Histoire de Sidi Belabbès.
Histoire de Sidi Belabbès.
La région de Sidi Belabbès a vécu tous les grands courants de l’Histoire du Maghreb. Elle est le reflet du récit de tous les évènements qui s’y sont déroulés. La région de Sidi Belabbès était habitée par les Bani Ameur depuis le XIVe siècle . Citée par les romains, les géographes arabes du moyen-âge, les Espagnols et les Français, elle forme une province bien individualisée, entre la région d’Oran ,Tlemcen et Ain-Témouchent et celle de Mascara et Saida. En réalité, cette surface est accidentée, une série de fractures avec épanchements volcaniques, causant ainsi d’inévitables accidents de relief. Cet aspect de la région laisse déjà apparaître la richesse du terroir.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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17 janvier 2010 à 22 10 53 01531
Ramadan à Sidi Belabbès
Ramadan à Sidi Belabbès
Entretien autour d’une Meïda d’Iftar : Thé ou café ? Chorba ou harira ?
(1ère partie)
Lors d’une discussion autour de la table de l’iftar, avec des proches et amis, nous nous sommes réjouis du faite que Le Ramadan, le neuvième mois du calendrier musulman, à débuté cette année le 22 août et se termine probablement le 21 septembre, pour la majorité des pays du monde arabes. Ouf ! .. Enfin un bon point pour les musulmans. Cela fait des années qu’ils ne se sont pas mis d’accord sur cette date fatidique, malgré le progrès scientifique en la matière. En tant que journaliste j’ai prie mon rôle de médiateur et j’ai commencé cette série de question à mes hôtes, chaque week-end un invité, commençons par notre premier invité :
QUESTION : Même si le principe est justement de ne pas boire et manger pendant le jour, le régime alimentaire adopté pendant le Ramadan est important. Mais que disent les scientifiques et la science actuelle à propos du jeûne de ce mois béni ?
Mustapha (Enseignant) : Pour les scientifiques, c’est le bon équilibre dans tout, c’est ce qu’on appelle en arabe EL-Wassatia, le juste milieu, par exemple pour le S’hor, les jeûneurs doivent prendre le même petit déjeuner complet et léger que d’habitude, qui comprend, idéalement, des sucres complexes (céréales, pain complet), des fruits et des protéines (lait, œufs). Un petit déjeuner consistant mais pas gargantuesque permet de jeûner avec toute l’endurance nécessaire.
Parce que lors d’un jeûne, le corps manque terriblement de sucre. Aussi, de nombreux musulmans à travers le monde ne rompent pas le jeûne avec un gros banquet, mais un fruit (datte), qui remet le taux de glycémie à la normale.
Pour rompre le jeune le soir, l’Iftar, une ou trois dattes, un verre de lait ou de jus de fruits, de la Chorba ou la hrira , riche en minéraux sont de bonnes idées pour renouer avec les aliments. Il ne faut absolument pas se montrer glouton. Le corps ne peut pas absorber de trop grandes quantités de nourriture en même temps.
Lorsqu’on jeûne même hors Ramadan, Siam EL-kaffara (repêchage) ou autre Siam Ettatawaa (surérogatoire) il faut à tout prix éviter la caféine, un diurétique. En revanche, le tabac sous toute ses formes et strictement destructeur et nocif, le mieux est de boire beaucoup d’eau la nuit pour rester hydraté la journée suivante, est absolument nécessaire.
Question : Lors du Ramadan, ou le jeune en général ce qu’on mange est peut-être moins important que les personnes avec qui on mange. L’Islam recommande aux croyants de partager leurs repas, la nuit, avec amis et famille, pour renforcer les liens de fraternités et communautaires. Comment fut votre premier jour du siam et à qu’elle âge?
Mustapha :
Je me rappelle la première fois que j’ai essayé de faire le jeûne du ramadan – j’avais six ou sept ans. Je n’avais rien avalé de toute la journée et je m’étais installé à la table de la salle à manger, observant ma mère qui s’affairait à préparer sa délicieuse Chorba et des spécialités de bourek, etc .. Comme si le temps allait ainsi passer plus vite, comme par magie. Puis je n’y tins plus: je prends une Zalabia d’une main et des dattes de l’autre, et fis signe à ma meilleure amie, ma cousine Hayat, qui était venue partager la rupture du jeûne avec nous, de me rejoindre sous la table pour déguster mon 1er Iftar. C’est ainsi que se termina ma première journée de jeûne.
Question : et après cela en grandissant ?
Mustapha : En grandissant, à 12-13 ans je ne comprenais toujours pas le sens de ce jeûne. Je savais bien que nous essayons de nous mettre à la place des moins fortunés que nous et que jeûner nous fait comprendre l’importance de la charité (Essadaqa). Mais la question restait intacte. Jeûner était devenu pour moi une habitude mécanique.
Au cours des années qui suivirent, je rencontrai une foi qui m’aida à analyser toutes les questions qui m’avaient tracassé naguère, une foi qui m’aida à naviguer en évitant les écueils du passage à la vie adulte, grâce aux Dourouss et Halaqatts de Cheikh Lakhdar Boukeffa, Imam, Moufti, grand savant du rite malékite, et disciple de l’imam Ibn Badis- Rahimahou Allah. J’ai toujours en tète, ses conseils, il nous fait réciter par cœur les hadiths du prophète (SAAWS) selon le contexte bien sur. Pour Ramadan, il nous fait réciter par cœur ces Hadiths en tète ce hadith Qudussi : « Allâh – Exalté soit-Il – a dit : « Toute l’œuvre du fils d’Adam lui appartient à l’exception du jeûne qui M’appartient et c’est Moi Qui en rétribue ». Le jeûne est une protection. Quand le jour du jeûne arrive, ne commettez pas de turpitude ni d’obscénité. Si quelqu’un vous insulte ou cherche à se battre avec vous, alors dites : « Je jeûne ». Par Celui Qui tient l’âme de Muhammad en Sa Main, l’haleine du jeûneur est plus agréable auprès d’Allâh que le parfum du musc. » « Le jeûneur connaît deux joies : celle de la fin du jeûne et, s’il meurt, celle de rencontrer son Seigneur avec son jeûne. »
Je m’en souviens, de tout ces hadiths, comme si cela daté d’hier ..
Question : Après cela, adulte.. ?
Oui Après cela, adulte bien sur, je me plongeai donc dans des lectures sur l’islam, la culture, l’histoire d’Algérie, la Sira (vie) du Prophète Mahomet et apaisai ma faim avec des récits de sa vie, de sa famille (Ahlou El Beitt) et de ses compagnons. J’appris ainsi que c’est pendant ce mois que le Coran, fut révélé au Prophète Sidna Mohamed (SAAWS), de même que les autres prophètes n’a-t-il pas dit (SAAWS) : « Les feuilles d’Abraham – paix sur lui – ont été révélés la première nuit de Ramadân. La Thora a été révélée six jours après le début de Ramadân. L’Evangile a été révélé treize jours après le début de Ramadân. Enfin, la révélation du Coran a débuté dans les dix derniers jours de Ramadân. » .
J’appris que Sidna Mohamed, consacrait ses journées au service des autres et ses nuits à ses dévotions. J’appris qu’il recommandait que le ramadan ne soit pas une simple abstinence de nourriture mais aussi un refus de la colère et de l’irritation. Il nous apprit à être de bons hôtes, à répandre la compassion autour de nous à prôner le bien et la justice. Le Siam est tout une philosophie d’un mode de vie, que le monde moderne découvre aujourd’hui avec stupéfaction et admiration.. alors heureux qui exploite ces jours bénies. Wa ramadan karim.
« Mme Souhila, ou comment vie une femme sa journée de Siam entre chorba et harira »
Question : Et vous Madame Souhila, pour vous le ramadan, en plus du jeune, l’après midi c’est la préparation du f’tor, ou voir quelques feuilletons de TV , ou quoi exactement?
Mme Souhila (Educatrice) :
Oui c’est presque cela, comme toute femme algérienne, en plus de la préparation du F’tor, jeter un coup d’œil sur notre TV algérienne (El-yatima) ou des séries TV – Arabe, et la lecture de quelques sourates du saint coran (Wird). Pour les week-ends je pars avec des amies pour salat Attarawih. Pour ces dernières, salat Attarawih, je regrette de ne pas pouvoir les faire chaque jour, nous sommes en saison d’été. Mais les scientifiques disent que beaucoup de bienfaits ont été constatés chez ceux qui effectuent les prières d’Attarawih entre autre : perte de poids et calories brûlées, maintien du tonus musculaire et de la composition du corps, flexibilité des articulations, augmentation des taux métaboliques, amélioration de la circulation, augmentation de la capacité des fonctions cardiaques et pulmonaires, abaissement du risque de maladie cardiaque, augmentation du contrôle de soi, réduction du niveau de stress, augmentation de la capacité à se concentrer, sommeil facilité et baisse d’appétit.
Question : Justement à propos de l’appétit revenons à l’essentiel, êtes vous madame chorba ou harira ?
Mme Souhila :
Moi c’est les deux, mais j’ai un petit penchant pour la harira, modestement j’ai eu des félicitations de cordon bleu de mes proches, dont je peux offrir gracieusement la recette à vos lectrices. Voila, coupez la viande en cubes, mettre dans une cocotte, l’huile, plus beurre (Smenn) à chauffer. Hachez finement la coriandre, carotte, navet, céleri et oignon. Mixez en purée les tomates pelées. Ajoutez poivre noir, carvi, le safran, gingembre, sel. Faites revenir 5 min. Ajoutez un verre d’eau avec un cube Knorr Agneau et faites revenir à feu doux 5 à 10 min.. Ajoutez les tomates concentrées et 2 litres d’eau bouillante. Laissez cuire 45 min. Mixer le tout. Vous devez obtenir un léger épaississement en ajoutant de la farine, des fèves, lentilles, pois-chiche et un peu de carvi, laisser cuire 15 mn. La harira doit être onctueuse et non épaisse. Servez bien chaud avec des quartiers de citron. Wa chahia Tayiba.
Mourad Daouadji
Dimanche 6 Septembre 2009
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18 janvier 2010 à 9 09 52 01521
Culture : CHEIKH MOSTEFA BENBRAHIM
Le barde de la tribu des Béni-Ameur
Cheïkh Mostefa Benbrahim était le héros et le modèle de la tribu de Beni-Ameur (d’ailleurs, la capitale des Beni- Ameur n’est autre que Sidi-Bel- Abbès) qu’il appelait la tribu verte et laquelle le lui rendait admirablement. Séducteur infatigable, ce poète et barde a créé toute une légende autour de son existence.
Le majorité de ses œuvres ont été un hymne à l’amour, à la vie et aux femmes auxquelles il a adressé des louanges. Elles avaient pour prénom Zohra, Fatma, Khadra, Aïcha, Mamya, Houria et particulièrement Yamina (dont les louanges ont été reprises en chanson par Ahmed Wahby), une femme qui fut sa passion et à laquelle il a consacré la plupart de ses poèmes. Devenu barde de l’Oranie et chantre des poètes, cheïkh Mostefa Benbrahim a produit une œuvre qualitative et quantitative qui fait partie du répertoire des grands du melhoun à l’exemple de cheïkh Hamada, El-Khaldi, Bouras, Ahmed Wahbi, Blaoui El- Houari, Khelifi Ahmed, Maâzouz Bouadjadj, Abdelkrim Dali, etc. Poète lyrique par excellence, il s’est inspiré de sa propre vie pétillante et passionnante. L’écrivain Abdelkader Bendamache s’est intéressé à ce chantre dans une œuvre intitulée Les grandes figures de l’art musical algérien, de deux tomes, parue aux éditions Cristal Print, et indique que les paroles du cheikh, de son vivant, subjuguaient les populations de l’Ouest et même de plus loin. Mostefa Benbrahim a été une source importante, dit-il, et une éminente référence à tous les interprètes et cheikhs du genre bédouin oranais, haouzi et moderne durant le XXe siècle. Ses œuvres restent toujours appréciées et recherchées. Les œuvres les plus marquantes sont, entre autres, El-Goumri, Dellil ki toual, Yamnna, Fi wahran skna ghouzali, Khadra ya naci, Dekhette lel mdina, Gueblou bel houria, El-Miloud el-miloud, Gualbi lefeker lewtane, Ya ouelfi mouhal,etc. Cheïkh Mostefa Benbrahim n’a jamais enfreint les règles de sa communauté, ni même trahi qui que ce soit, il avait toutefois un démon qui le titillait et le faisait vivre toujours dans la joie, le bonheur, le plaisir en recherchant la compagnie de la gent féminine. Les sentiments qui se dégagent de ses poèmes sont tels qu’à son retour du Maroc, où suite à des démêlés avec la population et un différend avec l’administration française, entre autres, il est resté 5 longues années, il est reçu par la fantasia (goum) de Ouled Slimane, ce qui représentait à l’époque une marque de respect et de haute considération. Cheïkh Benbrahim a été un goual recherché pour la justesse de ses mots, de ses verbes chauds, des situations émouvantes qu’il dépeint, et des louanges poignantes qu’il adressait à ses compatriotes. Ce prestige lui fit une place privilégiée parmi les siens en plus de son rang social et de son extrême sensibilité. Ce chantre unique en son genre est né vers 1800 à Boudjebaha El-Bordj, une petite localité située à 30 km au nord de Sfisef (Sidi-Bel-Abbès). Il effectuera une scolarité studieuse et son père instituteur (derrar) de son état lui apprit le Coran dès son jeune âge. Il l’incita à entreprendre des études en droit musulman et en théologie auprès du professeur et magistrat Si Mhamed Beriour. Cheïkh Benbrahim s’installe comme cadi (magistrat) dans son village natal. Il sera par la suite nommé par l’administration française en qualité de khalifa et caïd dans les localités de Ouled Slimane et de Ouled Balagh vers 1835. Mostefa Benrahim avait une personnalité controversée, mais ses œuvres poétiques sont là pour témoigner de sa verve et de son génie qui l’ont distingué des autres poètes populaires. Le succès n’était guère fortuit, car ses vers ne sont autres que l’expression profonde et sincère des vertus et autres valeurs de sa tribu. Un autre éminent écrivain, Azza Abdelkader, de Sidi-Bel- Abbès, a produit une œuvre en deux volumes parue aux éditions Sned en 1979 intitulée Mostefa Benbrahim, barde de l’oranais et chantre des Beni Ameur, thème de sa thèse de doctorat d’Etat ès lettres qu’il a soutenue en 1963 à l’université de la Sorbone (Paris/France). Mostefa est mort en 1867, emporté par la maladie. Il repose dans le cimetière du Mcid (Sidi- Bel-Abbès). On ne lui connaît pas de descendance et ce sont ses neveux qui continuent de perpétuer le personnage qui a marqué des générations.
A. M.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/18/article.php?sid=94418&cid=16
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