A ce prix…
par El-Guellil
Il n’en croyait pas ses yeux ! Des lentilles à ce prix ? Bezzaf.
«A ce rythme, dans quelque temps les lentilles seront commercialisées chez les opticiens. Les pharmaciens, bientôt, nous proposeront des poulets rôtis farcis farcé’ sur ordonnance. Le poisson ce n’est plus notre affaire. Le gros règle son compte au petit et le salaire minimum garantit à peine la survie. Il n’y a pas chez nous des gens qui meurent de faim, je veux bien vous croire… mais ceux qui meurent de malnutrition ?»
Ah yayaye s’«Ils» décidaient de nous rembourser jusqu’au dernier centime… Imaginons un peu que tout le monde reprenne son argent qu’«ils» ont dilapidé depuis la naissance à ce jour. Cela constituerait une somme, substantiellement, importante, et fera de chacun de nous un richissime citoyen. Du jamais vu dans le bled. Tous les Algériens seront, du coup, aussi riches que Crésus. Au diable la paupérisation ! Et avec tous ces dinars récupérés, qu’est-ce qu’on ne va pas devenir. Un citoyen algérien qui n’aura plus besoin de logement social. Non, il ne s’agit pas de remboursement de la caisse sociale. Un citoyen algérien, qui ne sera plus «démuni» attendant la soupe de la Rahma pour «apaiser» sa faim. Un citoyen algérien, qui ne fera plus la chaîne ni dormir à la belle étoile, devant les ambassades pour se faire délivrer un visa. Et encore, nous serons tous des Algériens aisés à l’abri du besoin. La précarité et l’indigence ne seront qu’un mauvais rêve. Un citoyen algérien qui n’aura plus besoin de ses ressources minières ni rester esclave de la fluctuation du baril de pétrole, comme c’est le cas aujourd’hui. Nous aurons tous des bolides flambant neufs. Avec ces remboursements annoncés, nous partirons tous sur le même pied d’égalité.
Depuis le temps que les ITS et les IRG sont prélevés directement de la source, les travailleurs seront donc gâtés… Alors appelons tous à une amnistie fiscale pour que l’on soit tous remboursés pour repartir, tous, à zéro.
On repartirait à zéro avec beaucoup de zéros derrière Un. Un seul, toujours le même, même s’il change de nom.
20 janvier 2010
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