Il y a 30 ans, disparaissait El Anka

Il y a 30 ans, disparaissait El Anka
Par Yacine Idjer
            Une soirée tout en qçides à la mémoire de El-hadj M’hamed El-Anka a eu lieu, hier mercredi, à l’initiative de l’établissement Arts et Culture, à l’auditorium du complexe culturel Laâdi-Flici – Théâtre de Verdure –. Cette soirée – elle sera prolongée ce soir au même lieu et à la même heure (20h 30) avec des noms comme Noureddine Allam, Mustapha Belahacen, Youcef Benyaghzer ou encore Youcef Liamine –,

s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la disparition de El-hadj M’hamed El-Anka, maître incontesté du chaâbi. Des voix, celles de Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib et Djamel Bensamet, des chanteurs qui ont repris le flambeau et qui n’ont pas failli à l’héritage de El-Anka, ont, tour à tour, interprété du meilleur du chaâbi, des qçides, rappelant ainsi, d’une part, el qaâdat d’antan, et, ont rendu hommage au maître et au chaâbi, d’autre part. La soirée d’hier, comme celle d’aujourd’hui, outre leur caractère commémoratif, s’inscrivent toutes deux dans le souci de perpétuer une tradition, et de préserver une mémoire. «Les deux soirées dédiées au chaâbi évoquent le souvenir de la puissance créatrice de ceux qui ont contribué à la constitution d’un patrimoine que chaque génération transmet à la suivante», ont expliqué les organisateurs. Et d’ajouter : «Depuis sa création, voilà déjà une dizaine d’années, l’établissement Arts et Culture a toujours considéré comme l’une de ses grandes missions la défense et l’illustration de cet héritage culturel. Soucieux de placer régulièrement la chanson sous les feux de la rampe, il lui réserve une large place dans ses programmes artistiques en invitant à chaque occasion sur scène des artistes qui se distinguent dans ce genre, mais œuvrent également à sa perpétuation en assurant une formation de qualité au sein de ses conservatoires et classes de musique répartis à travers la wilaya d’Alger.» Ainsi, l’anniversaire de la disparition de El-hadj M’hamed El-Anka est un moment pour évoquer tout en qçides cette musique, le chaâbi, qui continue encore de combler des multitudes d’amateurs de tous âges.

Y.I.

20-11-2008