Cinquante ans après sa mort,
en Algérie et en France,
Camus est célébré par des
Français et des Algériens
intellectuels qui ont tous
décidé de collaborer
ensemble et de partir sur les
traces de l’écrivain dans son
Algérie natale. Un programme
riche, large et varié, sera au
menu pendant treize jours
dans cinq villes de France et
neuf villes d’Algérie pendant le
mois d’avril 2010.
Afin de mettre en route et donner
le coup d’envoi de cette caravane,
prévu le 23 janvier à Paris,
une conférence de presse a eu lieu au
Centre culturel algérien, jeudi dernier,
en présence de Yasmina Khadra, directeur
de l’institution qui a salué l’initiative
envers l’«écrivain» Albert Camus en
déclarant qu’ «il était un homme qui a
su incarner les deux vocations algérienne
et française, il est né et a grandi chez
nous et la caravane commencera du
Centre culturel algérien de Paris».
Guillaume Luchelli, du «Club Camus
Méditerranée», co-organisateur de
l’événement et qui va suivre l’expédition
à travers l’Algérie, a, dans son intervention,
indiqué que le Club Camus a
beaucoup travaillé avec Stéphane Babey,
qui a visité à plusieurs reprises l’Algérie
et on s’était dit pourquoi ne pas mettre
en place une tournée au mois d’Avril
dans différentes villes, en Algérie
Annaba, Tlemcen, Sétif, Béjaia, Tizi-
Ouzou, Alger, Tipaza, Tamanrasset et
Oran) et en France (Montpellier,
Perpignan, Nîmes, Uzès et Paris).
Il ajoutera que tout au long de cette
caravane, sur ces lieux, se tiendront des
journées de lectures des textes de
Camus par des comédiens, des représentations
théâtrales,
des conférences, des
débats et la projection
d’un film intitulé
«L’Etranger de
Visconti» et sur place,
Stéphane Babey
signera son livre
«Camus, la Passion
algérienne» a conclu
l’animateur du Club
Camus. Un voyage de
Presse pour deux
jours au mois d’avril,
à Alger et Tipaza, est
organisé par «le Club
Camus Méditerranée»,
l’Edition Koutoubia
en Collaboration avec
le Centre culturel
algérien à Paris. C’est
autour du nouveau
livre de l’écrivain et
journaliste Stéphane
Babey «Camus : Une
Passion algérienne» (Edition
Koutoubia), un voyage au coeur de la
passion algérienne qui anima Camus
jusqu’à l’exil, là où il nous fait découvrir
la force d’une pensée trop longtemps
vouée à la vindicte et à l’incompréhension
politique. D’Annaba où le destin de
Camus rencontre celui de Saint
Augustin, à Alger la blanche en passant
par Oran la pestiférée, autour de cet
amour du journaliste et écrivain Babey
pour Camus. Des journées où conférenciers,
comédiens, écrivains et public
échangeront leurs passions et leur
amour pour l’oeuvre d’Albert Camus.
Le maire d’Oran, Sadek Benkada,
sociologue et historien ayant soutenu
une thèse sur la période de Camus en
Algérie et a raconté comment «Camus
publiait dans la revue «Simoun» (Med
Dib aussi) et avait tenu à préciser que
«les autorités politiques algériennes ont
une certaine intelligentsia pour l’estime
et l’amour pour Camus et ma présence
ici en est la preuve». Sur les dispositions
prises ou s’il y a un projet de donner
son nom à une rue, une bibliothèque ou
une école, le maire d’Oran répond qu’il
n’a pas encore eu l’autorisation pour
exécuter un tel projet mais une plaque
sera mise devant sa maison à Oran pour
que les gens sachent qu’elle lui appartenait
», a conclu Benkada.
16 janvier 2010
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