Algérie 3 – Egypte 1 : Zéro défaite, mais pas de trophée encore
Yahi : «J’avais fait une course de 60 mètres avant de marquer»
La série des matchs inoubliables de la sélection des Fennecs reprend. Elle coïncide, cette fois, avec le déroulement de la CAN 2010. Le journal se propose de revenir sur quelques matchs ayant marqué les esprits. On a choisi de démarrer ce tour d’horizon des matchs de l’EN par la fameuse CAN 80 et le début de la grande épopée des Verts avec les Madjer, Belloumi et autres Bensaoula, sans les professionnels, faut-il le préciser, qui mènera les Fennecs vers ce Mondial espagnol de 82, à la CAN 2004 et cette extraordinaire résurrection des coéquipiers d’un certain «haramy» Achiou, aujourd’hui, malheureusement absent de la sélection qui se trouve en Angola depuis le 7 janvier courant. Justement ce groupe est constitué en partie de l’équipe qui avait battu l’Egypte, à Sousse, et qui a fait le déplacement en Angola.
17.03.1984 – Abidjan
Phase finale de la Coupe d’Afrique des nations
Arbitre : Larache (Maroc)
Buts : Madjer (68′), Belloumi (71′), Yahi (90’) pour l’Algérie ; Abdelghani (76′) pour Egypte.
Algérie :
Cerbah, Sadmi, Laroum, Chaib Mohamed, Guendouz, Jefjef, Madjer, Fergani, Bensaoula (Yahi), Belloumi, Bouiche Nacer
Entraîneur : Khalef
Egypte :
Ikramy, Shehata, Sedki, Salah, Yassine, Andelghani, Chawki, Zeid (Radouane), Wahid, Nouh (Zakaria), Soleiman.
Entraîneur : Saleh.
L’Algérie avait réalisé l’une des ses meilleures participations à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Un premier tour sur les chapeaux de roue. Rien ne résistait aux coéquipiers de Tedj Bensaoula. Les Verts se sont fait éliminer de cette CAN sans pour autant perdre le moindre match. Deux victoires, face au Malawi et Ghana, et un nul, contre le Nigeria lors du premier tour de cette phase finale de la CAN 84, avaient propulsé les coéquipiers de Mehdi Cerbah en demi-finales. Pour rappel, seules huit équipes au total étaient qualifiées à jouer la phase finale, et du coup avec deux qualifiés dans chaque groupe, on passait directement aux demi-finales. Les quarts de finale n’existaient pas. Contre le Cameroun, les Algériens seront éliminés en demi-finales. Les tirs au but qualifieront les coéquipiers de Roger Milla. La frappe de Mahmoud Guendouz s’est dirigée vers le ciel du stade de Bouaké. Certains aujourd’hui, pour chambrer l’ancien libero de l’équipe nationale, disaient que Guendouz avait visé l’une des villas qui est située derrière le stade où se déroulait la compétition. Il en rit, mais ce n’est pas sûr qu’il l’aurait fait dans le temps. Le match de la troisième place a connu l’absence de Noureddine Kourichi. Ce dernier était resté jusqu’à la dernière minute, sommes-nous tentés de le dire. Le match n’avait pas un gros enjeu, le défenseur central devait rejoindre Lille, son club. Et si Fawzi Mansouri était rentré bien avant Kourichi, c’était certainement parce qu’il devait subir une plus forte pression de la part des dirigeants de son club. Pour preuve, avec Maroc, ils avaient connu des moments difficiles avec Montpellier. Les contrats des deux joueurs avaient été résiliés. Cela est une autre histoire. Dans l’ultime match de la phase finale de la CAN 84, Khalef alignait Djefdjef et Laroum, le premier évoluait à l’USMH et à la DNC, et le second au CRB. Une question nous vient à l’esprit, depuis quand l’USMH ou le CRB n’ont plus placé leurs joueurs en équipe nationale ?
Yahi : «J’avais fait une course de 60 mètres avant de marquer»
Hocine Yahi est aujourd’hui entraîneur. Il était le maître à jouer au sein du CRB. La concurrence était rude à l’époque où il portait le maillot des Verts. Mais cela ne l’a pas empêché de jouer régulièrement, lors de la phase finale de la CAN 2010
- Vous rentrez au cours du jeu face à l’Egypte et vous marquez dans la dernière minute du match ; racontez-nous ce troisième but de l’Algérie face à l’Egypte…
Je me rappelle qu’il restait une poignée de minutes, l’action du but se passait vers la fin de la partie. J’avais fait une chevauchée de plus de cinquante mètres. J’ai démarré de notre camp, je dirai près de soixante mètres de course. - Une action en solitaire…
Absolument, le banc des remplaçants était resté contemplatif, il était étonné, il ne comprenait pas ce que j’avais l’intention de faire avec la balle. Il imaginait qu’à un moment donné, j’allais frapper, mais j’avais continué ma course jusqu’en face du gardien, à environ trois mètres. Ensuite, j’ai fixé Ikramy, qui gardait le but de l’Egypte, avant de marquer. - Le match avait-il autant d’importance ?
Bien sûr, on jouait un match comptant pour la troisième place d’un tournoi continental officiel. Une place de troisième à la CAN vous fait entrer dans l’histoire. On était sur notre lancée, on ne voulait perdre la moindre rencontre. Un nul face au Nigeria où cette équipe est venue nous proposer le partage des points. J’étais témoin que ce sont les Nigérians qui se sont rapprochés de la sélection nationale pour arranger le match, mais le public n’était pas dupe. Il avait compris qu’il y avait de la combine dans l’histoire. Si on avait joué le jeu, on aurait battu facilement les Nigérians. On était très forts et très craints. Et notre élimination s’était faite sur un coup de pied arrêté. - Etiez-vous sur la liste des joueurs qui avaient frappé les penalties ?
Contre le Cameroun, j’avais fait partie de la liste des joueurs qui avaient frappé les penalties. J’avais réussi le mien. Mais on avait raté un penalty. - On avait dit à l’époque que Guendouz avait visé les habitations qui sont situées à l’extérieur du stade tellement il avait mal tiré son penalty…
Guendouz était un défenseur, il n’était pas un excellent technicien. Il était plutôt rude dans son jeu. C’est un normal pour un stoppeur. - Ne jouait-il pas comme un libéro ?
Ils étaient deux à jouer dans l’axe central de la défense. Il y avait Guendouz et Kourichi. En fait, les deux joueurs se relayaient dans la couverture. Il n’y avait pas de libéro proprement dit, chacun savait ce qu’il avait à faire. - N’avez-vous pas d’anecdotes à nous raconter sur cette rencontre face à l’Egypte ou d’une manière générale sur cette CAN 84 ?
C’était un plaisir de se retrouver lors de ces CAN. On était habitués. On se connaissait, on était côte à côte à l’hôtel. On retrouvait les Camerounais, les Ivoiriens avec grande joie. On était devenus des amis à force de se retrouver tous les deux ans. Chacun racontait les blagues propres à son pays et à ses coutumes. - C’était la belle ambiance africaine.
C’était magnifique ! - Vous étiez un des acteurs de cette phase et vous devez certainement vous rappeler de cette victoire face au Malawi en 84. On veut connaître votre avis sur la prestation du Malawi et de sa victoire 3 à 0 dans cette CAN 2010 face aux Verts…
J’étais parmi ceux qui avaient averti et mis en garde contre un excès de confiance ou toute autre chose. Le chef de la délégation de ce pays avait déclaré que le Malawi était venu à cette CAN pour apprendre et pour réaliser des surprises. C’est ce qui vient de se passer.
Entretien réalisé par Mouloud B.
Cela s’est passé ce jour-là
- Lemchaheb se produisait à l’Atlas
Le groupe de musique au style marocain se produisait à la salle Atlas. Salle qui après rénovation aujourd’hui n’a gardé de salle de spectacle que son nom. On l’a emmurée. On voudrait bien que madame la Ministre nous disent si on a cherché à cacher cette salle de spectacle ? - Boualem Zid el goudem 3 semaines au TNA
Slimane Benaïssa qui n’était pas encore parti à Lille a réalisé une pièce de théâtre qui était resté plus de trois semaines à l’affiche du TNA. En 1985, il y a eu le Festival du théatre professionnel. Omar Guendouz était l’un des comédiens principaux de cette pièce avant que sa carrière ne prenne la tournure qu’on connait des sketches à la télévision rien à voir avec ses belles prestations comme dans une autre pièce intitulée Babour ghrak.
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16 janvier 2010
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