Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par BOUHALI Abdellah
Opérations «mains propres»
Les opérations «mains propres» sont actuellement menées par les hauts services de l’Etat. La lutte contre la corruption semble désormais incontournable dans un pays gangrené, y compris dans ses hautes sphères.
Depuis le fameux discours du président de la République où, il s’est engagé à mener une lutte implacable contre la corruption, certains se sont dits sceptiques car on a déjà entendu ce genre de discours. Mais aujourd’hui, cette lutte est réelle sauf, qu’elle reste quand même surprenante. Surprenante, car aucun officiel n’a daigné l’annoncer ou en informer au préalable l’opinion publique. Tout s’est passé et se passe encore dans le secret et le silence. Les Algériens d’ailleurs, ont découvert ahuris l’affaire Sonatrach et ce scabreux scandale des marchés de gré à gré, qui a éclaboussé bien des cadres de cette société, symbole de l’économie algérienne. Du coup, on n’a pas hésité à dénoncer un règlement de comptes, du fait même du secret qui entoure cette affaire jusqu’à son éclatement. Bien que le ministre de la Justice, Tayeb Belaiz, a tenu à préciser qu’il ne s’agit nullement de règlement de comptes, l’on continue à penser que le PDG de Sonatrach reste victime d’une machination. Si c’est vraiment le cas, pourquoi le ministre de l’Energie a préféré modérer ses déclarations? Pourquoi, il ne s’est d’ailleurs, prononcé qu’une fois, l’affaire ait atterri entre les mains des juges? Lorsque machination, il y a, elle est préparée à coups de déclarations, de dénonciations et d’anticipations. Dans cette affaire, ce n’est pas le cas. La discrétion a été respectée jusqu’au bout. Ce qui prouve que l’intention était bonne et qu’il s’agit bien d’une réelle opération de lutte contre la corruption. Seulement voilà, ce genre d’opération fait toujours réagir certains clans, dont les intérets occultes sont menacés.
19 janvier 2010
Contributions