Liens du sang, liens du cœur
K. Yerbi
Résumé de la 3e partie : La mère de Karima insiste pour que Salim épouse sa fille enceinte. Elle exclut un avortement !
Un peu plus tard, c’est à Slimane, le père, de parler à sa fille. la jeune femme est toute confuse ; la tête baissée, elle écoute son serment.
«Il doit t’épouser ! C’est le seul moyen de vous en sortir !»
Karima va donc insister auprès de Salim : il doit l’épouser !
Elle doit voir Salim à l’université, puisqu’ils suivent la même filière. Surprise : le jeune homme est absent. Karima s’informe auprès de ses camarades de la cité universitaire.
— pourquoi n’est-il pas venu ? Il est malade ?
— non, il semblait en forme !
— Il va arriver d’un moment à l’autre !
Mais Karima a beau attendre, il n’arrive pas. Elle rentre chez elle, inquiète.
— tu l’as vu ?
— non, il n’est pas venu !
Daouia s’écrie.
— j’en étais sûre, il se dérobe !
— je ne pense pas… Il est peut-être malade !
— tu dois t’arranger pour le voir !
— nous avons d’autres cours…
— il faut régler cette affaire au plus vite !
Mais le lendemain et les jours suivants, Salim ne vient pas à l’université. La jeune fille est désemparée.
— que faire ? demande-t-elle à sa mère.
— tu dois aller le voir !
— a la cité ?
— pourquoi pas ? Je t’accompagnerai, si tu veux…
— non, non, j’irai le voir seule !
— alors, il faut y aller aujourd’hui même !
Karima hésite, mais elle obéit à sa mère. Elle prend un taxi. arrivée à la cité, elle reconnaît certains étudiants.
— vous avez vu Salim ?
— il était là, il y a un instant !
— comment est-il ?
— il est normal !
Normal ! Avec le problème qu’il a à traiter, comment peut-il être normal ?
— où peut-il être ?
— on l’a vu monter dans sa chambre !
Karima veut aller le retrouver, mais comme c’est une cité de garçons, elle n’ose pas se rendre dans les chambres.
— pouvez-vous lui demander de sortir ?
A suivre
K. Yerbi
14 janvier 2010 à 18 06 28 01281
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (5e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 4e partie n Karima devait voir Salim, mais il ne vient pas au rendez-vous. La jeune femme va le chercher à la cité universitaire.
L’étudiant monte dans la chambre de Salim. Il le trouve étendu sur son lit, avec un baladeur, en train d’écouter la musique.
— Salim, on te demande !
Salim baisse le son de son baladeur.
— qui me demande ?
— une jeune fille…
Salim se redresse.
— une jeune fille ?
— oui… Elle t’attend…
— tu peux me la décrire ?
L’étudiant lui fait une description sommaire de Karima. Salim la reconnaît aussitôt : c’est elle !
— dis-lui que je ne suis pas là !
— on lui a dit qu’on t’avait vu monter dans ta chambre !
— débrouille-toi pour lui dire que je suis ressorti !
— cette fille m’a paru désemparée…
— je ne peux pas la recevoir !
L’étudiant retourne auprès de Karima.
— il n’est pas là !
— mais on m’a dit qu’on l’avait vu remonter dans sa chambre !
— il est ressorti !
— il y a une autre sortie ?
— non…
Pas besoin de faire comprendre à Karima que Salim ne veut pas la voir. Elle a aussi compris qu’il n’a pas trop envie de l’épouser. Elle hésite, puis, elle se décide : puisqu’il ne veut pas descendre, elle ira le retrouver !
Salim s’est, de nouveau, étendu sur son lit et écoute de la musique. La porte de la chambre s’ouvre brusquement.
— ah, tu es là !
Salim se redresse. Il enlève son écouteur.
— c’est toi !
— on m’a dit que tu n’étais pas là !
— ah bon, qui te l’a dit ?
— j’ai envoyé un étudiant…
— je n’ai vu personne !
Il change de sujet. Il prend un tabouret.
— assieds-toi !
Elle s’assoit.
— j’ai du jus… Tu en veux ?
— non, non (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 18 06 38 01381
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (6e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 5e partie n Karima est allée voir Salim à la cité universitaire. Le jeune homme n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs jours.
Salim est très embarrassé. Il ne sait quoi dire.
— voilà plusieurs jours que je t’attends !
— j’étais malade !
La jeune fille a un sourire ironique.
— ah bon ?
— oui, tu peux interroger mes camarades !
— je l’ai fait !
Salim détourne la tête.
— je suis content de te voir !
— tu aurais pu me téléphoner, moi, je n’ai pas où te joindre !
— j’allais reprendre mes cours demain !
— je ne pouvais le savoir !
Il détourne la tête. Elle se lève et se place en face de lui.
— Salim…
— oui ?
— je voulais te voir…
Il lève les yeux vers elle.
— tu sais ce qui me préoccupe et ce qui préoccupe ma famille !
Il baisse de nouveau les yeux. Elle lui prend les mains.
— nous devons prendre une décision !
— je sais…
— tu m’aimes ?
— bien sûr !
— alors, épouse-moi !
Il pousse un soupir.
— si cela ne dépendait que de moi !
— tu n’auras à t’occuper de rien ! Mon père prendra tout en charge !
— ce sera difficile !
— mon père prendra tout en charge, tout ! Tu m’entends ?
— oui…
— alors, décide-toi !
— c’est décidé…
— tu m’épouses ?
— oui…
Elle l’embrasse.
— je savais que tu m’aimais…
— je dois aller voir mes parents pour leur annoncer ma décision…
— oui ! Ce serait une bonne chose qu’ils assistent au mariage. Ne t’inquiète pas, nous les hébergerons ! (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 18 06 49 01491
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (7e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 6e partie n Karima voit enfin Salim. Elle parvient à lui arracher la promesse qu’il l’épousera. Mais il doit, auparavant, en informer ses parents.
C’est une Karima rayonnante qui rentre à la maison. elle se jette dans les bras de sa mère et l’embrasse tendrement.
— Alors, il va t’épouser ?
— Oui !
— Ce n’est pas une promesse ?
— Non, c’est un engagement !
— Alors, vous avez fixé la date ?
— Il doit d’abord en informer ses parents !
Daouia hoche la tête.
— C’est une bonne chose !
Elle sourit.
— Tu lui as dit que nous sommes prêts à les accueillir ?
— Oui !
— Ce garçon a le sens de la famille… Il fera un bon père !
Slimane, le père, est averti. Il est content et veut bien oublier la faute que sa fille a commise.
Quelques jours après arrivent les vacances universitaires. C’est pour Salim l’occasion de rentrer chez lui. Il vient prendre congé de Karima.
— On ne se verra pas pendant quinze jours ! dit la jeune femme.
— ça va vite passer !
— Tu as raison… l’essentiel est que tu reviennes avec une bonne nouvelle.
Il ne répond pas. Elle s’inquiète aussitôt.
— Dis, tes parents vont accepter ?
— Bien sûr !
— Tu leur raconteras tout ?
— Je dirai tout à ma mère…
— Elle acceptera ? Elle ne prendra pas cette décision pour une obligation ?
Il a envie de lui dire que c’est une obligation, mais il ne veut pas la décevoir.
— Je lui dirai que je t’aime !
La réponse amuse Karima.
— Tu lui diras cela ?
— ça t’étonne ?
— Oui… A la campagne, les gens sont plutôt réservés sur ces questions !
— Eh bien, moi, je parle de tout avec ma mère !
— C’est une chance… Et ton père ?
— Ma mère lui parlera !
— Il ne pourra pas s’opposer à notre union ?
— Non !
— Alors, tu me rassures…
— Tu n’as pas à t’inquiéter, tout se passera bien !
— Téléphone-moi, ne me laisse pas attendre la rentrée ! (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 18 06 58 01581
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (8e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 7e partie n Salim prend congé de Karima, en lui promettant d’informer ses parents qu’il va l’épouser…
Karima rentre chez elle radieuse. Sa mère comprend qu’elle apporte de bonnes nouvelles.
— alors, il est parti ?
— oui…
— il va tout dire à ses parents ?
— oui… Mais je crois que c’est une formalité !
Daouia soupire.
— Espérons-le !
Cette réponse intrigue la jeune femme.
— espérons-le ? Tu en doutes ?
— tu sais, tant qu’il ne donne pas une date pour le mariage, je suis sceptique !
— tu as tort !
— c’est un homme…
— Salim est un homme d’honneur !
— espérons-le !
— dès qu’il aura parlé à ses parents, il
m’appellera !
— tu as pris son numéro de téléphone ?
— non… il a le mien !
— espérons qu’il ne l’oubliera pas !
Karima se fâche.
— Espérons, espérons… Tu cherches à me déstabiliser ?
— pas du tout. Je suis prudente, c’est tout !
— moi, je suis confiante !
— que Dieu récompense ta patience, ma fille !
Karima se dit confiante, mais les propos de sa mère lui ont mis la puce à l’oreille. En fait, elle ne sera tranquille que lorsque Salim l’appellera pour lui dire que ses parents acceptent le mariage.
Mais les jours passent sans que le jeune homme appelle.
— il n’a pas appelé ?
— non, dit Karima.
— il a promis de t’informer…
La jeune femme cherche des raisons.
— il n’a pas pu me joindre…
— c’est si loin d’ici ?
— les lignes ne sont pas toujours bonnes…
— alors, pourquoi n’écrit-il pas ?
— il l’a peut-être fait…
— de toute façon, vous allez reprendre les cours dans quelques jours… Alors, tu pourras le voir et il te dira tout !
— oui, je le verrai et il me dira tout… Nous fixerons la date du mariage !
— espérons-le, ma fille ! (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 19 07 03 01031
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (9e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 8e partie n Karima attend le coup de fil de Salim qui lui apprendra qu’il a parlé à ses parents de son mariage et qu’ils sont d’accord.
Les vacances prennent fin. Salim n’a pas téléphoné, mais la veille de la rentrée, Slimane, le père de Karima, lui remet une lettre.
— c’est pour toi !
Elle prend la lettre. Daouia demande aussitôt.
— c’est de lui ?
— oui, dit Karima dans un souffle.
— Eh bien, ouvre-la !
Mais la jeune fille n’ose pas ouvrir l’enveloppe. Slimane comprend qu’il est de trop.
— bon, je sors…
Il quitte la pièce. Karima, toute tremblante, n’ouvre toujours pas la lettre.
— voyons, ouvre…
Daouia prend la lettre et l’ouvre.
— tu veux que je lise ?
— non, non, je veux la lire…
Mais elle ne lit pas.
— donne…
— non, laisse-moi seule…
— bon, d’accord… Mais donne-nous sa réponse !
Daouia sort. Karima prend la lettre et lit, à voix basse.
«Ma chère Karima…»
Cette formule n’est pas normale dans les lettres de Salim. Il l’a habituée à des mots plus tendres, plus câlins même… Alors, pourquoi cette formule commune, alors qu’il doit lui annoncer qu’il va l’épouser ?
Elle s’arrête un moment, puis reprend.
«je regrette de ne pas t’avoir téléphoné, je regrette aussi de te décevoir…»
Son cœur se met à battre la chamade. Pourquoi parle-t-il de la déception ? Que va-t-il lui annoncer ?
«j’ai tout raconté à mes parents, je leur ai expliqué ta situation, notre situation, je leur ai parlé aussi des exigences de tes parents… Je t’assure que j’ai tout fait…»
Karima s’arrête. Elle a l’impression d’étouffer, mais elle garde encore l’espoir que Salim a pu imposer son opinion.
«ils refusent de m’écouter, ils refusent que je me marie…»
Nouvel arrêt. Ses parents refusent, mais lui, lui, quelle est sa décision ?
«Tu comprends que je ne peux aller contre leur volonté… D’ailleurs, je vais arrêter mes études. Adieu, tu ne me verras plus. Tu aurais dû m’écouter et avorter. Pardonne-moi si je t’ai fait du mal…»
La jeune femme se met à sangloter. C’est à ce moment-là que sa mère entre.
— que se passe-t-il ?
Karima lui tend la lettre. (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 19 07 18 01181
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (10e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 9e partie n Karima reçoit enfin une lettre de Salim. Une lettre qui lui annonce qu’il ne l’épousera pas et qu’il ne la reverra plus.
Daouia est furieuse.
Nous allons déposer plainte !
Slimane, qui n’a pas quitté la maison, accourt.
— que se passe-t-il ?
— il refuse de l’épouser !
Elle lui tend la lettre. Slimane la lit rapidement.
— tu as lu ?
— oui, j’ai lu, dit l’homme.
— tu n’es pas révolté ?
— bien sûr !
— il faut le traduire en justice…
Slimane secoue la tête.
— ne parle pas de justice…
— quoi, il va s’en sortir comme ça ?
— que veux-tu lui faire ?
— il doit épouser notre fille ou aller en prison !
— il refuse de l’épouser…
— alors, il ira en prison : je veux lui faire payer son crime !
— ta fille est aussi responsable que lui !
Karima se cache les yeux avec les mains. Daouia est toujours furieuse.
— il doit réparer !
— il refuse !
— alors, ce sera le tribunal !
— tu veux que tout le monde soit au courant de ce qui s’est passé ? Un procès, c’est toujours public !
Daouia se calme.
— il faut essayer de le raisonner !
— il a donné sa réponse !
— il refuse !
— alors, il faut essayer autre chose…
Daouia soupire.
— il ne reste plus qu’une solution…
Mais Slimane avertit.
— attention, pas question d’avortement !
— alors comment veux-tu régler le problème ? puisque le vaurien refuse de l’épouser, il n’y a plus que cette solution !
— je ne veux pas donner mon consentement pour un crime !
— on agira discrètement !
— et Dieu, vous oubliez Dieu dans cette histoire ? Il voit tout, lui !
Non, non, je ne veux pas être complice d’un infanticide ! (à suivre…)
K. Y.
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14 janvier 2010 à 19 07 22 01221
Ainsi va la vie
Liens du sang, liens du cœur (11e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 10e partie n Salim n’épousera pas Karima. Sa mère veut la faire avorter, mais son père refuse. Ce serait, selon lui, un infanticide.
La jeune femme fait une crise de larmes, puis finit par se calmer. Elle a cru, jusqu’à la dernière minute, en Salim. Elle a cru, qu’en dépit des difficultés, il allait l’épouser.
— je t’avais bien dit de ne pas lui faire confiance, dit sa mère.
— il disait m’aimer !
— il ne veut pas s’embarrasser d’une femme et d’un enfant.
Daouia se retourne contre sa fille.
— c’est ta faute !
— je le reconnais, gémit la jeune femme.
— tu n’aurais pas dû lui céder !
— il disait m’aimer !
— il ne fallait pas le croire !
Karima se met à pleurer.
— je lui faisais confiance !
— et il t’a lâchée !
La jeune femme se révolte.
— il est aussi responsable que moi !
— mais lui, il s’en tire bien ! Il va se marier, il aura des enfants légitimes…
— je le hais ! crie Karima.
— ça lui fait une belle jambe !
La jeune femme se met à sangloter.
— maman, que vais-je faire ?
— tu as entendu ton père : il ne veut pas entendre parler d’avortement !
— c’est pourtant la solution !
— pas question !
— tu m’aideras…
— jamais, je ne veux pas commettre cet acte criminel !
— tu connais des vieilles femmes…
— non, non, pas question !
— alors comment faire ?
Daouia garde un instant le silence.
— je vais le garder, alors ?
— oui… j’en ai discuté avec ton père…
Karima a le cœur soulevé d’espoir.
— je le garderai ?
— non…Tu le mettras au monde et on l’abandonnera…
— mais je ne veux pas ! Plutôt avorter !
— c’est le choix de ton père. Quant à l’enfant, ne t’inquiète pas, on le fera adopter…
Karima pleure.
— de toute façon, dit la mère, tu n’as pas le choix ! (à suivre…)
K.Y.
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