Comment ils ont joué
par M. Benboua
Fawzi Chaouchi: Pas toujours impeccable dans ses prises de balle, il ne s’est pas mis en danger pour autant.
Une partie tranquille pour le portier de Sétif.
Rafik Halliche: Il a bien alterné la couverture avec Bouguerra. A part une balle perdue qui a failli coûter cher à son équipe, Halliche s’est bien rattrapé.
Madjid Bouguerra: Un match correct et des interventions propres, il s’affirme de match en match, physiquement, par son placement mais aussi la justesse de ses gestes.
Nadir Belhadj: Le joueur de Portsmouth n’a pas été spécialement brillant. A plusieurs reprises, il a mis ses coéquipiers en danger, en cherchant à dribbler. Offensivement, il n’a été, en outre, d’aucune utilité. Un match à oublier, même s’il s’est rattrapé par la suite.
Abdelkader Laïfaoui: Le défenseur de l’ES Sétif a été précieux dans son travail défensif et a su accélérer quand il le fallait. Une soirée tranquille pour lui.
Yazid Mansouri: Présent également dans la relance, il n’a pas rechigné à défendre. Beaucoup d’activité, le capitaine des «Fennecs» a mis à profit son expérience au service de l’équipe.
Hassan Yebda: Il a souvent cherché à accompagner les mouvements d’attaque avec une mobilité indéniable. Yebda a sollicité le cuir et a réussi à distiller de belles passes.
Karim Ziani: Il n’est plus à présenter, le lutin de l’EN s’est distingué par ses dribbles chaloupés qui le caractérisent si bien. Il a apporté le surnombre et s’est appliqué sur ses centres.Très en jambes, il a réalisé un très bon match.
Hameur Bouaâzza: Un peu moins percutant que d’ordinaire mais toujours l’oeil vif et le geste précis. Il a mis à son actif deux belles actions sur un débordement en vitesse. Dommage qu’il n’a pas été récompensé par un but.
Karim Matmour: Une belle occupation du couloir droit et des centres parfois dangereux, il a même raté la balle du KO sur un centre de Bouaâzza. Cependant, Matmour a reçu un coup à la cuisse en fin de match, mais plus de peur que de mal pour le joueur de Mönchengladbach.
Abdelkader Ghezzal: Seul devant la défense, il a haussé son niveau au cours de la partie, même si les «Verts» ont manqué de percussion. Un jeu sans ballon et des anticipations qui valorisent sa prestation.
19 janvier 2010 à 15 03 15 01151
salut welad bladi je suis loula d alger j ai 14 ans merci pour la victoire on est avec vous jusqua la mort 123 viva l algerie
22 janvier 2010 à 11 11 00 01001
Saâdane scanne ses joueurs
Date : 21-01-2010/9h44
Réalisé par : Asma H.A., envoyée spéciale
Le coach national, Rabah Saâdane, analyse l’évoluton de ses joueurs après la qualification aux quarts de finale.
- L’EN a assuré la qualification aux quarts de finale de la CAN, on peut dire que c’est déjà un objectif qui est atteint…
- On ne pas dire que c’est un objectif atteint, parce que je l’ai dit dès le premier jour, on va gérer la compétition d’abord. J’ai été très clair, cette Coupe d’Afrique est elle-même un objectif intermédiaire, un long stage qui nous permet de bien travailler, que ce soit pour la CAN ou la Coupe du monde. On s’est mis d’accord pour gérer cette CAN match par match, notamment au premier tour. Cela nous fait trois matchs de haut niveau qui nous ont permis de tester les joueurs aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif pour améliorer notre fond de jeu. Si on résume cette première phase, je dirai qu’elle est très positive, parce que la défaite contre le Malawi a été comme une gifle, que ce soit pour nous en tant que staff, pour les joueurs, pour la presse et, surtout, pour le peuple algérien, parce qu’on était sur un nuage et nous sommes revenus sur terre. La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Le deuxième point positif de ce premier tour est que l’équipe avait bien réagi psychologiquement sans parler du volet technique. Au 2e match, on a répondu favorablement à la situation, j’ai aimé cette réaction.
- … Et sur le plan technique ?
- De ce côté-là, on a fait un grand match contre le Mali, on l’a dominé physiquement et techniquement. On a commencé à monter notre fond de jeu, en plus de gagner les trois points contre le Mali, c’était le match clé. A partir de là, j’ai demandé aux joueurs de faire mieux au troisième match, j’ai été exigeant pour cela. Et c’est ce qui s’est passé contre l’Angola où on a été excellents lors de la première mi-temps. La conclusion est que l’équipe s’est adaptée, elle répond bien malgré les absences et les blessures. Maintenant que nous sommes en quarts de finale, je ne dirai pas que notre objectif est atteint, je dirai qu’on n’a rien à perdre, on va jouer la Côte d’Ivoire sans complexe en essayant de faire un bon match contre une équipe mondialiste, stable, qui était demi-finaliste. C’est un match de haut niveau où tout le monde se mesurera, collectivement et individuellement. C’est aussi un test pour nous, où tout est possible.
- Vous avez révélé pas mal de points positifs acquis en ce premier tour, mais il y en a d’autres négatifs, notamment l’inefficacité de l’attaque…
- D’abord, pour avoir une efficacité parfaite, il faut plus de temps de jeu, une cohésion et la stabilisation de l’équipe. Si on peut organiser une défense en peu de temps, il n’en n’est pas de même pour l’attaque. J’ai déjà dit que l’attaque était l’un de nos points faibles, je reviens pour dire que c’est la qualité des joueurs qui fait une attaque forte. Cette CAN m’a permis aussi de tester des joueurs par rapport aux absences et blessures de certains. Dans ce sens, j’ai parlé aux joueurs, je leur ai expliqué que cette compétition servira aussi pour la Coupe du monde. Maintenant, on a plus de joueurs qui ont eu la chance de jouer à l’image de Laïfaoui, de Ziaya et Bouazza…
- Restons toujours sur l’inefficacité de l’attaque, est-ce le fait de s’appuyer sur un seul attaquant qui a fait qu’on ne marque pas beaucoup de buts ?
- Durant les éliminatoires par exemple, on a marqué des buts, mais cela est relatif au potentiel des joueurs qu’on avait, notamment Djebbour. Il y avait aussi de la réussite sur les balles arrêtées qui étaient aussi déterminantes pour marquer des buts. Et si j’ai parlé de la qualité des attaquants, c’est à l’image de Djebbour justement qui est très intéressant dans cette équipe, il faut le dire.
- En évoquant Djebbour, le fait de le voir revenir à la compétition en marquant des buts et donner des passes décisives, cela vous rassure-t-il ?
- Effectivement, en plus de Djebbour, il y a aussi Meghni, qui a commencé à revenir. Quand on a le choix de bons joueurs, il y a toujours la possibilité d’améliorer notre jeu dans la construction et aussi la finition.
- L’apport de Yebda aussi a été déterminant, grâce à lui l’EN construit mieux…
- Vous venez d’appuyer mes dires, c’est exactement ce que je voulais dire sur la qualité qu’apportent les joueurs. Quand on remplace un joueur par un autre dans le même poste, et qu’on a le résultat en face, c’est que le jeu s’est amélioré. Cela revient directement à la qualité de ce joueur-là. Lorsque j’ai parlé de Lacen, c’était dans le même but. Yebda, depuis qu’il est là, il a changé complètement l’équipe, c’est un gars qui a apporté un poids de haut niveau, il rayonne au milieu du terrain.
- Ghezzal dépense trop d’énergie en défendant…
- Dans le football moderne, tous les joueurs défendent. Notre force est la base défensive et offensivement, on part sur des attaques rapides. On a retrouvé la base, cela demande effectivement beaucoup d’énergie.
- Le fait d’essayer quatre défenseurs a donné ses fruits, aussi allez-vous maintenir cela ?
- Moi, je fonctionne par rapport à la disponibilité des joueurs. Contre le Mali, on a opté pour 4 défenseurs par rapport aux joueurs qu’on avait de moins, plus les couloirs que je voulais exploiter, car le Mali évoluait avec un seul attaquant. Le choix se fait par rapport aux paramètres de l’adversaire et les potentialités qu’on possède.
- Laïfaoui a donné aussi satisfaction, bien qu’il joue dans un poste qui n’est pas le sien…
- J’ai discuté avec lui, il m’a révélé qu’il a des problèmes pour les centres, je lui ai dit qu’il ne faut pas se casser la tête pour cela et laisser plus Belhadj sur la gauche s’occuper des centres. Par contre, il a une bonne relance et il est très intelligent dans le jeu.
- Comment analysez-vous le fait que l’Algérie se qualifie au deuxième tour ?
- L’Algérie a réalisé déjà un exploit en se qualifiant en Coupe du monde. Regardez le niveau qu’a montré l’Egypte en ce premier tour, celui de la Zambie aussi. Croyez-moi, assurer une qualification en Coupe du monde contre de telles équipes est vraiment un exploit. Cela n’était pas aussi facile que l’imaginaient certains. La qualification dans notre groupe a donné une confiance en plus à notre EN.
Cette qualification au deuxième tour a donné de la confiance aux joueurs aussi. L’équipe est en train de prendre du volume avec un excellent Yebda et le retour de Meghni. Maintenant, il faut tabler pour stabiliser l’équipe nationale sur 4 autres années et travailler pour revenir deux fois en Coupe d’Afrique et une fois en Coupe du monde tant que cette équipe est jeune.
- Vous parlez de stabilité alors que vous évoquez votre départ juste après le Mondial sud-africain…
- Il faut que je parte, je ne suis pas éternel. En plus, cela fait partie du rituel des entraîneurs…
- Mais un autre pourrait casser toute cette stabilité, et peut-être qu’il n’ira pas dans la même politique et la même stratégie de travail ?
- On peut s’asseoir autour d’une table et faire les passations. Comme cela a été fait lorsque Waseige était venu. On a parlé en présence de Raouraoua, je lui ai présenté l’effectif. Maintenant, pour ma succession, il faut ramener quelqu’un qui travaillera dans la continuité, même moi, je vais l’aider.
- Mais est-ce que vous ne voyez pas que vous avez le devoir de rester au moins jusqu’en 2013…
- Sans trop évoquer les détails, moi, je ne resterai pas, je suis fatigué. En plus, certains gens ingrats ne me donnent pas le goût de rester. Je vais leur laisser l’EN après la Coupe du monde. Mais je sais, avec Raouraoua, s’il y aura un programme technique, je resterais comme directeur technique. Je suis prêt à aider celui qui viendra après moi, et je l’aiderai dans tous les domaines.
- Quel profil donnerez-vous à votre successeur ?
- On n’en est pas encore là, laissons passer la Coupe du monde. Si on parle de planification, pour moi, tout est prêt jusqu’en 2014. L’équipe est sur les rails. Il faut rester dans la même ligne de conduite pour stabiliser plus cette équipe. Il pourrait y avoir des différences dans le choix de certains joueurs par exemple ou la méthode de travail, cela est tout à fait normal, mais le plus important est de rester sur le grand axe et garder la même stratégie.
- Malgré le faux pas contre le Malawi et l’incident de Lemouchia, on a remarqué que l’équipe est restée tout de même solidaire, il y a toujours l’ambiance.
- Pour progresser, tout est bon, c’est comme dans la vie de tous les jours, on a des problèmes et des difficultés, mais il faut rebondir. Moi, je connais mon équipe et je sais où vont les choses. Il y a des éléments indispensables dans l’équipe, il y a aussi une assise dans cette équipe. Si on perd six ou sept joueurs, on perdra toute l’équipe. Il y a des joueurs qui vont faire la Coupe du monde et partiront. C’est pour cette raison-là qu’on a préparé d’autres derrière. On n’avait pas autant d’attaquants auparavant. A l’époque de Cavalli, il n’y avait que Saïfi devant, mais maintenant, on en est à plusieurs et même d’autres plus jeunes qui attendent leur convocation. En défense, il y a des jeunes aussi, à l’image de Halliche, le gardien Zemmamouche, pour vous dire qu’on est en train de renouveler l’équipe pour 2014 sans provoquer la cassure. On doit penser à moyen et long termes.
- Des points négatifs ne sont pas uniquement dans l’attaque, n’est-ce pas ?
- Exactement, sur le plan défensif, lorsque nous avons le ballon, on prend des risques inutiles. Mais ce qui est vraiment à corriger, c’est les ratages au niveau de la finition. Le problème que nous avons aussi est celui de faire face à une équipe qui est bien organisée derrière. On joue trop latéral, on ne prend pas de risques en profondeur. Par contre, ce qui était positif contre l’Angola, c’est que justement on a joué en profondeur, et Ghezzal s’est montré dangereux, parce qu’il recevait aussi des balles à ras de terre. Il faut développer le risque offensif. Si on opte pour le jeu latéral, on se fatiguera plus. J’étais en train de voir la Côte d’Ivoire, ils jouent ainsi parce qu’ils s’adaptent bien au climat.
- Comme vous venez de le dire, vous avez supervisé la Côte d’Ivoire, qu’elle serait la clé pour remporter ce match ?
- On est en train de les étudier convenablement. Ce sera certainement un grand match. C’est une grande équipe qui est stable depuis plusieurs années. C’est le même groupe doté d’une grande qualité et de joueurs de haut niveau. Même leurs remplaçants sont de qualité. Une journaliste m’avait dit qu’ils sont en dessous de leur forme, je lui ai répondu qu’avoir des individualités de la trempe de Drogba, on n’a pas besoin d’être en forme des fois. Mais sur l’action, il pourrait mettre le ballon au fond des filets, et il l’a fait contre le Ghana justement, alors qu’il n’a pas brillé durant la rencontre. Voilà la différence et le danger de jouer face à des individualités de haut niveau. Sans oublier qu’ils ont l’expérience de la CAN. Ils l’ont ratée deux fois de suite, et cette fois-ci, ils sont là pour se rattraper. Je n’ai pas beaucoup avancé sur le plan tactique, j’ai encore deux jours pour parfaire les choses. On va jouer sans complexe face à une très bonne équipe, ça sera un test pour nous afin de préparer la Coupe du monde où on aura de grosses cylindrées en face. En jouant face à la Côte d’Ivoire, on évaluera véritablement le niveau de nos joueurs. Ce sera un match plein et difficile qui peut aller au-delà des 90 minutes.
Je ne vais pas mettre de la pression sur les joueurs, c’est tout bénef pour nous.
- L’Algérie va sûrement jouer avec sa force, à savoir son compartiment défensif…
- Certes, on va jouer comme on l’a fait dès le début, on va essayer d’aller plus loin sur le plan offensif.
- Allez-vous prendre des risques devant ?
- On va jouer comme on l’a fait face à l’Angola où on a produit une très bonne première mi-temps. La question qui se pose : est-ce que les joueurs seront-ils capables de répéter leurs prouesses ?
- L’Algérie a-t-elle beaucoup de chances de remporter ce match ?
- La Côte d’Ivoire est le favori. Moi, j’aime bien être dans cette ambiance. On va jouer libérés. Si on passe la Côte d’Ivoire, on aura l’occasion de jouer deux autres matchs. Ce sera bénéfique pour les joueurs en vue de préparer le Mondial. On ne va tout de même pas anticiper les événements. Si on ne passe pas, ça ne sera pas la fin du monde.
- La Côte d’Ivoire a montré que c’est une équipe des grands rendez-vous…
- J’ai connu 1982 et 1986 lorsqu’on a affronté le Brésil. Tous les joueurs veulent participer aux grands matchs, je pense qu’il y a une super motivation et les joueurs sont bien là présents.
- Est-il possible que Lemouchia soit rappelé en EN ?
- Je pense que le communiqué de la FAF était clair. Il est parti comme Gaouaoui est parti, dans des circonstances un peu spéciales. Les portes de l’EN restent ouvertes. Il ne faut pas oublier que quand vous êtes dans un groupe, vous pouvez ne pas être retenu plus tard.
- Concernant le poste d’arrière droit, vous avez aligné Laïfaoui alors que vous avez Raho, un arrière droit de métier sur le banc…
- A mon avis, Raho est un élément aussi important dans le groupe, mais actuellement, il n’est pas en forme depuis le décès de son frère. Que les choses soient claires, je sais qu’il va revenir, il travaille d’arrache-pied aux entraînements. Lui et Zaoui sont en train de cravacher dur pour gagner leurs places. En ce qui nous concerne, il n’y a pas de sentiments, le mieux en forme sera aligné. C’est facile de changer, mais ramener un nouveau, vous n’êtes pas sûr qu’il soit bon. On ne juge pas seulement sur le plan technique, c’est pour cela que la stabilité est importante dans une équipe qui souhaite aller loin.
- Est-ce qu’il vous est difficile de gérer les mentalités du joueur algérien ?
- Al Hamdoullah, on a réussi à créer une ambiance seine. Les joueurs sont très heureux de vivre ensemble, pourvu que ça dure. Toute cette symbiose a été créée par les gens qui travaillent dans l’ombre.
- Que dites-vous aux supporters algériens qui commencent déjà à rêver de la Coupe d’Afrique ?
- Moi, je les laisse rêver comme pour la qualification de la Coupe du monde. On va gérer match par match. Rendez-vous le 24 sur le terrain.
- Que pensez-vous du fait de jouer à 20h30 et que vous ayez bénéficié d’une semaine de repos.
- Ce sont des conditions optimales pour faire un bon match, c’est bien pour la récupération et la préparation du match.
- Est-ce que vous avez parlé aux joueurs par rapport au déplacement à Cabinda ?
- On a parlé avec eux, ils se sentent bien, on ne ralliera Cabinda qu’à 48h du match. Toutes les dispositions ont été prises pour que le séjour se déroule dans de très bonnes conditions. Il y a aussi le rôle de l’organisation qui est important et les joueurs ont passé un bon séjour jusque-là.
A. H. A.
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