstroyexport est la plus grande compagnie russe mettant en oeuvre des accords intergouvernementaux sur la construction de sites nucléaires à l’étranger. A l’heure actuelle, elle est la seule à construire parallèlement sept réacteurs en Chine, en Inde, en Iran et en Bulgarie. Soit «deux fois plus que les ressources mondiales connues des gisements d’uranium ». Mêmes soucis du côté de la Jordanie. Le Royaume hachémite importe actuellement à hauteur de 96 % pour faire face à ses besoins en énergie. Près de 20 % de son PIB est ainsi dépensé en énergie. Or, voici qu’aux dernières nouvelles, les quelque 1,2 milliard de tonnes de phosphate qu’il a en réserve pourraient receler 130.000 tonnes d’uranium. Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a été chargé de son extraction. Un contrat a été signé en ce sens, le 23 février. Soit quelques mois à peine après la signature d’un protocole d’accord entre la Commission jordanienne de l’énergie atomique (JAEC), l’Atomic Energy of Canada Limited (AECL) et la SNC-Lavalin International, l’un des tout premiers spécialistes du nucléaire mondial et qui… maîtrise (réellement) l’extraction de l’uranium à partir du phosphate. La SNC-Lavalin était d’ailleurs bien présente dans notre pays en février dernier pour faire la promotion de sa solution. Faut-il rappeler encore une fois que la Tunisie produit 8 millions de tonnes de phosphate marchand, ce qui la place au 5ème rang mondial des pays producteurs. La Tunisie est en deuxième position parmi les Etats qui valorisent le plus ce précieux minerai. 85 % de sa production sont ainsi valorisés. Rien qu’à l’usine de la Skhira, on produit ainsi plus de 375.000 tonnes d’acide phosphorique par an. Tout dernièrement, le Groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès a annoncé la mise en chantier de plusieurs projets d’ici 2011. Dont un projet d’unité de production d’acide phosphorique d’une capacité de 400 tonnes par jour. Or, l’uranium peut aussi être récupéré à partir de l’acide phosphorique. Les phosphates tunisiens et marocains marquent le pas (Le Quotidien d’Oran du 21/04/2009 «phosphates pour le Maroc et uranium pour la France» par Y. Mérabet et du FINANCIER du 23/04/2009 « Les phosphates au Maghreb : enjeu politique, enjeu d’avenir» par Y. Mérabet).
L’Algérie opte pour le projet ‘Desertec’, un projet énigmatique
Produire de l’électricité à partir du soleil est un rêve d’enfant que les Européens veulent réaliser à l’échelle planétaire. Le projet Desertec est née de l’idée qu’une pénurie d’énergie fossile et fissile se dessine à l’horizon proche, la baisse et la hausse des prix du pétrole sont devenues propriété des charlatans, le facteur énergétique de certains pays européens devient impayé, les guerres du pétrole s’annoncent un peu partout etc. L’idée de reprendre ce rêve d’enfant a pris naissance chez un groupe de responsables et d’entreprises allemandes qui pensent que le soleil appartient à toute l’humanité et chaque personne doit bénéficier gratuitement de cette énergie, sans payer un sous. Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené de menues études techniques, financées par le ministère allemand fédéral de l’Environnement. L’étude a permis de conclure qu’en moins de 6 heures, les zones désertiques du globe reçoivent du soleil la quantité d’énergie que l’humanité consomme en une année. La fondation Désertec s’est ainsi lancée le défi d’exploiter cette énergie inépuisable à un coût raisonnable et prendre en charge ce vaste projet par des fonds récoltés chez les plus riches de la planète. Le projet prévoit la construction de vastes centrales solaires thermiques à concentration (CSP, en divers points d’Afrique du Nord et du monde arabe). Les études ont montré qu’il suffirait d’installer des champs de collecteurs solaires sur environ 0,3 % des surfaces désertiques du globe pour couvrir l’ensemble des besoins mondiaux en énergie. En complément, il est prévu d’exploiter l’énergie éolienne le long de la côte marocaine et en mer Rouge, et d’utiliser d’autres techniques solaires telles que le photovoltaïque concentré. Douze grandes entreprises européennes, en majorité allemandes, ont créé un consortorium de bureau d’études. Un bureau doté d’un budget de 1,8 million d’euros pour élaborer des plans d’investissement réalisables au cours des trois prochaines années sur l’énergie solaire en provenance du monde arabe et probablement d’Afrique (pour le moment les pays d’Afrique noire n’y figurent pas dans le programme ‘Desertec). Le consortium fondé est mené par le réassureur Munich Re et la fondation Desertec. Il rassemble les géants allemands de l’énergie E.ON et RWE, la Deutsche Bank, le conglomérat Siemens, des fabricants de solaire comme l’espagnol Abengoa Solar, et enfin le groupe agroalimentaire algérien Cevital. Le projet, devisé à 400 milliards d’euros (environ 600 milliards de francs), doit permettre à l’Europe d’obtenir une importante source d’énergie non polluante et lui permettre donc de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et aussi sa facture. Reste que ce projet porteur d’avenir pose encore de nombreuses questions, comme les lieux d’implantation de ces installations, le coût du courant produit, le bénéfice qu’en tireront les pays arabes, le manque de stabilité politique dans presque toutes les régions productrices et, même, le financement de ce projet. Reste aussi à connaître l’implication des Etats et ce, même si la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont chaudement salué l’initiative. Car Angela Merkel a aussi exprimé ses doutes quant à la participation d’autres pays européens que l’Allemagne, car à présent les opinions des 27 divergent sur l’adoption d’une politique énergétique globale de l’union. A savoir que le projet «Desertec », d’un coût global de 400 milliards d’euros, vise à fournir, d’une manière durable aux pays de ‘zone d’ombre’, de l’énergie solaire gratuitement à partir d’un monde plus ensoleillé, mais mal éclairé. Le procédé industriel de ce moyen de se procurer de l’énergie ‘facile’ porte sur la production d’énergie électrique par des centrales thermiques solaires. Soustraire massivement de l’énergie à la nature sans penser aux conséquences écologiques qui peuvent être dramatiques pour les pays qui habiteront ces champs de verre. Le projet Desertec prévoit aussi des parcs éoliens au large de cette région d’Afrique et du nord, notamment sur les côtes pour diminuer de peu la vitesse du vent. Alors que l’énergie soustraite à la nature devrait être transportée aux centres de recharges européens par des lignes de transport de travées de haute tension et de courant direct (HVDC). Le projet prévoit aussi la construction de plusieurs centrales solaires de taille moyenne entre 50 et 200 MW sur une vingtaine de sites s’étendant du royaume du Maroc au royaume de l’Arabie saoudite, les Européens veulent diversifier leurs points d’approvisionnement dans des lieux amis. Le coût de cet investissement a été estimé à 400 milliards d’euros jusqu’en 2050, dont 350 milliards d’euros pour la construction des centrales et 50 milliards pour les lignes de transmission nécessaires, selon Siemens. Mais cela mettra des années pour convertir totalement leur mode énergétique, passer du fossile au solaire ce n’est pas tâche facile, alors que la pénurie de l’énergie conventionnelle s’annonce pour demain. Cela risque que ce chantier-fiction de reconversion des énergies risque de ne pas être achevé à temps. Alors, à cet effet, nous interpellons les responsables de tenir bon aux tentatives européennes qui cherchent à détruire notre développement certain par l’énergie conventionnelle (fossile et fissile) que nous possédons en abondance. Développé pour la première fois dans les années 1970, le concept «Desertec » a été relancé à partir de 2000 et fait actuellement l’objet «d’intenses débats », au niveau européen. Les premiers essais complets du projet Desertec, ça se passe ici chez nous en Algérie à la centrale hybride de Hassi R’mel, alors, nous devions être les premiers à bénéficier de la plus grande quote-part du projet Desertec. Le Maroc, enfant gâté de l’Union européenne, vient de bénéficier trois (3) fois plus de centrales de concentration que l’Algérie, qui possède une surface fortement ensoleillée six (6) fois plus grande que celle du Maroc. C’est une manière de l’impérialisme européen d’investir dans les conflits entre pays frères ? Dans le même sens que le premier, une nouvelle initiative de complémentarité «Desertec II », qui comprendra un nombre d’entreprises de renom, a été mise en place avec pour objectif de développer, à moyen terme, «un concept technique et économique pour l’énergie solaire de l’Afrique », a-t-on expliqué. D’après des données contenues dans l’étude, la production mondiale d’électricité devrait passer de 21.000 Térawatt/heure (TWH) en 2008 à 37.000 TWH en 2030. Le transport de l’électricité jusqu’à l’Europe en serait notamment la raison, compte tenu qu’acheminer 1 GW coûte environ 250 millions d’euros sur 1.000 km. Pour l’instant, le projet ne serait donc pas rentable, mais les experts misent sur la raréfaction annoncée des énergies fossiles où le prix du baril de pétrole dépassera les 400 dollars, pour s’assurer que ‘Desertec’ sera rentabilisé. Dans pas moins de 20 ans, peut-être, l’idée mûrira et l’électricité solaire pourrait ainsi être l’une des plus intéressantes pour l’Occident industrialisé. Quant à la technologie utilisée, il s’agirait de l’énergie solaire thermique : des miroirs paraboliques produisent de la vapeur d’eau à très haute température et sous forte pression, ce qui va actionner une turbine à vapeur attelée à un générateur pour produire de l’électricité. Le projet Desertec ne pourrait être réalisé avant la mise en marche de l’Union pour la Méditerranée et l’effacement de tous les litiges politiques qui oppose les Européens au reste du monde ensoleillé ; le Sahara occidental, la reconnaissance d’Israël par l’entité arabe, la reconnaissance de la souveraineté des pays africains etc. En effet, dans ce projet, les contraintes ne sont pas seulement techniques, elles le sont aussi politiques : l’Europe devrait prendre une position claire envers le monde arabe et africain et traiter les problèmes communs avec équité, s’abstenir de soutenir les agressions israéliennes contre l’Etat palestinien, l’Iran, la Syrie et le Liban. Du point de vue technique, les entraves suivantes devront être levées : d’une part, les centrales doivent être installées dans des pays stables politiquement pour garantir la sécurité de l’approvisionnement européen en électricité; d’autre part, il faut trouver les moyens de financer des investissements colossaux, d’autant que le projet est supposé pouvoir s’autofinancer à long terme. Au départ, il aura bien entendu besoin d’une sécurité d’investissements, par exemple, une garantie d’achat à un prix fixé, sachant que l’électricité ne doit pas être subventionnée pendant toute la durée. Desertec doit remplacer l’utilisation de l’énergie fossile et fissile évaluée à environ 18 000 TWh/an) par le solaire en si peu de temps ? Mais Desertec ne se limitera pas à la production d’énergie : il participera aussi au développement des pays d’accueil grâce à la création de milliers d’emplois grâce à la construction d’usines de dessalement d’eau de mer pour les populations. En complément, il est prévu d’exploiter l’énergie éolienne le long de la côte marocaine et en mer Rouge, et d’utiliser d’autres techniques solaires telles que le photovoltaïque concentré.
Conclusion
Les gisements d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) et fissiles (uranium), même les plus extrêmes, ne représentent quant à eux que quelques dizaines d’années au rythme de leur consommation actuelle, et comme cette consommation ne cesse d’augmenter avec notamment la soif des « économies émergentes» des pays les plus peuplés de la planète (Chine, Inde, Brésil) à imiter nos propres comportements, l’échéance de leur épuisement ne cesse de se rapprocher. L’énigmatique projet ‘Desertec’ sur lequel l’Algérie pense bâtir son futur énergétique est à écarter pour le moment, l’énergie nucléaire reste la seule solution durable pour la continuité de notre développement de l’après-pétrole.
*Expert en énergie
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23 août 2012 à 17 05 56 08568
Le Matin DZ – Les idées et le débat
Algérie qui résiste
Scandale de Sonatrach : le fiasco de Rhourd El Baguel
Par Le Matin DZ | 08/08/2012
Après la première décision rendue par ladite cour en 2008, le semblant d’initiation des études d’engineering pour la réalisation du projet de l’usine à gaz a été décidé le 15 juillet /2009 par le conseil de gestion de Sonarco. Les fonds nécessaires pour les frais d’études ont été débloqués par les deux co-DG du groupement le 14 octobre 2009 soit deux millions de dollars.
[Rhourd El Baguel est un fiasco retentissant pour Sonatrach.] Rhourd El Baguel est un fiasco retentissant pour Sonatrach.
Réunions en série sans lendemain
Les managers de BP, connus pour leur flegme froid dans l’art de la négociation, ne cherchaient plus qu’à gagner du temps par des réunions sans fin, pour se retirer de l’association aux moindres frais. Une réunion ou étaient présents les représentants mandatés par les deux parties (Sonatrach & BP) a eu lieu à Alger les 29 & 30 juin 2009, attestée par un PV, où le représentant de BP a présenté une vue d’ensemble faite par sa direction le 9 juin 2009 sur le projet de GPL à réaliser à Rhourd El Baguel, équipé de deux trains comme stipulé par la décision de la Cour permanente d’arbitrage en 2008. Le représentant de BP s’est engagé à collecter le maximum d’informations et d’éléments de base qui permettront d’établir l’étendue des travaux pour le plan de préparation desdites études, à confier au bureau d’études anglais Petrofac (un fidèle contractuel en gré à gré avec Sonarco dans des prestation de services d’engineering depuis 2005), reconnaissant qu’il a été transmis à ce dernier un dossier d’une étude complète faite en 1995 par l’italien Snam Progetti sur le projet de réalisation d’une usine de GPL Rhourd El-Baguel (coût de l’étude initiale : 300.000,00 dollars US, et le coût de réalisation de ladite usine en EPC s’élevé à 400 millions de dollars US à l’époque.
Au 31 décembre 2010, Les coûts engagés pour les études d’ingénierie Petrofac pour la réalisation de l’usine de GPL sont revenus à 1,8 millions de dollars US environ (126.000.000,00 de DA), la situation n’était plus qu’en attente de lancement de l’appel d’offres par Sonarco pour la réalisation de l’usine de production de GPL.
Un imprévu gagnant prémédité par BP
Au cours d’une des stériles réunions entre les parties, un irrationnel désaccord prémédité par BP a vu le jour dans un but inavoué, celui de se désengager de l’association à moindres frais. BP dit accepter de construire l’usine en lançant les études sur la base d’un système de production à un seul train sur la configuration technique des futures installations de l’unité GPL en révisant au préalable le profil de production pour le reste de la période contractuelle s’étalant entre 2009 et 2021 par voie d’arbitrage ; alors que Sonatrach veut que soit appliquée la décision de la Cour permanente d’arbitrage de septembre 2008 et de celle datée du 30 août 2009, et que soit lancé les études pour la construction de l’usine de GPL sur la base d’un système à deux trains. Devant ce stratégique litige artificiel de blocage créé par BP durant le premier trimestre 2011, pour faire durer les négociations dans la stérilité au détriment de l’entreprise nationale, Sonatrach a été contrainte de soumettre ledit litige à la Cour d’arbitrage encore une fois.
Vu la nature de la complexe tâche assignée à l’expert indépendant, regroupant de multiples activités, l’expert chef de projet a eu recours à la composition d’une équipe pluridisciplinaire composée de dix docteurs PHD dans différentes spécialités pétrolières et de droit, pour traiter les aspects liés à la révision du profil de production contractuel contesté par BP quand on lui a demandé de réaliser l’usine de gaz.
Recommandation finale selon le rapport d’expertise du 30 août 2009
La décision finale a été en faveur de Sonatrach. La proposition a été faite par l’équipe d’expertise en référence à la période de production du champ s’étalant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2021, incluant la production du pétrole brut, des condensats et du GPL :
- Le souhait de BP transmis à l’expert : 57,5 millions de barils en 12 ans
- Le souhait de Sonatrach transmis à l’expert : 58,9 millions de barils en 12 ans
- La décision de l’expert est : 57,8 millions de barils en 12 ans
Décision arrêtée pour le démarrage de l’usine de gaz de production de GPL et de condensat
- le souhait de BP transmis à l’expert est le 1er juillet 2014
- le souhait de Sonatrach transmis à l’expert est le 1er janvier 2013
- La décision de l’expert pour démarrage GPL est pour le 1er juillet 2014
Suite à cela, la partie BP demande à Sonatrach l’organisation d’une réunion de travail préalable pour approuver ensemble le profil de production révisé par l’équipe d’experts, en suggérant que Sonarco organise la réunion le plus tôt en Algérie. Sonatrach accepte …! Une atroce situation de laxisme du management de l’entreprise Sonatrach vient s’ajouter à celles s’étalant déjà de 1996 à 2011, confirmant par là que l’entrée en lice de la production de l’usine du GPL prévue au départ pour 2007, reportée à 2011, et encore reportée à 2014 par décision de justice, ne verra pas le jour.
L’astuce du flegme management participatif de BP
En fin de parcours, BP étonna Sonatrach en lui présentant l’étude finale faite par Petrofac avec un seul train ! Alors qu’il était convenu à maintes reprises entre les parties avant et après expertise, que l’usine de GPL sera réalisée avec deux trains de traitement comme l’a si bien confirmé l’expert indépendant, et non pas un seul train de traitement comme l’insinue BP pour faire durer le flegmatique feuilleton. Sonatrach se sentant blousée, déposa encore une fois une plainte auprès de la Cour permanente d’arbitrage à l’encontre de BP pour non application de la dite décision d’arbitrage rendue en sa faveur dans le conflit qui l’oppose à son partenaire.
Se voyant perdante sur toute la ligne, BP engagea des tractations formelles et informelles en hauts lieux, pour la résolution de son litigieux cas, tout en s’évitant de perdre cette bataille comme elle a laissé des plumes en Louisiane, condamnée à l’indemnisation de 25 milliards de $ US pour pollution marine en 2010.
Secret du blocage
Une première séance d’audience entre les parties a été programmée au début d’avril 2011. Les représentants de Sonatrach devant assister à ladite séance d’arbitrage à Paris pour cet incroyable cas de filouterie managériale, ont été informés à la dernière minute, au siège de la direction générale de Sonatrach, que leur déplacement à Paris a été annulé, et la décision est venue de haut lieu qu’eux-mêmes ne savent rien sur le sujet, et ne font que transmettre un ordre verbal venu d’ailleurs ..!
En finalité, BP a quitté le champ de Rhourd El Baguel en douceur après l’avoir endommagé, en payant une indemnisation de pacotille à Sonatrach, un montant dérisoire s’élevant à 100.000 dollars US (700 millions de centimes) et ce, pour ne pas construire l’usine de production de GPL à Rhourd El Baguel dont le coût total actuel en réalisation EPC s’élève à un milliard de dollars US, une grande lâcheté méritant de lourdes sanctions aux irresponsables algériens de Sonatrach et d’autres secteurs et organes qui ont permit la concrétisation de ce désastre commis au détriment des intérêts du pays..
Si l’usine de GPL et condensats avait été réalisée, l’Algérie aurait gagné 2,5 millions de dollars US par jour, et ladite usine serait amortie en une année de production selon la récente étude de Petrofac datée du 31 août 2010 estimant son coût global à plus de 700 millions de dollars US.
Alerte lancée auprès de qui de droit, pour rétablir l’Algérie dans ses droits
Durant début octobre 2011, une troisième requête d’extension dudit contrat par avenant pour une période de deux mois, s’étalant du 1er novembre 2011 au 31 décembre 2011, a été introduit par la Direction générale de l’ex-Sonarco auprès du dit conseil de gestion, ce dernier sentant le feu en la demeure, a refusé d’accepter de continuer dans la dérive !
Le codirecteur général de Sonarco, administrateur délégué pour la partie Sonatrach, s’est vu pressé par son co-DG pour la partie BP pour avoir son accord de principe, afin de faire valider ce troisième avenant illégalement au nom de la direction l’ex-Sonarco, entité qui n’a commencé à fonctionner officiellement par appel de fonds auprès du partenaire BP qu’en février 2011 !? Une nouvelle procédure instaurée selon les dispositions contractuelles du 15 février 1996, venue très tardivement (15 ans après), suite aux odeurs de fumées découlant des récents scandales révélés sur Sonatrach.
Durant ce flottement, l’Administrateur délégué pour la partie BP, a même menacé de quitter le champ si la partie Sonatrach refuse la reconduction automatique du contrat par un autre super illégal avenant de 2 millions de dollars US ! Après des tractations en haut lieu durant une semaine entre la direction de Sonarco et le directeur de la division associations de Sonatrach, un délictueux accord a été donné par la direction générale de Sonatrach pour un 3e avenant !
Vingt un énième avenant (portant le total à 47% de la valeur initiale du contrat) !!! A l’issue du conflit judiciaire par le biais de l’arbitrage, opposant BP à Sonatrach sur l’application incorrecte de certaines dispositions contractuelles, notamment la révision du profil de production du champ jusqu’à 2021, et le désengagement de BP à construire une usine à gaz de production de GPL et de condensats à Rhourd el Baguel d’une valeur approximative d’un milliard de dollars (en EPC), BP visant son suprême intérêt, a décidé de partir définitivement du champ le 31 décembre 2011, optant à l’indemnisation de son associé, Sonatrach, entraînant la dissolution du groupement Sonarco. Et c’est durant le mois de décembre 2011 qu’un 4e avenant prohibé pour les prestations de services avec Sarl Cieptal pour deux mois et 2 autres millions de dollars US, a été validé pour la direction de l’ex-Sonarco et ce, en violation des directives de l’ex-PDG du Groupe Sonatrach, si Nordine Cherouati.
Où en est-on au champ de Rhourd El Baguel ?
Suite au départ volontaire de BP le 31 décembre 2011, ledit champ a été rattaché à la direction de la division production de Sonatrach activité amont, en charge maintenant de la conduite de la finalité du rocambolesque dossier du camp catring de l’ex-Sonarco. Le prestataire Sarl Cieptal est toujours opérationnel au dit champ, il quitte réellement les lieux le 29 février 2012. Une telle gravité, n’arrive qu’au sein de Sonatrach Spa, groupe pétrolier international disons nous ! Que la justice agisse si justice il y a dans ce pays, volé à ciel ouvert par des sans foi ni loi.
A l’issue de ce bradage en règle, la perte sèche de l’Algérie s’élève à de centaines d’emplois et à 2,5 millions de dollars US par jour.
Les centres de production de Rhourd El Baguel
Durant la guerre civile algérienne des années quatre-vingt-dix, soldée par plus de 200.000 morts, des milliers de disparus et de mutilés, des populations entières désertant leurs villages dans un exode rural jamais connu par le pays depuis la fin de l’horrible guerre d’Algérie, Sonatrach et la compagnie ARCO (Atlantic Richfield Company) ont signé le 15 février 1996 le premier contrat d’association (51%-49%) pour l’exploitation du gisement du pétrole de Rhourd El Baguel (situé à 100 km au sud-est de Hassi Messaoud), d’une valeur de 1,3 milliard de dollars US, pour une durée de 25 ans, visant l’amélioration du taux de récupération des réserves de pétrole du champ de 20% à 35%, et l’incitation des investissements directs étrangers parce que le pays était au bord de l’abîme, politiquement, économiquement et socialement. Cet accord mis application le 1er juillet 1996, donna naissance a une nouvelle entité : Sonarco, chargée de la conduite des opérations pétrolières du projet de récupération assistée du pétrole, avec comme premier objectif, d’atteindre une production de 120.000 barils/jour à la 11e année, qui au départ était de 26.000 barils/jour. Il prévoyait cinq phases principales de développement. Ensuite, de grandes modifications des installations existantes et la mise en exploitation d’une nouvelle unité pour la réinjection de gaz dans le gisement, ont vu le jour durant les quatre premières phases de développement.
L’usine à gaz non réalisée : pourquoi ?
La susmentionnée phase du projet, consistant en la construction d’une usine de traitement de gaz pour la récupération de GPL (gaz de pétrole liquéfié), prévue dans le susdit contrat, a été sciemment abandonnée par Sonarco fin 2001 (BP ayant acquis les actifs d’ARCO en 2000, agissait avec la lâche complicité individuelle et collective du management de certains cadres de Sonatrach et sa tutelle.
Cette dite phase prévoyait l’installation d’une usine de traitement de gaz d’une capacité de 20 millions m3/Jour, pour la récupération du GPL et de condensats. Mais suite à un défaut de stratégie dans l’injection massive et rapide du gaz à très haute pression (450 Bars) dans la zone supérieure du gisement entre 1999 et 2001, qui s’est traduite par une rapide chute de production dans la majorité des puits producteurs de pétrole du champ, il a été décidé par la direction de Sonarco que l’usine de gaz en question ne sera pas rentable donc, à abandonner.
Déclenchement d’un lourd conflit en avril 2004, Sonatrach voyant que son partenaire BP n’arrivait pas à la réalisation de son objectif défini selon des engagements contractuels (31.000 barils/jour de production au lieu de 82.000 barils/jour), décida d’arrêter le droit d’enlèvement de la part de production de BP évaluée à 30% (selon la valeur des actions de BP dans le contrat Sonarco), BP engagea vite une action d’arbitrage à l’encontre de Sonatrach. Concernant ce lourd différent, il est utile d’étalé la reproduction de la réponse en 2007 de l’ex-patron du secteur hydrocarbures si Chakib Khelil à la revue Pétrole Gaz Arab – PGA. En septembre 2008, une décision en deux points de la Cour permanente d’arbitrage de Paris entre les parties a été prononcée, donnant ce qui suit :
1- BP Exploration Algérie Limited n’est pas en infraction vis-à-vis de la stratégique technique utilisée dans l’application du programme de développement du champ à travers son programme d’injection de gaz miscible pour l’augmentation de production du gisement de Rhourd El Baguel donc, l’enlèvement de sa part de production doit reprendre son cours.
2- BP Exploration Algérie Limited doit réaliser obligatoirement le projet de l’usine à gaz de production de GPL et condensats à Rhourd El Baguel (Décision de la Cour non soumise à recours) dont le coût s’élève à présent à prés d’un milliard de dollars US.
De même, la Cour permanente d’arbitrage de Paris somme BP et Sonatrach à collaborer et négocier de nouveau, pour la réalisation de leur objectif contractuel. Suite à cela, BP Exploration El Djazair Limited domiciliée aux Iles Bahamas, et BP Exploration Operating Limited domiciliée à United King dom (deux filiales de la société mère BP qui gèrent ensemble le contrat de Sonarco), agissant vite en janvier 2009 à l’encontre de Sonatrach, ont recouru à l’arbitrage une seconde fois auprès d’un expert indépendant désigné par ladite Cour, afin qu’il fasse une recommandation pour les parties au sujet de la révision du profil de production remis en cause par BP en référence aux dispositions de l’article 42 dudit contrat. L’affaire a été enregistrée à sous le n° AA224.
Il devient impératif que soient présenter les preuves matériels sur ce qui a été avancé concernant les violations de loi et d’énormes manœuvres dilatoires dans la passation de marchés dans les Groupements et les OOC de Sonatrach (Organes Operating Conjoints, Type d’entité commerciale inexistant dans le code de commerce).
De nombreux cas de dépassements intolérables existent, marchés passés sous forme de contrat en gré à gré, et ou suite à consultation sélective que l’on nomme restreinte dans les groupements de Sonatrach, des excès plus graves que ceux ayant fait objet de révélations successives dans les colonnes à la Une de certains titres de presse nationale écrite durant 2010, entraînant la décapitation du staff de la DG de Sonatrach, emprisonnements et poursuites judicaires à l’encontre de certains cadres dirigeants.
Détails sur un des pires cas de marché. Dans les bases pétrolières au sud, le sujet favori dont parlent souvent les gens est bien celui de la bouffetance, selon les documents du scandaleux dossier transmis au Matin DZ, le cas du Camp Catring d’un groupement est unique en son genre.
Il s’agit du contrat pour la prestation de services de restauration et d’hôtellerie à l’ex-groupement Sonarco-Rhourd El Baguel (champ situé à 100 km au sud-est de Hassi Messaoud), passé entre BP et la Sarl Cieptal au nom de Sonarco, pour une période de deux ans à partir du 1er mars 2009, alors qu’il devait être signé entre la Sarl Cieptal et les deux parties constituant le groupement Sonarco, à savoir, Sonatrach et BP, comme le stipule l’annexe G du contrat d’association pour le partage de production daté 15 février 1996.
Énigmatique !
L’ex-Groupement Sonarco depuis sa constitution en septembre 1996, n’a jamais fonctionné financièrement par appel de fonds comme le stipulent le susdit contrat et son annexe G relative aux marchés de services, de travaux et d’approvisionnement, mais a fonctionné avec l’engagement d’une seule partie, celle d’ARCO puis BP durant quinze années. Une erreur managériale fatale au Trésor public dont aucun dirigeant, ni responsable du management de Sonatrach ne s’est soucié de l’illégalité de la chose, à février 2010, après l’éclatement du scandale de Sonatrach !
Au contraire, les administrateurs délégués pour la partie Sonatrach en charge des associations, se sont livrés pieds et mains liés à la décision du management des partenaires étrangers dans la gestion des Groupements et des OOC (une vingtaine), visant le développement des champs pétroliers de Sonatrach en association.
Les expatriés forts de leur influence financière, économique et politique, se sont trouvé seuls maîtres à bord dans la conduite des opérations financières desdits champs et ce, devant la démission collective du management de la partie Sonatrach, à défendre les intérêts du pays comme indiqué dans les contrats type partage de production.
Pour concrétiser facilement leurs bénéfices, les managers des partenaires étrangers ont mis dans les postes clés des finances, des moyens généraux, et des approvisionnements & transports des lieux en association, des responsables expatriés et algériens sous-traités, affectés selon leur convenance dans des postes organiques de Sonatrach dans les groupements et OOC, dépourvus à dessein d’organigrammes valides malgré les dispositions contractuelles, ce qui arrangea au mieux l’intérêt des managers étrangers et celui de leurs multinationales opérant en Algérie.
Juridiquement prouvé, les milliers de contrats exécutés depuis des années dans les associations par une seule partie au nom des deux parties (Sonatrach spectatrice), ont été formalisés avec une anormale facilitée à travers de pires violations de loi. Pour l’amer cas du groupement cité en exemple, BP imposait une clause générale, insérée au début de l’élaboration de tout type de contrat la reproduction suivante :
« Le présent contrat est passé par BP Exploration (El Djazair) Limited (ci-après « la compagnie »), une filiale de BP p.l.c. au nom de Sonarco (une association entre BP Exploration (El Djazair) Limited et la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach) et agissant pour BP et Sonatrach), suivi du nom de l’entrepreneur, etc.
Le contrat de Camp catring de l’ex-Groupement Sonarco
Le contrat de Camp Catring référencé CA 208027 pour deux années avec la Sarl Cieptal, validé par le Conseil de Gestion dudit groupement suite à une consultation sélective (restreinte selon le Groupement) auprès de cinq prestataires invités à soumettre leurs offres commerciales et techniques, auxquelles a été ajouté par Sonarco un nouveau volet HSE (Hygiène – Sécurité – Environnement) dont elle détient le pouvoir absolu de notation pour qualifier le soumissionnaire convenant (moyenne de la note sur l’offre technique + Note HSE, dont aucun code de marchés ne parle), sans aucune publicité sur le Baosem si cher à si Chakib, pour une valeur estimative à plus de 19 millions de dollars US, a débuté le 1er mars 2009 et devait expirer le 28 février 2011, pour la prestation de services hôtellerie et restauration (aux bases de vie de Sonatrach et des expatriés, pour environ 1000 personnes à prendre en charge soumis au système de relève 4X4, donc, une moitié du personnel en congé et l’autre moitié en activité, soit généralement une prestation de 1200 repas/jour + prestations hôtelières à fournir par le prestataire, sachant que la valeur des prestations assurées pour la base de vie des expatriés, est supérieure de trois fois celles assurées pour la base de vie de Sonatrach, cela rappelle l’existence du 1er et 2e collège du temps colonial.
Après l’expiration du contrat le 28 février 2011, un 1er avenant pour une prolongation de contrat pour trois mois, d’une valeur de 2 millions de dollars US a été validé obscurément par BP au nom des deux parties en association (Sonatrach et BP) !
Le 11 mai 2011, une seconde requête d’extension dudit contrat par un 2e avenant est introduite par un supposé responsable de la division intendance de l’ex-Sonarco (agent contractuel d’un sous-traitant), sans que les responsables de Sonatrach ne réagissent à ce nuisible fait illégal, demandant une autre prolongation pour une période de cinq mois s’étalant du 1er juin 2011 au 31 octobre 2011 pour un montant estimé à 3.000.000 de dollars US. Là encore, le conseil de gestion et la direction de l’ex-Sonarco disent oui à l’illégalité !
Y. Mérabet
Journaliste indépendant/expert en énergie
23 août 2012 à 17 05 59 08598
Le Matin DZ – Les idées et le débat
Algérie qui résiste
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Scandale de Sonatrach : le fiasco de Rhourd El Baguel
Par Le Matin DZ | 08/08/2012
Après la première décision rendue par ladite cour en 2008, le semblant d’initiation des études d’engineering pour la réalisation du projet de l’usine à gaz a été décidé le 15 juillet /2009 par le conseil de gestion de Sonarco. Les fonds nécessaires pour les frais d’études ont été débloqués par les deux co-DG du groupement le 14 octobre 2009 soit deux millions de dollars.
[Rhourd El Baguel est un fiasco retentissant pour Sonatrach.] Rhourd El Baguel est un fiasco retentissant pour Sonatrach.
Réunions en série sans lendemain
Les managers de BP, connus pour leur flegme froid dans l’art de la négociation, ne cherchaient plus qu’à gagner du temps par des réunions sans fin, pour se retirer de l’association aux moindres frais. Une réunion ou étaient présents les représentants mandatés par les deux parties (Sonatrach & BP) a eu lieu à Alger les 29 & 30 juin 2009, attestée par un PV, où le représentant de BP a présenté une vue d’ensemble faite par sa direction le 9 juin 2009 sur le projet de GPL à réaliser à Rhourd El Baguel, équipé de deux trains comme stipulé par la décision de la Cour permanente d’arbitrage en 2008. Le représentant de BP s’est engagé à collecter le maximum d’informations et d’éléments de base qui permettront d’établir l’étendue des travaux pour le plan de préparation desdites études, à confier au bureau d’études anglais Petrofac (un fidèle contractuel en gré à gré avec Sonarco dans des prestation de services d’engineering depuis 2005), reconnaissant qu’il a été transmis à ce dernier un dossier d’une étude complète faite en 1995 par l’italien Snam Progetti sur le projet de réalisation d’une usine de GPL Rhourd El-Baguel (coût de l’étude initiale : 300.000,00 dollars US, et le coût de réalisation de ladite usine en EPC s’élevé à 400 millions de dollars US à l’époque.
Au 31 décembre 2010, Les coûts engagés pour les études d’ingénierie Petrofac pour la réalisation de l’usine de GPL sont revenus à 1,8 millions de dollars US environ (126.000.000,00 de DA), la situation n’était plus qu’en attente de lancement de l’appel d’offres par Sonarco pour la réalisation de l’usine de production de GPL.
Un imprévu gagnant prémédité par BP
Au cours d’une des stériles réunions entre les parties, un irrationnel désaccord prémédité par BP a vu le jour dans un but inavoué, celui de se désengager de l’association à moindres frais. BP dit accepter de construire l’usine en lançant les études sur la base d’un système de production à un seul train sur la configuration technique des futures installations de l’unité GPL en révisant au préalable le profil de production pour le reste de la période contractuelle s’étalant entre 2009 et 2021 par voie d’arbitrage ; alors que Sonatrach veut que soit appliquée la décision de la Cour permanente d’arbitrage de septembre 2008 et de celle datée du 30 août 2009, et que soit lancé les études pour la construction de l’usine de GPL sur la base d’un système à deux trains. Devant ce stratégique litige artificiel de blocage créé par BP durant le premier trimestre 2011, pour faire durer les négociations dans la stérilité au détriment de l’entreprise nationale, Sonatrach a été contrainte de soumettre ledit litige à la Cour d’arbitrage encore une fois.
Vu la nature de la complexe tâche assignée à l’expert indépendant, regroupant de multiples activités, l’expert chef de projet a eu recours à la composition d’une équipe pluridisciplinaire composée de dix docteurs PHD dans différentes spécialités pétrolières et de droit, pour traiter les aspects liés à la révision du profil de production contractuel contesté par BP quand on lui a demandé de réaliser l’usine de gaz.
Recommandation finale selon le rapport d’expertise du 30 août 2009
La décision finale a été en faveur de Sonatrach. La proposition a été faite par l’équipe d’expertise en référence à la période de production du champ s’étalant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2021, incluant la production du pétrole brut, des condensats et du GPL :
- Le souhait de BP transmis à l’expert : 57,5 millions de barils en 12 ans
- Le souhait de Sonatrach transmis à l’expert : 58,9 millions de barils en 12 ans
- La décision de l’expert est : 57,8 millions de barils en 12 ans
Décision arrêtée pour le démarrage de l’usine de gaz de production de GPL et de condensat
- le souhait de BP transmis à l’expert est le 1er juillet 2014
- le souhait de Sonatrach transmis à l’expert est le 1er janvier 2013
- La décision de l’expert pour démarrage GPL est pour le 1er juillet 2014
Suite à cela, la partie BP demande à Sonatrach l’organisation d’une réunion de travail préalable pour approuver ensemble le profil de production révisé par l’équipe d’experts, en suggérant que Sonarco organise la réunion le plus tôt en Algérie. Sonatrach accepte …! Une atroce situation de laxisme du management de l’entreprise Sonatrach vient s’ajouter à celles s’étalant déjà de 1996 à 2011, confirmant par là que l’entrée en lice de la production de l’usine du GPL prévue au départ pour 2007, reportée à 2011, et encore reportée à 2014 par décision de justice, ne verra pas le jour.
L’astuce du flegme management participatif de BP
En fin de parcours, BP étonna Sonatrach en lui présentant l’étude finale faite par Petrofac avec un seul train ! Alors qu’il était convenu à maintes reprises entre les parties avant et après expertise, que l’usine de GPL sera réalisée avec deux trains de traitement comme l’a si bien confirmé l’expert indépendant, et non pas un seul train de traitement comme l’insinue BP pour faire durer le flegmatique feuilleton. Sonatrach se sentant blousée, déposa encore une fois une plainte auprès de la Cour permanente d’arbitrage à l’encontre de BP pour non application de la dite décision d’arbitrage rendue en sa faveur dans le conflit qui l’oppose à son partenaire.
Se voyant perdante sur toute la ligne, BP engagea des tractations formelles et informelles en hauts lieux, pour la résolution de son litigieux cas, tout en s’évitant de perdre cette bataille comme elle a laissé des plumes en Louisiane, condamnée à l’indemnisation de 25 milliards de $ US pour pollution marine en 2010.
Secret du blocage
Une première séance d’audience entre les parties a été programmée au début d’avril 2011. Les représentants de Sonatrach devant assister à ladite séance d’arbitrage à Paris pour cet incroyable cas de filouterie managériale, ont été informés à la dernière minute, au siège de la direction générale de Sonatrach, que leur déplacement à Paris a été annulé, et la décision est venue de haut lieu qu’eux-mêmes ne savent rien sur le sujet, et ne font que transmettre un ordre verbal venu d’ailleurs ..!
En finalité, BP a quitté le champ de Rhourd El Baguel en douceur après l’avoir endommagé, en payant une indemnisation de pacotille à Sonatrach, un montant dérisoire s’élevant à 100.000 dollars US (700 millions de centimes) et ce, pour ne pas construire l’usine de production de GPL à Rhourd El Baguel dont le coût total actuel en réalisation EPC s’élève à un milliard de dollars US, une grande lâcheté méritant de lourdes sanctions aux irresponsables algériens de Sonatrach et d’autres secteurs et organes qui ont permit la concrétisation de ce désastre commis au détriment des intérêts du pays..
Si l’usine de GPL et condensats avait été réalisée, l’Algérie aurait gagné 2,5 millions de dollars US par jour, et ladite usine serait amortie en une année de production selon la récente étude de Petrofac datée du 31 août 2010 estimant son coût global à plus de 700 millions de dollars US.
Alerte lancée auprès de qui de droit, pour rétablir l’Algérie dans ses droits
Durant début octobre 2011, une troisième requête d’extension dudit contrat par avenant pour une période de deux mois, s’étalant du 1er novembre 2011 au 31 décembre 2011, a été introduit par la Direction générale de l’ex-Sonarco auprès du dit conseil de gestion, ce dernier sentant le feu en la demeure, a refusé d’accepter de continuer dans la dérive !
Le codirecteur général de Sonarco, administrateur délégué pour la partie Sonatrach, s’est vu pressé par son co-DG pour la partie BP pour avoir son accord de principe, afin de faire valider ce troisième avenant illégalement au nom de la direction l’ex-Sonarco, entité qui n’a commencé à fonctionner officiellement par appel de fonds auprès du partenaire BP qu’en février 2011 !? Une nouvelle procédure instaurée selon les dispositions contractuelles du 15 février 1996, venue très tardivement (15 ans après), suite aux odeurs de fumées découlant des récents scandales révélés sur Sonatrach.
Durant ce flottement, l’Administrateur délégué pour la partie BP, a même menacé de quitter le champ si la partie Sonatrach refuse la reconduction automatique du contrat par un autre super illégal avenant de 2 millions de dollars US ! Après des tractations en haut lieu durant une semaine entre la direction de Sonarco et le directeur de la division associations de Sonatrach, un délictueux accord a été donné par la direction générale de Sonatrach pour un 3e avenant !
Vingt un énième avenant (portant le total à 47% de la valeur initiale du contrat) !!! A l’issue du conflit judiciaire par le biais de l’arbitrage, opposant BP à Sonatrach sur l’application incorrecte de certaines dispositions contractuelles, notamment la révision du profil de production du champ jusqu’à 2021, et le désengagement de BP à construire une usine à gaz de production de GPL et de condensats à Rhourd el Baguel d’une valeur approximative d’un milliard de dollars (en EPC), BP visant son suprême intérêt, a décidé de partir définitivement du champ le 31 décembre 2011, optant à l’indemnisation de son associé, Sonatrach, entraînant la dissolution du groupement Sonarco. Et c’est durant le mois de décembre 2011 qu’un 4e avenant prohibé pour les prestations de services avec Sarl Cieptal pour deux mois et 2 autres millions de dollars US, a été validé pour la direction de l’ex-Sonarco et ce, en violation des directives de l’ex-PDG du Groupe Sonatrach, si Nordine Cherouati.
Où en est-on au champ de Rhourd El Baguel ?
Suite au départ volontaire de BP le 31 décembre 2011, ledit champ a été rattaché à la direction de la division production de Sonatrach activité amont, en charge maintenant de la conduite de la finalité du rocambolesque dossier du camp catring de l’ex-Sonarco. Le prestataire Sarl Cieptal est toujours opérationnel au dit champ, il quitte réellement les lieux le 29 février 2012. Une telle gravité, n’arrive qu’au sein de Sonatrach Spa, groupe pétrolier international disons nous ! Que la justice agisse si justice il y a dans ce pays, volé à ciel ouvert par des sans foi ni loi.
A l’issue de ce bradage en règle, la perte sèche de l’Algérie s’élève à de centaines d’emplois et à 2,5 millions de dollars US par jour.
Les centres de production de Rhourd El Baguel
Durant la guerre civile algérienne des années quatre-vingt-dix, soldée par plus de 200.000 morts, des milliers de disparus et de mutilés, des populations entières désertant leurs villages dans un exode rural jamais connu par le pays depuis la fin de l’horrible guerre d’Algérie, Sonatrach et la compagnie ARCO (Atlantic Richfield Company) ont signé le 15 février 1996 le premier contrat d’association (51%-49%) pour l’exploitation du gisement du pétrole de Rhourd El Baguel (situé à 100 km au sud-est de Hassi Messaoud), d’une valeur de 1,3 milliard de dollars US, pour une durée de 25 ans, visant l’amélioration du taux de récupération des réserves de pétrole du champ de 20% à 35%, et l’incitation des investissements directs étrangers parce que le pays était au bord de l’abîme, politiquement, économiquement et socialement. Cet accord mis application le 1er juillet 1996, donna naissance a une nouvelle entité : Sonarco, chargée de la conduite des opérations pétrolières du projet de récupération assistée du pétrole, avec comme premier objectif, d’atteindre une production de 120.000 barils/jour à la 11e année, qui au départ était de 26.000 barils/jour. Il prévoyait cinq phases principales de développement. Ensuite, de grandes modifications des installations existantes et la mise en exploitation d’une nouvelle unité pour la réinjection de gaz dans le gisement, ont vu le jour durant les quatre premières phases de développement.
L’usine à gaz non réalisée : pourquoi ?
La susmentionnée phase du projet, consistant en la construction d’une usine de traitement de gaz pour la récupération de GPL (gaz de pétrole liquéfié), prévue dans le susdit contrat, a été sciemment abandonnée par Sonarco fin 2001 (BP ayant acquis les actifs d’ARCO en 2000, agissait avec la lâche complicité individuelle et collective du management de certains cadres de Sonatrach et sa tutelle.
Cette dite phase prévoyait l’installation d’une usine de traitement de gaz d’une capacité de 20 millions m3/Jour, pour la récupération du GPL et de condensats. Mais suite à un défaut de stratégie dans l’injection massive et rapide du gaz à très haute pression (450 Bars) dans la zone supérieure du gisement entre 1999 et 2001, qui s’est traduite par une rapide chute de production dans la majorité des puits producteurs de pétrole du champ, il a été décidé par la direction de Sonarco que l’usine de gaz en question ne sera pas rentable donc, à abandonner.
Déclenchement d’un lourd conflit en avril 2004, Sonatrach voyant que son partenaire BP n’arrivait pas à la réalisation de son objectif défini selon des engagements contractuels (31.000 barils/jour de production au lieu de 82.000 barils/jour), décida d’arrêter le droit d’enlèvement de la part de production de BP évaluée à 30% (selon la valeur des actions de BP dans le contrat Sonarco), BP engagea vite une action d’arbitrage à l’encontre de Sonatrach. Concernant ce lourd différent, il est utile d’étalé la reproduction de la réponse en 2007 de l’ex-patron du secteur hydrocarbures si Chakib Khelil à la revue Pétrole Gaz Arab – PGA. En septembre 2008, une décision en deux points de la Cour permanente d’arbitrage de Paris entre les parties a été prononcée, donnant ce qui suit :
1- BP Exploration Algérie Limited n’est pas en infraction vis-à-vis de la stratégique technique utilisée dans l’application du programme de développement du champ à travers son programme d’injection de gaz miscible pour l’augmentation de production du gisement de Rhourd El Baguel donc, l’enlèvement de sa part de production doit reprendre son cours.
2- BP Exploration Algérie Limited doit réaliser obligatoirement le projet de l’usine à gaz de production de GPL et condensats à Rhourd El Baguel (Décision de la Cour non soumise à recours) dont le coût s’élève à présent à prés d’un milliard de dollars US.
De même, la Cour permanente d’arbitrage de Paris somme BP et Sonatrach à collaborer et négocier de nouveau, pour la réalisation de leur objectif contractuel. Suite à cela, BP Exploration El Djazair Limited domiciliée aux Iles Bahamas, et BP Exploration Operating Limited domiciliée à United King dom (deux filiales de la société mère BP qui gèrent ensemble le contrat de Sonarco), agissant vite en janvier 2009 à l’encontre de Sonatrach, ont recouru à l’arbitrage une seconde fois auprès d’un expert indépendant désigné par ladite Cour, afin qu’il fasse une recommandation pour les parties au sujet de la révision du profil de production remis en cause par BP en référence aux dispositions de l’article 42 dudit contrat. L’affaire a été enregistrée à sous le n° AA224.
Il devient impératif que soient présenter les preuves matériels sur ce qui a été avancé concernant les violations de loi et d’énormes manœuvres dilatoires dans la passation de marchés dans les Groupements et les OOC de Sonatrach (Organes Operating Conjoints, Type d’entité commerciale inexistant dans le code de commerce).
De nombreux cas de dépassements intolérables existent, marchés passés sous forme de contrat en gré à gré, et ou suite à consultation sélective que l’on nomme restreinte dans les groupements de Sonatrach, des excès plus graves que ceux ayant fait objet de révélations successives dans les colonnes à la Une de certains titres de presse nationale écrite durant 2010, entraînant la décapitation du staff de la DG de Sonatrach, emprisonnements et poursuites judicaires à l’encontre de certains cadres dirigeants.
Détails sur un des pires cas de marché. Dans les bases pétrolières au sud, le sujet favori dont parlent souvent les gens est bien celui de la bouffetance, selon les documents du scandaleux dossier transmis au Matin DZ, le cas du Camp Catring d’un groupement est unique en son genre.
Il s’agit du contrat pour la prestation de services de restauration et d’hôtellerie à l’ex-groupement Sonarco-Rhourd El Baguel (champ situé à 100 km au sud-est de Hassi Messaoud), passé entre BP et la Sarl Cieptal au nom de Sonarco, pour une période de deux ans à partir du 1er mars 2009, alors qu’il devait être signé entre la Sarl Cieptal et les deux parties constituant le groupement Sonarco, à savoir, Sonatrach et BP, comme le stipule l’annexe G du contrat d’association pour le partage de production daté 15 février 1996.
Énigmatique !
L’ex-Groupement Sonarco depuis sa constitution en septembre 1996, n’a jamais fonctionné financièrement par appel de fonds comme le stipulent le susdit contrat et son annexe G relative aux marchés de services, de travaux et d’approvisionnement, mais a fonctionné avec l’engagement d’une seule partie, celle d’ARCO puis BP durant quinze années. Une erreur managériale fatale au Trésor public dont aucun dirigeant, ni responsable du management de Sonatrach ne s’est soucié de l’illégalité de la chose, à février 2010, après l’éclatement du scandale de Sonatrach !
Au contraire, les administrateurs délégués pour la partie Sonatrach en charge des associations, se sont livrés pieds et mains liés à la décision du management des partenaires étrangers dans la gestion des Groupements et des OOC (une vingtaine), visant le développement des champs pétroliers de Sonatrach en association.
Les expatriés forts de leur influence financière, économique et politique, se sont trouvé seuls maîtres à bord dans la conduite des opérations financières desdits champs et ce, devant la démission collective du management de la partie Sonatrach, à défendre les intérêts du pays comme indiqué dans les contrats type partage de production.
Pour concrétiser facilement leurs bénéfices, les managers des partenaires étrangers ont mis dans les postes clés des finances, des moyens généraux, et des approvisionnements & transports des lieux en association, des responsables expatriés et algériens sous-traités, affectés selon leur convenance dans des postes organiques de Sonatrach dans les groupements et OOC, dépourvus à dessein d’organigrammes valides malgré les dispositions contractuelles, ce qui arrangea au mieux l’intérêt des managers étrangers et celui de leurs multinationales opérant en Algérie.
Juridiquement prouvé, les milliers de contrats exécutés depuis des années dans les associations par une seule partie au nom des deux parties (Sonatrach spectatrice), ont été formalisés avec une anormale facilitée à travers de pires violations de loi. Pour l’amer cas du groupement cité en exemple, BP imposait une clause générale, insérée au début de l’élaboration de tout type de contrat la reproduction suivante :
« Le présent contrat est passé par BP Exploration (El Djazair) Limited (ci-après « la compagnie »), une filiale de BP p.l.c. au nom de Sonarco (une association entre BP Exploration (El Djazair) Limited et la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach) et agissant pour BP et Sonatrach), suivi du nom de l’entrepreneur, etc.
Le contrat de Camp catring de l’ex-Groupement Sonarco
Le contrat de Camp Catring référencé CA 208027 pour deux années avec la Sarl Cieptal, validé par le Conseil de Gestion dudit groupement suite à une consultation sélective (restreinte selon le Groupement) auprès de cinq prestataires invités à soumettre leurs offres commerciales et techniques, auxquelles a été ajouté par Sonarco un nouveau volet HSE (Hygiène – Sécurité – Environnement) dont elle détient le pouvoir absolu de notation pour qualifier le soumissionnaire convenant (moyenne de la note sur l’offre technique + Note HSE, dont aucun code de marchés ne parle), sans aucune publicité sur le Baosem si cher à si Chakib, pour une valeur estimative à plus de 19 millions de dollars US, a débuté le 1er mars 2009 et devait expirer le 28 février 2011, pour la prestation de services hôtellerie et restauration (aux bases de vie de Sonatrach et des expatriés, pour environ 1000 personnes à prendre en charge soumis au système de relève 4X4, donc, une moitié du personnel en congé et l’autre moitié en activité, soit généralement une prestation de 1200 repas/jour + prestations hôtelières à fournir par le prestataire, sachant que la valeur des prestations assurées pour la base de vie des expatriés, est supérieure de trois fois celles assurées pour la base de vie de Sonatrach, cela rappelle l’existence du 1er et 2e collège du temps colonial.
Après l’expiration du contrat le 28 février 2011, un 1er avenant pour une prolongation de contrat pour trois mois, d’une valeur de 2 millions de dollars US a été validé obscurément par BP au nom des deux parties en association (Sonatrach et BP) !
Le 11 mai 2011, une seconde requête d’extension dudit contrat par un 2e avenant est introduite par un supposé responsable de la division intendance de l’ex-Sonarco (agent contractuel d’un sous-traitant), sans que les responsables de Sonatrach ne réagissent à ce nuisible fait illégal, demandant une autre prolongation pour une période de cinq mois s’étalant du 1er juin 2011 au 31 octobre 2011 pour un montant estimé à 3.000.000 de dollars US. Là encore, le conseil de gestion et la direction de l’ex-Sonarco disent oui à l’illégalité !
Y. Mérabet
Journaliste indépendant/expert en énergie
4 octobre 2012 à 9 09 06 100610
Taxe sur les superprofits,Youcef Youcefi signe la capitulation
Par : Y Mérabet
‘’La toute puissante Sonatrach avait oublié de rajouter dans le contrat signé en 2004 avec l’américain Anadarko la taxe sur les superprofits. Ce « oubli » coutera très cher aux algériens, soit plus de 5,9 milliards de dollars remboursables en pétrole, à un moment ou celui-ci commence à nous manquer.’’
Chakib Khalil fit fin d’oublier, Youcef Youcefi persiste et signe
La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach est obligée de fournir l’équivalent de 4,4 milliards de dollars de pétrole au cours des 12 prochains mois à la firme américaine Anadarko. L’accord à l’amiable entre Sonatrach et Anadarko, prévoit en plus des 4,4 milliards de dollars de pétrole remboursable, ils obtiennent également, selon cet accord, un volume plus élevé de pétrole estimé à 2,6 milliards de dollars environ, pour la durée du contrat. L’accord prévoit aussi de prolonger à 25 ans la durée d’exploitation de chaque gisement. La toute puissante Sonatrach avait oublié de rajouter dans le contrat signé en 2004 avec l’américain Anadarko la taxe sur les profits. Le litige entre Sonatrach et Anadarko remonte à 2006, l´année où le gouvernement algérien qui, voyant la hausse continue du prix du baril, avait décidé d´introduire une Taxe sur les Profits Exceptionnels (TPE) réalisés par les compagnies étrangères opérant en Algérie. Les dirigeants de Sonatrach crient au triomphe en exprimant leur soulagement et leur satisfaction et déclarent avec fierté que la loi sur les TPE restera en vigueur et que cette loi instaurée en 2006 leur a permis de gagner 10 milliards de dollars.
La compagnie pétrolière américaine Anadarko s’est opposée à cette taxe et a même menacé la Sonatrach de recours à l´arbitrage d´un tribunal international, c’est son droit le plus absolu. Dans un accord d’arbitrage, la Sonatrach devrait payer une compensation de l’ordre de l’ordre de 4,4 milliards de dollars Dans une déclaration faite à l´agence de presse Reuters, l´attaché de presse de Anadarko a commenté cet accord en disant que les concessions ont été faites de part et d´autre et dans un style de langage du marketing, il a présenté les gisements pétroliers algériens comme un futur eldorado. Mais voilà, sachant que dans notre pays toutes les magouilles économiques se discutent dans un carré d’une poignée de gens qui dirigent le pays sous le dogme de la politique des coulisses et de l’opacité. . D’après un expert boursier, algérien, qui exerce dans les rouages flous de l’Etat et dont nous retenons son anonymat il considère que le montant de compensation de 4,4 milliards de dollars que la Sonatrach souhaite verser à Anadarko est une arnaque à grande échelle. Et même si la Sonatrach accepte l´arbitrage international et qu´elle perd la partie, elle ne sera jamais contrainte de payer des dommages et intérêts dépassant les 1,5 milliard de dollars. Il s’explique par les chiffres par les chiffres et donne son point de vue sur la compagnie Anadarko
Voyons ensemble de plus près et avec des chiffres à l’appui cette arnaque. Premièrement qui est Anadarko? Cette compagnie que les dirigeants de Sonatrach ainsi que certains médias algériens décrivent comme un colosse pétrolier, n´est en réalité, qu´un petit acteur sur la sphère pétrolière internationale.
Anadarko est une compagnie pétrolière américaine spécialisée dans l´exploration ainsi que l´exploitation des gisements pétroliers et gaziers. Aux USA, son activité se localise sur des gisements de l’Alaska et du golfe du Mexique et à l´étranger elle est implantée dans plusieurs pays dont les principaux sont: l’Algérie, le Brésil, la Chine, le Ghana, le Mozambique et le Trinidad. Faisons maintenant connaissance avec son identité financière. APC est le symbole boursier d´Anadarko. En 2010 cette entreprise a réalisé un chiffre d´affaires de 10,65 milliards de dollars. Durant la même année, Sonatrach a fait un chiffre d´affaires de 75 milliards de dollars et la compagnie pétrolière française Total en a fait 140 milliards de dollars.
La valeur d´Anadarko sur le marché boursier est de 42,2 milliards de dollars et celle de Total est de 99,6 milliards de dollars. Les actifs d’Anadarko en 2010 étaient évalués á 51,55 milliards de dollars (ceux de Total étaient de 142 milliards de dollars). Le bénéfice net d’Anadarko en 2010 était de 761 millions de dollars (celui de Sonatrach était de 10 milliards de dollars).
Son passif qui est toujours égal à son actif, pour l’année 2010 était 51,55 milliards de dollars, dont 30,23 milliards de dettes et 20 milliards de capitaux propres (cela montre clairement que Anadarko ne vit pas dans une aisance financière). Son cash flow net pour l´activité opérationnelle de 2010 était de 5,24 milliards de dollars.
Tous ces chiffres cités servent d´observation pour les mettre en proportion avec le montant de 4,4 milliards de dollars que la Sonatrach compte rembourser á Anadarko. Ces chiffres sont également une preuve que cette entreprise est loin d’être un géant comme on le présente et surtout la différence qu’il y a entre Anadarko et la Sonatrach Que représentent ces 4,4 milliards de dollars pour les éléments de la fiche financière d’Anadarko? Ils représentent plus de 5 ans de bénéfices (en se référant au bénéfice net de 2010 et qui est de 761 millions de dollars). Ils représentent 42% du chiffre d´affaires d´Anadarko pour 2010 et presque la totalité du cash flow net de son activité opérationnelle de la même année. Passons maintenant à une autre vérité qui va jeter des doutes sur la crédibilité des déclarations de la partie algérienne.
Dans le rapport financier de Anadarko pour l´année 2010 (un rapport destiné aux investisseurs boursiers et contrôlé par la SEC qui est le gendarme de la Bourse américaine) portant le titre «Current Foreign income tax» on lit ceci: en 2010 Anadarko a payé 638 millions de dollars d´impôts pour ses activités à l´étranger, en 2009 l´impôt payé était de 409 millions de dollars et 1,031 milliard de dollars pour l´année 2008.
Cela veut dire quoi?
Cela signifie qu’Anadarko a payé 638 millions de dollars d´impôts, pour tous les pays où elle a eu des activités. Mais la question qui nous intéresse est de savoir combien cette société a-t-elle payé à la Sonatrach en 2010? Probablement, le montant ne dépasserait pas les 300 millions de dollars. Dans le même ordre d’idées, quel serait le TPE versé par Anadarko à Sonatrach en 2010, sachant que le TPE n´est qu´une portion de l´impôt global? Quelles sont les pertes ou le manque des gains à gagner en Algérie subies par Anadarko à cause de la loi sur TPE, et ce de 2006 à nos jours?
En tant qu’expert, je suis étonné par la déclaration du patron d´Anadarko en Algérie lorsqu´il a affirmé que sa société a subi une remarquable dépréciation de ses actifs en Algérie passant de 10 à 2 milliards de dollars! Voici la valeur des actifs qui figure dans le rapport financier d´Anadarko de 2010. La valeur des actifs d´Anadarko pour l´année 2008 était de 49,92 milliards de dollars, pour 2009, elle était de 50,12 et pour 2010 de 51,55 milliards de dollars. Même les bénéfices d´Anadarko n´ont pas connu de yo-yo durant la période allant de 2007-2010.
Conclusion Alors où est la dépréciation des actifs
Source/ SH ANONYME
N.B.: Tous les chiffres contenus dans cet article sont déclarés par Anadarko dans ses rapports financiers
Y. Mérabet