ORAN : Les enfants du divorce
Que d’enfants ont souffert le calvaire de la séparation de leurs parents et combien d’autres, sont entrés dans la délinquance, par la grande porte. Dès leur puberté, la cause de ce pénible fléau, qui est le divorce qui ronge et déchire,
la vie des progénitures si innocente et surtout si crédule, parce qu’il survient quasiment chaque fois, que le tribunal prononce le cuisant mot (divorce). C’est du côté de quelques tribunaux que notre journal a croisé et interrogé, quelques unes de ces victimes en compagnie de leurs mères. Farouk (douze ans) « Mes parents se sont séparés à ma naissance, et je n’ai vu mon père pour la première fois qu’à trois ans. Pour moi, cet homme ne ressemblait ; qu’à une personne parmi tant d’autres, il venait certes me prendre chez lui, tous les week-ends, néanmoins tout en lui me paraissait étrange, et je ne ressentait rien à son égard, d’autant plus que je remarquais, comment il choyait, ses deux autres enfants de son second mariage. Ainsi je me demandais, souvent ce que je venais faire chez ces gens, car j’avais la nette impression de n’être qu’un intrus, au fil du temps. Cependant je m’assimile à ces deux existences, j’ose dire eh bien après ma mère, ne s’est jamais remarié, je ressens une lancinante douleur, au fond de mon cœur, car j’aurais tant aimé qu’un seul toit nous réunisse, tout les trois mais le destin en a décidé autrement. Hélas, malgré cette situation bien cruelle, des autres gamins, moi elle me galvanise, au contraire et je me tue, afin de réussir de réussir dans mes études et faire plaisirs à ma mère, laquelle se consacre corps et âme, à ma cause en exeçant comme femme de ménage, deux grosses larmes sillonnent les joues de cette dernière. Souheila, huit ans, « mon papa, je l’ai jamais connu et ne l’aime pas, car je crois bien qu’il ressemble à Dracula, je crains donc péniblement de le rencontrer. En effet, il n4a jamais cherché à me voir , depuis le jour dramatique où il nous chassa maman et moi de sa maison. A cette époque, il était amoureux d’une de ses collègues, qu’il a épousée par la suite. Ma mère travaille chez un médecin et nous arrivons à nous en sortir, grâce à l’aide de mes grands parents, chez lesquels nous vivons. Je les aime énormément ces vieux, mon géniteur pas du tout. J’ai bien envie de l’attraper et de lui arracher tous ses cheveux » Innocente vengeance. De son côté, Karim rencontré en compagnie de sa mère, semble désemparé « Je suis ici avec ma mère parmi cette marée humaine, dans l’espoir de percevoir de la part du propriétaire, de l’usine de peinture (la SPOA) un petit fragment de la dîme (achoura). Si mon maudit père tait était sous terre à la rigueur, mais il mène, une vie de nabab au sud du pays. Il s’est en effet remarié et nous a abandonnés, aussi nous vivons chez notre grand-mère maternelle et nous arrivons tout juste à avoir une bouchée de pain, pour nous nourrir. Ma mère ne travaille pas, et ce sont ses sœurs qui nous offrent les vêtements, que leurs enfants ne veulent plus porter. Regardez nos chaussures, elles sont si usées, que mes orteils sont découverts. En effet, devant notre lamentable situation, ma mère ne fait que pleurer et prier Dieu. Par fois je me sens plus en colère que j’ai envie d’étranger tous mes camarades de classe. Meriem, treize ans est la benjamine de ses frères et sœurs, ses aînés et cadets âgés de dix neuf ans et vingt et un an se trouvent déjà en prison, pour vol, elle l’avoue la mort dans l’âme. « Notre cauchemar dit elle nous le devons à notre père, qui a renvoyé ma mère à la rue après dix années de vie commune. Sous son toit nous vivions déjà dans une vie indescriptible, misère et après le divorce notre détresse s’est décuplée. Tous les sept, nous sommes entassés, dans une vétuste pièce louée, dans un « haouch » délabré, en ruines plutôt situé à cinq bornes de la ville d’Oran. Ma pauvre mère se démène, dans tous les sens, faisant la bonniche un peu partout, mais elle ne s’en sort pas hélas, et mes grands frères tournent mal et au train où vont les choses, je suis persuadé que les autres les suivront à moins d’un miracle devin. Moi je fréquente la huitième année moyenne, et je sais pertinemment, que je n’irais pas très loin, dans mes études, car je veux travailler et aider ma mère, à se dégager de ces sables mouvants, qui l’engloutissent chaque jour un peu plus. Oui nous vivons de martyre, parce qu’un père ingrat et irresponsable, a fui ses devoirs tant paternels, que conjugaux à cause d’odieux sentiments.
N. Bentifour
Samedi 16 Janvier 2010
17 janvier 2010
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