Le Carrefour D’algérie
date();Jeudi 21 Janvier 2010
PoL&MIC
Par B.Nadir
Ne laisser pas Meriem Mehdi mourir!
Une femme est en grève de la faim depuis 40 jours. Sa vie est menacée. Elle peut mourir. La bonne femme est prête au sacrifice suprême pour défendre ses droits et faire entendre son cri. Après 40 jours, on fait semblant de ne l’avoir pas entendu.
Meriem Mehdi, est en grève de la faim depuis 40 jours, pour protester contre son licenciement par British Gas Algérie. Les syndicats dits autonomes en Algérie se disent solidaires avec Meriem et silence radio de la part de la plus puissante organisation syndicale, l’UGTA. Le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien a fustigé l’UGTA. Dans un communiqué, le comité critique les autorités politiques et le syndicat «officiel» UGTA, qui n’ont daigné tenter le moindre mouvement pour faire valoir les droits de Mme Mehdi. Elle est hospitalisée. Elle accuse British Gas Algérie de l’avoir licenciée abusivement après qu’elle ait refusé d’accepter les modifications des termes de son contrat de travail exigées par la direction de l’entreprise. Mais là où, le bât blesse, il n’y a que la presse qui parle du cas de Mehdi. Les politicards, qui défendent bien les causes des autres, n’ont pas dit mot comme s’ils seraient dans la gêne. Inversons un peu les rôles, si un citoyen britannique a été licencié par une entreprise algérienne activant en Grande Bretagne et que ce travailleur était en grève, comment les autorités britanniques auraient réagi. Ce n’est pas normal qu’une grève de 40 jours n’ait pas fait bouger nos autorités et nos gouvernants. Nos partis politiques semblent ne pas avoir trop donné d’importance à cette affaire et si cette femme venait à décéder. C’est dans de telles affaires étouffées par ce silence, que la protestation pacifique se fragilise et se discrédite. Car c’est en ignorant Meriem et son combat que la violence dans toutes ses formes prend forme. Ne laissons pas Meriem mourir!
21 janvier 2010
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